"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2979874845 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1973890357
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Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence)

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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 9:54 par Invité

Clarence Andreas Marshall

London calling to the faraway towns
NOM(S) :Marshall, qu'il tient de son père. Un nom aux accents de luxe dont il est plutôt fier, bien que rien ne le lie réellement à son paternel, hormis le sang coulant dans ses veines. PRÉNOM(S) :: Clarence. Les Clarence étant réputés pour leur réserve naturelle et leur générosité sans limite, ce prénom ne lui sied qu'en son intonation. Ce que le jeune homme n'est pas. Mais, il a la fâcheuse tendance de trouver les qualificatifs associés à de simples prénoms totalement stupides. Son deuxième prénom, Andreas, lui viendrait d'un de ses ancêtres, sans qu'il ne sache de qui exactement. Après tout, ce n'est pas comme si cela l'intéressait. Le monde appartient aux vivants. Et aux portes monnaies bien remplis. ÂGE : Vingt-quatre ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Un certain treize Février de l'année mille neuf cent quatre-vingt onze, à la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Sa fierté aurait pu le pousser à vouloir savoir qui, d'entre lui et sa jumelle, a vu le jour le premier. Mais l'animosité fixe entre Blake et lui le pousse à s'auto-proclamer être celui qui a pris les devants, surnommant parfois sa jumelle petite-soeur. Comme si cela avait de l'importance. NATIONALITÉ : Clarence est américain de naissance, tout comme sa famille du côté de son père. Pourtant, sa mère est anglaise et en a ainsi fait don à ses enfants. STATUT CIVIL : Célibataire. En réalité, il est bien compliqué de mettre un terme sur la relation qu'il entretient avec Andrew Von Ziegler, son soit-disant futur beau-frère... Alors que ce n'était qu'un jeu, une occasion d'atteindre Blake dans son bonheur qui lui semblait si parfait, Clarence a senti ses sentiments changer pour le brun. Changer en quelque chose qu'il n'a jamais réellement connu, qu'il n'a jamais voulu connaître. Effrayé par ce besoin d'être avec le fiancé de sa soeur, et ce que devenait leur relation après un gros passage à vide, c'est ce détail là qui l'a poussé à partir de Londres il y a quelques mois. Malheureusement, l'envie d'être avec le jeune Von Ziegler ne s'est jamais éteinte, lui provoquant cette difficulté si particulière de ne serait-ce que se penser véritablement célibataire. MÉTIER  : Clarence est encore étudiant. Suite à son diplôme, le jeune homme s'est naturellement dirigé vers une formation visant à le préparer pour une grande école d'enseignement supérieur. Un an plus tard, il intégrait l'une des plus grandes écoles réputées pour son cursus d'Administration et de Gestion des Entreprises. Son âme de leader, plus souvent qualifiée d'arrogance pure, et son ambition étant ses principales motivations. Néanmoins, lorsqu'il rejoignit Londres, le jeune Marshall mis sur pause ses études et se perdit dans une vie privée bien chaotique. Fermement décidé à reprendre sérieusement ses études et les résultats plus que satisfaisants qu'il récoltait déjà dans sa ville natale, Clarence s'est inscrit dans une école privée londonienne. TRAITS DE CARACTÈRE : Arrogant ▬ Adroit ▬ Autoritaire ▬ Ambitieux ▬ Acerbe ▬ Arriviste ▬ Dépendant de son luxe et de son argent ▬ Charismatique ▬ Compétitif ▬ Charmeur, dragueur invétéré ▬ Entêté ▬ Fier ▬ Hautain ▬ Irrespectueux, de façon assez régulière et sans qu'il ne s'en rende forcément compte ▬ relativement Impatient, il a bien trop l'habitude d'obtenir ce qu'il souhaite assez rapidement ▬ Leader ▬ Pédant ▬ Précieux ▬ Présomptueux ▬ Superficiel ▬ Vexant ▬ Menteur ▬ Sensible. GROUPE : black cabs.



My style, my life, my name

▬ Clarence a la phobie de l'étranglement. Durant sa jeunesse, lors d'un jeu d'enfant stupide, il a faillit mourir étouffé sous les doigts d'un de ses camarades. Depuis, la sensation ne le quitte plus, et l'angoisse affreusement. Si quelqu'un a le malheur de lui toucher le cou, il peut réagir très violemment. Il a également besoin de beaucoup d'air et déteste les endroits trop confinés.
▬ Il possède des Troubles Obsessionnels Compulsifs depuis son enfance. Il a réussit à convaincre ses parents que ce n'est pas vrai, et n'en a jamais parlé à personne, trop honteux pour ça. Seul une jeune femme dont il fut amoureux est au courant. Clarence est ainsi obsédé par sa tenue impeccable et la propreté - à s'en faire saigner les mains - par la symétrie des choses et des ressentis, de ses os qu'il doit constamment craqué, des chiffres qu'il compte sans arrêt et ce peu importe pourquoi, mais également de défis personnels qu'il se lance sans le vouloir. Comme si ne pas faire telle chose allait provoquer une chose horrible, dans sa vie. Son quotidien est un véritable enfer à cause de ces TOCs.
▬ Il boit toujours son café brûlant, un peu trop impatient pour ça. Autant dire que ses papilles ne sont pas très fiables suite aux nombreuses brûlures causées.
▬ Clarence a une famille plutôt nombreuse. Dans le lot, sa soeur jumelle, Blake, avec qui il ne s'entend absolument pas. Il se montre terriblement blessant envers elle et ce depuis leur enfance, lorsque la jeune femme était ronde et très complexée.
▬ Il n'a jamais ressenti de véritables remords, sans réellement le savoir. Il dit souvent qu'il est désolé, mais ne l'est jamais vraiment. Tout ça lui est un peu étranger. Pour lui, tout ce qu'il fait mérite d'être fait, que ce soit pour ce qui en résulte ou pour les causes à effets.
▬ Il n'est tombé amoureux qu'une seule fois. Elle s'appelait Emery, et a su beaucoup de chose à son sujet sans que Clarence ne le décide. Elle fut témoin de son étranglement, et est la seule personne a avoir remarqué ses tocs. Pourtant, Clarence a rompu avec elle à la mort de son propre beau-frère, par peur de souffrir à son tour et de voir l'amour - chose qu'il exècre assez - détruire sa vie et ce qu'il y construit.
▬ Bisexuel qui s'assume sans le faire complètement, il drague toutes les jolies filles qu'il peut voir sur son passage afin d'y remédier. Ainsi, tout le monde le pense purement hétéro et coureur de jupon invétéré.
▬ Il s'habille toujours très correctement, de façon impeccable. A cause de ses TOCs, il ne supporte pas le moindre soucis à ce niveau. Maniaque, tout doit être parfait, de sa veste parfaitement noire à ses chaussures semblant neuves.
▬ S'il possède bien des vices, la gourmandise n'en fait pas partie. Pourtant, à ce niveau, Clarence a un palais plutôt fin et préférera toujours les plats doux plutôt qu'épicés, et les choses délicates et raffinées plutôt que la nourriture mauvaise.
▬ Clarence pense que tout s'achète. La confiance, l'amitié, l'amour. Il n'a jamais eu de vrais amis et a renoncé à en avoir lorsqu'il s'en est rendu compte. Selon lui, ça n'a aucune importance. Il n'a besoin de personne, pour être ce qu'il est : A savoir un gagnant.
▬ Il n'a pas une oreille très musicale et préfère le silence à n'importe quel bruit ou morceau de musique.
▬ Il adore les films d'horreurs et d'angoisse, ne sursautant pratiquement jamais lors de ces derniers. Disons qu'il se dit bien trop souvent que ce n'est que du cinéma, pour avoir véritablement peur lors de ces séances-là.
▬ Bien qu'il ne le montre jamais, lorsqu'il doit boire avec une paille, Clarence a la fâcheuse habitude de la pincer afin de boire son contenue à travers le bout inverse. Une habitude assez étrange dont seul lui est au courant.
▬ Il est obsédé par son futur beau-frère, jusqu'à en développer une haine pleine de jalousie envers sa jumelle.
▬ Ayant eut une relation que l'on pourrait aisément qualifiée de terriblement passagère avec la jeune Scarlet, Clarence est destiné à devenir père dans quelques mois. Un futur qui l'a longuement angoissé, perdu, avant qu'il ne se décide à prendre enfin ses responsabilités en revenant en ville.

PSEUDO : crackle bones PRÉNOM : Amy ÂGE : Vingt-deux ans. PERSONNAGE : inventé, de la grande etmagnifique famille des Marshaux Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3877719739  AVATAR :Will Higginson CRÉDITS : TAG. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Je l'ai quitté il y a plusieurs semaines Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2107231163 Mais le forum et mon personnage me manquait trop, alors je n'ai pas pu résister Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2336905461 CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Non Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 840683971



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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 9:54 par Invité
At the beginning

Le décor ressemble à celui d'un vieux téléfilm. Il a l'odeur du luxe et le goût de l'argent. La demeure appartient à une famille aisée, une famille qui n'a jamais connu le besoin, qui n'a jamais connu l'envie. Comment peut-on comprendre ces sentiments-là, lorsque l'argent à votre disposition vous ouvre les portes du monde entier ? Lorsque l'argent efface ces émotions remplies d'humanité ? L'univers du petit garçon qui se rue dans les escaliers n'est fait que d'artifice, de superficialité. Les billets recouvrent les murs de son jardin secret, il ne réussira jamais à apprendre les vraies valeurs de la vie, et sa vraie signification. Le bruit de la porte dans la vaste entrée lui suffit à accélérer le pas, la tête haute et le sourire aux lèvres. Ses parents sont là. Il ne les voit que rarement, et du haut de ses six ans, il désire déjà y remédier en attirant toute leur attention sur sa personne. Du haut de ses six ans, il ne se sent déjà vrai que lorsque leurs regards sont sur lui, que lorsque ses camarades l'envient. Parce qu'il ne sait faire que ça, provoquer la jalousie d'autrui et être celui que l'on aimerait être. Il se sent exister, lorsque les murmures sur son chemin sont pleins de haine ou de remords de ne pas lui ressembler. Et si certains s'amusent à vouloir le tourner en ridicule afin d'y remédier, il leur promet de leur offrir le dernier jouet à la mode, de les emmener dans sa pièce de jeu un peu trop remplie, chez lui. Parce que ses parents ne remarquent même pas ce qu'il peut avoir en double. Parce que ses parents ne sont pas suffisamment là pour savoir qui vient chez eux fréquenter leur fils, croyant que des billets remplacent l'affection. Parce que le petit garçon pense alors déjà que l'on peut tout acheter, que l'on peut tout avoir, surtout l'amitié, surtout l'amour, avec un lourd porte-monnaie.

Une, deux. Le petit garçon retient sa respiration. Trois, quatre. Les gouttes du robinet glissent jusqu'au lavabo dans un bruit régulier. Il reprend sa respiration. Cinq, six, sept. Le blond retient de nouveau sa respiration, les mains liées. Huit, neuf. Son regard s'illumine, mais avant qu'il ne puisse terminer ce processus avec la dernière goutte d'eau, son institutrice se rapproche de lui et ouvre le robinet dans un soupir. « Voilà que tu recommences, Clarence ? » Le garçon fixe l'eau se déversant sous ses yeux, amer et perdu. Elle venait de tout gâcher, et il allait devoir recommencer. « Lave toi les mains. » Il secoue négativement la tête, et la femme au sourire aigrit éteint l'eau. Elle lui prend les bras afin de s'accroupir à sa hauteur, bien qu'il commence déjà à grandir un peu plus que les autres, l'obligeant à lever ses yeux derrière ses lourdes lunettes carrées. « Pourquoi ? » Clarence l'observe, reculant par réflexe pour ne pas avoir à détailler ce visage émacié dont il a tant horreur. « Parce que la dixième goutte d'eau n'est pas tombée. » La quinquagénaire frotte son front plissé, agitant ses épaules avec lassitude. « Et pourquoi doit-elle tomber, pour que tu te laves les mains ? » Le blond la fixe, les yeux ronds, comme si cela était évident. « Parce que sinon, il va m'arriver un malheur. » L'institutrice se lève, lui offrant un pauvre sourire pâle. « Lave toi les mains, la classe t'attend. » Puis elle tourne les talons, refusant d'observer une seconde de plus le manège du petit garçon qui reprend, passant ses doigts écaillés sur la monture épaisse de ses lunettes afin de les remettre en place. Elle va devoir discuter avec les parents du petit Marshall. Elle va devoir leur parler de troubles obsessionnels compulsifs, bien que ça ne l'enchante pas.

Les mêmes traits, la même lueur dans les yeux, les mêmes cheveux blonds comme les blés – et ce même si les siens fonceront plus tard. La petite fille apparaît à l'encadrement de la porte de la salle de bain, un grand sourire ravi aux lèvres. Son visage est rond, son corps est potelé. Puis, son regard se redresse vers celui de son frère, et l'ourlé de sa bouche disparaît. Ses doigts triturent ses habits lorsqu'elle tente de le contourner sans un mot, fuyant son regard. Comme si elle avait honte, devant lui. Comme si elle avait honte d'être ce qu'elle est au quotidien. Haussant un sourcil, le blond se tourne vers la salle de bain ouverte, où il aperçoit la balance sorti de sa place habituelle. « Hé Blake ! » Interpelle-t-il immédiatement de sa voix encore claire. Il se retourne vers sa sœur qui en fait de même, puis la jauge du regard avant d'esquisser un sourire en coin. « Tu as encore grossi. » L'espoir dans les yeux de la petite fille s'éteint et Clarence, satisfait, continue son chemin sans daigner lui prêter un regard ou une parole décente. « Bientôt, il faudra t'acheter une balance de fermier. Tu sais, celle dont on se sert pour peser les vaches ! » Lance-t-il malgré tout à travers le couloir, bien conscient que la petite fille semblait penser avoir perdu avant qu'il n'intervienne. Blake est sa jumelle, celle avec qui il devrait tout partager. Pourtant, ça n'a jamais été le cas, si ce n'est des mots blessants et des regards remplis de dégoûts, aussi bien chez l'un que chez l'autre. Le garçon ne l'aime pas, et il a l'impression de l'avoir toujours détesté d'aussi loin qu'il se souvienne. Il ne lui trouve rien. Elle est ronde, laide, brisant sa propre image de par leur lien de jumeau connu de tous. Parfois, il a peur qu'elle lui vole la vedette auprès de ses parents, puis il se souvient de ce qu'elle est, et le lui fait souvenir de façon brutale afin que ça n'arrive jamais. Clarence est jeune, à peine pré-adolescent, mais il est déjà un monstre avec sa sœur. Un monstre avec les gens. Parce qu'il n'a pas confiance en lui. Parce qu'il a besoin du regard des autres pour exister, ne réussissant pas à le faire à travers le sien rendu aveugle. Et puis, rabaisser les gens a toujours été un moyen de se sentir plus grand, après tout.

Allez, viens, ce n'est qu'un jeu après tout. L'air lui manque, mais depuis combien de temps ? Une seconde, une minute, une heure ? Son corps est de plus en plus crispé, de plus en plus raide, seul ses pieds fouettent l'air, tapant au sol comme un vulgaire appel à l'aide. Ses mains tentent de défaire les doigts serrés autour de son cou, heureusement pas assez fort pour empêcher totalement l'air de s'infiltrer dans ses poumons. La brise que lui offre la fenêtre entrouverte y glisse au compte-goutte, suffisamment pour ne pas qu'il s'évanouisse. La pomme d'Adam écrasée par les paumes plus larges que les siennes, son regard cherche désespérément du soutien dans le petit groupe spectateur à la scène autour de lui. En vain. Il a envie de crier, il a envie de hurler, mais seul un souffle étranglé lui échappe, brûlant ses lèvres légèrement bleutées. « Liam, ça suffit maintenant ! » Eclate une voix crystalline. « Liam ! Tu vas le tuer ! » Les yeux de Clarence se ferment. On lui a menti. On lui a menti, on ne voit pas sa vie défiler devant ses yeux lorsque l'on meurt. Lui, tout ce qu'il voit si ses paupières se lèvent, c'est ce garçon plus âgé au-dessus de lui, ses mains autour de son cou et ce sourire amusé aux lèvres. « Liam ! » Refait la voix enfantine, jusqu'à ce que les doigts se desserrent et se retirent complètement. « Oh ça va, si on ne peut plus s'amuser. » L'air revient considérablement dans les poumons de Clarence et il peut enfin respirer, mais il a l'impression d'avoir oublié comment faire, et garde sa respiration bloquée. Ses doigts effleurent la peau creusée et déjà violacée de son cou, les larmes aux yeux. C'est à cet instant que le dit Liam se lève, effaré. « Je t'avais dit que tu y allais trop fort ! » « Merde, mais... Vous croyez qu'il va mourir ? Je veux pas d'ennui avec une famille pareille moi ! » Puis les murmures se lèvent dans le petit groupe d'enfant, jusqu'à ce que le garçon à terre entende la porte et les bruits de pas précipités. « Vite, on va avoir des problèmes ! » La pièce se vide. Le garçon tremble à même le sol, une larme silencieuse coulant le long de sa joue. Ils sont parti. Tous. Ils l'ont laissé là, après ce jeu stupide qui est de serré la gorge de l'autre pour le priver d'oxygène un certain moment. Il paraît que ça rend euphorique. Il paraît. Lui, tout ce qu'il ressent, c'est cette détresse que personne n'arrivera à calmer. C'est cette peur, qu'il gardera pour lui. Cette peur qui grandira et deviendra une véritable phobie de se faire étrangler, de manquer d'air, peu importe si on ne fait que lui effleurer le cou. Peu importe si on ne fait  que fermer une fenêtre dans un espace confiné. Une phobie qu'il ne dira jamais à personne non plus. Parce qu'au fond, il n'a jamais eu d'ami.

Il a rendu leur vie impossible. Il leur a fait payé chaque seconde où l'air lui semblait n'être qu'un doux rêve, un lointain souvenir. Et payé est le mot exact. Il a soudoyé les brutes de l'école, il a brisé le couple de son étrangleur et a fait en sorte qu'ils soient tous puni comme ils devaient l'être. La renommée de sa famille, de sa fortune, suffit à lui apporter tout ce dont il avait besoin pour être pris au sérieux. Clarence n'a jamais désiré leur pardonner et, maintenant que six mois se sont écoulés, il ne le regrette toujours pas. Il joue avec leurs sentiments, se lasse de s'acheter des amis et se paie désormais des alliés pour ses ennemis. Il sait frapper où ça fait mal, et si c'est bien triste à admettre, c'est sur sa sœur qu'il a réussit à acquérir ce don funeste. Pourtant, il n'aurait jamais cru vouloir se faire pardonner d'une quelconque manière par un seul d'entre eux. Pourtant, il n'aurait jamais cru être en face de cette fille aux longs cheveux blonds et au sourire chaleureux, sans qu'il ne lui pourrisse la vie. Il est tard, l'école est déjà terminée. Mais sur le chemin du retour, cette fille lui a attrapé le bras afin de le retenir quelques minutes. Elle s'est excusée de ce qu'il s'était passé chez lui, excusée de ne pas s'être battue un peu plus afin de rester avec lui. Excusée de ne pas lui avoir porté plus de secours. Il y reconnaît la voix cristalline qui l'a sauvé de cet enfer, et l'envie de s'excuser devant la seule personne qui semble lui accorder un vrai intérêt lui vient. Elle ne sait pas qu'il est l'origine des malheurs frappant tous ses camarades. Elle ne le saura jamais. « Viens. » Fait finalement Clarence, un sourire étiré au coin de ses lèvres. Il entraîne la jeune fille jusqu'à chez lui, là où le vide se fait ressentir, puis grimpe jusqu'à sa chambre. « Attends moi là. » Il sort, déambule dans les couloirs, puis s'immisce dans le dressing de ses parents, et ouvre le tiroir à bijoux de sa mère. Ses doigts fins en sortent un long collier d'or blanc au pendentif à la forme d'un trèfle à quatre feuilles, le tournant dans tous les sens avant de le glisser dans sa poche. Il vaut sûrement une fortune, mais le garçon ne s'en rend qu'à peine compte. De retour devant la jeune fille, il lui offre un sourire. Il a fait de sa vie un enfer, à elle aussi. C'est sa faute si son père s'est fait renvoyer. Sa faute s'ils sont dans la misère, maintenant. Et si elle le savait? « Donne ta main. » Ordonne Clarence, avant d'y déposer délicatement le bijou qu'elle ne pourrait jamais s'offrir. « Ouvre les yeux, maintenant » La jeune fille, Emery, s'exécute, posant ses prunelles bleues sur ce que contient le creux de sa paume. Ses doigts passent sans trop y croire sur les détails du pendentif, la bouche quelque peu ouverte. Ils ne se connaissent pas vraiment, n'étant pas de la même classe ni de la même année. Mais qu'on lui porte de l'intérêt, ça lui suffit. C'est pourquoi Clarence s'apprête à s'excuser, entrouvrant les lèvres, avant que la blonde ne se redresse et se jette dans ses bras, les yeux brillants de larmes qui ne couleront pas. Le garçon ne comprend pas vraiment, mais ses bras se referment par automatisme sur son corps frêle sans dire un mot. Emery, quant à elle, se retient de pleurer de joie, de lui avouer à quel point il ne pourrait jamais comprendre ce que cela représente pour elle. Elle qui a le cœur qui bat face à lui, elle à qui personne n'a rien offert, que l'on a jamais aimé. Puis ce fut le début des mensonges, le début des regrets. A moins qu'il n'ait jamais rien regretté...

Ses lèvres douces viennent se poser sur les siennes, et un sourire vient y fleurir. A son image, Clarence se force à en étirer un, faussement sincère, avant que la jeune blonde ne s'éloigne. Cela fait plusieurs mois qu'il est avec Emery, maintenant. Il la sait amoureuse mais lui, l'est-il en retour ? Il n'en a jamais rien su, se convainquant que ce n'est pas si important que ça malgré ce que tout le monde peut en dire. Il est bien avec elle, il a l'attention qu'il recherche et, même s'il lui offre constamment des cadeaux, il sait qu'il n'a pas besoin de payer son affection. Même lorsqu'il ne lui donne rien, il reçoit. Et ça... Clarence ne le comprend pas toujours. Pour lui, le monde tourne ainsi : on obtient ce que l'on paie, on ne peut pas obtenir sans rien donner en retour. Il sait également que c'est marche ou crève et lui, il est bien décidé à marcher en tête de ligne. Il n'a que dix-huit ans, mais le jeune homme qu'il devient est rempli d'ambition, d'objectifs, de détermination. Lorsque la silhouette d'Emery a disparu dans le brouillard du petit matin, Clarence se met alors en route, rejoignant l'un des endroits qui contribue à alimenter toutes ces qualités : la salle de sport. Il s'y motive, il s'y défoule, mais aussi, il y développe un sens de la compétition très accru. Il ne supporte pas d'être deuxième, la première place sinon rien. Il n'est pas rare de le voir pédaler plus vite si quelqu'un le dépasse en terme de vitesse sur l'un des vélos de la salle. Il n'est pas rare de le voir faire une centaine de pompe supplémentaire alors qu'il est en nage, sur le point de s'écrouler, tout simplement parce que celui d'à côté en a fait plus que lui. C'est ainsi qu'il est, c'est ainsi qu'il grandit : avec ce besoin constant d'être le meilleur. Mais, si l'entraînement de cette journée ordinaire se déroule comme d'habitude, ce n'est pas le cas des vestiaires à la fin de ce dernier. Encore une fois, Clarence se retrouve avec l'un des jeunes qu'il côtoie quotidiennement ici et encore une fois, Clarence doit se faire violence pour ne pas faire dériver son regard sur son corps masculin. Il sait qu'il n'est pas très normal, qu'il est attiré par le même sexe que lui de façon un peu trop étrange pour que ce ne soit qu'une simple passade. Mais s'il le sait, ce n'est pas pour autant qu'il l'assume en plein jour. La présence d'Emery dans sa vie lui permet de se détourner de tout ça, des problèmes que cette tendance engendre, et cela lui convient. Sauf que ce jour-là, ce n'est pas penser à elle qui suffira. Comme à son habitude, Clarence se lave une dizaine de fois le corps tout entier, ne sortant que lorsque ses paumes sont rougit par la peau entamée. Les TOCs ne l'ont jamais quitté. Obsédé par les défis personnels qu'il est obligé de se lancer, obsédé par la symétrie, obsédé par le craquement de ses os, de sa tenue impeccable et des chiffres qu'il calcule continuellement dans sa tête. Comme la plupart des gens possédant des TOCs, le jeune Marshall en possède plusieurs qui lui gâchent la vie, qui lui gâchent son quotidien. Personne n'est au courant, personne à part Emery ayant déjà remarquée ses manies et ses mains rouges sang. Il en a bien trop honte pour ça. Lorsque son premier TOC du rituel de l'habillage est passé, il sort de la douche et recommence la manœuvre afin de se sécher, jusqu'à s'habiller enfin et faire attention à ce que tous ses vêtements soient mis correctement, dans une concordance parfaite. Mais brusquement, ses gestes sont arrêtés dans leur mouvement par un poing venant s'écraser sur son épaule. Un murmure de douleur s'étouffe dans sa gorge, alors qu'il se retourne vers son assaillant, ce jeune d'à peu près son âge qui l'obsède un peu trop lorsqu'il est ici. « Mais qu'est-ce que... » « C'est bien toi, Marshall ? » Clarence hésite, les sourcils froncés, puis hoche la tête. Un nouveau coup part, mais il sent bien que toute la force de l'autre homme n'y est pas mise. Sa mâchoire prend, cette fois-ci, lui faisant doucement songer au regret de ne plus avoir une peau parfaite et désormais marquée. « Tu l'as bien cherché. Fallait pas se moquer de mon frère. » Il esquive le troisième coup, les doigts enroulés sur son épaule douloureuse. « Ton frère ? Mais je ne le connais même pas, ton frère. » Claque-t-il avant de se faire pousser brusquement jusqu'au mur. Le manque d'air le fait haleter, sentant son angoisse remonter en flèche dans ses veines. « Tu te moques de tellement de monde que tu t'en souviens pas, maintenant ? Ca m'étonne même pas, pour un mec dans ton genre. Alors, qu'est-ce que tu vas m'dire pour ta défense, hein ? T'en fais pas, si tu trouves les mots qu'il faut, je t'épargne le nez. » Il aurait pu répliquer. Il aurait pu se servir de ce qu'il sait, de ce qu'il a appris, pour reprendre le dessus ou tout du moins essayer. Mais la distance trop petite entre eux le trouble, et ses yeux ne cessent de fixer les lèvres de son assaillant. Avant même qu'il n'y réfléchisse, il était trop tard : les siennes étaient partie les rejoindre. Figé, le donneur de coup garde les yeux écarquillés sous le choc. Il n'y a personne, personne à part eux. Les secondes s'écoulent aussi lentement que possible, jusqu'à ce que le baiser donné soit rendu, de façon plus brusque, fiévreuse et totalement maladroite de deux jeunes n'arrivant pas à s'assumer. Ca ne dure qu'une minute, tout au plus, mais c'est intense. Nouveau. Leurs mains cherchent à toucher ce qu'ils n'ont jamais osé imaginer, les entraînant sur une pente aussi glissante que savoureuse. Et les lèvres de l'autre homme dérivent sur le cou de Clarence. Ce dernier le repousse alors, brutalement, dans un tremblement qu'il ne contrôle pas. Tout, tout sauf son cou. Paniqué et encore perdu par ce qu'il vient de se produire, le jeune Marshall relève ses yeux troubles vers ceux de son vis-à-vis. « Mais... Mais t'es pas bien ou quoi ? T'es vraiment... Vraiment bizarre, comme mec Marshall... » La voix hachurée se stoppe, et il ramasse ses affaires avant de sortir d'ici. Clarence apprendra à la prochaine séance qu'il a changé de salle de sport. Et jamais, jamais il n'avouera ce dérapage.

Olivia Von Ziegler a la douleur de vous faire part du décès de son époux, le soldat Isaac Von Ziegler, mort pour son pays le 1er septembre. Les obsèques auront lieu ce jeudi à 15 heures. Son index passe une nouvelle fois sur le papier. Son regard est rivé sur les mots y étant étalés, la mine sérieuse et grave. En réalité, Clarence ne sait même pas comment réagir. Il n'apprécie pas vraiment le changement, et il a l'égoïste impression que rien ne sera jamais comme avant maintenant que la mort avait frappé sa famille. Il déglutit, n'ayant pas conscience qu'il est ainsi depuis une bonne heure déjà. Il se sent mal, affreusement mal, comme s'il avait envie de vomir et de hurler à la fois. Et pourtant, ce n'est même pas par compassion pour sa sœur. Ou, si, peut-être un peu dans tout ce mélange d'émotions. Mais ce qui prime... Ce qui prime en est bien loin. De la colère, et de la peur surtout. L'amour n'a jamais été utile à ses yeux, simplement un passe-temps qu'il apprécie avec Emery, qu'il n'a apprécié qu'avec elle. Et si elle finissait par le quitter, elle aussi ? Si elle finissait par partir, d'une quelconque manière ? Une inspiration plus brusque secoue son corps, et il se lève enfin, lâchant le bout de papier au sol. Il marche dessus sans y prêter attention, se dirigeant vers le lavabo où il se frottera les mains durant vingt bonne minutes sous l'eau brûlante, à s'en brûler les empruntes. Jusqu'à ce que sa petite-amie arrive. « J'ai eu ton sms. » Commence-t-elle avant de s'avancer dans la salle de bain, attrapant le t-shirt du jeune Marshall les mains toujours sous l'eau d'où émane une vapeur inquiétante. « Clarence... Clarence, arrête. » Il ferme les yeux, ne l'écoutant pas. Si je le fais, ça m'arrivera. Ca m'arrivera, un jour. Si je ne me brûle pas les mains. Et ça en devient horrible, atroce, insoutenable. Puis il a conscience de se frotter les mains l'une contre l'autre, le robinet coupé. Ses paupières se relèvent et il se tourne sèchement vers la blonde, laissant ses bras retomber contre son corps. « Je crois que ça ne se fait pas, par sms. » Commence-t-il en s'éloignant, rejoignant sa chambre alors qu'il la sent le suivre. « Je... Je ne comprends pas » Clarence soupire, se laissant tomber sur son lit dans une position assise. Ses doigts rouges ne peuvent s'empêcher de remettre en place sa chemise et les mèches de ses cheveux, malgré la pression que cela lui fait sur sa peau meurtrie. La fenêtre ouverte lui fait un bien fou, agitant les plumes du capteur de rêve accroché au-dessus de son lit, cadeau d'Emery. Est-ce qu'il l'aime ? Ses yeux se lèvent jusqu'à sa silhouette, debout devant lui. Oui. Ca s'en rapproche, il en est certain. Mais il n'aime pas l'amour. Il n'aime pas aimer. Il voit ce que l'amour peut faire. Un vrai poison emportant tout sur son passage. « C'est terminé, Emery. J'en ai assez de tout ça. » Le visage de la blonde se décompose. « Assez de ton caractère bizarre, de ton attitude, il se lève avant de reprendre, et assez de ta situation financière, qui ne peut définitivement pas côtoyer la mienne. Ca a été amusant, Emery, le temps que cela a duré. Mais maintenant, ça ne m'amuse plus. » La surprise et l'horreur vient se lire sur le visage de sa petite-amie. « En plus, tu déclines ces derniers temps. On dirait ma soeur. » Rajoute-t-il en la jaugeant du regard, comme il le ferait avec sa sœur. Comme il le ferait pour l'atteindre elle. Face à elle, il effectue un pas en sa direction, mais la blonde le repousse immédiatement, la colère venant à son tour s'échouer sur ses traits. La scène ne dure pas bien longtemps, avant qu'il ne la laisse partir. Partir à tout jamais. Et, se tournant vers sa chambre, il arrache le capteur du mur. Il ne veut plus rêver. Il n'en a pas besoin, pour conquérir le monde à sa façon, son cœur solidement enchaîné afin d'y éviter quelconque souffrance.

Il fait craquer les os de ses doigts, de ses poignets, puis de sa nuque, avant d'ouvrir enfin son portable. It’s Blake, leave a message.
*biiip*
Blake c’est moi. Je suis désolé, je n’aurais jamais du faire ça. Je sais que je n’ai jamais été le meilleur frère au monde mais s’il te plait reviens, ne va pas gâcher ta vie à cause de moi. Clarence. Il soupire, puis mord distraitement l'ongle de son pouce. D'accord, sa blague  a peut-être été de mauvais goût, mais de là à partir du pays, carrément ? Il passe une main dans ses cheveux, se redressant. Blake se marie dans peu de temps, et il a jugé bon de lui offrir une robe de mariée. Sauf qu'évidemment, madame l'a très vite mal pris. Bon, certes, la robe est cent fois trop grande – ce qui n'est pas son avis, il n'arrive jamais à voir sa sœur aussi mince qu'elle l'est devenue – et accompagnée de paroles grinçantes et vexantes, mais tout de même. Il lui a déjà dit qu'elle n'a aucun goût vestimentaire, alors pourquoi réagir aussi violemment ? Clarence n'arrive même pas à se dire que ce n'est pas que de sa faute que sa jumelle a pris l'avion pour s'éloigner d'ici, le poussant à trouver toute cette mascarade ridicule. Son portable vibrant dans sa main le pousse à répondre à l'appel d'Andrew, le futur mari de sa jumelle, sans y mettre du sien non plus. Il aurait très bien pu ne pas s'en faire pour Blake, après tout. Il ne l'aime pas, et tout ce manque d'amour est réciproque. Mais, c'est comme ça entre eux. Elle reste sa jumelle et il s'inquiète, bien que ce soit de la pire des façons.
Des heures passent avant qu'il n'ait des nouvelles de sa jumelle. Il n'a jamais été angoissé depuis son départ. C'est peut-être stupide, mais il s'est tout simplement dit qu'il l'aurait senti, s'il lui était arrivé quelque chose. « Fuck you Clarence. Je ne t'ai rien demandé. » Le jeune homme lève les yeux au ciel. Evidemment que non, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne va pas devoir lui rendre la pareille. Il lui a sauvé la mise en mentant à Andrew et à leurs parents, quand même. Soupirant lourdement, il envoie un rapide texto à ce dernier. Au cas où. « Elle vient de m'envoyer d'aller me faire voir en SMS. Je pense que c'est une preuve suffisante qu'elle va bien. Clarence. » Après tout, au téléphone, il n'avait pas l'air de le croire sur parole.
Les jours passent, mais le quotidien du brun est complètement chamboulé sans la présence de sa jumelle pour l'insulter sur ce qu'elle mange, ce qu'elle porte, ou ce qu'elle fait. Ce jour-là, sa mère râle sur les essayages annulés, s'inquiète sur la santé de sa fille, alors que Clarence lui, est assis dans le canapé du salon familial. Ses yeux parcourt la pièce, sans y trouver ce qu'il y voyait lorsqu'il était petit. Tout, ici, lui semble maintenant dépassé. Il soupire, haussant les épaules à l'énième phrase de sa mère qu'il n'écoute même pas. Il se fiche de ce qu'elle lui raconte, du moment qu'elle ne se focus pas sur lui. Il sort son téléphone de sa poche, le touchant de manière égale de chaque côté de ses mains pour ne pas en être dérangé, gêné. Lorsqu'il tente de fuir ses TOCs, il en vient même à en ressentir de la douleur. « Blake, avoue que ce n'est qu'un prétexte pour manger ce que tu souhaites avant de revenir ici, aussi grosse qu'avant. D'ailleurs, quand est-ce que ton voyage se termine ? » Il a envie de lui dire une fois de plus qu'il est désolé, mais il ne sait même pas s'il l'a vraiment été un jour. S'il connaît le sens de ce mot. S'ennuyant à mourir, il fait défiler sa liste de contact, puis se décide. « Andrew, sais-tu lorsque Blake revient ? Clarence. » Puis il se lève, échappant aux dires de sa mère pour monter dans son ancienne chambre. Etudiant, il vit désormais proche du campus, dans un appartement relativement spacieux et luxueux pour un homme de son âge. « Clarence, je pars la rejoindre aujourd'hui même. Je t'en dirais plus une fois là-bas. Andrew. » Il fige ses mouvements, haussant un sourcil. Alors comme ça, le parfait petit – futur – époux s'est décidé à rejoindre sa dulcinée par avion ? Il secoue la tête, puis fait marche arrière, rejoignant bien rapidement son domicile - suivit de près par sa petite soeur, trop intriguée par son comportement pour ne faire autrement - pour y prendre le nécessaire, une idée derrière la tête. « A quelle heure? »
Une heure plus tard, un sac en bandoulière rempli de ce dont il a besoin posé sur l'épaule, Clarence appelle alors le chauffeur de taxi qu'il a l'habitude d'avoir pour les longs trajets. Direction : l'aéroport. Une fois là-bas, il cherche Andrew du regard, le repérant assez rapidement avant de s'avancer vers lui, suivit de près par Camelia. « Bonjour Andrew. Je me suis dit qu'elle apprécierait me voir. » Se contente-t-il d'expliquer, un sourire aux lèvres.
Une fois dans l'appareil, seul un dernier sms de sa part est envoyé avant que le voyage ne commence. « Il paraît que le lien des jumeaux n'a aucune frontière.
Evil Twin. »
If you are going through hell...

Son pouce passe lentement le long de la cicatrice scindant son genou en deux. Malgré sa couleur blanchâtre et sa largeur quelque peu diminuée, il n'en grimace pas moins à son contact. Triste souvenir d'une journée peu ordinaire, une journée où il aurait pu perdre la vie. Où ils auraient tous pu perdre la vie... Andrew, Scarlet. Blake. Alors qu'ils se trouvaient dans une banque, un type a débarqué, une arme à la main. Les vitres ont volés en éclat, le verre se figeant dans la peau du Marshall, égratignant l'épiderme d'Andrew venu à sa rescousse. Clarence ne s'en souvient que très peu, trop choqué par le drame pour réussir à voir au-delà des bribes d'angoisse, de suffocation et de pleurs qu'il avait essuyé. Pathétique. Oui, il l'avait été ce jour-là, mais la peur l'avait dompté, le faisant sien. Il n'avait été qu'un pantin sous les doigts de ses démons intérieurs. Si Andrew n'avait pas été là... Il serait sûrement mort, en réalité. Andrew. Alors que son crâne se rempli du Von Ziegler, la gorge du jeune américain se serre sous un sourire lamentable. Qui l'aurait cru... ? Qui l'aurait cru capable, lui, de s'attacher à quelqu'un comme ça ? Qui l'aurait cru capable d'en devenir dépendant ? Parce qu'il l'est, dépendant. Dépendant de lui, malgré la distance qu'il s'est senti obligé de prendre entre eux. Entre lui et tout ce chamboulement dans sa vie, tous ses problèmes, tous ces changements qu'il n'avait pas demandé. Son futur beau-frère... Tu parles d'une ironie. Ce ne devait être qu'un jeu, un moyen d'atteindre sa soeur, au départ. Ca ne devait être que ça. Et au fil de leurs moments tous les deux, à discuter la nuit venue alors que le brun était pris d'insomnie, cela était devenu tout autre. En réalité, il ne saurait dire ce qui est le pire. Avoir senti ces changements en lui vis à vis du brun et avoir continué, ou bien avoir su dès le début que ça ne pourrait jamais rester qu'un simple jeu inoffensif et l'avoir tût.
Crispé sur son genou marqué à vie, il sent presque une larme invisible rouler le long de sa joue. Il lui manque. Horriblement. Il a vainement cru échapper à ses sentiments en prenant de la distance. Ce qu'il a été stupide... Pourtant, il n'avait pas pu faire autrement. Trop de chose à assimiler, trop de responsabilités. Le mariage de sa soeur jumelle et d'Andrew approchant à grands pas sans jamais se défaire - est-il si ridicule que ça pour l'avoir espéré un nombre incalculable de fois, dès que leurs lèvres se touchaient ? - le retour du mari de sa grande soeur Olivia, alors qu'il s'est toujours inconsciemment inspiré de sa peine et de son deuil pour fuir les relations... Et l'annonce de Scarlet, sur le fait qu'il allait devenir père. Ca n'avait été qu'un instant, un simple moment qui n'aurait jamais dû être important pour eux deux. Et voilà qu'ils vont avoir un enfant. Voir cette lueur de... De déception et de rage dans le regard d'Andrew n'avait fait qu'accentuer son besoin de partir. De fuir. Littéralement. Alors, peu de temps après tout ça, il a annoncé son départ de Londres pour retourner chez eux. Un domicile qu'il n'a pourtant jamais regagné, sans qu'aucun membre de sa famille n'en sache rien. La Nouvelle-Orléans lui rappelerait que trop bien ce qui avait changé dans sa vie.
Se levant de sa place, le Marshall effectue quelques pas vers la fenêtre de sa chambre d'hôtel. A croire qu'il aime un peu trop ce luxe qu'il s'était déjà attribué à Londres, n'en pouvant plus de rester dans le même appartement que le futur petit couple de marié. Le paysage est magnifique, le ciel ne possède aucun nuage. Et pourtant, c'est une tornade qui s'abat sur le coeur du jeune homme. Depuis combien de temps regrette-t-il ce voyage improvisé et totalement ridicule ? Totalement... Inutile, puisqu'aucun jour ne passe sans qu'il n'arrive à penser à Lui, et à l'être qui grandit à l'intérieur de la brune ? Depuis le début, sûrement. Le téléphone en main, l'envie lui prend de téléphoner à Olivia, de lui parler, de se soulager la conscience. Mais comme toujours, il n'y arrive pas. Et Blake ? Où est-elle ? S'est-elle finalement mariée avec... Avec Lui ? Et comme chaque fin de journée, il s'assoit contre la fenêtre, ouvrant son téléphone sur la page de leur discussion. Il la parcourt, encore et encore. Il ouvre les photos qu'ils se sont envoyées, les photos qu'ils ont pris tous les deux lorsque tout allait très bien. Lorsque Blake n'était qu'un obstacle à franchir avant de pouvoir passer tout leur temps ensemble. Lorsque le bracage n'était qu'un moyen pour eux de se rapprocher franchement. Lorsque cette histoire de bébé n'existait pas. Le coeur lourd, un sourire nait malgré tout sur les lèvres du Marshall, ourlé de nostalgie. Pourquoi n'arrive-t-il pas à l'oublier ? Pire, pourquoi, à chaque seconde passée loin de lui, cela devient plus difficile encore ? Il devrait réussir à faire avec, à ne plus vouloir le voir avec autant de ferveur et de besoin qu'avant. Et pourtant...
Les minutes passent. Sa jambe se crispe sous la légère douleur qu'il ressent encore parfois, alors qu'une sensation étrange naît au creux de son corps. De son estomac. Une sensation qui le prend de plus en plus souvent, ces derniers temps. Une grimace aux lèvres, ses mains se mettent finalement à trembler lorsqu'il se voit composer le numéro d'Andrew. Comme il le fait tous les jours, tous les soirs. Sans appuyer sur le bouton vert. Sans se rendre compte que les larmes s'accumulent, derrière ses paupières.
Ses doigts tapotent nerveusement l'écran, puis appuient fébrilement sur le bouton rouge. Pas ce soir. Toujours pas ce soir... Il n'y arrive pas. Pourtant, ce n'est pas la lâcheté qu'il a réussit à apprendre doucement à ses côtés. Ce n'est pas non plus la fuite. C'est tout le contraire. Le courage d'être lui-même, de prouver qu'il peut même être meilleur que ce qu'il pense constamment. Alors, il ouvre enfin une fenêtre de dialogue et tape en vitesse un message destiné à Scarlet avant de se redresser. La distance ne lui a servit à rien, si ce n'est à comprendre son erreur.
« Je suis désolé. J'aurais dû être présent, je le sais. Je le serais, maintenant. »
La mascarade a assez duré, il est temps pour lui d'arrêter de fuir ce qui est pourtant sa vie.

... Keep Going.

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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 9:58 par Olivia Andrews
(re)bienvenue chez toi et bon courage pour ta fiche Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2941632856 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1973890357
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:00 par Invité
(re)bienvenue parmi nous Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1973890357 Will est parfait Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 208687334
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:06 par Invité
AMYOUUUUUUUUU. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346
Comment tu te réinscris sans rien dire, t'as pas honte un peu. :humhum: Pour la peine je te boude. :humhum: Voilà j'ai fini de bouder. :humhum:
JE SUIS TROP CONTENTE DKFGHKDFG T'IMAGINES MEME PAS. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2979874845 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3855737661 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 878725457 Clarence. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2107231163 Toi. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2107231163 Will. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2107231163 Combo parfait. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2107231163 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1973890357
Bon, allez, fais-toi cette fiche, tout de suite maintenant. :humhum: Un peu de nerfs. :humhum:

Rebienvenue à la maison. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 208687334 LES MARSHAUX SERONT LES MAITRES DU MONDE. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1942225346 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2798736487

Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3199500197
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:11 par Invité
Rebienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche. I love you
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:42 par Invité
KJHDKJHVBQKJDGVKBDQJNBVFJDKGHKJQDS/NFB

CLAREEEEEEEEEEEEEEEENCE

/Me saute dessus et l'embarque dans un coin sombre pour lui faire subir les derniers outrages Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1077340840 :shklsdnfhkqdgqh

ET TA SIGNATURE OMFG DSGQGQ *____________* Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 705448254 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 705448254 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 705448254 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 705448254

Je suis trop contente que tu sois revenu j'ai trop hate de lire ta fiche et de rerp avec toi et lskdjgnbdqlhjvkgldqoujhgqvf
Jesuistropcontenteokayfghsdf

/me se koalatise à Clary Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 762363325
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:43 par Invité
bon retour. Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 1922099377
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Rhiannon O'Connor
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:46 par Rhiannon O'Connor
Re-Bienvenue Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 208687334
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 10:51 par Invité
pourquoi je suis pas au courant. je boude voilà.

MFDSLKFDLSMF je suis trop contente en vrai que tu reviennes Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3855737661 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3855737661 Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 3855737661 je veux plein de rp ok Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2979874845 /lance Scarlet Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2798736487
rebienvenuuuue, faudra qu'on parle de l'idée que j'avais eu pour Will et lui Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 2637431331 (jecroisquejet'enavaisparlé) trop hâte de lire ta nouvelle fiche Sometimes to self-discover you must self-destruct. (Clarence) 705448254 I love you

ET BINVENUE BON COURAGE TON FICHE HEIN
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