(✰) message posté Dim 5 Avr 2015 - 11:08 par Invité
I am alive, I’m just playing dead
Lazerian & Maura
“I never think people are cheeering for us. In fact, i don’t really hear them at all.” ▬ JARED LETO
Lazerian n’avait pas beaucoup de nouvelles de Maura, il y a maintenant quelques mois en fait presqu’une année, alors qu’il rentrait tard du travail, la pauvre jeune femme subissait les foudres d’un homme qui en avait après son sac à main. L’homme qu’il était n’a pas supporté qu’on s’en prenne avec autant de facilités à la jeune femme. Il était intervenu et sans même souiller son costume il avait fait déguerpir le malotru. Cette étrange rencontre avait éveillé en lui un sentiment inconnu, qu’il ne pensait jamais avoir un jour. C’était l’instinct paternel, en apprenant à connaitre la jeune femme, il avait développé cette responsabilité, si un jour il avait eut une fille, il aurait apprécié qu’elle ait le tempérament de Maura. Elle se plait dans l’édition et l’étrange coïncidence réside dans le fait qu’elle connaisse son plus proche ami James Westlake. Il avait garé sa magnifique Aston Martin sur une place non loin de l’appartement de la jeune femme. Lazerian avait son propre caractère introverti, assez distant, une taille impressionnante et dissuasive, malgré tout il avait su développer une sympathie avec cette personne. Il savait qu’elle travaillait dans la littérature comme libraire. Il referma la portière, il portait dans la main une jolie boite aux teintes roses estampillé d’une cupcakerie de Londres. Selon une étude, les gâteaux remonteraient assez facilement le moral du genre humain, il avait donc décidé de s’armer pour pouvoir savoir ce silence radio particulièrement inquiétant. Lazerian avait du mal à s’attacher aux gens, mais quand ça arrivait, il avait cette tendance à s’investir, surtout qu’à plusieurs reprises Maura c’était retourné vers lui en cas de problème. Savoir qu’elle ne répondait pas à ses appels ou message, il préférait se déplacer et constater sur place ce qui n’allait pas.
Il avait une tenue décontractée et élégante, un joli pantalon noir avec un polo griffé d’une maison de haute couture. D’ailleurs le cavalier du logo lui avait toujours plu, étant lui-même passionné par l’équitation. Avançant dans la rue, au milieu de ces boîtes de nuit aux devantures électriques et aguichantes, attirant les oiseaux de nuit comme du miel avec des abeilles. Il serait impossible pour lui d’habiter un tel quartier. Il se stoppa un instant devant l’immeuble de la jeune femme, vérifiant que l’adresse était la bonne, il était déjà venu quelques fois. Après que la certitude soit de mise, il entra, et se rendit devant la porte de son appartement. Jamais il n’aurait besoin de justifier sa présence à quiconque.
Il sonna deux fois, il attendait une réponse. Peut-être n’était-elle pas là ? Ou dans une tenue inadéquate pour le recevoir ? Il frappa deux fois de plus, il avait décidé d’insister, sans trop faire dans la démesure. Il lui arrivait d’imaginer le pire, il pourrait même défoncer cette porte pour vérifier que la jeune femme aille pour le mieux, que son appartement était soigné et manifestait un signe de vie. Par chance, avant d’arriver à cette solution excessive, il avait toujours su démontrer depuis tout jeune une extrême patience. « Maura c’est Lazerian Peterson ! » Il avait légèrement haussé la voix afin de bien se faire comprendre à travers l’épaisseur de la porte. Le quarantenaire était dans l’éventualité, que si il donnait son nom, elle lui ouvrirait à lui.
(✰) message posté Mar 14 Avr 2015 - 2:33 par Invité
❝ i am alive i'm just playing dead. ❞ LAZERIAN PETERSON & MAURA MORIARTY.
✱✱Depuis quelques temps, Maura ne donne pas beaucoup de nouvelles à son entourage. En fait, une sorte d'indépendance semble s'être infiltré dans sa vie depuis qu'elle a fait sa déclaration à Adam. La dernière fois qu'elle a croisée quelqu'un, c'était son cousin Robin à un souper de famille. Mise à part cela, Maura ne sort plus énormément. Au contraire, elle semble même apprécier les moments de solitudes. Certes, parfois, elle se questionne sur sa stabilité émotionnelle, mais bien vite elle chasse son problème d'un geste de main. Comme si elle veut absolument oublier la bêtise qu'elle est certaine d'avoir fait. Reléguer sa déclaration dans un recoin de son cerveau et oublier. Oublier pour de bon. Ne pas penser au risque qu'elle a pris en avouant tout ce qu'elle avait sur le cœur. Omission par choix dans le but de se protéger elle-même. De temps en temps, elle donne des nouvelles à sa mère pour ne pas que cette dernière appelle la police et au fond d'elle, Maura espère que sa mère transmet son état actuel à son père. Être humain de qui elle n'est plus très proche depuis que ses parents ont divorcés. Et parfois, elle donne des nouvelles à Lazerian. Seulement, elle ne se rappelle plus la dernière fois qu'elle lui en a transmis et intérieurement, elle se fait un mémo pour qu'elle n'oublie pas de l'appeler ou de lui laisser un message afin de lui faire savoir qu'elle est toujours vivante. Un rire léger s'échappe de sa gorge lorsqu'elle réalise à quel point elle est ridicule de penser à ce genre de truc à des moments imprévus. Elle cesse de rire lorsqu'elle réalise à quel endroit où elle se trouve. Le pire endroit où rire. Son lieu de travail. La bibliothèque. Un regard à droite, un autre à gauche afin de s'assurer qu'il n'y a pas de témoin. Au fond, elle s'en moque un peu, mais comme elle travaille là-bas Maura doit être un exemple pour les autres. Cinq secondes s'écoulent avant que son esprit divague sur un autre sujet jusqu'à ce qu'elle commence à trouver la journée interminable. Elle a l'impression d'être à la bibliothèque depuis mille ans, mais cela fait seulement trois heures. Finalement, les aiguilles de sa montre affichent seize heures. Il est temps qu'elle rentre chez elle, qu'elle quitte le seul endroit où elle côtoie d'autres êtres humains pendant sa réclusion volontaire. Rapidement, elle dit au revoir à tout le monde et prend la direction de son appartement à Shoreditch. Au passage, elle s'arrête au marché du coin afin de s'acheter des trucs qu'elle va manger plus tard. Ou demain. Elle ne sait pas. Pour le moment, elle n'a pas faim. Elle va voir plus tard dans la soirée si la faim se manifeste. Vingt minutes plus tard, elle pénètre enfin dans son appartement. Un soupir s'échappe de ses lèvres, elle est heureuse de voir un lieu familier.. Enfin, plus familier que les autres. Son appartement est l'endroit où elle vit absolument tout. Dans l'excès, Maura est tentée de dire que son appartement est comme son meilleure amie, mais elle n'est pas encore folle à ce point-là. Non, c'est seulement un lieu familier et c'est toujours bon de retrouver quelque chose de familier. Dix minutes après son arrivée, sa sonnette retentit. Deux fois. Elle n'a pas envie de répondre, peu importe la personne alors elle reste silencieuse et ne donne pas de réponses. C'est mieux pour elle et les gens autour d'elle. Elle ne veut pas être un poids sur les épaules des autres alors elle préfère vivre ses problèmes dans le silence en s'éloignant de tout le monde. Et attendre que tout s'arrange par magie. Puis, deux coups à sa porte. Elle porte un regard à la porte et attend en retenant pratiquement son souffle. « Maura c’est Lazerian Peterson ! » Maura ferme les yeux. Son mémo refait surface. Merde. Évidemment qu'il est venu après autant de temps sans qu'elle ne lui donne des nouvelles. Elle rouvre les yeux, se mordille la lèvre inférieure et en secouant la tête Maura se dirige vers la porte, mais elle reste devant elle dans l'hésitation d'ouvrir la porte. Sa voix intérieure lui dit qu'elle ne peut pas faire ça à Lazerian, mais d'un autre côté, elle n'a pas envie de l'embêter avec ses problèmes. Après hésitation, elle ouvre enfin la porte. « Salut ! » Elle tente de faire un sourire où Lazerian sera convaincu, mais elle-même n'est pas convaincue. De toute manière, c'est une terrible menteuse. « Entre. » Elle ne sait pas si l'invitation est vraiment nécessaire vu le type de relation qu'elle entretient avec Lazerian. Avec un petit haussement d'épaules, elle se pousse de la porte.
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(✰) message posté Mer 15 Avr 2015 - 11:46 par Invité
I am alive, I’m just playing dead
Lazerian & Maura
“I never think people are cheeering for us. In fact, i don’t really hear them at all.” ▬ JARED LETO
Lazerian ne l’avouera jamais mais envers les gens qu’il appréciait véritablement et pour qui il avait un minimum d’affection, il avait tendance à vouloir les protéger. Donc lorsqu’il commençait à ne plus avoir de nouvelles de Maura, il était logique pour lui de prendre quelques nouvelles. Il était même prêt à défoncer la porte, sa patience légendaire lui disait de ne pas intervenir pour le moment, il préférait avoir une réponse avant d’employer les grands moyens. Une respiration derrière la porte indiquait la présence d’une personne. Il resta un instant interdit derrière ce battant de bois. Jusqu’au moment où il entendit le cliquetis habituel d’une porte que l’on déverrouille. Quelque part il était réellement soulagé qu’elle lui ouvre, il ne serait pas reparti avec ses cupcakes sans rien faire. Une jeune femme aux traits tirés, un aspect fatigué et un air un peu morne fit enfin surface. Il n’attendit même pas l’invitation pour entrer, il l’entendit, elle n’était pas nécessaire, elle faisait seulement partie des usages. Le sourire de la jeune femme était forcé, non pas qu’il indiquait qu’elle n’avait pas envie de le voir, elle ne semblait pas d’humeur à recevoir quelqu’un. Il la fixa un instant. « J’ai toujours pensé que la beauté des cupcakes pouvaient rien qu’à leur visuel à attendrir la plus noir des âmes ! » Le quarantenaire était ainsi à sortir des phrases qui parfois n’avaient pas grand sens, c’était juste pour indiqué qu’il avait pris de quoi lui remonter le moral. Sans plus attendre il déposa la boite sur la table basse du salon.
Il posa ses mains sur ses hanches afin de fixer un peu la jeune femme. Il n’avait pas envie de l’assaillir de questions, ni de jouer au mec trop encombrant pour le moment. La savoir là dans son appartement à respirer lui suffisait pour le moment. C’est assez étrange, elle semble à la fois inquiète, tiraillé, il ne savait pas vraiment qualifier l’atmosphère présent dans la pièce. Il n’était pas non plus un professionnel de l’affection. On pouvait le voir comme un homme réservé, charismatique et un peu froid. Son but n’était pas non plus de la faire culpabiliser de ne pas avoir donné de nouvelles, l’accabler d’avantage n’était pas nécessaire vu l’état de la situation. « Je me suis dis que comme je n’avais rien à faire ce soir, j’avais besoin d’une compagnie réconfortante et j’ai tout de suite pensé à toi ! » Encore une fois, il faisait dans le tact, même si parfois il était un peu brut de décoffrage, il savait faire attention quelques fois. Dans ses mots, il préférait laisser sous entendre que c’était lui qui avait besoin de la voir, ce qui n’était pas un mensonge en soit. « Sinon dis moi ? Beaucoup de travail en ce moment ? Ecoute Maura, je peux être là, si tu me dis ce qui ne va pas….je suis pas un béotien je perçois très bien que tu ne semble pas dans ton assiette ! » Elle n’avait jamais été aussi absente ces derniers temps. La jeune femme, il ignorait encore comment, avait su développer chez lui une forme d’instinct paternel inconnu qui avait cette tendance à le dérouter énormément. C’était une certitude, si un jour il avait eut une fille, il aurait tellement apprécié qu’elle soit comme elle.
Il s’approcha et décida de poser une main réconfortante sur son épaule, phénomène assez rare qu’il donne autant de formes d’attention en aussi peu de temps. Il ressentait le besoin de le faire, une force qui allait au-delà du raisonnement. Maintenant qu’il avait réussi à rentrer chez elle, il ne voulait pas ressortir tant qu’il ne connaissait pas la base du problème et mieux s’il ne l’avait pas réglé. Quitte à inviter un clown ou même un stripteaseur si ça pouvait la faire sourire naturellement et non d’une grimace désagréable afin de donner l’aspect que tout allait bien.
(✰) message posté Sam 16 Mai 2015 - 20:20 par Invité
❝ i am alive i'm just playing dead. ❞ LAZERIAN PETERSON & MAURA MORIARTY.
✱✱ Elle n'était pas du genre à aimer parler de ses problèmes. C'était même le contraire. Elle était le genre de personnes qui préfèrent prétendre que tout va bien jusqu'à ce que sa conscience soit entièrement convaincue. Comme une sorte de système d’auto-défense qu’elle mettait en place dès l’instant où un problème apparaît. Un mécanisme qu’elle employait depuis tellement longtemps que feindre que tout va pour le mieux était devenu naturel chez la jeune femme. Mentir pour ne pas décevoir les autres. Mentir pour ne pas avoir à se justifier. Mentir pour se convaincre que tout va bien. À force de mentir, les gens finissaient bien par y croire, non ? Puis, vient un moment où le mensonge éclatait en mille morceaux. Elle ne se trouvait toujours pas à ce stade-ci. Ou alors peut-être que si, mais qu’elle le niait comme elle niait beaucoup ces derniers mois. « J’ai toujours pensé que la beauté des cupcakes pouvaient rien qu’à leur visuel à attendrir la plus noir des âmes ! » Elle eut un faible sourire. C’était un geste attentionné de la part de Lazerian et elle aurait aimé l’accueillir avec un peu plus d’entrain. Avec plus de joie. Elle aurait aimé. Comme elle aurait aimé avoir plus d’entrain concernant d’autres trucs seulement elle n’en avait pas la force. « Merci, j’apprécie beaucoup. » Au moins, son remerciement n’était pas quelque chose qu’elle forçait. Maura suivit du regard Lazerian déposé la boîte sur la petite table basse qui était présente dans son salon. Cependant, son regard resta concentré sur cette boîte contenant des petits plaisirs de la vie qui gisait sur cette fabrique en bois. Tout ceci lui était très peu familier. Pourtant, Maura adorait la compagnie de Lazerian, le fait qu’il soit là pour elle et à quel point il lui était comme un point d’ancrage. Elle se sentait moins perdue en sachant qu’il tenait à elle comme un père tient à sa fille. Or, ils n’étaient pas reliés d’aucunes manières. Lazerian n’était qu’un père de substitution, mais également un ami en qui elle avait confiance. « Je me suis dis que comme je n’avais rien à faire ce soir, j’avais besoin d’une compagnie réconfortante et j’ai tout de suite pensé à toi ! » Sa voix lui parvient aux oreilles et Maura reporta son attention sur celui-ci. Elle n’était pas certaine d’avoir bien entendu ce qu’il venait de dire alors elle lui fit un faible sourire. Elle avait envie de le faire répéter, de lui demander s’il avait dit un truc important, mais Maura était terrifiée à l’idée de le froisser. Même si, au plus profond d’elle, elle savait que Lazerian n’était pas un homme qu’on froissait comme cela. Il en fallait bien plus. « Sinon dis moi ? Beaucoup de travail en ce moment ? » Haussement d’épaules pendant que son regard semblait vouloir éviter celui de Lazerian. Parce qu’elle savait dès l’instant où son regard croiserait celui de ce dernier, sa langue ne pourrait pas se retenir et elle finirait par lui déballer absolument tout. C’était ce qu’elle désirait, vraiment, mais une force semblait l’interdire de se confier et de lui imposer une vie où tout était rose et où tout allait bien. Le degré d’impossibilités était infini, rien n’allait vraiment bien. Il y avait toujours quelque part un truc qui clochait, un truc qui blessait. C’était l’univers. La vie, elle-même, qui voulait que tout ne soit pas en règle. « Écoute Maura, je peux être là, si tu me dis ce qui ne va pas….je suis pas un béotien je perçois très bien que tu ne semble pas dans ton assiette ! » Elle releva le regard vers celui-ci. Le fait qu’il pose sa main sur son épaule surprenait la jeune femme. Cela ne ressemblait pas à Lazerian, mais cela confirmait les doutes comme quoi il se doutait que quelque chose n’allait pas. En même temps, même une personne qui n’avait jamais véritablement connu Maura saurait qu’un truc cloche. Le marchand du magasin en bas de la rue saurait qu’elle n’allait pas bien. Lazerian était loin d’être stupide, forcément il avait deviné. Seulement pour le moment, elle avait besoin de s’asseoir et c’est ce qu’elle fit dans un mouvement qui était digne d’un film au ralenti. Libre à Lazerian de rester debout ou de s’asseoir près d’elle. « Ma vie n’a aucun sens, Laz. Je ne fais rien de bien intelligent, j’ai abandonné mes études, mes parents ont divorcés. Prononça-t-elle dans un souffle. Je suis tombée amoureuse du mauvais gars, je me suis séparée de l’homme que je croyais être le bon. Je n’ai pas de but. » Et inutile. Mais elle s’accrochait, au moins. Elle n’avait pas baissé les bras parce que malgré tout, Maura était d’abord et avant tout une battante. Une survivante. Une personne qui survivait malgré tous les épreuves qu’on lui mettait sur son chemin. Certaines fois, les obstacles étaient plus difficiles à vaincre, mais la jeune femme savait qu’un jour, elle verrait la lumière au bout du tunnel. Qu’elle n’aurait plus besoin de prétendre en disant qu’elle allait bien parce qu’elle irait bien. « Je-je ne sais pas quoi faire. Je suis perdue. » Comme le petit canard qui perd sa famille, mais comme lui Maura allait retrouver son chemin. Éventuellement.
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(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 11:12 par Invité
I am alive, I’m just playing dead
Lazerian & Maura
“I never think people are cheeering for us. In fact, i don’t really hear them at all.” ▬ JARED LETO
La jeune femme, avait cette attitude de faux semblant, comme si tout allait bien. Dans un sens d’un point de vu caractère ils avaient tous deux cette réserve, ils n’avaient pas ce besoin de déballer leurs problèmes, ils simulaient pour qu’on évite toute question gênante. Lazerian avait cette réserve qui lui permettait de conserver son calme en toute situation, les aléas de la vie, il les gérait au mieux sans jamais les évoquer. Alors qu’il dévoila ce qu’il avait en main, le sourire de la jeune femme fut à peine perceptible, ce qui ne faisait que confirmer l’état de son moral. Elle le remercia par politesse alors que sans mégarde, il entrait dans l’appartement de la jeune femme. Il déposa la boite sur une petite table basse afin de se libérer les mains. Au départ, il justifia sa présence en ces lieux, parlant d’une quelconque compagnie pour ce soir, elle ne serait pas dupe. Pourtant il y avait une part de vérité, il avait vraiment envie de voir Maura, il avait toujours eut cette envie de se préoccuper de la jeune femme. Les prunelles de ses yeux jouaient sur la fugue, elle n’osait pas le fixer, si ça avait été le cas, elle n’aurait pu se dérober à lui, voulant garder cette incroyable constance. Tel un miroir fissurer qui se refusait de se briser dans une myriade d’éclats. La retenue était de mise, développant une atmosphère tendue, qui n’embarrassait pas plus que ça l’homme qu’il était. En fin observateur il avait compris ce qui n’allait pas, il n’eut même pas besoin de la cuisiner longtemps. Alors qu’il avait pointé du doigt l’attitude de la jeune femme, elle se lâcha totalement. Une synthèse de toutes les mésaventures qu’elle avait subies dans la vie. Certes, le constat était délicat mais pas alarmant. Certains l’auraient enlacés, une marque d’affection coutumière et rassurante, il ne savait pas s’y prendre et n’agissait jamais ainsi. C’est sûrement pour ça qu’il ne voulait jamais s’attacher aux quelques aventures qu’il avait eut. Il ne savait même pas si Maura était au courant de sa condition, ils n’en avaient pas parlé. Le quarantenaire n’arrivait pas à percevoir si elle était libéré ou au contraire encore plus contrit de lui avoir tout révélé. Ce n’était pas de l’indifférence, il gardait ce détachement déroutant, il n’avait jamais su agir en société, préférant être sur le pied de la réserve. Quelques instants silencieux.
Il alla s’assoir dans un fauteuil, croisant ses longues jambes fines. Lazerian ne savait pas si en cet instant il ne préférait pas un verre d’un bon scotch ou un café bien fort. « Pour commencer ne prends pas la responsabilité sur la rupture de tes parents ! Ils ont divorcé, tu n’en est pas responsable ! » Que de sottise à entendre, pourquoi certaines personnes se rendaient responsable du malheur d’autrui, ne faisant que porter une peine plus lourde. Le producteur refusait qu’elle soit malheureuse pour deux personnes qui se soient déchirées sans qu’elle y consente elle-même. « Je ne crois pas que ce soit toi qui ait été dire à tes parents qu’il devait divorcer ! » Les études, les histoires de cœur. Un petit sourire s’esquissa très brièvement sur ses lèvres, elle était une jeune femme, des plus normale, qui s’inquiétait pour son avenir, pris dans la tourmente de deux âmes masculines. En soit c’était rassurant. « Aurais tu aimé rester dans des études ? Te sentirais-tu mieux si tu les avais continués ? » Autant prendre le problème à la source. Il se rappelle très bien lorsque lui-même a fait ce choix de basculé dans le monde de la télévision et du cinéma. Le quarantenaire avait abandonné sa fortune, son héritage, il avait vaqué de petits boulots en petits boulots pendant des années, des stages minables où il était traité comme un moins que rien. Là en face de lui, il se revoyait, en version plus féminine. Combien de fois son esprit ne l’avait-il pas torturé de questions sur ce choix hasardeux qu’il avait eut le courage d’avoir ? Il ne voulait pas partager son expérience, juste être là pour elle, qu’elle puise acquérir la sienne et il trouvait ça trop prétentieux. De plus, a l’époque il avait un but en abandonnant ses études, le problème de Maura était de ne pas en avoir. Comme tout le monde elle devait avoir des rêves.
« Concernant les garçons, je peux m’excuser d’avance, d’être un bien prêtre expert en la question…n’oublie pas que je suis un ancien divorcé ! Quand tu dis que c’était le mauvais ? Il ne t’a pas fait de mal j’espère ? » Une inquiétude c’était transposé au son de sa voix, il lui serait insupportable de savoir que quelqu’un ait pu lui faire du mal. Lazerian posa une main sur son propre genou, un peu crispé dans l’attente d’une réponse.