"Fermeture" de London Calling
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Anonymous
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() message posté Mer 7 Mai 2014 - 10:50 par Invité
23h50, onzième coupe de champagne avalée d’un coup, pas le temps de siroter tranquillement. Le plateau de petit-four passa à longueur de bras, de quoi sustenter maigrement sa faim douloureuse. Il n’avait pas été prévu que cela dure si longtemps.

La soirée battait son plein. Immeuble rétro, déco ultra chic faite de blanc néon au sol, sur les murs … de quoi donner mal à la tête. Lucas avait assez de son écran d’ordinateur pour lui donner l’air malade, et ne comprenait pas pourquoi c’était devenu la dernière tendance. Personne ne pouvait avoir bonne mine avec un éclairage pareil. Oscillant entre coins d’ombre et blanc aveuglant, le bâtiment abritait l’un des événements mondains du mois : la sortie du dernier smartphone. Tout le gratin était réunis entre ces murs : célébrités, grandes agences, rois de la City… Musique branchée, tenue de mise, alcool et petit-four à flots… Une énième soirée de lancement, une énième invitation au blabla insipide.

Lucas avait été convié le matin même, ordre de la patronne. Elle devait y aller et refusait de se montrer seule. C’était ce que Lena détestait dans le job de Lucas, il lui devait aussi bien son temps libre que son temps de travail. Elle l’avait quitté il y a pas mal de temps maintenant. Combien ? Honnêtement il n’était pas en état de compter le nombre de mois depuis son célibat forcé, il devait retrouver Mrs. Morny. Sa patronne l’avait donc convié de force et avait fait préparer un superbe costume, c’était bien ce qui avait intéressé Lucas en premier lieu, un costume de grand couturier qu’il aurait le droit de porter toute une soirée durant. Peu formel, il était entre décontraction et chic absolu, rien de tel qu’un attirail de luxe pour que cette soirée devienne votre meilleure opportunité de la journée.

Il avait suivi Morny comme un toutou durant la soirée, il prenait les cartes de visite, serrait des mains, jouait les entremetteurs avec certaines sociétés, mémorisait les commentaires du tyran une fois les autres le dos tourné. C’était ainsi que les coupettes s’étaient additionnées. Ils étaient sensés faire une visite et une fois la présentation terminée se faire la malle. Il y avait une grosse journée de travail demain. Sauf que la présentation s’était éternisée et que trop de gens avaient tenus de trop longues conversation avec Morny. Du coup Lucas était encore là, alors qu’il ne voulait qu’une seule chose : aller se coucher. Il n’avait pas arrêté depuis une semaine et demie, sortir/boulot/sortir/boulot… Il avait prévu que ce soir il dormirait tranquille… Raté.

Il finit par trouver Morny en très charmante compagnie. Bordel. C’était pas la soirée pour se trouver un nouvel amant ! Lucas fit claquer sa langue contre son palais, signe d’agacement au plus haut point. Retour à la coupette. Il s’en saisit d’une et se dirigea vers le bar, le lieu réunissant tous les obligés de la soirée qui en avaient déjà plein les pattes. Tant qu’il ne recevait pas un texto de sa patronne pour lui redonner sa liberté, il devait rester dans le coin. La vie de toutou n’est pas reposante. Son regard ne tarda pas à dévier en direction d’une jolie plante. Aguicheuse dans sa robe rouge, mais pas trop, il y avait plus de tissu que de chair apparente, hissée sur des talons vertigineux, les cheveux savamment bouclés. Lucas venait de trouver là une raison plus que satisfaisante de rester un peu. Le jeu du regard s’installa presque naturellement avant qu’elle ne se viande royalement par terre. Il n’eut pas le temps de poser son verre qu’un minus presque boutonneux vint lui porter secours en lui caressant les mains. Lucas eut une grimace, c’était l’héritier d’un groupe de la City, la demoiselle devait l’accompagner.

« Ce sera pas pour ce soir … »

Nouvelle gorgée, coupe vidée. Il commanda un rhum pour se donner un peu plus de contenance et oublier son estomac qui criait famine. Il surveillait du coin de l’œil sa frigide patronne soudainement métamorphosée en bombe sexuelle, pas un homme mais deux lui faisaient la cour en simultanée. Il faudrait qu’elle lui donne des cours un jour.
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Anonymous
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() message posté Mar 13 Mai 2014 - 0:22 par Invité
Je détestais ce genre de soirée. Je les fuyais au possible. La plupart du temps, cela marchait. On me laissait tranquille. Mais apparemment, je devais remplir mon quotas d'apparition publique... ouais. Enfin, je n'étais pas doué avec les gens. Et ce n'était un secret pour personne. Je laissais volontiers ce rôle de socialisateur à Freddie. Ce n'était pas pour rien qu'il était le leader du groupe. C'était lui qui aimait se mettre en avant. C'était lui qui faisait le show, hors des scènes. Et il s'en sortait très bien. Freddie était fait pour ça. Il avait ça dans le sang. Se montrer, parler, draguer accessoirement, c'était son truc. Alors que moi, les gens m'emmerdaient profondément. Bizarrement, ce trait de ma personnalité était toujours mis en avant. Les gens trouvaient ça, cool, les fans, irrésistibles. Franchement, même en faisant le minimum, on arrivait à me faire des éloges. J'en voulais pas de ces éloges. Je voulais qu'on me foute la paix et qu'on me laisse jouer, tout simplement. M'enfin, je savais que mon statut de « célébrité » avait des avantages, mais aussi des inconvénients, mais surtout, des obligations. Et je prenais ce genre de soirées, comme celle-ci, comme une obligation. Je devais me montrer, je devais être là pour les investisseurs qui faisaient partis de notre sphère musicale.

J'enfilais donc une veste en cuir que je posais sur mes épaules. Je la laissais ouvert sur un t-shirt blanc basique par dessus lequel j'avais boutonné une chemise à carreaux noir et blanche. Je prenais ensuite mes clefs de voiture et je quittais le loft dans lequel j'habitais depuis deux ans maintenant. Je préférais les escaliers à l'ascenseur et je descendais quelques étages avant d'arriver dans le garage privatif. J'y prenais ma voiture, une sportive allemande. Londres était toujours en effervescence, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. J'adorais cette particularité mais parfois j'avais juste envie de prendre ma voiture sans avoir à patienter des dizaines et des dizaines de minutes dans les embouteillages. Je remontais Pica' avant de jeter un coup d'oeil au carton d'invitation où était mentionné l'adresse de la soirée. Quelques minutes plus tard, j'entrais dans la cage aux fauves. Bien sûr, j'étais assailli de partout, autant par les organisateurs, les sponsors, que par d'illustres inconnus. Au bout d'un certain temps, qui me paraissait une éternité, j'arrivais enfin à me défaire de ses sangsues. Je me dirigeais donc vers le bar et je commandais une vodka avec un zeste de citron tout en m'installant sur l'un des tabourets. Avec adresse, j'avais réussi à éviter quelques personnes. Je n'étais pas accro à mon portable mais parfois il pouvait s'avérer très utile, surtout quand je pouvais prétexter un appel en cours. Cela marchait.

Je retirais ma veste avant de remercier la barmaid qui me tendait mon verre. J'en buvais une gorgée avant de partir à la recherche de mon paquet de clopes. J'avais envie d'en griller une. Et quelques personnes autour du bar étaient entrain de fumer, donc la nicotine était autorisée. Une fois le tube blanc coincé entre mes lèvres, je tirais une première bouffée. Mon regard s'arrêta ensuite sur mon voisin qui semblait s'ennuyer autant que moi. Je suivais son regard et je découvrais une belle blonde aux formes généreuses. Cette dernière était en grande conversation avec un autre homme. Aux paroles de mon voisin, je reportais mes yeux bleus sur lui. Apparemment, il semblait parler d'une autre femme, un peu plus loin devant nous. Femme un peu trop « classique » à mon goût. Il n'empêche, qu'elle avait de beaux atouts. Je tirais à nouveau sur ma clope avant de dire:

« Les hommes qui tournent autour d'elle ne semblent pas se dire la même chose. »

Il était clair qu'à voir leur façon de la regarder, ils attendaient quelque chose de cette soirée, et cela n'était en rien amical. J'étais un mec et je savais très bien ce que certains regards voulaient dire. J'allais ajouter quelque chose quand la barmaid revint vers moi pour me demander, avec une timidité naissante si elle pouvait avoir un autographe. Je soupirais intérieurement avant de lui faire mon sourire de VRP et de lui signer la serviette en papier blanche qu'elle me donnait, en murmurant son prénom: Sally. Je griffonnais le papier avant de lui rendre. Moi aussi, j'étais en représentation ce soir.
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() message posté Mer 14 Mai 2014 - 13:59 par Invité
« Les hommes qui tournent autour d'elle ne semblent pas se dire la même chose. »

Lucas manqua d'avaler de travers. Ses yeux clairs se dirigèrent automatiquement vers son voisin. Visage anguleux, pommettes hautes, yeux perçants... et une coupe de cheveux digne d'une rock star. Il n'y avait qu'eux pour pouvoir se permettre ce genre de prouesse capillaire, Lucas aurait eut l'air ridicule avec ça, l'autre avait un charisme imposant. Sa tête lui disait quelque chose d'ailleurs. Où est-ce qu'il avait bien pu le voir ? Pas de réponse pour le moment, bien qu'il l'ait sur le bout de la langue.

"Qui donc ?"

Il regarda de nouveau dans la direction de sa patronne avant de revenir vers son nouvel interlocuteur, un air amusé aux lèvres.

"Ah ! Non, c'est ma patronne, je parlais de la ravissante créature en rouge. a moins que ça ne soit votre sœur et dans ce cas là oubliez ce que je viens de dire."

Il avait déjà vécu cette situation, et il n'y avait rien de plus gênant que de complimenter la petite sœur d'un homme, cela devenait houleux et rapidement bruyant. Il s'en était plutôt bien sorti, avec un bel œil au beurre noir, mais vous auriez dû voir la tête de l'autre gars ! Du moins c'est ce qu'il aurait adoré pouvoir répondre. Le jeune homme avait beau être sportif, il n'avait pas la stratégie ni la dextérité particulière des bon bagarreurs... il tapait là où il croyait pouvoir toucher. Il finissait donc souvent mal au point.
Il sourit, bêtement, l'alcool commençait à le rendre un peu plus joyeux que d'habitude. Pas de troubles ou de lapsus à la noix, non non, juste ce petit bout de sourire qui à tendance à immiscer avec une facilité folle sur le visage, alors qu'on ne lui avait rien demandé.

"Mais vous avez raison sur un point, elle ne repartira pas seule ce soir."

"Et le plus tôt serait le mieux" mais cette partie n'était pas vraiment nécessaire. Il devait essayer de montrer à quel point il était heureux d'être là et de découvrir ce tout nouveau modèle, alors que son concurrent ronronnait tranquillement au fond de sa poche. Il prit une nouvelle gorgée qui stimula ses papilles.
Puis il tendit la main vers le voisin-curieux-au-visage-pas-inconnu et se présenta avec tout le charisme dont il était capable.

"Lucas Barns."

Pas qu'il soit transparent, mais il ne savait mettre qu'un air sérieux sur son visage lorsqu'il travaillait. Essayer la "charisme-attitude" devait être dû aux multiples coupettes qui bullaient dans son organisme. Ce n'était pas de sa faute, il adorait la coupe de cheveux de ce gars.
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() message posté Mar 20 Mai 2014 - 18:14 par Invité
Il y avait trois sortes de femmes que l'on peut croiser au cours de ce genre de soirée. Celles qui sont ici pour les cadeaux offertes par la marque présente. Celles qui sont là pour le business et qui profitent de cet événement pour se faire de la pub personnelle en distribuant sourire et cartes de visites. Et enfin les femmes qui sont présentes à cette soirée pour faire des rencontres. A chaque fois que je participais à ce genre d'évènement, il y avait toujours une bonne dizaine de personnes qui venaient à moi pour le marketing. Pour me faire porter une montre, pour me demander de promouvoir une marque de fringue, et j'ai même eu le droit à un site de rencontre. Sérieusement. Est-ce que j'avais la tête à parcourir les pages d'un site de rencontre? Je n'avais pas besoin de ça pour trouver une nana. Bref, en général, je passais mon temps à éviter les commerciaux et à me réfugier comme maintenant, autour d'un verre, tranquille. Je faisais acte de présence mais je ne pensais sincèrement pas rester une heure de plus. C'était pas mon truc. Je voulais bien faire des efforts mais si je restais plus longtemps, j'allais finir par me saouler à coup de grands verres de whisky et me réveiller demain avec une migraine et une nouvelle inconnue dans mon pieu.

Aux paroles du mec à mes côtés, je repose mon regard sur lui. Sa patronne? Pas mal. J'aimerai bien avoir une patronne avec ce genre de courbes. Quoi qu'en général, les femmes qui dirigeaient une boite, perdaient tout sens de l'humour. Elles étaient fades et finalement sans saveur. Je souriais toutefois à la fin de ses paroles.

« Si j'avais une sœur, elle ne serait pas à ce genre de soirée. Quoique j'en sais rien en fait, j'en ai pas. »

Je savais pas si j'avais des frères et sœurs. C'était possible. Ils étaient peut-être là, en Angleterre ou ailleurs. Et à vrai dire, je m'en foutais. Je ne voulais rien savoir sur ma famille biologique, rien du tout. Pendant les premières années, je m'étais posé des questions comme tout gosse. Je me demandais pourquoi je n'avais pas de parents. Sœur Mary me disait que ma mère avait surement de bonnes raisons pour m'avoir abandonné. N'empêche, c'était dur à accepter. De me dire que ma propre mère ne voulait pas de moi. J'ai espéré un temps qu'elle vienne me chercher. Après tout, si elle ne pouvait pas me garder quand je suis née, elle aurait pu revenir me chercher plus tard, quand cela aurait été plus simple pour elle. Mais non. J'avais passé dix-huit ans dans un établissement public pour l'enfance. Et maintenant que j'avais ma vie, je ne voulais plus rien savoir sur elle. Quand le type se présenta, je serrais sa main en faisant de même:

« Kalhen Huxley. »

Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, laissant la fumée faire des volutes au dessus du comptoir. Puis je demandais:

« Vous êtes venu avec votre patronne, alors j'imagine que vous venez vendre quelque chose à cette soirée. C'est quoi? Fringue, smartphone, bijoux? »
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