"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici une fille vaut bien mieux que vingt garçons (jake) 2979874845 une fille vaut bien mieux que vingt garçons (jake) 1973890357
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une fille vaut bien mieux que vingt garçons (jake)

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() message posté Ven 24 Avr 2015 - 11:03 par Invité
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luna & jake

Ils s’étaient tous donnés le mot ou quoi ? Luna venait à peine de plonger dans les délices d’un sommeil qu’elle voulait réparateur – certes, il ne faisait pas encore nuit, il devait être à peine dix-huit heures, mais elle était réellement en manque de sommeil – et voilà que son portable l’avait réveillée brutalement à cause de la sonnerie. Un appel manqué de Cayden. Encore. Rageusement la brune appuya sur la croix, cherchant à effacer définitivement ce prénom de ses contacts, mais au même moment une fenêtre apparut "1 nouveau SMS reçu de Jake". La fenêtre remplaça le nom, et dans une fausse manipulation, Luna ouvrit le message. Il lui proposait de le retrouver dans un pub pour y passer la soirée à rattraper le retard, bien qu’il ignore très probablement l’absence de la jeune femme sur le sol londonien ces derniers mois. Elle aurait pu lui demander de reporter à une autre fois, mais le masochisme n'avait pas de limite chez cette femme. Pinçant ses lèvres, elle répondit par une affirmative, lui demandant l’adresse du lieu où il désirait qu’ils se voient. "63 Pitfield St, Hoxton." s'affichèrent ensuite, comme une ligne de conduite à tenir.

Luna avait déjà sauté du lit, et enfilait un jean échoué sur le sol. Elle devait bien ça à Jake après ce qu’il avait fait pour elle. Et puis elle ressentait le besoin de se défouler. Elle avait emmagasiné en elle une colère et une frustration qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de libérer, et l’occasion semblait idéale pour se changer les idées... La rue jusqu’à l’emplacement où elle avait garé sa voiture était déserte. De toutes manières, c'était mieux ainsi. Elle n'avait envie de croiser personne, elle évitait tout le monde. La brune dépassa de nombreuses voitures sans leur prêter un regard, et fit teinter les clefs qu'elle avait dans la main. La camaro était son bébé, et elle y tenait plus qu’à quoi que ce soit. Elle quitta rapidement l'enceinte de son quartier dans un bruit de pneus des plus désagréables...

Elle ne mit que quelques minutes à rejoindre Hoxton. Même sans l'adresse fournie par Jake, elle aurait retrouvé le lieu. Elle connaissait bien ce pub pour s'y être rendue à de nombreuses reprises pendant ses périodes de "chasse". Elle ne l'avait pas oublié. D'ailleurs l'endroit aussi se souvenait d'elle. A peine fut-elle sortie du véhicule, qu'une voix familière l'interpella.
« Miss Luna ! Ca faisait un bail ! »
«  Bonsoir Kenny... » Lança l'héritière en se glissant sous la corde que le videur tenait levée pour elle.
« Alors ? La princesse a retrouvé sa fougue ? Elle vient se dévergonder un peu ? Si tu es libre plus tard peut-êt... »
Elle ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase. Il valait mieux pour lui, car malgré son mètre 02, elle avait assez de rage en elle pour lui faire avaler son oreillette ! Il valait mieux qu'elle s'éloigne de ce type avant de lui crever les yeux façon "Prise du cobra Yiiiiiha !". De toutes manières elle avait bien mieux à faire. Le club était en contrebas, il fallait descendre un escalier pour le rejoindre. Luna s'immobilisa en haut des marches, scrutant la piste des yeux à la recherche de son grand-père d’ami. Elle ne mit pas très longtemps pour repérer le reporter. Accoudé au bar, on ne voyait que lui. Jamais encore, Luna n'avait été confrontée à un tel spectacle cependant, elle ignorait même qu'il était capable d’attirer de telles personnes : une blonde décolorée, visiblement la bonne cinquantaine tassée, avec un maquillage bleu criard qu’elle était capable de distinguer de là où elle se trouvait, était en train de s’approcher dangereusement trop près de Jake. Luna retint un grognement de mépris. Les gens montant et descendant la bousculaient comme si, pour la première fois de sa vie, elle avait été invisible. Il est vrai qu'elle détonait pas mal, parmi toute cette foule en petite robe et chemise de soirée. Elle avait filé tellement vite, qu'elle avait enfilé ce qui lui tombait sous la main... un vieux jean, un tee-shirt à l'effigie de "The Who", et ses converses, elle devait avoir l'air d'une gamine de 15 ans; peut-être même que si elle allait au bar on refuserait de lui servir de l'alcool. Peut-être qu'elle devait essayer et... NON MAIS ET PUIS QUOI ENCORE ?! Elle avait une mission, elle était là pour une raison précise à présent : Mettre la main sur Jake et lui sauver la mise face à sa harpie décolorée de cinquante piges, et pourquoi pas en la frappant à coups de pieds de biche histoire de passer ses nerfs ! Sans attendre une seconde, elle dévala l'escalier, et joua des coudes parmi la foule afin de se frayer un chemin jusqu'à lui. Ce ne fut pas difficile, les danseurs apercevant l'air furieux sur les traits de la jeune femme, se poussaient d'eux-mêmes, de peur, sûrement, de subir ses foudres. Et puis, ses yeux étant toujours rouges du manque de sommeil, on la fuyait des fois que ce soit contagieux. Est-ce qu'on la reconnaissait ? Oui, sûrement, elle était trop venue dans ce pub pour que ce ne soit pas le cas. Qui ignorait son caractère de merde ? Personne, malheureusement... A part, peut-être, la partenaire temporaire de Jake qui la fusilla du regard en la voyant approcher, sans pour autant ôter sa main manucurée à l’extrême de l’épaule du jeune homme. La petite brune en converses s'immobilisa dans le dos du futur endetté, et croisa ses bras sous sa poitrine, ne lâchant pas le parasite du regard.
« Tu as 30 secondes pour ôter ta sale patte de là avant que je te crève les yeux avec tes ongles en plastoc... » Annonça-t-elle calmement dans un sourire presque doux.
La femme sembla hésiter, se demander si Luna était sérieuse ou non. Elle releva le menton, et jeta un regard vers Jake. Luna étant dans son dos, elle ne vit pas la réaction de son ami, elle vit juste la dame, si tant est qu’on pouvait la qualifier ainsi, reculer lentement, avant de disparaitre dans la foule. Alors seulement, Luna s’installa à côté de Jake. « Tu m’en dois une papy. »
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() message posté Ven 15 Mai 2015 - 11:07 par Jake O. Cavendish
But you can’t get away from yourself. You can’t decide not to see yourself anymore. You can’t decide to turn off the noise in your head. ✻✻✻ La journée avait été difficile. Autant Jake adorait son boulot, autant il détestait ce genre de reportage. Un incendie énorme avait pris possession d’un immeuble dans la matinée. Le feu était maintenant éteint, bien qu’une fumée noire persiste. Heureusement il n’y avait eu que peu de victimes. Les pompiers étaient arrivés rapidement et avaient pu évacuer rapidement les habitants et commencer à éteindre le feu. Aucun décès pour le moment mais un jeune garçon est gravement blessé. Les médecins ne savent pas s’il va passer la nuit et ses parents sont morts d’inquiétude. Il aurait dû être à l’école mais il était malade. Alors il avait été touché par l’incendie, qui avait commencé deux étages plus bas. Jake ne l’a pas vu mais il semblerait que ses brûlures soient très graves. Jake n’a jamais aimé couvrir ce genre d’événements. Il espère de tout cœur que le garçon s’en sortira mais il ne peut rien faire de plus. Il s’est contenté de faire son reportage, aussi vite que possible. En finissant par dire qu’on ne savait toujours pas si l’origine était accidentelle ou non. Les pompiers devraient l’établir bientôt, après avoir examiné l’appartement où l’incendie a commencé. Comment quelqu’un peut-il créer une chose si horrible ? Pourquoi ? La pyromanie est reconnue comme une maladie mais Jake n’a jamais compris comment on pouvait faire ça. Comment on pouvait aimer ça, au point de blesser d’autres personnes. Enfin il ne sait pas ce qu’il s’est réellement passé aujourd’hui, nul besoin de s’avancer. Il devra certainement faire un deuxième sujet là-dessus dans les jours à venir et cette perspective ne l’enchante pas. Il espère au moins qu’il pourra annoncer que le garçon est hors de danger.
Après une telle journée, il a bien besoin d’un verre. Il pourrait se contenter de se servir de l’alcool, assis dans son canapé mais il a besoin de compagnie ce soir. Alors il fait défiler les contacts sur son téléphone, sans savoir qui il pourrait bien appeler à cette heure. La plupart de ses amis sont sûrement encore en train de travailler. Lorsque son pouce passe sur le prénom de Luna, il s’arrête. Ça fait longtemps qu’il n’a pas vu la brune, ça serait l’occasion. Il ne sait pas si elle répondra à l’invitation mais ça vaut le coup d’essayer. Il lui envoie alors un sms, auquel elle répond dans la minute. Il lui indique une adresse, pas loin de chez lui avant de sortir de chez lui. Il traverse à pied les deux rues qui le séparent du pub dont il a donné le nom à Luna et y entre. Pas la peine de l’attendre à l’extérieur, elle va sûrement prendre un moment pour arriver. A l’intérieur, l’ambiance est déjà bruyante. Sans doute y a-t-il une occasion spéciale mais Jake n’a aucune idée de laquelle il s’agit. Il parvient tout de même à aller jusqu’au bar, où il s’accoude en attendant d’attirer l’attention d’un des barmans. S’il avait su qu’il y aurait tant de monde, il aurait sûrement choisi un autre pub mais Luna doit déjà être en route, impossible de changer d’avis. Tant pis. Et qui sait ? Peut-être que la folie environnante l’aidera à retrouver le moral.
Il finit par réussir à commander deux whiskies et commence à boire le sien en scrutant la foule, espérant y trouver Luna. Peu probable qu’elle soit déjà là, sauf si elle n’était pas chez elle. En effet, il ne la trouve pas mais, alors qu’il regarde vers l’entrée, il entend une voix derrière lui. « Vous avez vraiment un beau cul vous. » Son intuition le fait se retourner et à juste titre puisque la femme était sur le point de lui toucher les fesses. Il la regarde, devinant aisément qu’elle est beaucoup plus âgée que la moyenne des gens présents ce soir. Ses cheveux sont d’un blond trop criard, elle est trop maquillée. Bref, pas du tout le genre de Jake. Pas le genre de beaucoup de monde certainement. Une cougar, ça peut être bien mais seulement si elle est bien conservée. A se demander si la technique de cette femme a déjà fonctionné. Elle continuer de lui faire des avances et Jake ne sait pas comment répondre. S’il n’attendait pas quelqu’un, il serait tout simplement reparti. Rentré chez lui ou entré dans un autre bar. Il pourrait aussi la rembarrer. C’est sans doute ce qu’il devrait faire mais la crise qu’elle risque de faire l’énerve d’avance. Il finit rapidement son verre et entame finalement celui qu’il avait commandé pour Luna, toujours pas arrivée. La femme n’a même pas l’air de se rendre compte que Jake n’écoute pas un mot qu’elle prononce. Alors qu’il pose le deuxième verre vide sur le comptoir, s’apprêtant à la faire partir, il sent une nouvelle présence derrière lui. « Tu as 30 secondes pour ôter ta sale patte de là avant que je te crève les yeux avec tes ongles en plastoc... » Il sait parfaitement de qui vient cette menace et ça le fait sourire. Elle arrive pile au bon moment. La femme regarde vers Luna, sans vraiment comprendre, avant de regarder Jake à nouveau. Celui-ci hausse les épaules avec un sourire entendu. Elle finit par comprendre qu’elle est de trop et tourne les talons – étonnamment hauts d’ailleurs, à se demander la taille qu’elle fait sans. Et aussi comment il lui est possible de tenir debout.
Aussitôt, Luna s’installe à côté de lui, un sourire sur les lèvres. « Tu m’en dois une papy. » Il lui est reconnaissant de l’avoir débarrassé de la femme mais hors de question qu’il le lui dise. Elle risquerait de le narguer avec ça pendant toute sa vie. « Je crois me souvenir que je t’avais sauvée d’un mauvais pas le soir où je t’ai rencontrée. On est quittes du coup. » Dit-il avec un sourire. « Mais je veux bien payer le premier verre. » Il n’évoque pas le premier verre qu’il lui avait acheté mais qu’il avait finalement bu. Il attire l’attention d’un barman à qui il commande deux nouveaux verres. « Comment est-ce que t’es habillée ce soir ? Tu me prends trop pour acquis, tu fais plus aucun effort, j’vais finir par aller voir ailleurs si ça continue. » Il ne s’est pas non plus changé pour venir ici mais peu importe. Il a plutôt l’habitude de la voir habillée d’une robe quand elle sort. Baskets, jean et t-shirt. Le t-shirt a le mérite de représenter un groupe qu’il adore, c’est toujours ça. « J’allais dire que j’devrais trouver une femme plus jeune mais à moins d’aller directement au berceau, ça risque d’être difficile. » Il pousse un des deux verres devant Luna et lui sourit. Même s’il ne le montre pas vraiment, il est heureux de la voir.

✻✻✻
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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 14:56 par Invité
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Le sourire de Jake était contagieux, et Luna se sentit sourire malgré elle assez rapidement. « Je crois me souvenir que je t’avais sauvée d’un mauvais pas le soir où je t’ai rencontrée. On est quittes du coup. » A ce souvenir, Luna ne put s’empêcher de glousser. Il était vrai que la rencontre entre elle et Jake était ce qu’on pouvait qualifier pour le moins d’épique. Cela remontait à la folle époque où elle tentait d’oublier Cayden dans les bras d’autres hommes, alors qu’elle était encore à l’université. Elle ne restait jamais longtemps avec le même compagnon, et, pour ainsi dire, elle jetait aussi vite qu’elle prenait. Sauf que ce soir-là, elle s’était retrouvée avec un pot de colle, une vraie glue qui refusait ce qui était inévitable. Et sans le secours de Jake, nul doute qu’elle aurait eu beaucoup plus de mal à s’en débarrasser. « Mais je veux bien payer le premier verre. » Cette nouvelle est accueillie avec un pouce en l’air par la jeune femme, qui savait tout de même qu’elle devrait prendre garde à ne pas abuser de la boisson ce soir-là. C’était un fait qu’elle ne tenait pas l’alcool, et encore une fois, elle ne se rappelait que trop bien comment la soirée de rencontre avec Jake avait fini, après qu’elle lui avait proposé de lui payer un verre pour le remercier de son aide. Alors qu’il passait commande auprès du barman, elle prit un instant pour l’observer. Derrière son sourire, elle décelait une petite ombre, et elle se demanda un instant ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il perde un peu de sa jovialité. A nouveau le regard de Jake se posa sur elle, et il sembla remarquer seulement à cet instant la tenue quelque peu informelle de l’Italienne. « Comment est-ce que t’es habillée ce soir ? Tu me prends trop pour acquis, tu fais plus aucun effort, j’vais finir par aller voir ailleurs si ça continue. » C’était vrai que Luna l’avait plus habitué aux robes et aux chaussures à talon de douze centimètres, et cette nouvelle réplique la fit rire à nouveau. Etrange. Elle qui riait si peu ces derniers temps, c’était comme si son corps réapprenait ces petits gestes tout seul, sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. « Tu imagines le temps qu’il me faut pour débarquer habillée comme ça ? Madame la cougar aurait eu le temps de te bouffer tout cru. Tsssk, » Elle soupira, feignant d’être vexée, « moi qui pensais que tu saurais m’accepter au naturel, et voilà la réaction que j’obtiens ? Ô monde cruel et injuste ! » Dans un grand geste théâtral, elle porta une main à son front, comme si toute la peine du monde s’abattait sur elle en cet instant. Luna garda la pose quelques secondes, avant de partir à nouveau dans un éclat de rire. Et c’est que ça lui ferait presque du bien, à la petite ! Elle pointa ensuite un doigt sur la tenue vestimentaire de Jake, et sans un mot, lui fit comprendre qu’il n’avait pas intérêt à redire quoi que ce soit, sinon elle attaquerait à son tour. « J’allais dire que j’devrais trouver une femme plus jeune mais à moins d’aller directement au berceau, ça risque d’être difficile. » C’était vrai que l’écart entre eux deux était assez important, et c’était la raison pour laquelle ils n’avaient jamais eu de relation plus suivie après avoir passé une nuit ensemble. Ne trouvant aucune réplique digne de maturité, Luna se contenta de lui tirer la langue comme une gamine de 7 ans – âge mental qu’elle était en fait certaine de ne pas avoir dépassé – et voulut saisir son verre pour le porter à ses lèvres. Sauf que non. Le barman, en voyant que le deuxième verre que Jake avait commandé était pour la jeune femme, l’avait repris avant qu’elle ne pose la main dessus. « Vous avez une pièce d’identité ? » Oh eh, l’autre dis donc ! Luna le regarda avec des grands yeux de merlan frits, pas certaine de savoir quelle réaction adopter. Il y avait une caméra cachée dans la salle c’était ça ? Incrédule, elle tourna la tête vers Jake, pointant le barman du doigt avec l’air d’un enfant à qui on vient de retirer son cadeau de Noël. A nouveau ses yeux se posèrent sur le barman, le fusillant légèrement du regard. « Vous êtes nouveau ici, pas vrai ? » Elle commença à fouiller dans son sac à la recherche de son portefeuille. Et elle ne le trouva pas. Nouveau fouillage de sac, vous savez, celui où on est à la limite de tout retourner et jeter sur le sol… Et toujours rien. « Jake… » Luna releva la tête vers le reporter. « Tu vas rire. J’ai oublié mon portefeuille dans ma hâte de te rejoindre, caro mio. »
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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 10:01 par Jake O. Cavendish
But you can’t get away from yourself. You can’t decide not to see yourself anymore. You can’t decide to turn off the noise in your head. ✻✻✻ L’arrivée miraculeuse de Luna était la bienvenue. En plus de l’aider à se sortir d’une mauvaise situation, il sait qu’il va passer une bonne soirée en compagnie. C’est d’ailleurs assez rare qu’ils se voient la journée, réaliste-t-il alors. Ils s’étaient rencontrés dans un bar comme celui-ci, il y a de ça quelques années, et depuis, ils se voyaient de temps en temps. Rien de régulier, rien de prévu. Ils n’avaient pas besoin de se parler tous les jours ni de se donner des nouvelles régulièrement. Leurs soirées passées ensemble se suffisaient à elles-mêmes. Jake était tout sauf sûr qu’elle serait disponible ce soir, quand il lui avait envoyé un message. Il était bien content qu’elle le soit au final. Boire et faire la fête avec elle ce soir allait sûrement l’aider à oublier ses problèmes. « Tu imagines le temps qu’il me faut pour débarquer habillée comme ça ? Madame la cougar aurait eu le temps de te bouffer tout cru. Tsssk, » Il rit à son tour alors qu’elle prend un air vexé. Il ne pense pas l’avoir déjà vue aussi peu préparée pour une soirée. D’habitude, elle est habillée pour que tout le monde se retourne à son passage. Ce qui fonctionne généralement. Déjà qu’elle est plus jeune que lui, habillée comme ça, elle perd au moins deux ou trois années. Bien sûr, elle reste une belle femme mais ça n’a pas le même effet. Mais comme elle le dit si bien, ça lui aurait pris beaucoup plus de temps pour arriver si elle s’était changée, maquillée et tous ces trucs que font les femmes. Jake ne s’est pas changé après sa journée de travail et pourtant, il ne fait pas tâche parmi les fêtards. C’est plus simple pour un homme. « moi qui pensais que tu saurais m’accepter au naturel, et voilà la réaction que j’obtiens ? Ô monde cruel et injuste ! » Dit-elle, grande actrice, alors qu’elle porte la main à son front. Elle en fait un poil trop mais ça ne serait pas elle sinon. Et après tout, c’est lui qui a commencé en la critiquant pour plaisanter, ce n’est que le juste retour de bâton. Elle montre ensuite les vêtements de Jake, comme pour dire qu’il ne peut pas critiquer. Il se contente d’hausser les épaules en prenant son verre sur le comptoir. « Désolé, tu me connais, j’suis superficiel. » Mensonge. Bien sûr, il aime qu’une femme se fasse belle pour lui mais il sait aussi apprécier une femme au naturel. De toute façon, il n’a jamais vraiment vu Luna ainsi. A part le soir de leur rencontre puisqu’ils avaient fini dans le même lit mais depuis, leur relation avait changé. Et toute ambiguïté s’était effacée pour laisser place à des taquineries.
Alors qu’il plaisante d’ailleurs sur son âge, Luna ne répond que par une langue tirée. Pas vraiment le meilleur argument pour se défendre, c’est certain. Plutôt le contraire, elle lui prouve qu’elle n’est pas vraiment mature. Il ne l’est pas non plus complètement mais ça, il se garde bien de le préciser. Et Luna préfère généralement se moquer de lui en utilisant son âge plus avancé. Même si Jake est plutôt sensible sur ce sujet, il s’est habitué et ne se formalise plus. Il préfère faire la même chose et la traiter comme une gamine. Et comme ce soir, elle a encore plus l’air d’une gamine perdue, il en profite clairement. Ce qui se confirme quand elle essaie de prendre son verre et que le barman l’en empêche, lui demandant ses papiers d’identité. Jake étouffe un rire en voyant la réaction de Luna, clairement surprise. Ça ne doit pas lui arriver souvent. Il est presque sûr que, même quand elle n’était pas encore majeure, elle pouvait boire sans être contrôlée à chaque fois. Il comprend le doute du barman vu sa tenue de la soirée mais il se doute aussi qu’elle ne va pas bien le prendre. « Vous êtes nouveau ici, pas vrai ? » Comme toujours, ça ne rate pas. Jake regarde finalement le barman. Il ne lui semble pas familier mais en même temps, il ne vient pas assez souvent pour connaître tout le monde. Il observe Luna fouiller dans son sac, en quête de papiers d’identité. En effet, ça ira plus vite de les montrer plutôt qu’essayer de convaincre le barman de son âge. Elle fouille et fouille encore et rapidement, Jake devine qu’elle ne les trouve pas. « Jake… » Dit-elle en le regardant. « Tu vas rire. J’ai oublié mon portefeuille dans ma hâte de te rejoindre, caro mio. » Il lève les yeux au ciel en souriant. Donc en plus d’avoir l’air d’une adolescente, elle n’a pas de preuve qu’elle n’en est plus une. Jake n’est pas vraiment le mieux placé, il la traite sans arrêt de gamine. Mais s’il veut s’amuser avec elle, il n’a pas vraiment le choix. « A se demander pourquoi les filles se promènent avec un sac énorme si c’est pour ne même pas avoir le principal. » Un mystère qui restera sans doute sans réponse. Jake a seulement son portefeuille dans sa poche et ça lui suffit amplement. Difficile de l’oublier ainsi.
Il se tourne vers le barman. « Ecoutez, j’vous jure qu’elle est majeure, elle l’était déjà quand j’ai couché avec elle y’a longtemps. » Pas vraiment un bon argument mais il peut toujours tenter le coup. Le barman affiche une moue dubitative. Ça ne doit pas être la première fois que quelqu’un essaye de le convaincre de sa majorité pour obtenir un verre d’alcool. Oublier ses papiers pour venir dans un bar, ce n’était pas vraiment une bonne idée. « Elle a même 22 ans. » Il la dévisage, un peu surpris. Il n’a pas l’air d’y croire. « Je sais, on dirait pas. Mais faut pas se fier à ses seins tout petits, c’est pas sa faute s’ils ont oublié de pousser. » Il ne peut s’empêcher de sourire en prononçant ses mots. Il ne sait pas vraiment si ça va aider mais en tout cas, il s’amuse bien. « T’es sûre que t’as rien du tout dans ton sac géant pour prouver ton âge ? Un papier perdu ou j’sais pas ? » Parce que le barman n’a pas vraiment l’air prêt à la laisser prendre le verre. Et que Jake n’a plus trop d’idées pour le convaincre.

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() message posté Mer 17 Juin 2015 - 13:04 par Invité
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« A se demander pourquoi les filles se promènent avec un sac énorme si c’est pour ne même pas avoir le principal. » A cette remarque purement machiste et typiquement masculine, Luna ne put à nouveau s’empêcher de lever les yeux au ciel – ou au plafond en l’occurrence – sans s’offusquer pour autant de la réflexion. C’était vrai que son sac était gigantesque, surtout en comparaison de sa taille de lilliputienne, mais elle n’en aurait changé pour rien au monde. Elle ne rétorqua rien, continuant de fouiller comme si le portefeuille manquant allait subitement apparaître comme par magie, auquel cas elle pourrait s’exclamer qu’elle était le nouveau Gérard Majax, mais rien n’y faisait. Et trop concentrée qu’elle était dans ses recherches, elle ne releva pas immédiatement les remarques que Jake faisait pour l’aider à convaincre le barman de sa majorité. « Je sais, on dirait pas. Mais faut pas se fier à ses seins tout petits, c’est pas sa faute s’ils ont oublié de pousser. » Enfin, elle n’était pas encore complètement sourde, et cette phrase-là fit mouche. « Dis donc, Cavendish, mes petits seins et moi, on t’emmerde. » Qu’elle lui rétorqua, à la limite du grognement pas commode. Heureusement qu’elle n’avait jamais complexé à cause de sa poitrine, parce que c’était bien vrai que côté génétique, Dame Nature l’avait un peu oubliée à la distribution. Elle trouvait cela d’autant plus injuste que maintenant qu’elle savait à quoi ressemblait sa mère biologique, elle avait pu voir que niveau poitrine, sa mère n’avait pas été en reste. La vie était vraiment trop injuste. Encore que, lorsqu’elle était petite, elle avait tellement voulu être un garçon que l’idée de ne pas avoir de seins ne l’avait pas dérangée une seule seconde. « J’vous assure que la nuit où on a couché ensemble, il s’est pas plaint de l’absence de poitrine pourtant, » elle ajouta à l’intention du barman, le prenant à parti dans cette curieuse conversation. Le pauvre homme devait commencer à regretter son intervention dans leur petite soirée, il avait l’air tout penaud et perdu, ce qui ne faisait qu’augmenter l’amusement des deux protagonistes.
« T’es sûre que t’as rien du tout dans ton sac géant pour prouver ton âge ? Un papier perdu ou j’sais pas ? » Luna haussa les épaules avant de lui faire une réponse typiquement enfantine, le prout de bouche, soufflant alors qu’elle venait de gonfler ses joues. Dans une dernière tentative, elle commença à déverser le contenu de son sac sur le comptoir : il y avait un peu de tout, des articles qu’on s’attend à trouver dans l’antre secrète d’une femme comme des objets qui n’avaient absolument rien à y faire. Une paire de lunettes de soleil, un calepin, des élastiques pour les cheveux, des stylos, des tickets de caisse roulés en boule, des cartes de fidélité en vrac en veux-tu en voilà, un tube de crème pour les mains et un baume sticker pour les lèvres gercées, un paquet de mouchoirs vide où il ne restait plus que le plastique, des clefs de voiture et de maison, un économe – « Ah mais qu’est-ce qu’il fiche là celui-là, ça fait des jours que je le cherche ! » qu’elle s’était exclamé – un paquet de michocos – toujours prête à nourrir Milo si besoin – un agenda, un paquet de tampon qu’elle n’eut aucun scrupule à étaler sous les yeux des deux hommes ainsi que des clients qui observaient l’étrange manège, une photo de chat et une bombe au poivre anti agression. Le barman avait l’air de plus en plus désespéré, et nul doute qu’il aurait fini par lui rendre son verre, mais l’Italienne décida que ce soir-là, le destin était plus fort qu’elle. « C’est bon, filez-moi un jus d’orange avec de la grenadine. Au shaker, hein, pas à la cuillère. » Elle termina, imitant l’espion anglais le plus célèbre au monde. Elle rangea son fourbi dans son sac en moins de deux – en gros elle avait juste rouvert le sac et tout mis dedans en vrac, à se demander comment elle s’y retrouvait – puis, une fois son verre sans alcool en main, elle le leva pour trinquer avec Jake. « Bon, alors mon grand, qu’est-ce qu’il se passe de beau dans ta vie depuis tout ce temps ? »
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() message posté Ven 19 Juin 2015 - 10:29 par Jake O. Cavendish
But you can’t get away from yourself. You can’t decide not to see yourself anymore. You can’t decide to turn off the noise in your head. ✻✻✻ Essayer de convaincre le barman de l’âge de Luna s’avère plus compliqué que prévu. Sans aucune preuve, c’est logique qu’il n’y croie pas. Oublier son portefeuille alors qu’on vient dans un bar, il faut le faire quand même. Mais vu la vitesse à laquelle Luna est arrivée, elle a dû partir rapidement de chez elle. Elle n’a dû avoir le temps de vérifier si elle avait ses papiers dans son sac. Dommage, ils ne pourront sûrement pas boire ensemble ce soir, à moins d’un éclair de génie. Ou bien si le barman finit par en avoir marre d’eux. « Dis donc, Cavendish, mes petits seins et moi, on t’emmerde. » Jake lui offre un sourire fier. Pas étonnant qu’elle relève cette phrase en particulier. Il y a certainement des poitrines plus petites que la sienne mais c’est vrai que son décolleté n’est pas non plus des plus fournis. Non pas que ça soit dérangeant. Elle sait très bien mettre en valeur le peu qu’elle a. Enfin en général. Ce soir, dans un t-shirt informe, sa poitrine semble encore plus petite. Si elle portait une robe avec un décolleté plongeant, le barman ne lui aurait sûrement pas demandé ses papiers. « J’vous assure que la nuit où on a couché ensemble, il s’est pas plaint de l’absence de poitrine pourtant, » Jake hoche la tête. Ça ne l’avait pas marqué en effet. Il n’a commencé à se moquer de sa poitrine que longtemps après. Et pas souvent non plus. Leurs attaques se basent plutôt sur leurs âges respectifs. Elle est une des seules qui peut parler de son âge sans qu’il ne se vexe. Surtout parce qu’il répliquera aussi qu’elle est encore une gamine.
Ce soir, il n’est pas le seul à le penser d’ailleurs. Elle est habillée comme une adolescente qui sèche les cours pour écouter de la musique et fumer un joint. Les clichés ont la vie dure et le barman semble y croire. N’importe quelle adolescente essayerait de négocier pour un verre d’alcool interdit. Certes, Luna est bel et bien majeure mais le barman n’en est pas si sûr. « Elle a d’autres avantages, si vous voyez ce que je veux dire. Même si son manque d’expérience était évident. » Le barman se retrouve impliqué dans une conversation qui ne le concerne absolument pas et il doit se demander sur qui il est tombé. Il s’agit d’une plaisanterie, bien entendu. A vrai dire, leur nuit passée ensemble avait été excellente, juste qu’ils ne se le disent jamais. Et n’ont jamais parlé de recommencer, estimant qu’ils étaient mieux juste amis. Il ne réalise qu’après avoir prononcé ses mots qu’il n’aide pas leur cause. En effet, dire qu’elle manque d’expérience montre qu’elle est encore jeune. Pas vraiment la meilleure technique. Si toutefois, il y en avait une qui aurait pu marcher.
Et finalement, Luna vide tout le contenu de son sac sur le comptoir, envahissant au passage une bonne partie du bar, devant le regard surpris du barman. Il ne doit pas voir souvent des femmes comme Luna, c’est évident. Sur le bar, on peut voir tout un tas de trucs, beaucoup de choses qui ne doivent jamais servir mais qui sont là quand même. Si son appartement est aussi bien rangé que son sac, Jake n’ose même pas imaginer le carnage. On peut même voir un paquet de tampons sur le comptoir, ce qui ne semble absolument pas déranger Luna. Jake observe le spectacle, un sourire amusé aux lèvres. « Ah mais qu’est-ce qu’il fiche là celui-là, ça fait des jours que je le cherche ! » S’écrie-t-elle en attrapant un paquet de gâteaux. Jake ne sait pas vraiment comment tout ça peut rentrer dans son sac, ça parait fou. Surtout qu’elle n’a même pas l’air d’être au courant de la plupart des objets présents. Dire que Jake n’a que son portefeuille et son portable sur lui. « C’est bon, filez-moi un jus d’orange avec de la grenadine. Au shaker, hein, pas à la cuillère. » Elle finit par abandonner et tout remettre dans son sac, sans prendre la peine de faire du tri. Bien sûr, Jake est un peu déçu de ne pas pouvoir boire avec elle. Même s’il sait qu’elle saura rendre cette soirée mémorable malgré tout.
« Bon, alors mon grand, qu’est-ce qu’il se passe de beau dans ta vie depuis tout ce temps ? » Elle prend son verre de jus de fruit et il sourit avant de prendre le verre qu’il avait initialement commandé pour elle. Peut-être qu’il devrait aussi passer au régime sans alcool, par solidarité. Mais le verre a été servi, autant qu’il soit bu. « Pas grand-chose, j’ai recroisé ma première copine, le mari de ma cousine est revenu d’entre les morts, sinon rien d’important. » Plaisanter de tout ça, ça parait tellement plus simple. De toute façon, il n’est pas venu pour se confier à Luna mais pour oublier tout ça. Pour oublier sa journée aussi. Raison pour laquelle il boit son verre rapidement. « Et toi alors ? » Ils n’ont jamais été du genre à se raconter leurs vies. Quand ils se voient, c’est comme s’ils étaient dans leur bulle, comme s’ils se fichaient du reste. C’est exactement la raison pour laquelle c’est elle que Jake a invité à le rejoindre. Alors qu’il remarque un papier par terre, il se baisse pour le ramasser. Il retourne la carte et découvre le visage de Luna en photo. La photo doit dater de quand elle a passé le permis et elle a beaucoup changé depuis. « Regarde ce que je viens de trouver : ton permis de conduire ! » Il a dû tomber de son sac tout à l’heure et ils ne l’ont pas remarqué. Voilà qui devrait être bien plus efficace pour convaincre le barman. « Comme je viens de te sauver la vie, je propose que tu m’appelles ‘mon héros’ pendant la prochaine heure. »

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() message posté Mar 7 Juil 2015 - 12:17 par Invité
You owe me one
luna & jake

« Pas grand-chose, j’ai recroisé ma première copine, le mari de ma cousine est revenu d’entre les morts, sinon rien d’important. » Si Luna avait posé la question, ce n’était pas vraiment pour obtenir une réponse, mais plus parce que c’était les règles d’usage de toute conversation. Non pas qu’elle se fichait de savoir ce qu’il advenait de Jake, au contraire. Mais elle savait que ni l’un ni l’autre n’aurait spécialement envie d’étaler sa vie lors de cette soirée. « Et toi alors ? » La jeune femme haussa les épaules alors qu’elle commençait à siroter son cocktail sans alcool. « Pas plus que toi, j’ai retrouvé une partie de ma famille biologique en Italie, mon meilleur ami m’a appelée à la rescousse alors je suis revenue en Grande Bretagne il y a quinze jours, et mon frère et ma cousine squattent ma maison et se prennent pour mes parents, autrement c’est la routine… » Voilà. Pas de détails, aucun des deux n’en voudrait. C’était comme s’ils en profitaient pour remettre leurs vies à plat en étalant ce qu’il leur était arrivé récemment, sans chercher à y apporter une solution ou à vouloir en parler plus que les quelques mots qu’ils en avaient déjà dits. C’était ce qu’elle aimait dans leur relation : ils n’avaient pas besoin de parler, ils ne cherchaient pas à tout savoir de l’autre. Le silence leur convenait aussi, et cela ne les empêchait jamais de passer un bon moment en compagnie de l’un et l’autre.
« Regarde ce que je viens de trouver : ton permis de conduire ! » Luna manqua de s’étrangler avec la gorgée de sa boisson – qu’elle venait tout juste d’ingurgiter – et après une bonne quinte de toux, elle tourna finalement la tête vers Jake et la fameux bout de papier qui allait lui sauver, sinon la vie, au moins la soirée. « Génial ! Donne. » Et non, même pas un petit merci. Ce n’était pas que Luna était une ingrate, c’était juste l’impatience de coller sa pièce d’identité sous le nez de l’abruti de barman et lui prouver qu’elle avait le droit de boire de l’alcool – et même des alcools très forts si elle voulait, non mais oh ! – malgré son apparence d’ado boutonneuse (sans boutons, faut quand même pas pousser Mémé). Ce qu’elle fit sans attendre, et à présent elle avait enfin le verre de whisky tant attendu entre les mains. « Comme je viens de te sauver la vie, je propose que tu m’appelles ‘mon héros’ pendant la prochaine heure. » A écouter Jake débiter des bêtises aussi vite que Milo, il lui vient un instant à l’esprit que les deux hommes s’entendraient sûrement à merveille. Mais cette fabuleuse idée est vite reléguée dans les tréfonds de sa cervelle tant elle se doute que les deux zigotos se feraient un malin plaisir à la rendre totalement chèvre. « Et puis quoi encore ? Pourquoi pas maître suprême tant que tu y es ? » La jeune femme sirotait son verre tranquillement, à présent dos au barman, accoudée sur le bar à observer la piste de danse. Elle se disait que, Jake ayant déjà deux verres dans le nez, elle n’aurait certainement aucun mal à l’entraîner avec elle pour danser un peu plus tard, et puis ça leur ferait du bien et ça leur changerait les idées. « Et donc à part pour m’empêcher de perdre mon permis de conduire et picoler, t’as envie de faire quoi ce soir ? »
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Jake O. Cavendish
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() message posté Mer 8 Juil 2015 - 9:10 par Jake O. Cavendish
But you can’t get away from yourself. You can’t decide not to see yourself anymore. You can’t decide to turn off the noise in your head. ✻✻✻ Ils n’ont jamais trop parlé de leurs vies respectives. Entre eux, ça n’avait jamais été comme ça. Il arrivait qu’ils se confient l’un à l’autre s’ils en avaient vraiment besoin mais c’était arrivé très rarement. Luna était celle avec qui Jake était sûr de passer un bon moment. Un moment qui lui ferait oublier ses problèmes, le temps d’une soirée. C’était la raison pour laquelle c’était elle qu’il avait invitée à le rejoindre ce soir. Alors quand elle lui demande des nouvelles, il passe rapidement sur les événements récents. Aucune intention de s’attarder sur tout ça. Il le fait déjà assez sans avoir à en parler. « Pas plus que toi, j’ai retrouvé une partie de ma famille biologique en Italie, mon meilleur ami m’a appelée à la rescousse alors je suis revenue en Grande Bretagne il y a quinze jours, et mon frère et ma cousine squattent ma maison et se prennent pour mes parents, autrement c’est la routine… » Jake lève son verre avec un sourire avant de boire une nouvelle gorgée. Elle n’a plus long l’air de vouloir s’éterniser sur le sujet. Il se demande tout de même de quelle famille biologique il s’agit mais ne pose pas plus de question. Ils ne sont pas là pour discuter de leurs vies.
Miraculeusement, Jake retrouve le permis de conduire de Luna, lui permettant ainsi de commander de l’alcool. Elle prend d’ailleurs un malin plaisir à montrer son permis au barman qui lui avait refusé le verre d’alcool tout à l’heure. Jake sourit en la regardant faire. Et le barman qui s’excuse. Au moins, le problème est réglé ainsi et Luna se retrouve avec un verre alcoolisé entre les mains. « Et puis quoi encore ? Pourquoi pas maître suprême tant que tu y es ? » Ah parce que mon héros, ça ne lui suffisait pas ? Sans lui, elle serait encore au jus d’orange, elle pourrait le remercier. Elle aurait aussi certainement perdu son permis de conduire. « Les deux me conviennent, t’as qu’à alterner sinon. » Il sait bien qu’elle était ironique, ça ne l’empêche de continuer comme ça.
Accoudé au bar, il l’observe commencer à boire. Il a déjà pris de l’avance sur elle à cause de toute cette histoire. Il avait aussi commencé avant qu’elle n’arrive, en fait. Il sent déjà les effets de l’alcool dans son corps. Normalement, dans l’état dans lequel il était en arrivant, il aurait sûrement l’alcool mauvais, ou triste. Mais avec Luna, les risques sont réduits. Avec elle, aucun risque qu’il soit triste. « Et donc à part pour m’empêcher de perdre mon permis de conduire et picoler, t’as envie de faire quoi ce soir ? » Bonne question. A vrai dire, il n’en a aucune idée. Il n’avait pas réfléchi à un programme précis en débarquant ici et en lui envoyant un message. « Continuer de picoler, ça me parait un bon plan, tu trouves pas ? » ça parait un peu désespéré, dis comme ça. Enfin il ne va pas non plus boire toute la nuit. S’il continue comme ça, son portefeuille sera vite vide. « Et si tu perds ton permis aussi facilement, on dirait que j’ai du boulot. »
Son verre terminé, il le repose sur le comptoir et se passe une main sur le visage. Il n’aime pas prévoir tout ce qu’il va faire pendant une soirée mais il a l’impression que Luna va vite s’ennuyer s’il ne propose rien. Et il s’en voudrait de l’avoir tirée du lit pour qu’elle s’ennuie. « T’as qu’à choisir ce qu’on va faire, j’accepterais tout. Galanterie et tout ça, tu sais. » Galanterie, tu parles. Il veut juste la laisser choisir à sa place. Il fera peut-être preuve de plus d’initiative une fois que l’alcool aura vraiment fait effet sur lui. En attendant, il est certain que Luna va trouver une idée folle pour commencer la soirée en beauté.

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