(M) THOMAS MCDONELL, il n'y a que toi qui saura l'apprivoiser.

Complicité déroutante au boulot Jack, le garçon d'écurie. Il aime bien sa vie. Pour l'instant, il en a fait ce qu'il a en a voulu. Il a toujours aimé l'équitation, les chevaux, la nature, et surtout, le ranch de son père. Loin d'être une obligation, reprendre ce centre équestre restait un rêve. Désormais, il a toutes les compétences nécessaires pour travailler auprès de son père, et c'est ce qu'il fait depuis trois ans maintenant, se battant corps et âme pour garder le ranch tel qu'il est. Son père et lui-même se donnent beaucoup, si bien que le nombre de chevaux augmente. Et forcément, les heures de travail vont de paire. Ils ont vite réalisé qu'ils ne pourraient pas s'en sortir tout seuls. Or, ils ne veulent pas faire de leur ranch une pompe à frique ou je ne sais quoi d'autre, ils voulaient donc une personne de confiance. Quelqu'un comme eux. Et au bout de plusieurs mois de recherche, ils l'ont trouvée.
Cette personne de confiance, c'était Luzia. Jeune, certes, mais avec un bon bagage derrière elle, et une bonne aura. Championne italienne de nombreux concours équestres nationaux, elle sait y faire avec les chevaux. Elle les aime, elle les protège. Ce n'est pas une diva qui a peur de se salir les mains, peur de se perdre dans les heures de boulot. En un clin d'oeil, elle aimait le ranch autant que le père et le fils. Franck, le père de Jack, a décidé de l'engager, mais avant cela, il s'est concerté avec son fils. Lui qui est pourtant si difficile lorsqu'il s'agit de prendre soin du ranch, a confirmé son choix, ayant eu un excellent feeling avec la demoiselle. C'était elle, et pas quelqu'un d'autre, au final. Elle avait largement les compétences et connaissances pour.. Et puis, une touche féminine ne ferait pas de mal au milieu de ce duo masculin. Elle allait bousculer la vie des deux hommes. Et ce sur tous les plans.
Jack a tout de suite essayé de sympathisé avec la jolie brune à l'accent italien à couper au couteau, mais une chose est sûre : elle n'est pas facile à approcher. Indépendante, Luzia a toujours été méfiante vis à vis de tout le monde. Elle a du caractère, elle est farouche, elle est compliquée. On ne sait jamais sur quel pied danser avec elle. Et bizarrement, ça lui plait, à Jack. Parce qu'il est pareil. Il est totalement indifférent face aux filles fades, face à celles qui peuvent se jeter sur lui pour le draguer. Il s'en fiche royalement, de ce genre-là. Lui, il aime découvrir, il aime les gens complexes, parce que ça suppose d'apprendre les codes, savoir comment s'adapter à cette personne. Ca suppose d'être important pour elle si on y parvient. En somme, il aime le fait que Luzia ait de la personnalité et soit difficile : ça permet de la découvrir, et de savoir comment elle se comporte, et ce qui lui tient à coeur.  Peut-être est ce dû à son métier de cavalier. Tout comme Luzia, il a toujours aimé apprivoiser les chevaux difficiles avec amour, tendresse et patience. Et pour le coup, il veut faire pareil avec Luzia, parce qu'il sait qu'en grattant, on peut trouver quelque chose derrière. Et s'il se donne tant de mal, c'est pour une raison précise. Ils s'attirent comme des aimants. Bien plus encore.
Désormais, au travail, ils apprivoisent les chevaux, mais ils s'apprivoisent également l'un l'autre. Un pas en avant, un pas en arrière. Professionnellement, et au-delà également. Petit à petit, comme ils le font avec leurs chevaux. Ils passent leurs journées ensembles, de six heures du matin à vingt heures. Ils s'amusent, se taquinent, s'apprivoisent. Forcément, des liens forts se créent. Parce que Luzia, c'est un cheval sauvage, et Jack s'y attache. De plus en plus. Petit à petit, ils développent une relation complice, tendre et tactile. Ambiguë. Excessivement. En réalité, Jack est son pilier de vie, désormais. La personne personne en qui elle a confiance à Londres. Franck Whiteley, quant à lui, s'est vraiment attaché à la jeune femme, et aimerait la garder à son service au fil des années. Il n'est pas dupe, et voit bien que Luzia et son fils se rapprochent. Il voit son fils la rendre moins méfiante, et il voit cette fille rendre son fils moins bourru. Il voit bien comment Jack la regarde. Comment Luzia rit à ses blagues, malgré son fort caractère et son comportement farouche. Ensemble, ces deux jeunes gens sont comme des enfants. Tel un cupidon, le père rêverait que l'italienne devienne sa belle-fille, persuadé qu'elle est la seul à voir son fils tel qu'il est, à réellement le comprendre et voir ce qu'il cache en lui. Il se permet même de glisser quelques petites remarques lorsqu'ils sont tous les trois, ce qui a le don d'amuser et de gêner les deux personnes visées. Mais après tout, qu'est ce réellement ? Sachant que ni l'un ni l'autre n'est facile, seul le temps permettra d'en savoir plus. Et le temps, ils en ont bien plus que n'importe quoi. Alors, ce temps, ils le prennent. Quelle que soit la route que prenne leur relation, ils entretiendront toujours cette complicité fusionnelle qui leur permet de ressembler à une vraie famille au sein du ranch. Un petit goût de paradis.