"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici feel my tears as they dry (mila) 2979874845 feel my tears as they dry (mila) 1973890357
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feel my tears as they dry (mila)

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Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
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() message posté Mer 13 Mai 2015 - 21:04 par Theodore A. Rottenford

“Those who are heartless once cared too much.”    Mila Abbott s’était mariée dans le plus grand secret en décembre. Elle avait disparu pendant quelques mois, avant que je ne réussisse à retrouver sa trace dans l’un des quartiers les plus huppés de l’ouest de Londres. Pourquoi Chelsea ? J’écrasais lentement mes doigts contre ma barbe naissante afin d’analyser la situation. Je ne comprenais pas cet engouement soudain pour un junkie, fils de bourge, ni la précipitation de cette union. Etais-ce une tentative désespérée de Michael pour retourner sur les devants de la scène politique qu’il avait si lâchement abandonné ? Il avait passé cinq années en prison sans essayer de rentrer en contact avec ses anciens alliés. Je redoutais qu’il s’enfonce dans un engrenage différent ou qu’il se lance dans une quel conque vendetta. Je soupirai en me penchant avec recueillement vers le pare-brise de ma voiture.  J’épiais les mouvements harmonieux de la jeune brune du coin de la rue, hypnotisé par la grâce qui auréolait sa silhouette déformée par ce qui me semblait être une grossesse. L’air frais glissait à travers la fenêtre ouverte afin de se déposer sur mes avant-bras nus tandis que la radio laissait échapper les fluctuations mélodieuses d’une musique douce et apaisante, mais j’étais obsédé par mon enquête, incapable de me détacher de la foule qui s’agitait autour de moi. L’expression perçante de Mila captivait toute mon attention. Fallait-il que je regrette mes élans de compassion et ma fibre paternelle? Certainement pas. Il ne servait à rien de regretter ce qui était déjà aboli. J’étais un oiseau de feu dont le plumage flamboyant ceindrait la nuit en deux. J’étais né dans les ténèbres afin de servir une entité maléfique que mon âme vénérait sans restriction. Les heures que je passais à observer cette gamine ne m’apportaient ni surprise ni émotion – cependant, il y avait quelques exceptions où je me sentais submergé par une vague de douleur étrange. Je ne pouvais pas la blesser impunément, lorsqu’elle s’attachait à sa routine avec autant d’allégresse. Elle ne suscitait pas le moindre soupçon. Peut-être que la pègre irlandaise reposait sur un mensonge après tout. Je relevais le visage vers le ciel brumeux, les traits allongés et le cœur attristé. J’essayais de me remémorer le visage agonisant de mon meilleur de toutes mes forces afin de garder l’esprit vil et impérieux, mais la lumière du jour troublait ma vision. Je ne pouvais pas songer qu’une créature aussi douce et inoffensive puisse être rattachée à une fraude fiscale. Je me mordis la lèvre inférieure avant d’ouvrir la portière. Je me mis à trottiner sur les pavés humides de la ville avant de la rejoindre devant la porte de son immeuble. Feignant une humeur enjouée, je lui accordais un sourire courtois et chaleureux. « Skye. » Soufflai-je avec douceur, lui créant l’illusion d’une proximité fictive. Après tout j’avais interrogé tous les membres de sa famille lors de l’incarcération de son père. Je me souvenais de chaque détail de sa personnalité et de chacune de ses paroles teintées de vérités. Les derniers rayons du soleil s’inclinaient, voilés par les ombres vespérales de l’après-midi, alors que je me penchais dangereusement vers le ventre arrondi de la future maman. Mes bras rencontrèrent les plis de sa longue robe avant de retomber ballants sur mes cuisses.  « Je suppose que je dois te féliciter. » L’obscurité imminente faisait naître des reflets malveillants sur mon visage, mais je tentais de rester impassible face à cette enfant qui me faisait confiance par défaut.
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() message posté Sam 23 Mai 2015 - 11:47 par Invité

FEEL MY TEARS AS THE DRY
THEODORE ROTTENFORD   & SKYE HYLAND

and i'll give you my opinion its the only one i got. they'll turn you into something, whether you are it or not, but they'll never get you right. ✻✻✻ J'ai eut bien du mal à accepter l'invitation surprise de ma petite sœur en ce début d'après-midi. Non pas que je tienne soudainement à me terrer dans ma caverne mais Caleb est rentré depuis quelques jours à peine de l’hôpital, je n'ai aucune envie de le laisser seul. Ceci dit, le voir blessé par ma faute n'a rien de très réjouissant et je ne lui suis d'aucune utilité à lui demander quinze fois par jour comment il va. Autant le laisser tranquille, ça m'évitera - avec un peu de chance - de trouver les papiers du divorce sur la table à force d'être aussi étouffante. Au final, voir Peyton me fait le plus grand bien, même si corps filiforme et parfait me dégoûte. Que n'ai-je pas fait pour avoir la même? Et je l'avais, il y a quelques mois de cela encore... Maintenant je regarde ma sœur parader dans mes robes qui lui vont un peu trop bien à mon gout, qui la rende bien plus sexy qu'elle ne devrait l'être du haut de ses 18 ans. Soit, sa bonne humeur et son cynisme me rappelle la personne que j'étais et redeviendrai dés que je parviendrai à retrouver la route. Car s'il y a bien une chose sur laquelle je n'ai pas de doute, c'est le fait de m'être trompée de chemin, d'avoir changé hors je ne suis pas sûre d'aimer celle que je suis devenue. Amoureuse, à la merci de mon couple, niaise, future maman, casanière. Rien de tout cela n'aurait pu me définir il y a encore quelques mois de cela... Alors non, je ne regrette rien. Pour rien au monde je n'échangerai ma vie actuelle avec l'ancienne, je ne compte pas abandonner Caleb et notre fils... mais je compte bien redevenir active professionnellement parlant, sortir, m'amuser et répondre à Hyland jusqu'à la dernière. Après tout, c'est ce qui la fait craquer dans un premier temps ! Je me retiens de manger tout ce qui se trouve sur mon passage et nous finissons par faire les boutiques, d'abord pour nous, ensuite pour bébé puisqu'elle insiste. La dernière fois que j'ai voulu acheter un truc pour le bébé, ils étaient encore deux là dedans... Je tenais à cette maudite poussette et au final, nous nous sommes retrouvés blessés, avec une fausse couche à la clé. Autant dire que je n'ai plus posé les yeux sur la moindre vitrine depuis. Peyton fini par me quitter en reprenant avec elle les cadeaux acheté pour mini-Hyland, m'assurant que personne ne pourra le gâter plus que tata quand il sera là. Si si, je t'assure, il a une maman pour ça. Je la regarde s'éloigne et décide de rentrer à pieds, n'étant qu'à quelques blocs de la maison, en déambulant dans Chelsea à pas lent. J'ai hâte de rentrer, mais ne m'étant pas attardée dehors depuis la fusillade, je dois avouer que prendre l'air me fait le plus grand bien. Avant de retrouver mon mari et mon amie la culpabilité, qui plane juste au dessus de sa tête. « Skye. » Je fronçe les sourcils, ne reconnaissant pas la voix de mon interlocuteur dans un premier temps... Hors seul mes proches m'appellent comme ça. Je lui adresse un sourire, septique quand à l'a raison qui l'amène devant ma porte, et tourne la tête machinalement vers la rue pour y trouver la réponse. Rien, personne.   J'ai un mouvement de recul que je tente de masquer lorsqu'il approche ses mains un peu trop proche de mon ventre. Non pas que j'ai peur de Theo, mais je crains pour la vie du bébé et suis sur la défensive avec tout le monde depuis quelques semaines. « Je suppose que je dois te féliciter. » Me féliciter de quoi? De ne pas être capable de les garder en vie? Je force pourtant un rictus pour ne pas éveiller les soupçons - j'ai suffisamment du annoncé ma perte, ceux qui ignoraient qu'ils étaient deux n'ont pas à le découvrir. « Merci. » Je réponds sur un ton doux qui ne trahis pas le malaise lié à cette grossesse, désastre depuis le jour un. J'exagère à peine. « Qu'est qui t’amène à Chelsea? » Pas qu'il n'y aie pas sa place, je ne me rappelle juste pas l'avoir vu traîner dans ce coin et j'y vais pourtant depuis trois ans. J'essaye d'ailleurs de me souvenir de la dernière fois ou nous nous sommes rencontrés... Ça doit remonter à quelques mois après l'incarcération de papa, soit pratiquement cinq ans. Et maintenant il ré-apparaît? Je ne peux m'empêcher de faire le lien sans pour autant en trouver. S'il est là pour me dire qu'il est son fils caché, il peut faire demi tour, j'ai mon lot de dramas. C'est la réalité, pas les feux de l'amour ! Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je sors mes clés avec lesquelles je joue nerveusement. J'attends de savoir les raison de sa venue, hasard ou préméditée, avant de l'inviter à entrer avec moi. On repassera pour la politesse.
✻✻✻
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() message posté Lun 20 Juil 2015 - 21:18 par Theodore A. Rottenford

“Those who are heartless once cared too much.”   Ma main resta suspendue dans le vide. Je me murais dans la solitude à nouveau, laissant les flux anarchiques de mes pensées tourbillonner autour de ma tête. Le vent caressait violemment mon visage avant de s'engouffrer dans les cheveux de Mila. Il représentait un lien invisible entre mon monde et le sien, entre ma désinvolture et son innocence. Je me redressai avec nonchalance, remarquant son geste de retrait. Son ventre rebondi m'inspirait un sentiment étrange. Je sentais brûler en moi un désir sauvage de protéger cet enfant, une rage contre le système corrompu de la police et l'existence en demi-teinte que je menais depuis des années. Ma gorge se serra parcourue par une spasme de douleur. Pourquoi ? Je l'observais avec application. Je détaillais les courbures de son expression docile, les jointures de sa mâchoire fine et les grands plis de ses vêtements à la recherche d'une explication divine. Pourquoi étions-nous si proches malgré nos différences ? La fille du traître, du vicieux et du malhonnête. Elle me rappelait ma Jasmine. Cette révélation me parvint brusquement, d'un seul coup, et je battis des cils en croisant les bras sur mon torse. J'avais l'impression d'être l'adversaire solitaire du monde. Je me lançais dans un double combat sans renforts. Je me cachais derrière mes valeurs sûres et mes instincts de maniaque, mais mon masque irréprochable devenait de plus en plus difficile à porter. Je me mordis la lèvre inférieure. Je n'aimais plus le contraste entre ma personnalité froide, manipulatrice, plongée dans un profond désordre et la surface lisse et brillante que je dévoilais aux autres. J'étais traqué par mes propres fantômes. J'étais une mascarade à moi tout seul. Je retins ma respiration en m'éloignant. «Merci.» Répondit-elle avec douceur. J’acquiesçai en souriant, dévoilant ainsi l'éclat flamboyant de mes canines acérées. «Qu'est qui t’amène à Chelsea?» Mes yeux perçants accrochèrent son regard pendant une fraction de secondes. Je la fixais avec insistance, profondément marqué par la détresse de mes pensées, par la question de savoir ce que signifiait réellement être Mila Skye Abott. Les ténèbres ne semblaient pas toujours étouffer la lumière. Ma fille avait-elle une chance de grandir sainement malgré son affiliation directe à la pègre de Belfast ? Malgré les poisons qui coulaient dans ses petites veines violacées ? Malgré l'héritage malsain que je lui transmettais ? Je secouai les épaules afin de sortir de ma torpeur. Je me tournai légèrement avant de me poster aux côtés de la jeune femme. « Toi, voyons. » Murmurai-je. Je passai ma main sur ma tempe avant d'écraser ma paume contre mon oreille sourde. Elle bourdonnait encore, comme pour me rappeler à l'ordre, mais je refusais de répondre au cœur des sentiments. Je rejetais l'essence même du sentimentalisme absurde et déraisonnable. J'étais un homme flegmatique. Un homme bref et direct qui ondulaient autour des logiques de l'esprit. Mila était une cible. Ses motivations étaient encore inconnues. Et la mafia n'aimait pas l'ignorance. Elle fallait la surveiller de près, autant que je sois en charge de la mission. Tu ne crains rien avec moi. Je me penchai lentement vers elle. « Cet endroit a l'air calme. Je devrais peut-être y traîner plus souvent ... » Les résidences avaient belle allure. Il y avait même quelques arbustes dont les écailles et les branches étaient assez robustes pour résister à l'ambiance pluvieuse de Londres. Je souris en relevant mon visage vers le ciel. Les nuages grisonnants s'enroulaient autour des dernières lueurs du soleil, annonçant une averse imminente. Je crispai mes doigts autour des manches de mon veston. «Mettons-nous à l'abri, s'il te plaît. » Proposai-je avec politesse. Je n'avais pas préparé mon discours à l'avance. Je m'étais simplement abandonné à la frénésie du moment. Je suivais les déplacements de la jeune brune depuis bientôt cinq ans. Je me tenais informé des événements marquants de sa vie sans pour autant m'immiscer dans ses routines quotidiennes, mais les choses avaient changés.  Je ne pouvais plus me permettre de lui laisser toutes ses libertés. Son alliance avec une famille influente de l'industrie musicale, la précipitation et le secret qui caractérisaient ce mariage, la sortie de Michael de prison, additionnés aux conflits internes au sein de la mafia, tous ces éléments me conduisaient à douter de sa sécurité. J'étais un prédateur. J'étais un animal affamé qui ne jurait que par la couleur du sang. Et elle était une brebis blessée qui s'étaient égaré loin de la clôture. Ma langue claqua vicieusement contre mon palais et je la regardai à nouveau, jugeant son profil de femme enceinte. Les muscles de ma poitrine s'étiraient à chaque mouvement respiratoire. J'inspirai le froid et j’exhalais le feu brûlant. Mila était fidèle à l'image que j'avais d'elle. Son expression demeurait toujours ensevelie sous la poussière avant de jaillir de nouveau en étincelles brillantes. Elle semblait loyale, impossible à perdre et pourtant, elle était déjà perdue. « Tu es exactement la même qu'il y a cinq ans. Tu sembles toujours me cacher quelque chose. » Fis-je remarquer, faisant allusion à notre premier interrogatoire. Ses réponses avait été évasives la plus part du temps, même si j'étais sûr qu'elle disait la vérité. Peut-être n'étais-ce qu'un réflexe professionnel que j'avais acquis à force de côtoyer des menteurs, à force de mentir moi-même. Peut-être qu'elle avait réellement des choses à m'avouer. J'haussai les épaules en l'invitant à marcher vers une petite terrasse.
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