"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Appel de Clarence Marshall à Andrew Von Ziegler 2979874845 Appel de Clarence Marshall à Andrew Von Ziegler 1973890357
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Appel de Clarence Marshall à Andrew Von Ziegler

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() message posté Mer 12 Aoû 2015 - 17:30 par Invité
L'annonce d'un vol à décollage immédiat résonne à travers le hall. Mes paupières s'ouvrent difficilement, alors que je les frotte comme si ce simple geste pouvait y retirer toute la fatigue accumulée des dernières semaines. Je me redresse sur mon dossier, jetant un coup d'oeil alentour sans vraiment apercevoir les hommes d'affaires, enfants et vacanciers s'afférer autour des portiques. Depuis combien de temps suis-je ici ? Ma main s'engouffre à l'intérieur de mes cheveux, y semant un désordre qui me provoque quelques tics nerveux au bout des doigts. Je ne dois pas être beau à voir. Quand ai-je quitté ma chambre d'hôtel ? Quand ai-je parlé à Scarlet ? Je ne me souviens plus de grand chose, comme si la tension pesant depuis trop longtemps sur mes épaules me faisait perdre la notion du temps. Mes yeux se posent sur l'immense horloge de l'aéroport et, finalement, je me décide à me lever en hissant mon sac sur mon épaule. J'ai déjà dû prendre un vol arrivé il y a à peine une heure, et le prochain n'est que dans cinq bonnes heures. J'avais pris la décision de m'asseoir sur l'un des fauteuils pour tenter de remettre mes pensées en ordre, mais cela m'a valut ce sommeil chaotique. Epuisé, je tente de ne pas traîner les pieds jusqu'à la sortie et de garder un minimum d'allure. Mon allure. A croire que j'ai perdu les pédales, me montrant ainsi dans un état que je n'aurais jamais cru avoir. J'ai décidé de rentrer à Londres en catastrophe, ne prenant qu'à peine le temps de régler mon ancienne chambre d'hôtel avant de me jeter dans l'aéroport le plus proche. Pour quoi déjà... ?
Mes doigts agrippent mon téléphone portable et le sortent de ma poche. Ah... Oui. Lui. Lui, et elle en réalité. J'en avais assez de fuir. Assez d'échapper à ce que devenait ma vie. Je ne voulais plus être lâche, je voulais reprendre mes responsabilités en main. Pour de bon. Et surtout...
Surtout, il me manquait.

Prenant une grande inspiration, je fais signe à l'un des taxi les plus proches pour me rendre au premier hôtel venu. Je ne vais même pas y passer la nuit, mais je préfère largement y dépenser de l'argent et avoir le confort que je nécessite, plutôt que de passer cinq heures à l'extérieur. Puis, j'ai besoin de calme... De solitude. Assis au fond de ce taxi aux sièges fait de cuir, je caresse sans vraiment m'en rendre compte l'écran de mon téléphone. Je sais que je dois le faire. Je sais que c'est indispensable, maintenant... Peu importe comment il réagira.
Et si...
Et s'il me raccrochait au nez ? Et s'il se comportait comme un simple vieil ami ? Et s'il m'en voulait... ? Et si c'était elle, qui décrochait ?
La boule au ventre et la gorge nouée, je jette à peine un regard au chauffeur en le payant un peu trop largement, avant de me rendre dans le hall de l'hôtel que je ne connais que de nom. J'aurais pu tomber sur pire, je présume. La chambre réservée d'un ton las et épuisé, je monte immédiatement à ma chambre pour me laisser tomber sur l'oreiller. Je dormirais bien... J'ai passé les nuits passées à me tourner, et tourner encore en me demandant si j'avais fait le bon choix. En me demandant ce qu'il devient, ce que son futur mariage devient, et comment vont Scarlet et le bébé... Mes paupières se ferment, mais je n'ai aucune intention de me laisser aller au sommeil cette fois-ci, levant mon portable pour le coller à mon oreille. Depuis quand ma main est-elle aussi tremblante ? Crispant mes paupières, serrant les dents, j'appuie enfin sur le bouton vert. Et la sonnerie retentit. Et s'il me repousse réellement ? S'il ne décroche pas ? S'il n'en a plus rien à faire de moi ? Pire... S'il en a jamais rien eut à faire, en réalité ? Comme... Un passe-temps qui a fait son temps, justement. L'envie de pleurer me prend de nouveau à la gorge, lorsqu'une voix retentit derrière le combiné. Ne m'y attendant pas, j'ouvre grand les yeux sous la surprise, tétanisé. Je n'ai même pas réfléchit à ce que je devais lui dire, trop pris dans mes hypothèses bien plus noires qu'un simple "allô". Le silence s'élargit, ma respiration à peine bloquée heurte le téléphone... Et je me décide enfin, la voix bien plus remplie de larmes que je ne l'aurais cru :
« Salut... »
Finalement, peut-être est-ce la seule chose que je réussirais à lui dire.
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() message posté Ven 11 Sep 2015 - 14:36 par Invité
Il rentra dans l’appartement d’un pas rapide et sans réellement jeter un regard sur les personnes pouvant possiblement occuper la pièce. En fait, il ignora tout bonnement la présence de toute autre personne que lui-même, sachant déjà qu’à cet instant celle qu’il aurait aimé voir n’était de toute façon pas là. Comme depuis trop longtemps maintenant. Blake non plus n’était pas là, mais ça ne le surprenait plus vraiment, maintenant. Ils ne se croisaient qu’à peine, discutaient encore moins, et le mariage… Un sourire vaguement moqueur envers lui-même ourla ses lèvres et il secoua la tête, blasé. Quel mariage ? Reporté encore, et encore, et encore… Il ne se faisait plus beaucoup d’illusions, à dire vrai. Et il savait pertinemment que quand lui et Blake se poseraient pour enfin discuter de ce dont ils auraient dû discuter depuis des semaines, alors…
Le pire étant que cela faisait beaucoup moins mal que ça aurait dû.
Non, ce qui faisait vraiment mal, c’était son absence à lui, c’était ce trou dans son cœur qui ne cessait de s’agrandir, c’était ce manque qui le rongeait sans cesse, c’était ses pensées qui ne cessaient d’aller vers lui, vers celui qui était censé devenir son beau-frère. Censé. Ce qu’ils avaient fait tous les deux n’était pas exactement ce qu’étaient censé faire deux personnes liées ainsi.

Il déglutit difficilement et rentra dans la chambre qu’il occupait chez Olivia, se maîtrisant juste assez pour ne pas claquer la porte. Il ne voulait parler avec personne, il avait l’impression d’être constamment sur les nerfs mais ça n’était pas une raison pour se venger sur l’appartement de sa meilleure amie. D’un geste las il se débarrassa de sa veste de costume et déboutonna les premiers boutons de sa chemise. Ses gestes étaient automatiques alors qu’il repliait soigneusement le vêtement, ses pensées n’étant pas réellement là où elles devraient être. Comme toujours depuis qu’il n’était plus là. Depuis qu’il avait fui. Pouvait-il seulement le blâmer pour ça, d’ailleurs ? Il savait que leur… Situation, n’était pas exactement la situation la plus simple du monde – lui-même ne savait pas quoi faire, comment faire, comment réagir – et sa propre réaction quand il avait su pour l’enfant… A cette pensée précise son ventre se tordit violemment sous la jalousie, sous la colère et la rage qu’il ressentait encore quand il y pensait. Quand il la voyait. Il n’en avait pas le droit, pourtant. Ils n’étaient même pas ensemble tous les deux, il n’avait pas le droit de réagir ainsi. Il n’avait pas le droit mais il n’arrivait pas à s’en empêcher.
Au final, il pouvait comprendre la fuite du plus jeune. Il pouvait… Mais il n’arrivait pas non plus à l’accepter, parce que ce qu’il désirait le plus au monde à cet instant, c’était sa présence, c’était le revoir… Lui parler à nouveau. Retrouver leur complicité, retrouver tout ce qu’ils avaient construit sans forcément s’en rendre compte. Lentement il porta ses mains à son visage, frottant doucement ses yeux en se réinstallant confortablement sur le matelas sur lequel il n’avait même pas eu conscience de se laisser tomber. Il lui manquait tellement. S’il y avait une chose positive à tirer de cette absence, c’était sans doute cette réalisation cette fois aussi claire que du cristal : Il ne pouvait pas continuer sans lui. Il fallait qu’il soit là. Sauf qu’il n’y était pas. « Bon sang… » Il avait l’impression de tourner en rond, c’était insupportable. Ce fut une sonnerie qui le tira de ses pensées un peu trop sombre et, avec un grognement agacé, il tendit le bras vers la table de nuit où il avait posé son portable – une nouvelle fois sans se souvenir de quand. D’un geste automatique, il décrocha et souffla un simple allô, attendant que la personne se présente. Sauf que rien ne vint. Rien si ce n’est une respiration légèrement audible, un peu lourde. Perplexe, un étrange nœud lui nouant le ventre, il se redressa lentement, s’asseyant sur le matelas, la bouche entrouverte et prête à parler. Jusqu’à ce que sa voix retentisse. «  Salut… » Une voix nouée de larme, une voix masculine, une voix dont il avait trop rêvé sans plus l’entendre depuis trop longtemps. Une voix qu’au fond il n’espérait plus entendre. Il eut à peine conscience de son cœur qui rata plusieurs battements, de sa respiration qui se coupa et des larmes brûlantes qui lui montèrent soudains aux yeux. Sa bouche s’entrouvrit mais aucun son ne sorti, il était comme bloqué. Il devait rêver. Forcément. C’était un rêve, un de ces rêves trop doux qui deviennent de véritables cauchemars quand l’éveil vient. Finalement ; après de longues, trop longues secondes ; il prit une inspiration profonde, inconscient du soulagement que cela procura à ses poumons malmenés et ce fut une voix rauque, un peu cassé par l’incrédulité, la peur que ça soit faux, la peine également, tellement présente, qui s’éleva, «  Clarence… ? » Il inspira une nouvelle fois et se pencha légèrement en avant, la main crispé sur son téléphone, reprenant d’un ton plus bas, tremblant, « C’est vraiment toi… ? » Je ne rêve pas ? Il n’arrivait pas à y croire, parce qu’il s’était convaincu trop longtemps qu’il ne le reverrait plus, qu’il ne l’entendrait plus. Parce qu’il s’était convaincu aussi sans doute que le plus jeune allait bien mieux sans lui.
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() message posté Sam 12 Sep 2015 - 0:15 par Invité
Je n'arrive pas à croire qu'il ait décroché. Je n'arrive pas à croire qu'il soit à l'autre bout du fil, qu'il me suffit d'ouvrir les lèvres pour pouvoir lui parler à nouveau. Je n'arrive même pas à croire que tout cela arrive vraiment, oubliant presque pourquoi j'ai fuit précipitamment l'Angleterre. Pourquoi j'ai fuit l'oppression au fond de ma poitrine face à tous ces changements, face à mes nouvelles responsabilités... Et face à mes nouveaux sentiments, également. Peut-être est-ce eux qui m'ont poussé à partir, finalement, et non ce que je crois. J'ai l'impression de ne jamais avoir vécu ça, de ne jamais pu avoir connu une chose pareille, puisqu'il n'était pas là. J'oublie presque tous les mauvais moments que l'on a pu traverser, ne pensant à cet instant qu'aux bons, que ceux où j'ai pu être ses bras un sourire aux lèvres sans imaginer les lendemains à venir. Mais ce n'est pas à moi à qui tout cela est dédié... Le début de sourire tremblant qui me venait s'efface aussi rapidement qu'il n'ait pu apparaître. Et si... S'ils s'étaient mariés, lors de mon absence ? Un poids sur le cœur, je n'arrive même pas à déglutir, tentant de contrôler ma respiration qu'il, je le sais, entend. Non... Ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne répond-t-il pas ? Pourquoi reste-t-il muet ? Mes doigts se serrent sur le téléphone, et j'entends en fond sonore une voix informatique me demander à quel endroit je désirais me rendre. Pensant l'espace d'une seconde qu'il s'agissait bêtement de lui, mon cœur rate un battement alors que j'éteins l'application d'un geste rageur et aveugle. Je n'ai pas envie de quitter mon oreille du téléphone, au cas où il décide de parler à ce moment-là, au cas où il se mette à... A me dire quelque chose d'important, à m'expliquer quelque chose qui m'échappe et qui résoudrait toute cette histoire. Qui la rendrait meilleure. Au lieu de ça, j'entends quelques bruissements de draps et je ne peux m'empêcher d'imaginer Blake à ses côtés. Seigneur, j'espère que je n'ai rien interrompu. En y pensant, son « allô » était un peu irrité... Non. En fait, si c'est le cas, j'espère bien les avoir coupé dans leur élan pour qu'ils n'arrivent plus à rien. L'idée de raccrocher me vient, lorsque sa voix se fait enfin entendre, coupant court à mes réflexions pour les effacer de mon crâne. Là où il n'y a plus que lui, à nouveau. «  Clarence… ? » Un sourire triste me vient alors qu'un sanglot se coince dans ma gorge. Alors, il ne savait même pas qui c'était avant de décrocher ? L'aurait-il fait s'il avait vu mon nom... ? Ma tête se baisse et je soupire, la secouant un instant. « C’est vraiment toi… ? » Oui. Le mot n'arrive pas à franchir mes lèvres closes. Est-ce un ton plein d'espoir qu'il emploi... ? Ou bien suis-je suffisamment épuisé pour l'imaginer ? Passant ma langue sur mes lèvres pour les débloquer, je hoche la tête, comme si cela suffisait. Comme s'il me pouvait me voir à nouveau. « Oui... Oui, c'est moi. Je te dérange, peut-être ? » A-t-il senti cette pointe d'amertume, lourde de sens vis à vis de ma frangine ? A-t-il senti cette détresse que j'espère avoir modulé en une certaine colère ? Calme toi Clarence, tu viens à peine de lui reparler... Ne laisse pas ta jalousie tout gâcher. Je secoue la tête encore une fois, rouvrant les yeux sans avoir eut conscience de les fermer. Déglutissant, je reprends. « Je veux dire... Est-ce que... Est-ce qu'on peut parler, un peu ? » Pourquoi est-ce si difficile. Je devrais pourtant, je devrais pouvoir lui dire qu'il me manque. « S'il te plaît »
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() message posté Sam 12 Sep 2015 - 13:56 par Invité
Il savait que son ton était bourré d’espoir que ça soit bien lui, qu’il ne souffrait pas de soudaines hallucinations auditives, qu’il n’était pas simplement en train de rêver ce moment, comme il l’avait déjà bien trop souvent rêvé. Comme il en avait rêvé bien d’autre l’impliquant lui et son cadet dans des retrouvailles toujours bourrées d’émotions, exprimant toujours à quel point il lui manquait tellement douloureusement. Il le savait, mais il n’avait pas envie de le cacher. Pour quoi faire ? Ne pas se ridiculiser si jamais l’autre venait simplement lui annoncer qu’il ne reviendrait plus jamais, que c’était un vrai adieu, cette fois ? Non. Parce que si c’était réellement ce qu’il s’apprêtait à faire, il se ridiculiserait quand même en le suppliant de revenir, de ne pas le laisser. Encore. Alors un peu plus, un peu moins… Mais il voulait juste une confirmation, juste l’assurance que c’était bien réel, et pendant une seconde il envisagea le fait d’éloigner le téléphone pour regarder le numéro, juste pour être sûr. Mais s’il raccrochait entre temps ? S’il lui disait quelque chose qu’il n’entendrait pas ? Non, non… Il ne voulait pas prendre le risque de perdre ce bref sursaut d’espoir qui venait l’agiter, alors ses lèvres se pincèrent juste un peu plus fort, ses doigts se crispant sous l’anticipation, l’inquiétude et son cœur… Son cœur n’avait pas battu aussi vite depuis bien trop longtemps. « Oui… Oui, c’est moi. Je te dérange peut-être ? » Encore cette voix, la même voix, et cette fois c’était sûr :  c’était réellement lui. Ses lèvres s’entrouvrirent, mais la colère sous-jacente qu’il avait perçu, cette sorte de… D’amertume, le bloquèrent et il n’arriva simplement pas à sortir un mot, à le rassurer. A la place, ses yeux glissèrent à côté de lui, sur cette place vide qu’occupait normalement celle qui était sa fiancée… Cette place vide qui n’était jamais occupée par la personne qu’il voulait réellement, désormais. Pensait-il qu’il les avait … Interrompu ? La boule dans sa gorge grossit et il referma les yeux, tentant d’articuler quelque chose, n’importe quoi pour le détromper, sans succès. S'il savait seulement qu'on ne s'est pas réellement touché depuis longtemps, maintenant... « Je veux dire… Est-ce que… Est-ce qu’on peut parler, un peu ? » Oh mon dieu… Réalisait-il seulement à quel point il avait rêvé de pouvoir lui parler à nouveau, et pas qu’un peu ? Réalisait-il qu’il ne pouvait pas y avoir de réponse négative à cette question, jamais, dans n’importe quelle vie ? « S’il te plait » Cette fois il n’attendit pas, ne laissa pas de blanc, sa voix reprit immédiatement, toujours tremblante de trop de choses restées enfermées en lui jusque-là, «  Bien sûr… Bien sûr que l’on peut. Autant… » Il déglutit difficilement et reprit, «  Autant de temps que tu veux. Tu…. Tu ne me dérange pas. Absolument pas au contraire. » Je pensais à toi. Je pense toujours à toi. « Est-ce que… Comment tu vas ? » Et pitié, qu’il aille bien, qu’il ne lui soit rien arrivé de grave, où qu’il puisse être à cet instant.
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() message posté Sam 12 Sep 2015 - 15:27 par Invité
La peur de l'entendre écourter cet appel suite au ton désagréable que j'ai pu utiliser me vient. Pourtant, je n'y peux rien, je ne peux m'empêcher d'imaginer ce qu'il se passe à l'autre bout du fil. Ce qu'il se passe, ce qu'il a pu s'y passer, et ce qu'il s'y passera sûrement. Je n'ai eut aucune nouvelle évoquant la fin des fiançailles, alors... Je suppose simplement que le mariage est destiné à voir le jour un peu plus tard. J'ai sûrement été stupide de croire le contraire, je ne m'en rends compte que maintenant. Et si... Si j'ai bel et bien arrêté quelque chose en lui téléphonant, alors oui, j'en suis ravi. Je suis ravi de lui rappeler ce que l'on a vécu, lui rappeler ma présence. Mon rôle, dans tout cette histoire, qui ne devait être que secondaire au départ. Et qui est devenu bien plus que ça... J'en suis ravi, mais je n'ai pas pour autant envie de l'entendre me raccrocher au nez. J'ai envie de lui parler, j'ai besoin de lui parler. Ramenant mes jambes contre mon torse, je me mets en position assise au milieu du lit au matelas moyennement confortable. La supplication sort d'elle-même de mes lèvres lasses de ce nouveau rythme de vie morose, alors que j'attends... J'attends simplement, n'importe quoi venant de sa part. Une réponse, un soupir, un rictus ravi. Le fait que j'aurais dû lui téléphoner plus tôt, le fait que je n'aurais pas dû partir, le fait que je lui manque... Clarence, tu divagues. Reste concentré sur le monde réel. Un soupir silencieux anime mon corps épuisé. «  Bien sûr… Bien sûr que l’on peut. Autant… » Je fronce doucement les sourcils, espérant inconsciemment que ses paroles dénouent les miennes. « Autant de temps que tu veux. Tu…. Tu ne me dérange pas. Absolument pas au contraire. » Cette fois, c'est un sourire incontrôlable qui apparaît sur mes lèvres, illuminant mon visage comme jamais il ne l'a été depuis mon départ. Soulagé de cette annonce inconsciente, j'inspire profondément et me laisse tomber sur le lit, les muscles détendus. Cela veut dire que tu es seul, n'est-ce pas Andrew ? Un nouveau sourire. Je ne devrais pas être aussi heureux de cette nouvelle. « Est-ce que… Comment tu vas ? » J'aurais dû m'attendre à une question pareille et pourtant, ça n'a pas été le cas. J'ai imaginé tout un tas de chose dans cette conversation tant désirée, hormis ça. Comment je vais ? Je me sens pitoyable, et tu me manques comme ça ne devrait pas être permis, voilà comment je vais. « Bien... » Mon ton instable prouve néanmoins le contraire, alors je me redresse, tentant de refaire bonne figure. Mais qui espéré-je tromper ? « Je vais bien... Je pense. » Je me râcle la gorge, secouant la tête. Ce n'est pas pour ça que je l'appel. « Et toi ? Tu es toujours en Angleterre ? Toujours chez Olivia ? » Je n'arrive pas à retenir mes questions, trop pressé maintenant que je l'ai enfin. Trop pressé de savoir où je peux le retrouver. S'il le veut, lui aussi... « En réalité si je t'appel c'est pour... Enfin je... Je pensais rentrer... Bientôt » Mes yeux se ferment. Depuis quand ai-je pris l'Angleterre pour mon chez moi ? « Je veux dire, revenir en Angleterre. » Tout était là pour me permettre de poser cette question qui me brûle tant les lèvres. Cette question détournée... Est-ce que tu veux que je rentre, toi aussi ?
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() message posté Sam 12 Sep 2015 - 17:23 par Invité
Il donnerait tout pour avoir le pouvoir d’amener cette voix plus proche de lui, de lui faire traverser d’une seule pensée tous les kilomètres qui les séparaient surement, et l’avoir en face de lui. Contre lui. Enfin. Bien sûr, ça ne sont que des rêves, quelque chose qu’il ne pourra pas réussir à faire malgré toute sa volonté et il rouvre des yeux, fixant le mur face à lui avec peine alors qu’il tente de s’installer un peu mieux sur le lit. Alors qu’il tente d’expliquer entre deux balbutiements que non, bien sûr que non il ne le dérangeait pas. Comme si c’était possible, alors qu’il était tout ce qu’il désirait entendre depuis des lustres ? Sans qu’il puisse le contrôler, l’inspiration profonde qu’il perçoit après ses mots le fit doucement sourire alors que le nœud dans son estomac se desserre légèrement. Mon dieu qu’il était heureux de l’entendre. Quand était-ce la dernière fois où il avait été aussi sincèrement heureux ? Il ne le savait même plus. Mais il était presque sûr que cette fois-là impliquait déjà Clarence. Forcément. Sa propre question lui arracha une grimace, mais il n’était simplement pas arrivé à dire autre chose. Comme… Est-ce que tu reviens ? Est-ce que je te manque ? Pourquoi t’as pas appelé plus tôt ? Est-ce que tu regrettes… Tout ça ? Sa dernière idée lui arracha un frisson désagréable et le poids revint immédiatement dans son estomac. « Bien… » Doucement, il fronça les sourcils, pas convaincu par le ton utilisé. Pas du tout convaincu. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose ? Sa main libre saisit nerveusement le drap pour tenter de faire passer son angoisse. « Je vais bien… Je pense. » Il grimaça doucement et entrouvrit la bouche, ne sachant pas comment répondre à ça. Tu penses ? Tu n’es pas sûr ? Son imagination travaillait déjà à trouver toutes les explications possibles, et l’une d’elle revenait souvent au-devant de son esprit. Est-ce que… Comme pour lui, c’était son absence qui le rendait mal ? Son raclement de gorge le ramena sur terre, « Et toi ? Tu es toujours en Angleterre ? Toujours chez Olivia ? » Un faible sourire s’étira sur ses lèvres devant les questions et il hocha la tête dans le vide. «  Encore et toujours en Angleterre, et je suis toujours l’un des squatteurs de son pauvre appartement. » Il souffla d’un ton faussement rieur, pas vraiment convaincant. Intentionnellement, il ignora la première question, n’étant pas sûr d’avoir le courage de mentir. Ni d’avoir celui de dire la vérité. Il n’avoua pas non plus qu’il avait été incapable de quitter le pays, et pas réellement à cause de Blake. Plus parce qu’il craignait de le rater, si jamais un jour, il revenait. «  En réalité, si je t’appelle c’est pour… Enfin je… Je pensais rentrer… Bientôt. » Pendant une poignée de secondes trop longues, son cœur s’arrêta. Rentrer… ? Est-ce que… C’était rentré à la maison ? Aux Etats-Unis ? Est-ce que… Est-ce que ça voulait dire qu’il tirait un trait définitif sur tout ça ? Son cœur battait de manière beaucoup trop douloureuse à présent, et des larmes s’accumulait de plus en plus dans ses yeux, alors qu’il prenait une inspiration profonde pour tenter de se contrôler. De ne pas craquer. «  Je veux dire, revenir en Angleterre. » Un murmure de soulagement étranglé lui échappa alors et il sentit son corps s’affaisser légèrement, soulagé d’une tension qu’il n’avait pas eu conscience de supporter. Il voulait rentrer.  Rentrer en Angleterre. Ici… Près de lui ? Il réalisa soudain pleinement la portée de ses mots et se redressa à nouveau, les paroles se bousculant cette fois hors de ses lèvres. «  Vraiment ? Tu vas vraiment rentrer ? Ici à Londres, avec… » Moi ? Il se mordit la langue pour ne pas laisser passer le mot. «  Quand ? » Souffla-t-il à la place, d’une voix brûlante d’une impatience qu’il ne pouvait contrôler. Qu’il ne voulait pas contrôler. «  Bientôt ? Tu… Tu as besoin de quelque chose ? Que quelqu’un vienne te chercher à l’aéroport, d’un endroit pour dormir, de… » A nouveau il se coupa et sa main se posa sur son cœur qui battait trop vite. Est-ce qu’il n’avait pas l’air ridicule, à être aussi empressé que ça ? Rien ne disait qu’il rentrait pour lui. Peut-être qu’il rentrait pour une autre raison. Pour … Elle. Pour l’enfant. Pas forcément pour lui. Ca serait même logique qu’il ne rentre pas pour lui, en fait. Et à cette pensée, il eut l'impression qu'on lui brisait le coeur une fois de plus.
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