"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici something there - alice -  2979874845 something there - alice -  1973890357
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Anonymous
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 22:09 par Invité
Il n'était pas tard et pourtant, Stefan avait fini sa journée. Il n'y avait plus rien à tirer du boulot pour le moment et son collègue avait pris la relève. Il n'aimait pas se retrouver dans ce genre de situation, parce que quand il ne travaillait pas, il n'avait rien à faire. Le monde lui paraissait fade et sans importance, peuplé de monde tous aussi idiots les uns que les autres. Plus le temps passait, plus il se demandait pourquoi il restait encore là. Il devait bien y avoir quelque chose après tout, car tout le menait au suicide. Sauf qu'il refusait de se confronter à cela. C'était la pire des lâchetés pour lui. Non, s'il était encore là, c'était qu'il y avait une bonne raison. Un infime espoir que ça s'arrange pour son cas. C'était ça son but après tout, la chose pour laquelle il commençait à s'exercer. Avec beaucoup de difficultés, oui, mais il allait y arriver. C'était la chose qu'il ne cessait de répéter devant son miroir chaque matin.

La journée avait été... éprouvante. Il n'y avait rien eu d'intéressant à en résulter. Il avait crié après l'une de ses collègues et évidement, ça s'était mal passé. Pour les efforts, c'était raté, mais on pouvait pas changer de comportement du jour au lendemain. Pendant plusieurs années, il avait passé sa vie à maudire tout le monde, lui le premier. Durant toute sa vie, il n'avait connu que la haine, sauf peut être la seule fois où il a été dans une vraie famille. Il refusait de se victimiser pour autant, ça n'apportait rien de plus de toute façon.

Il s'approchait de Brixton et ses jambes avaient envie de faire demi tour. Il y avait bien autre chose à faire du reste de la journée qu'à glander chez soi, comme un ours en hibernation. Mais quoi ? Les idées lui manquaient totalement. S'il n'était pas en soirée, il n'avait rien à faire. Sa vie craignait vraiment, mince... A part Chandler qui venait lui rendre visite de temps à autre, pour parler ou... bref. Il n'avait rien d'intéressant à faire. Rien. Le néant. Et c'était plus possible autrement.
Il prenait alors la route de chez lui quand un bruit l'interpella. D'abord des bruits étranges, puis des voix. Il s'arrêta soudainement, en tendant l'oreille. Il y avait une... deux voix masculines, puis une féminine. Il s'approcha de l'endroit d'où il entendait les bruits jusqu'à enfin apercevoir la scène, dans une ruelle pas fréquentée. Effectivement, une femme, qu'il reconnaissait très bien, était en compagnie de deux hommes qui ne semblaient pas lui vouloir du bien. Il était encore caché, on ne le voyait pas, et il était libre de partir s'il le voulait. Pourtant l'hésitation était présente. La femme en question, c'était l'une de ses voisines, de ses femmes qui vivaient pas loin de chez lui. Comme toutes les autres, il l'avait haï. Mais moins, parce qu'ils ne s'étaient pas vraiment parlés. Il ne savait pas vraiment grand chose sur elle. S'il ne se trompait pas, elle avait un môme, mais il n'en était même pas certain et puis ça n'était pas ses affaires.

Il commença à tourner le dos à ce qu'il venait de voir. Ça n'était pas ses affaires, et puis il n'avait pas envie de s'attirer les ennuis, surtout pas pour une femme ! Et puis, il y avait lui. S'il entrait dans une bagarre, comment ça allait se terminer ? Et puis, il n'avait pas le poids contre eux. Enfin... sans doute. Peut être.

Il n'avait avancé que de quelques mètres quand finalement, il fit demi tour. Il ne savait pas ce qui lui prenait et peut être qu'il faisait une erreur, sans doute même. Au final, il pourrait peut être se tester. Et puis, n'était-il pas fou après tout ?

« Bon ça suffit là, circulez ! » ordonna-t-il d'une voix qui se voulait autoritaire et agacée. « On aimerait être tranquille un peu, alors allez faire ça ailleurs ! »

Il ne savait pas comment allait réagir les agresseurs, il ne savait même pas non plus pourquoi il avait dit ça, mais pour l'effet de surprise, c'était réussi. Tous les visages se braquèrent vers lui, affichant des expressions de stupeur. Pris sur le fait. Surprise sur prise.
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Anonymous
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() message posté Mer 3 Juin 2015 - 22:24 par Invité
18h57. Fin d'après-midi, début de soirée, selon le point de vue. Alice était de repos, ce jour-là, et elle en avait profité pour se balader dans Brixton, une fois que la chaleur récurrente de ces  dernières semaines commençait à se dissiper, que le soleil amorçait tout doucement sa chute – à cette époque de l'année, il ne serait pas couché avant vingt-deux heures. Elle aimait bien ce moment de la journée. Un moment pour elle toute seule, où elle pouvait s'enfermer dans sa bulle pour admirer le monde, de là. Elle s'émerveillait devant les petites choses. Les marchands qui remballaient leurs étalages, les gamins qui faisaient la course à vélo, sous l’œil vigilant des mamans. Elle aimait bien ce quartier. Il lui correspondait. Calme, familial, mais aussi éclectique et plein de vie. Profondément vrai. Elle ne se serait pas vue vivre ailleurs. Des écouteurs dans les oreilles passant du Simon&Garfunkel en boucle, la jeune femme regardait autour d'elle, tranquillement, pas vraiment pressée de rentrer dans sa maison froide et vide. Son mari était en déplacement pour le boulot, et Ben passait quelques jours chez sa grand-mère paternelle en Écosse. Elle était contente d'avoir du temps pour elle, mais en même temps, elle se sentait un peu seule. Heureusement, Alex rentrait le lendemain.

Alice prit sur une ruelle assez peu fréquentée, dont les ombres des maisons face à face se touchaient en permanence. Elle marchait les yeux dans le vague, quand elle sentit une main qui l'aggripait et la plaquait contre une porte. Par réflexe, elle se débattit, mais la main était ferme. Elle leva les yeux, et vit les visages de deux de ces jeunes désœuvrés qui traînaient dans Brixton à longueur de journée dans l'espoir de trouver une occupation. La plupart aimaient bien la jeune femme. Elle venait souvent discuter avec eux, ou dans le pire des cas leur adressait un grand sourire et un signe de la main quand elle était pressée. Mais, ces deux-là, elle ne les connaissait pas. Le premier, celui qui la tenait par le bras, était plutôt grand, baraqué et avait une cicatrice au visage; le portrait-cliché du parfait petit voyou. Son compagnon, qu'Alice pouvait apercevoir par-dessus l'épaule du premier, était au contraire assez maigre, et avait l'air de ne pas bien savoir ce qu'il faisait là. Elle eut immédiatement pitié de celui-là. Il avait dû se laisser embarquer dans des magouilles dont il n'avait aucune idée, sûrement pour servir d’appât, et se rendait compte maintenant que ça pouvait mal se finir pour lui. L'infirmière en voyait des tas, tous les jours, des ados comme lui.

Enfin, pour le moment, elle devait se concentrer sur l'autre, le grand schtroumph. Elle ne devait surtout pas perdre son calme, ou la situation pouvait vite dégénérer. En l'occurrence, elle pouvait remercier le Ciel de ne pas lui avoir donné un tempérament impulsif. Son calme olympien lui servait au quotidien, et pas seulement dans des situations comme celles-ci – qui, encore heureux, restaient assez rares.

Le garçon lui demandait son téléphone portable. Après tout, c'était un vieux bout de plastique, du genre de ceux que vous achetez à une livre auprès des revendeurs ; elle avait aussi un iPhone, mais elle le laissait chez elle en partant se promener. Sur ce téléphone-là, elle n'avait que trois contacts et une vingtaine de musiques. Moins de distractions pour les balades.

Elle s'apprêtait donc à sortir le portable de sa poche pour le donner à ses agresseurs, sans trop de remords, quand une voix l'interrompit.

– Bon ça suffit là, circulez ! On aimerait être tranquille un peu, alors allez faire ça ailleurs !

Alice ne connaissait pas cette voix, mais, quand elle tourna la tête pour découvrir son nouveau sauveur, elle reconnut le visage de l'homme. C'était un voisin, qui vivait à deux ou trois maisons de chez elle ; Il ne parlait pas, ne disait jamais bonjour, et avait toujours un air renfrogné quand il la croisait – elle ou n'importe quelle autre femme du quartier. La jeune femme avait remarqué qu'il était toujours un peu moins crispé en passant devant des hommes, mais qu'il gardait quand même cet air raide et agacé. Elle l'avait toujours trouvé un peu bizarre mais, après tout, ce n'étaient pas ses affaires.
Au son de sa voix, les deux agresseurs semblèrent vaguement décontenancés, puis carrément inquiets. Bizarrement, ces seuls ordres leur firent prendre la poudre d'escampette. Il fallait dire que l'homme n'avait vraiment pas l'air commode. Alice gloussa vaguement en s'étirant, puis adressa un sourire à ce dernier.

– Merci beaucoup. Mais vous savez, ce n'était vraiment pas la peine. Ce téléphone ne vaut pas grand-chose, fit-elle, le regard rieur mais aussi immensément reconnaissant. Elle devait quand même l'admettre, elle avait eu une belle frousse.

Elle s'approcha de cet homme et lui tendit la main.

– Je m'appelle Alice Foster, au fait. Et vous ?
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() message posté Ven 5 Juin 2015 - 20:59 par Invité
Eh merde, se disait-il, ne venait-il pas là de faire une grosse bourde ? Non, c'était tant mieux. Il entendait déjà l'horrible voix de sa psychologue lui dire « c'est bieeen Stefan, c'est une très bonne avancée, continuez comme ça ! »
Sa manière de penser allait être difficile à changer, mais il se forçait puisqu'il n'y avait que comme ça qu'il pourrait avancer. C'était difficile de se mettre à soi même des pieds aux fesses, mais il ne pouvait s'empêcher de dire que c'était une façon de penser très mature et qu'il finirait, il l'espérait, victorieux. Si être « un peu plus débile » comme il le disait souvent, pouvait lui faciliter la vie... qu'est ce que ça le coûtait d'essayer ?

A son grand étonnement, les deux agresseurs déguerpirent. Peut être étaient ils mal expérimentés, débutant ou il ne savait quoi. S'il était imposant ? Il en doutait quand même un peu. Mais toujours était-il qu'il était parvenu à les chasser sans même les toucher. En fait, il n'avait même pas pensé à les faire peur. La surprise les avaient incités à s'enfuir, comme quoi, même ça, ça pouvait marcher.
Toujours était-il qu'à présent, il était seule avec la victime. Une femme qui vivait dans le coin et qu'il croisait de temps à autre. A force de prendre le même parcours à la même heures, on finissait par reconnaître des têtes.

« Merci beaucoup. Mais vous savez, ce n'était vraiment pas la peine. Ce téléphone ne vaut pas grand-chose » dit-elle sous un regard plein de reconnaissance.
Il ne répondit pas de suite. Il la regardait sous un ton neutre avec la tête en pleine hésitation. Il pourrait très bien continuer son chemin sans rien dire et la laisser plantée là, maintenant qu'il l'avait tirée de son problème. Mais ce serait bête de s'arrêter en si « bon chemin ».
« Pas d'quoi, c'est normal. »
Il eut presque envie d'en rire. C'est normal... non, pour lui, ça ne l'était clairement pas. Mais il fallait bien qu'il trouve quelque chose à dire qui soit de la normalité pour elle.
Peu après, il vit qu'elle lui tendit la main. Ses sourcils se haussèrent sous l'étonnement. Pourquoi lui tendait-elle la main ? Que signifiait ce signe ? Un engagement ? Une sorte de... « voilà, à présent on est amis » ?
Non, Stefan n'était pas à ce stade.
Alors qu'elle se présenta en tant qu'Alice, lui demandant son identité à lui par la même occasion, il redressa ses yeux sur elle sans lui saisir la main.

« Stefan. » répondit-il tout simplement. Il se sentait froid et hostile, mais il ne lui avait pas fait la moindre remarque piquante. Ça n'était pas l'envie qui lui manquait pourtant, mais il n'y avait aucune raison pour qu'il le fasse.

« Que ce soit pour votre téléphone, votre sac, votre gamin ou votre vie, il ne faut se laisser faire impressionner par personne. »

C'était une première pour lui, de 'conseiller' une femme, si on pouvait dire ça comme ça De toute façon, c'était une première pour tout et au moins, il aura fait sa bonne action du mois, de l'année même.

« Vous n'êtes pas blessée au moins ? »
Ça l'embêterait de devoir la prendre en charge, même s'il n'était pas obligé de le faire. C'était bête, mais il avait l'impression d'être un peu responsable de ce qui lui arrive. Maintenant qu'il l'avait tirée de là... il y avait forcément quelque chose qui s'était créé, d'une certaine façon. Surtout pour lui, étant donné que c'était « une première ».
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