"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Edwin ▽ That place is empty, like the hole that was left in me  2979874845 Edwin ▽ That place is empty, like the hole that was left in me  1973890357
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Edwin ▽ That place is empty, like the hole that was left in me

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() message posté Ven 26 Juin 2015 - 1:12 par Invité
I can see fear in our eyes

Catherine posa délicatement sa main sur la peinture de la porte avant de pousser cette dernière pour entrer. La fraîcheur du café la frappa directement, contrastant avec la chaleur étouffante qui régnait dehors. Sa peau frissonna presque. Après cet hiver des plus rudes, elle avait encore presque du mal à se réhabituer à cette chaleur des mois d'été. Il est vrai que cette saison n'avait jamais été sa préféré. Effectivement, même si c'était le moment pour les filles de se mettre en maillot de bain, l'été était plus vu comme une contrainte pour elle. A vrai dire, par extension, elle s'était toujours dit que si elle devait mourir brûlée ou congelée, elle aurait toujours choisi la glace, la neige. Le froid anesthésie à vrai dire. Et pis quoi de mieux qu'un bon chocolat chaud au coin du feu avec une bonne couverture et un bon livre ? Rien. Ainsi, l'été sonnait pour elle comme une chaleur insoutenable qui irait l'étouffer jusqu'à son dernier souffle. Soupirant légèrement, la jeune femme passa doucement une main dans ses cheveux. Qu'il était assez étrange de revenir dans cet endroit qu'elle avait maintes fois connu il y a de cela quelques années. Non, en fait, qu'il était étrange de revenir ici et de revoir tous ces lieux où d'innombrables souvenirs furent créés. C'était une sensation à laquelle elle n'avait pas réellement pensé lorsqu'elle avait repris sa valise, il y a quelques jours seulement. Non, une seule et même autre idée avait tourné en boucle dans sa tête. Une seule pensée qui la hantait presque à chacun de ses pas, de ses gestes. Ces derniers jours avaient été la confirmation de cette idée devenue si obsédante, si présente à l'en devenir presque folle. Ce besoin, cette pensée, s'encrait tellement fort dans son coeur qu'elle avait presque l'impression d'avoir le coeur écrasé, piétiné, égorgé presque. Faisant quelques pas dans le café qu'elle connaissait si bien pour avoir passé quelques temps ici avec ses amies, elle tentait vainement de clarifier son esprit. De faire le vide. Sans succès. C'était comme si le répit, le repos n'était plus permis pour elle. Comme proscrit. Elle s'installa alors à la première table qui lui sembla parfaite. Ne voulant pas réellement se mêler à la foule aujourd'hui, ce petit coin reculé, où très peu d'autres clients l'entouraient, fut élu. S'asseyant, elle laissa bien vite glisser son regard vers la fenêtre. Dehors, les gens se pressaient dans la rue, sans doute heureux de ces jours de chaleur. Tout lui semblait si familier et pourtant si étranger. L'exemple du café était tellement parlant. Elle avait l'impression de ne l'avoir quitté que la veille avec ses amies où elles avaient pris une boisson pour se rafraîchir de cette après midi de shopping. Pourtant, une autre sensation se battait en elle. Elle avait l'impression de redécouvrir l'endroit, comme si les années avaient terni les couleurs, défraîchi les fauteuils. Elle soupira légèrement avant de détourner son attention du café ou encore de la fenêtre pour le concentrer sur son portable qu'elle avait précédemment posé sur la table. Machinalement ou du moins presque inconsciemment, ses doigts appuyaient sur l'écran tactile sans réellement savoir où cela la mènerait. Son numéro. A vrai dire, elle l'avait gardé depuis tellement longtemps dans ses contacts qu'elle l'avait presque oublié. D'ailleurs, ne savait-elle même pas si cet ensemble de chiffres était le bon. Avait-il changé ? Elle n'en savait rien. Néanmoins, même si elle l'aurait eu, aurait-elle eu le courage de l'appeler ? Bien sûr que non. Elle serait probablement restée devant à le contempler, s'imaginant toutes les fins possibles qui adviendraient si elle osait appuyer sur la touche. Mais jamais au grand jamais, elle n'aurait appelé. Reposant tranquillement l'appareil électrique, ayant pris le soin de le verrouiller, elle tourna la tête enfin vers l'intérieur de l'endroit. A cette heure-ci et aux vues du temps, il était normal qu'il y ait un nombre incalculables de clients. Catherine ne les comptait même plus entrer à vrai dire. D'ailleurs, qu'était-elle venue faire ici ? Prendre un café ? La bonne blague. Elle détestait le café. C'était bien sûr une boisson qu'elle avait en horreur, elle s'était d'ailleurs demandé comment les gens pouvaient boire ça. C'était vraiment immonde. Non, cet endroit si familier avait été choisi pour sa faculté probable à lui donner du courage. Du courage ouais. Mais rien n'avait plus donner envie à la blonde d'y aller. Réellement. Plus le temps passait et plus sa résolution s'effritait. Elle avait tellement peur. Elle était tétanisée à vrai dire. Plus que jamais. A vrai dire, cela devait sans aucun doute être le premier jour de sa vie où la peur ne l'avait jamais autant paralysée. Pourtant son départ avait été une chose qu'elle avait fait aisément, revenir à Londres avait été une évidence. Mais maintenant qu'elle y était, elle avait l'impression de couler, doucement mais surement. Pourtant, cette idée trottait toujours dans sa tête. Encore et encore. Depuis toujours. A vrai dire, elle n'avait jamais quitté son esprit, même  par moment, elle s'était tapie dans l'ombre de son cerveau. Revoir sa fille, sa toute petite, n'avait fait que l'obséder presque. Evidemment, il y avait tout ce qu'il y avait autour : Edwin, Eleanor et les autres. Mais, elle ne pouvait tout simplement pas. Plus du moins. Elle avait fait la pire bêtise de toute sa vie. Elle en était consciente. Pourtant, les morceaux ne pouvaient plus être réparés, ils étaient brisés. Tout comme elle. La peur l'avait fait fuir et maintenant l'interdisait d'aller les revoir tous. Serait-elle donc condamnée à n'être qu'effrayée de tout ? Ne pourrait-elle pas lui donner un peu de repos ? De paix ? Elle essuya alors une larme qui avait coulé sans réellement qu'elle s'en rende compte. Elle prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage à continuer. Si seulement quelqu'un se présentait à elle pour prendre sa commande, ses pensées funestes la laisseront peut-être tranquille pendant quelques secondes. Pourtant, elle savait qu'avec ce monde, ce souhait allait être mis à rude épreuve. Depuis quand attendait-elle ? Cinq minutes non ? Pour tenter de se distraire un peu, elle attrapa un menu et le lut de long, en large et en travers. Néanmoins quelques secondes plus tard, la voix du serveur s'éleva. « Bonjour ! Vous avez choisi ? » Cette voix. Elle la reconnaîtrait entre mille, pour sûr. Elle avait l'impression de ne pas l'avoir entendu depuis des siècles.Elle l'avait presque paralysée, comme ça, avec de simples mots. Elle n'osait presque pas relever la tête. L'avait-il reconnu ? Probablement pas, elle ayant la tête dans son menu. Qu’adviendrait-il si elle osait lui faire face comme elle a toujours voulu depuis son retour ? Fuirait-il ? Se déchargerait-il en colère ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Alors lentement, elle posa ses yeux sur lui, sur Edwin, sur son cher Edwin, lui dévoilant ainsi son visage. Elle voulut lui dire tellement de choses, mais les mots semblaient bloqués dans sa poitrine. Une boule venait de se former pour mieux l'étouffer. Elle ne put alors simplement qu'articuler un simple. « Edwin. »
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() message posté Sam 4 Juil 2015 - 12:00 par Invité
« Eh Sweet, y a une cliente à la table 4. Occupe-toi en, et après tu pourras partir. » Je levais la tête vers mon patron, tout en fermant mon téléphone portable. C’était au moins la sixième fois que je le regardais en moins de trente minutes. Pas très professionnel, je vous l’accorde, mais j’avais une très bonne raison de le faire. « Vous êtes sûr ? » Le questionnais-je alors, assez étonné parce qu’il venait de me dire. Mon service finissait à vingt et une heures normalement et là, il n’était que seize heures. Il était relativement encore tôt pour que je puisse partir, d’où mon étonnement. « Je sais que ta petite est malade, Sweet. Alors ne me le fait pas redire en plusieurs fois. » Je souriais en entendant sa réponse. Mon patron avait beau être strict assez souvent, il restait un très bon patron qui savait comprendre les soucis de ses employés. « Merci ! » Je prenais alors mon carnet de commandes et allé tranquillement vers la table 4 en question. Une jeune fille y était assisse. Je ne voyais que le haut de son crâne, étant donné qu’elle avait le menu devant les yeux, ce qui cachait son visage. « Bonjour ! Vous avez choisi ? » Lançais-je tout en souriant. D’une, parce qu’il fallait toujours sourire aux clients. De deux, parce qu’il s’agissait de ma dernière commande et après, je pourrais aller retrouver mon bébé qui était malade. D’ailleurs, j’avais passé une nuit infernale à cause de sa grippe. J’aimais ma fille, j’aimais m’en occuper, mais bon dieu, je n’aimais pas lorsqu’elle était malade. Enfin bref. J’attendais patiemment que la demoiselle baisse la fiche du menu pour pouvoir écouter sa commande. Et lorsque cette personne posa le menu sur la table, mon sourire s’envola rapidement. De toutes les personnes qui pouvaient venir dans ce café, de toutes celles qui pouvaient passer une commande avec moi, il avait fallu que ça soit celle que je ne voulais plus voir. Celle qui m’avait tant de mal. Catherine. « Edwin. » Entendre sa voix me donna des frissons. Putain, pourquoi j’avais ce poids sur le cœur juste en voyant son visage ? Pourquoi j’avais des frissons dans tout le corps lorsque j’entendais sa voix ? Pourquoi elle me faisait toujours autant d’effets ? Je ne pouvais pas, je ne pouvais tout simplement pas être le même qu’avant avec elle. Elle ne le méritait pas ! Bien au contraire, elle mériterait que je ressente de la haine à son égard, du mépris. Mais non, j’avais toujours des sentiments pour cette fille, même si je disais tout le contraire.
Quelques minutes étaient passées depuis qu’elle avait prononcé mon prénom et je ne savais toujours pas quoi dire. Bon dieu, Edwin, parle ! Dit quelque chose, n’importe quoi qui puisse lui montrer que ça ne te touche pas. Que tu t’en contre-fiche qu’elle soit là, devant toi. Ou mieux, trouve quelque chose à dire qui puisse lui faire du mal, comme elle, elle t’en a fait des années auparavant. Mais rien ne venait. Alors je me contentais de tourner les talons afin de repartir vers le comptoir, mais le regard de mon patron me stoppait. Il me donnait la possibilité de finir plus tôt, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Je soufflais un bon coup, avant de refaire face à Catherine. « Alors.. Vous avez choisi ? » Lui demandais-je de nouveau, faisant celui qui ne la connaissait pas. Je n’avais pas trouvé mieux à faire. C’était pathétique, je sais, mais j’aimerais vous y voir à ma place !
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» Empty chair and empty table feat Tessa
» Max- empty chairs at empty table
» faites moi de la place, juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface feat Alixe
» Down the rabbit hole (alexander)

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