“When I was younger, so much younger than today. I never needed anybody's help in any way” ✻✻✻ Silas grognait alors que les cris de la petite Jazz venait tout juste de le réveiller. Quelques insultes discrètes sortirent de sa bouche, visant Theodore. Il était pourtant extrêmement reconnaissant à son frère de l'héberger, malgré le fait qu'il n'avait pas été très adroit, ne lui annonçant pas vraiment son retour à Londres. Bon, certes Silas ne lui avait pas vraiment laissé le choix, il avait investi la chambre libre assez rapidement, ne ressentant pas vraiment que Theo lui en veuille d'une quelconque manière. L'appart était vraiment immense, et d'un style très moderne. Peut-être trop moderne pour Silas d'ailleurs. Les murs, le plafond et le sol s'accordaient parfaitement dans un blanc immaculé tandis que les meubles, tables et autres chaises aux formes bizarres apportaient de légères touches de couleurs. Silas n'avait rien dit au départ, étant conscient qu'il n'avait qu'à la fermer, mais petit à petit, il commençait à expliquer à son frère que pour lui, la déco aseptisée, c'était peut-être pas pour lui. Bien évidemment, rien n'avait changé pour le moment, et Silas savait que rien ne changerai jamais. Alors il achetait quelques fournitures par-ci par-là, et les déposaient dans des coins de l'appartement, espérant que Theodore ne les jetterait pas dès qu'il les verrait. Sa chambre était d'ailleurs complètement redécorée, peu importe ce que Theo en pensait.
Il était 19h et Silas était encore au lit. Il avait fait la fête la majorité de la nuit, et s'été couché seulement après avoir effectué son servir à la pizzeria. ça n'avait pas été le choix le plus stratégique de son existence ! ça avait même été complètement stupide de croire qu'il parviendrait à travailler après une nuit blanche. Heureusement, il était en cuisines ce jour-là, les clients n'avaient donc pas à voir les valises qui s'harmonisaient parfaitement avec ses yeux rougis par la fatigue. Il subit cependant les vannes de ses collègues, et les engueulades de son patron qui lui précisa qu'il n'avait pas intérêt à commettre de bourde, sous peine de renvoi. Silas était pourtant l'employé le plus sérieux de cet établissement, si on enlève le fait qu'il passe pas mal de temps à raconter des histoires à la con et à déconcentrer ses collègues. Son patron en était très content, et pour le moment, Silas n'avait pas l'intention de partir.
Dès qu'il était rentré à l'appartement, il s'été effondré dans son lit, tombant dans un sommeil profond, jusqu'à ce que Jazz le réveil avec ses cris.
Après une bonne demi-heure à grogner tout seul, le jeune homme fini par se lever, rejoignant son frère et sa nièce dans la cuisine où le propriétaire de l'appartement tentait désespéramment de calmer sa fille. Il s'excusa vaguement à Silas, lui expliquant qu'elle devait être en train de faire ses dents et qu'elle avait trop mal pour ne pas pleurer. Silas lui grogna une réponse certainement sans aucun sens, tout en allant se préparer un café. Il avait un nouveau service à effectuer dans la soirée, et malheureusement pour son timing, il s'agissait de l'une des plus grosses soirées du restaurant. C'était soirée à thème, et ils allaient avoir la masse de monde ce soir-là ! Le jeune homme enfila donc deux café, tout en se préparant pour repartir.
Il couru presque pour attraper son métro. Il n'était pas en retard, mais louper ce métro le ferait arriver de justesse, et son état de ce matin ne lui permettait pas de faire une nouvelle erreur.
Assis sur un strapontin depuis quelques minutes, ses yeux se posèrent sur une situation qu'il avait déjà trop vu dans ce genre de transport en commun. Une jeune femme, si petite qu'on aurait peur de marcher dessus dans cette rame bondée, était en train de se faire approcher par un homme titubant. Voyant qu'elle ne parvenait pas à s'en débarrasser, Silas finit par se lever, slalomant entre les gens pour les atteindre, il s'accrocha finalement à une barre de métal tout prêt.
« Oooouh, ben oui, tu m'étonnes que la jeune femme ne veuille pas que tu t'approches d'elle, t'as vu l'odeur que tu dégages mec ? La couche de ma nièce sent la rose à côté ! » Il trouva moyen de se poster entre la jeune femme et l'homme alcoolisé qui le regardait à présent avec un regard assassin. Il se tourna finalement vers la jeune femme.
« Vous avez pas un échantillon de parfum sur vous ? Non parce que là on est d'accord hein ? Il refoule ! »✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.