"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici today we’re younger than we’re ever going to be (milan) 2979874845 today we’re younger than we’re ever going to be (milan) 1973890357
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() message posté Dim 17 Mai 2015 - 19:16 par Samia Bukhari
3rd of June 2015 ✻✻✻ All grown-ups were once children… but only few of them remember it. ✻✻✻ Quelle bonne surprise de se réveiller sans un bruit dans l’appartement pour une fois. Sans doute Tomas est-il parti à un entraînement de tennis, Riley n’en a aucune idée. Tant mieux, elle ne voudrait pas qu’il fasse quelque chose pour la contrarier aujourd’hui. Elle a beau passer le cap des vingt-cinq ans aujourd’hui même, elle reste toujours aussi excitée à chacun de ses anniversaires. Comme une gamine, elle a hâte de faire la fête, de manger du gâteau et de découvrir les cadeaux qu’elle a reçus. Peu importe où elle était, ce qui lui arrivait, elle a toujours fêté son anniversaire dignement et cette année ne fera pas exception à la règle. Son patron avait été assez gentil pour lui donner sa journée et elle devait retrouver Gemma dans la journée. Une fête le soir, bien entendu. Gemma a voulu garder la surprise à propos de tout alors elle ne sait même pas où ça aura lieu. Elle a eu beau la supplier, elle n’a rien lâché. Elle a sûrement eu raison, Riley déteste les surprises autant qu’elle les adore. En fait, elle déteste attendre pour savoir mais adore découvrir la surprise.
Ce matin, elle reste au lit un peu plus que d’habitude, regarde les messages qu’elle a reçus sur son téléphone et y répond un par un. Elle a lancé de la musique et sourit, rit même à certains messages. Elle est de bonne humeur et elle ne veut rien pour venir gâcher ça. Elle finit par se lever, s’étire avant d’ouvrir les rideaux. Et devant ses yeux, se trouve une des plus belles surprises qu’on pourrait lui faire. Aucun doute, il n’y était pas hier, elle l’aurait remarqué. Et elle sait très bien pourquoi il est là et qui l’a fait. Sur le toit de l’immeuble face à elle, un mur orné d’un énorme tag. Assez grand pour qu’elle puisse le voir depuis chez elle. Un dragon rouge et or, habillé comme s’il allait à un anniversaire. A son anniversaire. Un chapeau coloré, une sarbacane dans la gueule et quelques ballons autour de lui. Son sourire s’élargit alors qu’elle prend son téléphone pour faire glisser ses contacts jusqu’à trouver le prénom de la personne qui lui a ce cadeau parfait. Alors qu’elle allait appuyer sur ‘Appeler’, elle se ravise et lui envoie finalement un sms. Elle veut le remercier en direct, pas en l’appelant. Il le mérite bien, il a certainement passé la nuit sur ce tag. « Meet me at St James’ Park in an hour. Love, Riley. » Quelques smileys ajoutés et elle envoie le message. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle a dit ‘dans une heure’ alors que si ça ne tenait qu’à elle, elle partirait maintenant pour le retrouver. Elle lève son téléphone pour prendre l’œuvre d’art en photo. Elle devrait aller la prendre de plus près mais elle doute qu’accéder à ce toit soit chose aisée. Riley sait bien que Milan enfreint parfois la loi pour taguer les murs. En même temps, dans la plupart des pays qu’ils ont traversés, c’était interdit. Elle l’avait parfois accompagné. Une fois, elle avait dû courir avec lui pour se cacher de la police et ça reste une des meilleures soirées de sa vie.
Il ne lui faut pas longtemps pour se retrouver dans un bus en direction du centre-ville, son téléphone dans les mains, répondant à de nouveaux messages. Milan lui a répondu qu’il y serait, heureusement. Il aurait très bien pu encore dormir, elle n’y avait même pas pensé en lui envoyant un message. Le sourire ne quitte pas son visage et elle sautille presque sur place. Certains passagers la regardent d’un air étrange mais elle s’en fiche pas mal. Elle n’a jamais été douée pour retenir ses émotions. Encore moins le bonheur. Le bus s’arrête finalement à son arrêt et elle en descend. Le soleil est déjà haut dans le ciel mais il ne fait pas si chaud que ça. Peu importe, elle a mis sa robe à fleurs préférée et elle ne le regrette pas. Peut-être aurait-elle dû être plus précise sur le lieu dans son message. Le parc a plusieurs entrées, ça serait un comble qu’ils ne se retrouvent pas. Elle commence à marcher dans le parc avant de voir Milan lui faire signe. Elle presse le pas, toujours aussi souriante. Avant même qu’il ait le temps de la saluer, elle lui saute dans les bras. Elle trouve qu’un câlin est une des meilleures façons de dire merci. Elle le serre contre lui quelques secondes avant de finalement s’écarter un peu. « Tu es officiellement le meilleur, Milan. » Dit-elle en déposant un baiser sur sa joue. C’était une tradition qu’il avait respecté à chaque fois qu’ils étaient dans la même ville au moment de son anniversaire mais ça ne l’avait pas empêchée d’être surprise en ouvrant ses rideaux. C’est la première fois qu’il fait autant les choses en grand. Et ça la touche qu’il ait fait ça pour elle. « T'es bien placé dans la course au meilleur cadeau cette année, toutes mes félicitations. » Elle rit. C’est vrai que si elle devait faire en classement, il serait certainement tout en haut. Elle n’a pas encore eu tous ses cadeaux non plus mais surpasser celui de Milan sera compliqué. « Merci beaucoup. » Un nouveau baiser sur son autre joue. Après tout, dans certains pays, c’est comme ça qu’on se salue. Et elle a besoin d’exprimer sa joie. « J’ai faim, j’ai envie d’une barbe-à-papa, tu veux quelque chose ? » Elle désigne un cabanon qui vend certainement ce qu’elle veut. Dans sa précipitation, elle a oublié de manger quelque chose avant de partir de chez elle.


✻✻✻
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() message posté Mer 20 Mai 2015 - 16:53 par Invité
Rien est plus beau que de pouvoir admirer son œuvre fini pour Milan, même s'il y a passé une bonne partie de la nuit jusqu'au petit matin, mais le jeu en vaut la chandelle. Ce n'est pas n'importe quel tag, alors il est d'autant plus fier de le prendre en photo sur son téléphone portable pour l'immortaliser. Malheureusement ses œuvres a lui ne sont pas immortelles, loin des Van Gogh et des Picassos qu'on admire encore des siècles plus tard. Non, cette œuvre est presque privée, seulement destiner, même si les voisins de Riley également auront la chance de découvrir un graffiti représentant un dragon festif en face de chez eux. Son devoir accompli, il est plutôt fier du résultat, mais tout ce qui lui importe maintenant c'est de rejoindre son lit. Il ne prend pas la peine d'envoyer un message d'anniversaire tout dégoulinant de bonne humeur, sachant très bien qu'elle comprendrait le message avec son dessin. C'est la sonnerie de son téléphone qui le sort de ses rêves, pas encore vraiment les yeux en face des trous, mais il ne peut s'empêcher de sourire en découvrant le message de Riley et ce qu'il contient. Cadeau reçu 5 sur 5 apparemment. Il se traîne hors de son lit en grimaçant un peu, il prend le temps de s'étirer tel un chat, ses cheveux doivent probablement partir dans tous les sens comme c'est toujours le cas. Ses acrobaties nocturnes lui provoquent souvent quelques douleurs, mais rien qui ne l'empêche de vivre pour autant. Il se met parfois à regretter de ne pas être plus sportif, pestant contre les super-héros qui avaient bercé son enfance et qui pouvaient grimper et s'introduire partout, mais qu'on ne voyait jamais à la salle de sport ou en train de s'entraîner. Douche express afin d'être un minimum présentable, puis ses muscles en ont bien besoin. Par contre, ses cheveux c'est une autre histoire, il n'a pas la force de se battre avec sa crinière indomptable maintenant. Il préfère de loin utiliser les quelques minutes qui lui reste avant de partir pour boire une redbull et fumer une cigarette. Seulement une demi-heure après son réveil le voilà de retour sur son fidèle vélo en direction de St-James Park, la température est agréable, l'été approche et ça ne peut que le réjouir. Le trajet se passe sans encombre, même si une voiture manque de le renverser en le frollant d'un peu trop près, mais c'est le risque quand on se déplace à vélo dans une grande ville comme Londres. Il attache son vélo à l'extérieur et pénètre dans l'enceinte du parc à la recherche de Riley. Au bout de quelques minutes à déambuler, il finit par l'apercevoir et lui fait aussitôt un signe. Il n'a pas le temps de dire ouf qu'elle se jette sur lui pour un câlin, tout ce qu'il est en mesure de faire c'est de refermer ses bras sur elle et de l'étreindre quelques secondes. « Tu es officiellement le meilleur, Milan. ». Il se passe une main dans les cheveux un peu gêné, sa modestie le pousse à la contredire, mais il ne va pas commencer à faire des histoires le jour de son anniversaire. « Bon anniversaire ! ». Son plus beau et grand sourire apparaît, parce qu'il est content de la voir, surtout qu'en pareille occasion il n'aurait pas voulu être ailleurs qu'avec elle. « T'es bien placé dans la course au meilleur cadeau cette année, toutes mes félicitations. ». Milan avait fait exprès de ne pas mentionner leur rituel d'anniversaire cette année, comme pour laisser le doute s'il avait oublié ou pas. Il voulait qu'elle soit vraiment surprise et il n'était pas déçu. Même si le titre de meilleur cadeau lui était bien égal, tout ce qui lui importait c'était de lui faire plaisir en ce jour si particulier. « Merci beaucoup. ». Un autre baiser et le voilà qui commence à rougir, tout gêné par ces marques d'affection. Il aimait faire des cadeaux, mais beaucoup moins les remerciements qui suivaient, ne sachant vraiment trop bien comment y répondre. « J'ai faim, j'ai envie d'une barbe-à-papa, tu veux quelque chose ? » . La tête de Milan se tourne vers le cabanon, tandis que son estomac l'informe de son approbation, il était parti tellement en speed pour ne pas faire attendre la reine du jour qu'il n'avait rien avalé. « Content de constater que t'as pas vieilli dans ta tête, je vais pas dire que tu régresses mais bon... ». Il lève un sourcil taquin et son estomac fait un bruit assez bruyant pour lui rappeler de le nourrir au plus vite. « N'importe quoi avec du chocolat, ça fera l'affaire pour moi ! ». Il commence à s'approcher du cabanon pour voir ce qu'ils avaient à proposer. Milan commence à inspecter attentivement tout ce qu'il a d'écrit sur la petite pancarte, sur le chocolat il n'a aucun doute, quelle que soit l'heure, la forme, la température, il avait toujours envie de chocolat. « Entre la crêpe au chocolat et la gaufre au chocolat mon cœur balance ! ». Il fait mine de prendre une tête hyper sérieuse, comme s'il était en train de prendre la décision la plus dure de sa vie. Il se tourne finalement avec Riley avec une moue mi-amusée mi-dépitée, il hausse les épaules. « Je vais être obligé de prendre les deux ! ». En présence de la jeune femme, il avait vraiment tendance à être un grand enfant.
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() message posté Jeu 21 Mai 2015 - 10:43 par Samia Bukhari
All grown-ups were once children… but only few of them remember it. ✻✻✻ C’était une tradition depuis qu’ils s’étaient rencontrés. La première fois qu’il avait fait un tag pour son anniversaire, elle avait été vraiment surprise. Il l’avait entraînée dans le métro de Rome – ou bien était-ce à Chypre, elle a un doute – pour qu’elle le voit. Et depuis, il avait continué, chaque année où ils étaient dans la même ville. La seule fois où ils avaient été séparés, il lui avait envoyé la photo de son œuvre d’art, qu’elle n’avait jamais pu voir en vrai du coup. A chaque fois, il ne lui en parlait pas, préférait lui laisser la surprise. Riley n’était jamais sûre qu’il le ferait encore et surtout, de quelle façon. Cette année, il a battu tous les records. Et elle l’adore pour ça. Pour avoir fait tous ces efforts dans le seul but de lui faire plaisir. Alors ça parait logique de le remercier en passant du temps avec lui. De toute façon, elle n’a envie de rien d’autre pour le moment. Elle sait que sa journée va être chargée mais ça ne l’empêche pas de vouloir voir Milan. Une des meilleures façons de commencer la journée. « Bon anniversaire ! » Dit-il avec un grand sourire alors qu’elle s’écarte de lui. Elle sourit à son tour, tout simplement heureuse. De toute façon, elle avait déjà décidé que cette journée serait bonne, même excellente, et avoir des personnes telles que Milan dans sa vie l’aide beaucoup. Elle remarque qu’il rougit lorsqu’elle dépose un nouveau baiser sur sa joue. Sa réaction l’amuse. Il devrait pourtant être habitué aux élans d’affection de Riley. Surtout qu’il le mérite.
Son ventre fait entendre sa volonté de manger quelque chose alors c’est ce qu’elle propose à Milan. Manger avant de partir ne lui a même pas effleuré l’esprit, tant elle était pressée de le rejoindre. De toute façon, un petit déjeuner fait des confiseries et de barbe-à-papa, c’est digne d’un petit déjeuner d’anniversaire. L’amour de Riley pour les aliments sucrés n’a jamais disparu. Elle n’a jamais essayé de changer, elle adore ça et l’assume. Elle fait quand même des efforts pour ne pas manger que ça, elle sait que ça ne serait pas bon pour sa santé. Pendant presque une année, quand elle était enfant, lui faire manger du salé relevait du miracle. Son beau-père avait trouvé la technique et rajoutait du sacré dans les plats salés, pour lui donner plus envie. « Content de constater que t'as pas vieilli dans ta tête, je vais pas dire que tu régresses mais bon... » Elle sourit. Elle sait bien qu’elle n’a jamais vraiment atteint la maturité qu’elle devrait pourtant avoir à son âge. Mais à vrai dire, elle ne voit pas l’intérêt. Elle profite de la vie, s’amuse sans se poser de questions. Et ça fonctionne, elle est sans doute beaucoup plus heureuse que la majorité des personnes de son âge, coincées dans un travail qui ne leur plait pas, dans une vie trop morne. La vie de Riley est faite d’aventures. De tout un tas d’aventures, petites ou grandes. Des aventures qui la font se sentir vivante au jour le jour. « C’est pas parce que j’ai vingt-cinq ans que j’vais grandir et devenir ennuyante, t’inquiète pas ! » Peut-être qu’elle finira par murir un jour, qui sait ? Pour le moment, elle n’est pas prête de le faire.
« N'importe quoi avec du chocolat, ça fera l'affaire pour moi ! » Ils commencent à se diriger vers le cabanon, Riley en salive d’avance. Même si elle a envie d’une barbe-à-papa, elle prendra sans doute autre chose. Elle a tellement faim que ça ne suffira pas. « Tu peux parler toi, t’es aussi un enfant coincé dans un corps d’adulte ! Monsieur veut du chocolat, attention. » De toute façon, peu importe, ils ont bien le droit de s’amuser et de faire comme bon leur chante. Les sucreries sont là pour être mangées et ils ne vont pas se priver. Ils observent le menu affiché devant la cabane. Tout a l’air tellement bon que Riley commanderait bien un peu de tout. Dommage qu’elle n’ait que deux mains et que son estomac ne soit pas si gros. « Entre la crêpe au chocolat et la gaufre au chocolat mon cœur balance ! » Elle sourit, également tentée par une crêpe ou une gaufre. Elle comprend son dilemme. Quelle idée de proposer autant de trucs délicieux. « Je vais être obligé de prendre les deux ! » Dit-il avec un air résigné. Elle rit, amusée qu’il fasse comme s’il se sacrifiait. Ils vont se faire un petit-déjeuner digne d’un roi et d’une reine. Elle a le droit, c’est sa journée. Tous les excès lui sont permis et elle pourrait faire pire que se gaver. « Et pour moi, une barbe-à-papa et une gaufre au chocolat aussi ! » Demande-t-elle au serveur en souriant. « Ah et une bouteille de jus de pommes aussi. » Ils risquent d’avoir soif après avoir mangé tout ça. Elle laisse Milan régler leur commande alors qu’elle essaye de prendre le plus de choses dans ses mains. Heureusement, elle n’a pas à les porter longtemps puisqu’ils s’installent quelques mètres plus loin, dans l’herbe encore un peu humide. Elle repositionne sa robe pour ne pas trop en dévoiler avant de s’attaquer à sa gaufre nappée de chocolat. « Huuum, c’est trop bon ! » Dit-elle sans chercher à être discrète. Elle penche la tête en arrière pour profiter des rayons timides du soleil qui baignent son visage. « T’as une photo de mon cadeau ? Pour que je puisse voir les détails de plus près ? J’ai pas encore eu le temps d’aller jouer au ninja pour aller sur le toit. » Parce que c’est bien comme ça que Milan a fait, non ?

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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 23:19 par Invité
Même s'il se sent un peu coupable de ressentir ça, il est bien content de l'avoir pour lui tout seul aujourd'hui. De ne pas être obligé de la partager avec une dizaine d'autres personnes lors d'une soirée d'anniversaire où il aurait sans doute eu du mal à avoir une discussion seul à seul avec elle. Pendant tout le temps où ils avaient voyagé ensemble, Milan avait pris l'habitude à l'avoir rien que pour lui, non pas qu'il soit possessif au contraire. Simplement qu'elle était devenue sa personne, celle à qui il s'empressait de raconter ce qu'il avait vécu de palpitant dans la journée, celle à qui il montrait fièrement ses derniers tags. Malgré que le jeune homme soit assez sociable et qu'il fréquente pas mal de personnes, que leur relation soit amoureuse ou simplement amicale, Riley avait toujours une place à part dans sa vie et dans son cœur. « C'est pas parce que j'ai vingt-cinq ans que j'vais grandir et devenir ennuyante, t'inquiète pas ! ». Il espérait bien rester dans sa vie assez longtemps pour la voir grandir, mais jamais ô grand jamais elle ne deviendrait ennuyante à ses yeux. Puis ce n'était certainement pas lui qui allait se plaindre d'être en compagnie de quelqu'un qui reste jeune dans sa tête et qui ne se prend pas la tête avec des trucs d'adultes. Milan avait suffisamment d'amis qui commençaient à acheter un logement, un chien et la future chambre pour les gamins. Alors, que sa mère lui préparait toujours des plats dans des tupperware pour la semaine et qu'il vivait dans un deux pièces minable. « Tu peux parler toi, t'es aussi un enfant coincé dans un corps d'adulte ! Monsieur veut du chocolat, attention. ». Il faut dire qu'elle le connaît bien et qu'elle sait qu'il est loin d'être un vieux plan-plan dans sa tête, il ne manquerait plus qu'il se mette à manger sainement et qu'il adopte le régime cinq fruits et légumes par jour. Chez lui c'était plus, chocolat, pizza, bières que petits repas équilibrés.
Quand il s'agit de se péter le bide, Milan est toujours de la partie. « Et pour moi, une barbe-à-papa et une gaufre au chocolat aussi ! ». Il commence déjà à sortir son portefeuille pour régler, quand elle a une soudaine illumination. « Ah et une bouteille de jus de pommes aussi. ». Tellement obnubilé par ses histoires de chocolat, qu'il en avait complètement oublié de boire. Heureusement qu'elle était là, sinon il se serait retrouvé comme un con avec le gosier desséché. Milan lui adresse un sourire reconnaissant tandis qu'il donne la somme demandée au commerçant. Il se saisit de ce qui reste sur le comptoir et emboîte le pas de Riley. Milan se laisse tomber dans l'herbe comme une loque, bien content de pouvoir se poser un peu. « T'aurais pu au moins faire semblant d'avoir l'intention de payer, même si j'allais finir par régler l'addition de toute manière ! ». Petit regard taquin, parce qu'il l'aurait probablement empêché de payer si elle avait fait une quelconque tentative pour régler la note. Après tout, c'était son anniversaire, c'était la moindre des choses que de l'inviter. « Huuum, c'est trop bon ! ». Encore plus gloutonne, elle ne l'a pas attendu pour s'attaquer à leurs victuailles. Milan s'empresse d'en faire de même, commençant par foutre un gros coup de crocs dans sa gaufre. Il n'a pas besoin de parler pour que son enthousiasme se lise sur son visage. Il galère d'ailleurs un peu à finir sa grosse bouchée, sa maman lui ayant appris de ne jamais parler la bouche pleine et cette fois il choisit d'appliquer à la lettre cette règle. « T'as une photo de mon cadeau ? Pour que je puisse voir les détails de plus près ? J'ai pas encore eu le temps d'aller jouer au ninja pour aller sur le toit. ». Déglutissant rapidement ce qu'il a en bouche, il sort  son téléphone de sa poche à toute vitesse et affiche la photo, réussissant à foutre du chocolat partout sur l'écran de son smartphone. Il lui lance pour la laisser admirer tranquillement son œuvre. Après tous les impacts que son téléphone s'est déjà pris, il ne risque plus grand chose de toute façon. « Par contre évite de faire la ninja, j'ai pas trop envie de te retrouver à l'hôpital lors de ma prochaine garde. ». Il ne manquerait plus que Riley se blesse à cause de ses bêtises, il s'en voudrait trop si jamais c'était le cas. C'est une chose de prendre des risques pour sa passion, une autre d'inciter les autres à en faire de même. Sans même avoir fini sa gaufre, le voilà qui s'attaque à sa crêpe, histoire de varier un peu les plaisirs. « T'avais personne pour te préparer un petit-déj' au lit ? ». Façon anodine de prendre des nouvelles sur son statut amoureux. Il n'était pas spécialement jaloux, leur relation était dans le passé maintenant, enfin c'était ce qu'il s'efforçait de se rappeler. Ils avaient eu leur temps, mais c'était plus difficile de faire le deuil d'une relation quand celle-ci ne s'était pas mal finie, au contraire ils étaient restés en excellent termes. Il était sans doute plus facile de rayer une ex de sa mémoire quand on a des choses à lui reprocher et qu'on peut la traiter de tous les noms auprès de ses amis. Dans leur cas, c'était simplement les circonstances qui avaient eu raison de leur histoire. Fort heureusement, cela avait permis à une histoire d'amitié de naître par la suite, même si parfois Milan doutait que leur amitié se soit construite sur des bases saines. La plupart des gens avaient déjà du mal à concevoir l'amitié entre une femme et un homme, alors que dire quand les deux avaient un passif amoureux. « Ma mère m'a appris à faire les pancakes moi, bon je suis pas encore un pro, parfois ils ont pas une forme très ronde. Je désespère pas de réussir à faire un jour les pancakes avec la forme des beatles comme dans la vidéo sur internet... Ou un dragon ! ». Il se met à rigoler tout seul, parce que ses talents culinaires sont inexistants. Quand il pénètre dans une cuisine, c'est plus cauchemar en cuisine qu'autre chose. Il avait déjà été bien content que ses pancakes soient mangeables, à défaut d'être beaux visuellement.
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() message posté Mer 27 Mai 2015 - 16:25 par Samia Bukhari
All grown-ups were once children… but only few of them remember it. ✻✻✻  Ils doivent être les seuls à manger autant de trucs sucrés dès le matin. En général, ces cabanons sont plutôt là pour les enfants, même si Riley est persuadée que tout adulte qui passe devant a envie de s’y arrêter. Mais ne le fait pas, par crainte de jugement ou à cause d’un régime strict. Deux choses qui ne dérangent aucunement Riley. Elle n’a jamais compris l’intérêt de se priver quand on veut une chose. C’est ce genre de petits bonheurs qui rendent quelqu’un heureux. Qui font sourire. Ça a beau ne pas être grand-chose, ça suffit à faire sourire Riley. « T'aurais pu au moins faire semblant d'avoir l'intention de payer, même si j'allais finir par régler l'addition de toute manière ! » Elle hausse les épaules alors qu’elle prend sa gaufre. Elle aurait pu sortir son porte-monnaie, juste pour prétendre vouloir payer mais ça n’est pas son genre. Il parait que les hommes aiment bien. Qu’en payant alors que la femme voulait le faire, ils se sentent encore plus galants. Mais par principe, elle sait que c’est son anniversaire et espère ne rien devoir payer aujourd’hui. La nourriture peut parfaitement compter comme un cadeau pour elle. Elle n’est pas vraiment difficile. Elle ne cache pas son plaisir à la première bouchée et en entame rapidement une seconde. C’était une bonne idée d’oublier de petit-déjeuner. Surtout que, si elle avait mangé chez elle, elle l’aurait fait toute seule. Avec Milan à ses côtés, c’est beaucoup mieux. Elle repose sa gaufre dans le carton pour attraper le téléphone que lui lance Milan. Enfin essayer de l’attraper plutôt. Il atterrit sur sa robe, heureusement. Elle se lèche les doigts rapidement avant de le prendre et de regarder la photo qu’il a prise. De près, c’est encore plus impressionnant. Elle remarque des détails qu’elle n’avait pas encore vus. Des couleurs qu’elle ne distinguait pas depuis son appartement. « Par contre évite de faire la ninja, j'ai pas trop envie de te retrouver à l'hôpital lors de ma prochaine garde. » Elle sourit avant de zoomer sur la photo pour en voir plus. Sur le toit comme ça, il y a des chances que le tag reste là longtemps. L’accès semble compliqué, y aller simplement pour nettoyer serait stupide. Surtout vouloir effacer une telle œuvre d’art. « T’auras qu’à m’accompagner alors, pour éviter que j’me casse quelque chose. » C’est vrai que ça ne serait pas vraiment une bonne idée d’aller grimper là-haut toute seule. Surtout qu’elle n’est pas vraiment experte d’escalade et qu’il lui arrive d’être maladroite. Ça serait stupide de se retrouver aux urgences pour ça. Avec Milan, elle a moins de risques quand même.
Elle pose son téléphone dans l’herbe, entre eux, malgré sa curiosité de regarder d’autres photos qui pourraient se trouver dans son téléphone. Mais il est particulièrement gentil aujourd’hui donc elle se retient de fouiller. Elle prend un gros bout de barbe-à-papa et commence à la manger. Quelle meilleure façon de commencer sa journée d’anniversaire ? « T'avais personne pour te préparer un petit-déj' au lit ? » Elle le regarde, un peu étonnée de sa question. En règle générale, c’est un conjoint qui prépare un petit déjeuner au lit. Est-ce là une façon de savoir si elle voit quelqu’un ou juste une question innocente ? Elle choisit de pencher pour la seconde option. « Non, mon coloc était pas là et même s’il l’avait été, il m’aurait plutôt préparé des œufs pourris et des tartines tellement grillées qu’on dirait des briques. » Bon d’accord, il n’a jamais fait ça mais on ne sait jamais après tout. Elle ne sait même pas si Tomas sait quand est son anniversaire. Peut-être qu’il a pu l’entendre en parler avec d’autres personnes. Dans tous les cas, elle doute qu’il aurait préparé quelque chose pour elle, à part d’autres bêtises pour lui montrer qu’elle n’est jamais hors de danger. « Ma mère m'a appris à faire les pancakes moi, bon je suis pas encore un pro, parfois ils ont pas une forme très ronde. Je désespère pas de réussir à faire un jour les pancakes avec la forme des beatles comme dans la vidéo sur internet... Ou un dragon ! » Elle rit, imaginant les pancakes de Milan. Bien sûr, ça doit être classe d’en avoir qui ont des formes travaillées mais tant que ça a le goût de pancakes, Riley pourrait tout manger. C’est malin, il va lui donner envie de pancakes alors qu’elle a déjà un repas délicieux devant elle. Elle reprend d’ailleurs sa gaufre pour en prendre de nouvelles bouchées. « Si t’arrives à en faire un en forme de dragon, t’es obligé de m’appeler directement. J’débarquerais tout de suite ! » Il connait son amour pour les dragons. La preuve, il en a dessiné un juste pour elle. Elle a soudainement soif alors elle se penche pour attraper la bouteille de jus de fruits. Sauf qu’au moment de l’ouvrir, ses doigts tournent dans le vide. C’est une vraie malédiction que de ne jamais parvenir à ouvrir une bouteille neuve. Alors elle la tend à Milan avec une moue suppliante. « Prouve-moi ta force, homme. » Elle rit. Encore mieux que proposer de payer tout à l’heure finalement. Et parce que sa gourmandise n’a pas de fin, elle reprend un peu de barbe-à-papa pendant qu’il ouvre la bouteille. « Alors quoi de neuf dans ta vie sinon ? Ça va le boulot à l’hôpital d’ailleurs ? » Voir des personnes blessées et souffrantes tous les jours, Riley ne sait pas comment il peut supporter ça. Elle ne le supportait déjà pas quand c’était elle la personne souffrante. Elle détesterait voir d’autres personnes avoir mal. Mais ça ne doit sûrement pas déranger Milan, il ne ferait pas ce métier-là sinon.

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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 15:34 par Invité
Il évite par tous les moyens de croiser le regard de Riley, une fois qu'il a posé sa question sur sa situation amoureuse actuelle. Peut-être que ça l'emmerderait un peu de découvrir qu'elle avait un copain et qu'il lui avait prévu un repas en amoureux dans un restaurant super romantique de Londres. Fort heureusement, elle ne le laisse pas se morfondre sur sa question trop longtemps. « Non, mon coloc était pas là et même s'il l'avait été, il m'aurait plutôt préparé des œufs pourris et des tartines tellement grillées qu'on dirait des briques. ». Il ne peut pas s'empêcher de se sentir soulager de sa réponse et c'est avec le cœur un peu plus léger qu'il rigole en constatant qu'elle vit avec quelqu'un d'aussi doué que lui en cuisine. Quand on est une calamité en cuisine, on peut toujours se lever tôt pour aller acheter un petit déjeuner digne de ce nom, Londres ne manquait pas de boulangeries. L'information essentielle qu'il retient, c'est qu'il n'y a personne de spéciale dans la vie de Riley en ce moment. Ne voulant pas paraître trop intéressé par sa vie amoureuse, il choisit de se concentrer sur le petit-déjeuner plutôt que l'absence de copain. Il se vante un peu de ses talents pour les pancakes, bien qu'il ait encore loin de pouvoir appeler ça un talent. Au moins ça a le mérite de faire rire la jeune femme et il ne se lasse pas de ce son. « Si t'arrives à en faire un en forme de dragon, t'es obligé de m'appeler directement. J'débarquerais tout de suite ! ». Il lève les yeux au ciel qu'elle se sente obliger de dire ça, il ne voit pas bien pour qui d'autre il pourrait s'amuser à faire des pancakes en forme de dragons. À sa connaissance elle était la seule à avoir une obsession pour ces créatures. « J'aurai même pas besoin de parler de dragons je suis sûr. ». Il l'observe en train de se battre avec le bouchon de sa bouteille et il se retient de se foutre de sa gueule. Surtout que la bouteille finit par arriver juste devant lui et il commence à vraiment, vraiment regretter de ne pas être un de ces gars qui passe son temps à la salle de muscu. « Prouve-moi ta force, homme. ». D'une main hésitante, il se saisit de la bouteille. Il commence un peu à paniquer, s'imaginant qu'il va s'afficher en ne réussissant pas à l'ouvrir non plus. Quand il commence à tourner le bouchon, il prépare déjà son discours dans un coin de sa tête, comme quoi un homme ne se définit pas par la force de nos jours. Par chance, il réussit à faire tourner le bouchon et ouvrir la bouteille, dans laquelle il prend une gorgée avant de la rendre à la jeune femme. « Voilà madame peut s'abreuver. ». Aussitôt sa mission accomplie, il repart à l'attaque de sa gaufre, réussissant cette fois à se mettre du chocolat sur une partie du visage sans s'en rendre compte. « Alors quoi de neuf dans ta vie sinon ? Ça va le boulot à l'hôpital d'ailleurs ? ». Rien que la mention de l'hôpital lui rappelle l'épisode de la prise d'otages dans l'établissement de santé, malgré les semaines qui avaient passé, l'événement était toujours dans toutes les têtes depuis l'incident. Milan ne connaissait pas personnellement l'infirmière qui avait perdu la vie ce jour-là, mais il avait pu observer comment cette tragédie avait affecté tous ceux autour de lui. Il remerciait dieu tous les jours de ne pas s'être trouvé aux urgences au moment de la prise d'otages. Cela avait été une journée horrible pour Milan qui s'était senti complètement inutile, n'ayant aucune compétence médicale, il avait culpabilisé de ne pouvoir aider personne, alors que le nombre de blessés ne faisait que grimper. « C'est un peu déprimant depuis la prise d'otages, y a des photos de l'infirmière morte un peu partout. Heureusement qui se passe toujours des choses à l'hôpital, donc les choses ont repris leur cours naturellement, mais c'est un peu bizarre. ». Étrangement l'hôpital était un lieu vivant, malgré les blessures, les morts qui pouvaient s'y passer. Quand Milan avait un coup de blues, il lui suffisait d'aller faire un tour au service pédiatrique pour distraire quelques enfants en jouant avec eux. Rien que les entendre rire suffisait souvent à lui remonter le moral. « Parfois j'aimerai pouvoir faire plus, parce que tout ce que je fais c'est déplacer les gens d'un service à un autre et vérifier l'état des brancards et des chaises roulantes... ». Parfois il regrettait de ne pas avoir poursuivi ses études plus longtemps, d'avoir tout planté après avoir obtenu son diplôme de sorti de lycée. Tout ce qu'il voulait à l'époque, c'était partir seul, s'éloigner de l'emprise de sa mère, découvrir le monde. Ce qui était fait était fait de toute façon, puis s'il n'avait pas voyagé, il n'aurait probablement pas rencontré Riley ou toutes les personnes merveilleuses qu'il avait eu l'occasion de croiser pendant ses voyages. Oubliant qu'il a du chocolat sur les mains, il se passe une main dans les cheveux, tic nerveux dès qu'une conversation est un peu plus difficile pour lui. « Donc j'hésite à faire une formation pour faire autre chose, je sais pas trop encore... ». Rien n'était encore très clair dans sa tête, mais il était brancardier depuis déjà trois ans et il ne se voyait pas faire ça toute sa vie. « Et toi toujours en train de jongler entre les boulots ? ». Milan aimait la stabilité à ce niveau-là, savoir qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter pour payer son loyer tous les mois, c'était sa hantise de devoir retourner vivre chez sa mère.
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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 18:37 par Samia Bukhari
All grown-ups were once children… but only few of them remember it. ✻✻✻ Entre Milan et Riley, il y a toujours eu quelque chose de plus. Un petit truc supplémentaire. Un petit truc qu’ils n’ont pas su comment gérer et qu’ils ont donc rangé dans un coin, sans en parler. Riley n’a jamais osé briser cet accord tacite entre eux. Principalement parce qu’elle avait peur qu’il ne veuille pas la même chose. Elle ne voulait pas perdre son ami pour des bêtises. Pourtant, il y avait eu des moments où ils donnaient l’impression d’être plus que des amis, même s’ils refusaient de le voir. Refusaient de passer officiellement le cap. Depuis qu’ils étaient tous les deux à Londres, c’était moins flagrant. Ils avaient arrêté de passer tout leur temps l’un à l’autre et ça s’était estompé. Ou bien c’était plus facile de le penser. « J'aurai même pas besoin de parler de dragons je suis sûr. » La simple mention de pancakes suffirait à la faire venir,  en effet. Même sans nourriture impliquée, elle a toujours envie de voir Milan. « Maintenant que tu m’as donné envie de tes pancakes, t’as plus d’autre choix que de m’en faire de toute façon, t’es coincé. » Dit-elle en riant. La plupart du temps, il suffit de lui parler de nourriture pour qu’elle en ait envie. Enfin tant qu’elle aime le plat ou l’aliment en question.
Ne parvenant pas à ouvrir la bouteille de jus de fruits, elle la donne à Milan. Bien sûr, il y parvient comme si c’était la chose la plus simple qu’il ait jamais fait. Riley déteste ne jamais réussir à faire ça. Elle a beau essayer longtemps, elle n’en ressort qu’avec une bouteille toujours fermée et la main endolorie. Alors quand elle peut, elle demande de l’aide, c’est plus simple et moins douloureux. Il en boit une gorgée avant de lui rendre la bouteille. « Voilà madame peut s'abreuver. » Elle reprend la bouteille avec un sourire. « Merci, un vrai superhéros. » Qu’elle dit avant de boire à son tour. Bon ce n’était pas la mission la plus compliquée du monde mais elle l’était tout de même trop pour Riley. Peut-être que sans Milan, elle serait morte de soif, qui sait ?
Elle lui pose des questions sur son travail. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas entendu ses récits à propos de l’hôpital. Il a toujours des histoires et des patients intéressants. Et, même si elle évite les hôpitaux au maximum, elle adore l’entendre en parler. Tant que ça ne la concerne pas, tout va bien. « C'est un peu déprimant depuis la prise d'otages, y a des photos de l'infirmière morte un peu partout. Heureusement qui se passe toujours des choses à l'hôpital, donc les choses ont repris leur cours naturellement, mais c'est un peu bizarre. » Il est vrai qu’un drame tel que celui-ci doit peser dans les mémoires. Tout comme il avait choqué le pays entier il y a quelques semaines. Riley était au travail au moment où tout s’était passé. Au final, personne n’avait travaillé ou vraiment mangé, tout le monde était trop occupé à regarder la seule télévision du restaurant pour connaître la suite des événements. Les médias parlaient d’une fin heureuse, tout comme les policiers. Mais il y avait quand même eu des morts. Trop de morts. Des personnes qui n’avaient rien demandé, qui s’étaient juste retrouvées là par hasard. « Tu la connaissais ? L’infirmière ? » Il en parlerait sans doute plus si c’était le cas. Mais il n’empêche que, même s’il n’avait fait que la croiser parfois, ça doit faire bizarre.
« Parfois j'aimerai pouvoir faire plus, parce que tout ce que je fais c'est déplacer les gens d'un service à un autre et vérifier l'état des brancards et des chaises roulantes... » Elle relève la tête, un bout de barbe-à-papa dans la main. Elle remarque alors qu’il a du chocolat sur le visage et retient un rire. Par réflexe, elle passe sa langue autour de sa bouche, au cas où elle se serait salie aussi. « Donc j'hésite à faire une formation pour faire autre chose, je sais pas trop encore... » Et le voilà qui s’en met aussi dans les cheveux. Difficile de le prendre au sérieux, malgré la conversation qu’ils ont. Elle prend une serviette dans le sac, heureusement que le vendeur a eu la bonne idée d’en mettre beaucoup, et la lui tend. « Tu t’es mis du chocolat partout, un vrai gamin qui ne sait pas manger ! » Dit-elle en lâchant finalement un rire. « J’pense pas qu’une serviette suffira, il te faudrait plutôt une douche ! » Il risque d’avoir du mal à nettoyer ses cheveux, en effet. Heureusement qu’il a les cheveux sombres, ça ne se verra peut-être pas trop. Et peut-être que le chocolat peut avoir des vertus pour les cheveux. Elle n’en est pas sûre, elle ne s’intéresse pas vraiment à tous les produits de beauté. Au moins, ça sent bon. « Et toi toujours en train de jongler entre les boulots ? » Dit comme ça, ça devrait peut-être l’inquiéter. Mais pour le moment, elle ne se voit pas vivre autrement qu’au jour le jour. Et de toute façon, elle n’a jamais fait d’études, n’a même aucun diplôme. « J’suis serveuse au Portobello Star en ce moment. T’auras qu’à passer, j’te ferais une remise sur les desserts ! » En fait, elle n’est pas sûre d’avoir le droit d’offrir des remises aux clients mais au pire, elle le prendra sur sa paye, ça n’est pas gênant. « Tu voudrais faire quoi ? Toujours dans le médical ? » Finalement, peut-être qu’il est plus mature qu’elle. Il s’interroge sur son futur alors que Riley ne voit pas plus loin que le lendemain. « Docteur Milan. Ou bien infirmier Milan. Les deux sonnent bien, j’te laisse choisir ! » Normalement, elle aurait dû dire son nom de famille mais elle a toujours eu du mal et il le sait très bien. Si elle essayait de le prononcer, sans doute qu’il se moquerait d’elle. Alors il y a longtemps qu’elle se contente de l’appeler par son prénom. « Et puis j’suis sûre que la blouse t’irait trèèès bien ! »

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() message posté Mar 16 Juin 2015 - 15:13 par Invité
Ce qui était étrange, c'est que Milan n'avait jamais eu l'occasion d'adresser la parole à cette femme qui avait perdu la vie, mais il avait quand même l'impression de la connaître. Les médias avaient dressé le portrait de cette femme et des autres victimes évidemment, mais le pire restait à l'hôpital. Milan passait pas mal de temps avec les infirmières, surtout parce qu'il cherchait la présence de Remy, mais il avait fini par en apprécier la plupart. Elles ne se lassaient pas de raconter les anecdotes qu'elles avaient vécues avec la femme décédée, ses petites manies, tellement qu'il avait la drôle d'impression d'avoir déjà travaillé à ses côtés. « Non ! ». Il secoue la tête pour bien confirmer qu'il ne la connaissait pas, mais tout ce qu'il avait appris sur elle, avait renforcé sa conviction que c'était une femme formidable qui ne méritait pas ce qui lui était arrivée et qu'il aurait aimé la connaître. Milan embraye à lui expliquer ses doutes sur son avenir professionnel, c'était toujours facile de parler à Riley, de se confier. Même s'il était ouvert et plutôt sociable, il y avait des sujets sur lesquels il était plutôt hésitant à s'embarquer. « Tu t'es mis du chocolat partout, un vrai gamin qui ne sait pas manger ! ». Par réflexe, il passe de nouveau ses doigts sur son visage pour vérifier ce qu'elle dit, rajoutant probablement une nouvelle couche de chocolat sur son visage. Il hausse les épaules quand elle se moque de lui, loin d'être vexé. Il se saisit de la serviette qu'elle lui tend pour se débarbouiller un peu. « J'pense pas qu'une serviette suffira, il te faudrait plutôt une douche ! ». Il rigole de bon cœur, ce n'est pas comme s'il avait des choses importantes à faire durant la suite de la journée donc aucun problème. Il frotte vigoureusement sur son visage pour enlever le chocolat sans trop savoir s'il s'attaque à la bonne zone. Pour le moment, il préfère changer la discussion et que l'attention soit focalisée sur la jeune femme, après tout c'est son anniversaire, ce n'est pas à Milan de raconter les moindres détails de sa petite vie. « J'suis serveuse au Portobello Star en ce moment. T'auras qu'à passer, j'te ferais une remise sur les desserts ! ». Milan se met à rire, ce n'est pas franchement le genre d'établissement où on débarque pour prendre un dessert, plus pour prendre une pinte. « T'as pas besoin de me vendre du rêve avec des desserts pour que je passe te voir, je passerai sûrement boire une bière un de ces jours, voir comment tu te débrouilles, si tu traites bien tes clients... ». Il était loin d'être un pote relou qui vient vous afficher sur votre nouveau lieu de travail et qui met votre patron en rogne, mais il ne loupait jamais une occasion de venir faire une petite blague à ses amis. « Tu voudrais faire quoi ? Toujours dans le médical ? ». Après trois années à pousser des brancards, on commence à se demander si c'est vraiment ce qu'on veut continuer à faire dans les années à venir. Il constate également que Riley ne semble pas forcément apprécier que l'attention soit trop focalisée sur elle ou alors c'est simplement le sujet sur le travail, l'avenir qui l'a met un peu mal à l'aise, il ne saurait trop dire. « Ouais. ». Même si sa tâche actuelle n'était pas des plus gratifiante, il ne se voyait pas s'éloigner de l'hôpital où il se sentait bien désormais. « Docteur Milan. Ou bien infirmier Milan. Les deux sonnent bien, j'te laisse choisir ! ». Il grimace à cette pensée, lui qui avait passé son temps à faire des blagues et crasses aux médecins de l'hôpital, il se voyait mal devenir l'un d'eux désormais, puis les études étaient longues, beaucoup trop longues pour lui. La même chose pour infirmier, il faudrait qu'il reprenne ses études à plein temps et il ne se voyait pas faire ça, il n'avait définitivement pas la patience pour ça. « Et puis j'suis sûre que la blouse t'irait trèèès bien ! ». Milan braque un regard amusé vers elle, délaissant complètement la fin de sa crêpe et de sa gaufre pendant un instant. Il roule en boule la serviette qu'il avait utilisée pour s'essuyer le visage et lui jette en pleine tronche avec un petit rire enfantin. « Arrête tes fantasmes tout de suite ! Puis je croyais que c'était les hommes qui fantasmaient sur les infirmières pas l'inverse, je pensais que vous étiez plus branchées pompier, policier tout ça. ». Les clichés sont toujours présents dans l'esprit de la population. Même si l'idée de porter une blouse ne lui aurait pas déplu, elle n'était pour autant pas vraiment envisageable. « Je pensais plus à faire une formation d'ambulancier, apprendre les premiers soins, transporter les malades ! ». L'idée commençait peu à peu à se former dans son esprit, il ne manquait plus qu'il se décide finalement à se jeter à l'eau. « Les études ça a jamais été mon truc. ». Ce n'était sûrement pas à son âge qu'il allait se lancer dans des études longues, ce train-là était passé depuis bien longtemps. Le dernier bout de gaufre finit dans sa bouche, seul morceau qu'il prend le temps de mâcher religieusement pour le savourer, alors qu'il avait englouti le reste à la vitesse grand V. « Puis conduire à fond avec un gyrophare c'est un peu un rêve de gosse. ». Il ne conduisait qu'un vélo en ville pour des raisons de simplicité et de budget, mais comme beaucoup de petits garçons, il était en admiration devant les voitures de course ultra rapide. Alors, la perspective de pouvoir conduire à toute vitesse dans les rues de Londres lui donne immédiatement la banane jusqu'aux oreilles.
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() message posté Mer 17 Juin 2015 - 10:15 par Samia Bukhari
All grown-ups were once children… but only few of them remember it. ✻✻✻ Riley se moque de lui alors qu’il se retrouve avec du chocolat un peu partout sur le visage. Milan en ferait sans doute de même si la situation était inversée, elle le sait. Et elle ne le prendrait pas mal du tout. Elle a l’habitude de parfois se ridiculiser et de déclencher le rire des gens. Ça l’amuse encore plus à vrai dire. Il en faut beaucoup plus pour gêner Riley. La conversation se tourne vers leurs emplois respectifs, pas forcément le sujet préféré de Riley. Surtout quand elle voit tout le monde avancer dans leurs vies et dans leurs carrières. Ça lui donne parfois l’impression d’être à la traîne, derrière tout le monde. Mais sa vie lui plait ainsi. Elle ne sait pas si elle sera serveuse toute sa vie ou non. Sûrement pas. Sans doute changera-t-elle de travail dans quelques mois, quand elle sera ennuyée. Elle apprécie cette liberté, de ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain. De pouvoir faire tout et n’importe quoi, quand elle le souhaite.
Elle refuse d’admettre la vérité. Que si elle ne s’imagine pas dans le futur comme la plupart des gens le font, c’est parce qu’elle ne sait pas si elle va vivre aussi longtemps qu’eux. Mais elle ne s’autorise pas ce genre de pensée, préférant justifier son instabilité par un désir de liberté. « T'as pas besoin de me vendre du rêve avec des desserts pour que je passe te voir, je passerai sûrement boire une bière un de ces jours, voir comment tu te débrouilles, si tu traites bien tes clients... » Elle serait ravie de voir Milan là où elle travaille. En fait, elle serait ravie de voir Milan n’importe où. Elle trouve qu’ils ne se voient jamais assez. Surtout comparé à l’époque où ils voyageaient ensemble. Ils étaient ensemble presque vingt-quatre heures par jour et ça ne les dérangeaient absolument pas. Mais maintenant qu’ils ont tous deux un logement différent et un emploi, c’est devenu plus compliqué. Riley n’oublie pas sa proposition de pancakes, il faudra qu’ils organisent ça. « Je suis une serveuse exemplaire moi, monsieur ! Bon pas exactement mais j’ferais un effort pour toi. » Comme tout le monde, elle a ses défauts mais elle pense ne pas être trop nulle dans son travail. Sinon elle aurait déjà été renvoyée.
Rapidement, elle interroge Milan sur ses projets. Il ne lui avait jamais parlé de changer de travail encore, ses interrogations doivent être récentes. Il lui confirme vouloir rester dans le médical et ça n’étonne pas Riley. Il est doué pour ça et ça semble lui plaire. Elle ne l’a jamais vu en action mais elle imagine facilement avec toutes les histoires qu’il lui raconte. Au moins, il a trouvé sa voie. Elle en profite pour faire une plaisanterie sur la blouse qui lui irait bien. Plaisanterie qui lui vaut de se prendre une serviette en boule sur elle. Elle tente de l’esquiver, en vain. « Arrête tes fantasmes tout de suite ! Puis je croyais que c'était les hommes qui fantasmaient sur les infirmières pas l'inverse, je pensais que vous étiez plus branchées pompier, policier tout ça. » Elle rit, amusée. En réalité, elle n’a pas d’attirance particulière pour les blouses de médecins.  Et elle a du mal à imaginer Milan comme ça. Surtout que les médecins ont plutôt un air sérieux en général. Et elle ne voit pas du tout Milan comme quelqu’un de sérieux. Est-ce que quelqu’un de sérieux aurait grimpé sur les toits pour faire un tag de dragon ? « Oh tu sais, j’suis pas difficile, j’accepte tout moi ! » Elle se fiche pas mal des uniformes, elle n’a pas de tels critères pour les hommes. Tant qu’il lui plait, physiquement comme moralement, ça peut fonctionner.
« Je pensais plus à faire une formation d'ambulancier, apprendre les premiers soins, transporter les malades ! » Elle le regarde, songeuse. C’est vrai que ça lui irait mieux qu’une blouse. Elle l’imagine mieux dans le rush, sauver des vies en allant le plus vite possible. C’est encore mieux. Et ça ne demande pas des années d’études, enfin elle suppose. Ça ne peut pas être pire que pour être docteur de toute façon. « Les études ça a jamais été mon truc. »  A leur âge, ils ne peuvent plus commencer de longues études. Et pour Riley, il faudrait qu’elle passe le bac pour ça. Sauf qu’à vingt-cinq quand, elle ne se voit plus retourner sur les bancs d’école. Surtout qu’elle n’a jamais aimé ça et qu’elle ne saurait même pas quoi faire. Elle a toujours préféré apprendre en pratiquant directement. Etre directement dans l’action. « Puis conduire à fond avec un gyrophare c'est un peu un rêve de gosse. » Elle sourit à cette pensée. Tous les enfants rêvent de ça. De monter dans un camion de pompier ou une ambulance pour rouler à toute vitesse dans les rues, avec la sirène à fond, bien sûr. Se disent qu’il n’y a rien de mieux. Riley n’a été qu’une seule fois dans une ambulance, en tant que patiente. Elle préférerait ne pas revivre ça. « Si tu m’emmènes pas comme passagère à ton premier trajet, j’serais vexée ! » Plaisante-t-elle pour chasser cette pensée de son esprit. Elle prend la dernière bouchée de sa gaufre avant de s’essuyer la bouche. Pas sûr qu’il ait le droit mais elle pourra toujours se faire discrète. Ou bien trouver une excuse pour être là. « C’est une bonne idée en tout cas, tu commences la formation quand ? » Oui parce que pour Riley, quand on a envie de quelque chose, on devrait toujours foncer pour l’avoir. A quoi bon attendre si c’est ce qu’il veut faire ?
C’est ainsi que Riley a toujours fonctionné. Foncer sans se poser de question. Et si ça ne marche pas, on trouve une nouvelle idée et ainsi de suite. Ça lui a plutôt réussi pour le moment, de se laisser guider par le vent. « Moi j’hésite à me reconvertir en vendeuse de confiseries, comme le monsieur là-bas mais j’passerais mon temps à manger, j’ai pas envie de devenir énorme ! » Elle désigne le cabanon où ils étaient tout à l’heure. Pas sûr qu’elle pourrait faire ça comme boulot. Même s’il y a des clients, elle n’aime pas travailler seule. Tout comme elle ne supporterait pas d’être derrière un bureau. Enfin de toute façon, elle ne cherche pas de nouveau boulot pour le moment. Et même si c’était le cas, elle trouverait sans doute quelque chose de nouveau à essayer. Elle trouve toujours.

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() message posté Mar 7 Juil 2015 - 16:13 par Invité
Milan a un peu de mal à s'imaginer Riley comme une mangeuse d'hommes lorsqu'elle dit ne pas avoir de préférence en matière de professions. Au moins, ce n'est pas une de ces filles qui cherchent un homme riche pour se faire entretenir et ne pas avoir à travailler, il voyait tellement de chirurgiens avec leurs femmes trophées que ça le déprimait un peu. Qu'une femme puisse en être réduite à ça, il trouvait ça dommage. En résumé, Riley pouvait bien sortir avec n'importe qui, sauf peut-être avec un flic, parce qu'il ne pouvait vraiment pas encadrer les policiers. Même pour elle, il aurait dû mal à faire un effort s'il était confronté à un policier. Malgré son envie de se moquer d'elle pour avoir dit qu'elle était prête à sauter sur n'importe qui, il se retient de faire une remarque. Ils étaient amis certes, mais ce genre de conversations pouvait toujours partir sur des terrains dangereux pour des exs. Alors, ils embrayent sur le sujet du travail, beaucoup plus neutre. « Si tu m'emmènes pas comme passagère à ton premier trajet, j'serais vexée ! ». Milan rigole un peu, même s'il se voit mal commencer à braver les interdits dès le premier jour, il n'avait pas encore appris toutes les règles, mais ne pensait pas avoir le droit de transporter n'importe qui avec lui. « Tu veux que je me fasse virer direct en fait... Et je t'interdis d'avoir un problème de santé! ». Il pointe un doigt menaçant vers elle, bien qu'il soit toujours en train de sourire. Milan connaissait l'existence de sa maladie, il l'avait interrogé sur les cicatrices qu'elle avait sur le corps et elle avait fini par lui expliquer. Toutefois, il n'abordait jamais directement le sujet, ayant toujours senti que ce n'était pas un sujet sur lequel elle souhaitait s'étendre. Malgré, le choc initial en l'apprenant, il avait toujours fait un effort pour ne pas la traiter différemment. Tellement, qu'il oubliait même parfois l'existence de sa maladie. « C'est une bonne idée en tout cas, tu commences la formation quand ? ». Il attendait toujours une réponse de l'hôpital, mais il espérait recevoir une réponse rapidement. Maintenant qu'il avait cette idée en tête, il avait hâte de changer. « Bientôt j'espère, j'attends une réponse. ». Le dernier bout de crêpes finit également dans sa bouche, sans pour autant être complètement calé, à croire qu'il pouvait manger du chocolat sans faim. C'était limite à croire qu'il n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, alors que pas du tout. « Moi j'hésite à me reconvertir en vendeuse de confiseries, comme le monsieur là-bas mais j'passerais mon temps à manger, j'ai pas envie de devenir énorme ! ». Milan la regarde d'un air sceptique, jaugeant si elle est sérieuse ou non. Après tout ce ne pouvait être qu'un job temporaire, car dépendant de la saison et de la température, parfait pour une Riley qui aimait changer de job souvent. Puis Milan ne pouvait s'empêcher de voir les avantages, des confiseries à l'œil c'était un peu le plan idéal. « Moi je suis trop pour, je passerai ma vie à venir te voir, je m'en fou complet de devenir gros si je peux manger du chocolat tout le temps. ». S'il était un personnage de manga, ses yeux se seraient probablement transformés en cœur en s'imaginant passer ses journées à manger pendant que Riley travaille. Chez lui c'est clairement l'estomac qui commande. « Sinon faudrait que tu bosses dans une boulangerie, tu ramènerais les invendus en douce chez toi ou tu pourrais me les livrés directement chez moi... ». Après avoir mangé, rien de mieux qu'une petite cigarette pour digérer, il sort son paquet de sa poche et glisse une clope entre ses lèvres. Heureusement qu'ils sont en extérieur, comme ça il peut s'en griller une sans se soucier que Riley se transforme en fumeuse passive contre son gré. Malgré qu'il soit à l'extérieur, il fait attention à recracher sa fumée dans la direction opposée de la jeune femme, bien que le vent soit un peu capricieux par moment. « Bon le must ce serait quand même que tu bosses dans une chocolaterie... ». S'il n'avait pas autant besoin de bouger et d'être en mouvement, cela ferait bien longtemps qu'il aurait trouvé un job dans un établissement pareil. Malheureusement pour lui, niveau friandises et chocolat, il devait se contenter du contenu des distributeurs de l'hôpital, niveau qualité on a connu mieux. « Maintenant tu sais ce qui te reste à faire pour me voir plus souvent. ». Il lui adresse un grand sourire plein d'espoir avant de tirer une longue taffe sur sa cigarette.
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