"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici no surrender / teddy 2979874845 no surrender / teddy 1973890357
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no surrender / teddy

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() message posté Jeu 2 Avr 2015 - 17:37 par Invité
Blood brothers in the stormy night with a vow to defend no retreat, baby no surrender ☇ Poppy était arrivée avec une sorte d'arbre miniature, apparemment ça portait chance et ça s'appelait un banzaï. Jules avait accueilli la plante avec un sourcil et en tirant nerveusement sur sa clope. Curtis s'était contenté d'un maigre merci avant de reporter toute son attention sur son jeu vidéo. Désespéré, la soeur était allé préparé le thé. L'entente de nouveau cordiale entre les frangins n'avaient pas duré longtemps. Deux semaines peut-être qu'ils avaient de nouveau tenté la colocation, Poppy s'était tellement réjouie de les voir s'entendre à nouveau, et surtout ça la rassurait que son jumeau ne passe plus ses soirées tout seul. Mais voilà, maintenant la guerre froide était à nouveau à l'ordre du jour. Et toute la soirée ça avait été comme ça. Poppy qui essayait de faire la conversation et les deux mecs qui s'envoyaient des pics à longueur à temps. C'est sûr qu'après le désastre de la pendaison de crémaillère, l'ambiance ne s'était toujours pas apaisé. Et depuis, Curtis se plaignait de la musique trop forte et de l'aqua dans lequel il était obligé de vivre, Jules quant à lui n'arrêtait pas d'en faire des tonnes. Bouchon de dentifrices non-rebouchés, bong qui traînait partout, sortie jusque tard dans la nuit... Et quand bien sûr, Poppy prit le partie de son jumeau, comme d'habitude, Curtis fit son gamin, comme d'habitude et Jules prit la fuite, comme d'habitude.

Non, s'il te plait, Ju', on avait dit qu'on passait la soirée ensemble. Tenta de raisonner Poppy en voyant Jules qui attrapait la première veste à capuche qui traînait. Ouais, bah changement de programme. Curtis boudait sur le sofa, Poppy se mit devant la porte d'entrée. Aller, c'est bon, calme toi, reste et on fait ce que tu veux. Hein, ok ? Jules se stoppa un moment pour regarder sa jumelle dans les yeux. Et comme ça leur arrivait souvent tous les deux, ils ne communiquèrent que comme ça pour les vingt prochaines secondes. Poppy comprit rapidement ce que voulait réellement faire son frère, elle en eut presque les larmes aux yeux mais fini par se déplacer de cinquante centimètres sur le côté. Merci ! Siffla Jules avant de partir, claquant la porte derrière lui.

Quand enfin il s'engouffra dans la fraîcheur des rues londonienne, il ralentit la cadence et se mit à déambuler, sans trop savoir où il voulait vraiment aller. Au final, il bifurqua sur la droite, comme d'habitude, puis à gauche, comme d'habitude pour prendre le cul-de-sac près du parking, comme d'habitude. Là, il s'approcha des grandes poubelles qui appartenaient aux kebab d'en face. Il regarda rapidement sur le couverture, qu'il essuya avec la manche de sa veste avant de se hisser sur le dessus, comme d'habitude. Et puis, sortit de quoi se faire un joint pour commencer avant de se dire que ça serait quand même un peu plus drôle avec quelques pilules. Il en goba donc une, tout en finissant de rouler. Une heure plus tard il était désormais allongé sur le couvercle de la poubelle et regardait sur l'écran de son téléphone portable, qui lui semblait affreusement scintillant, assez pour lui lasérifier les yeux en tout cas. Il aurait aimé téléphoner à Angèle, juste histoire de l'insulter un bon coup, mais franchement il ne s'en sentait pas le courage. Il resta aussi longuement bloqué au nom de Solveig, juste histoire d'aggraver son cas et puis, là, apparu devant lui le prénom de Teddy. Ah, Teddy-Ted. Jules eut un maigre sourire en repensant à ce type-là. Un sourire teinté d'une mélancolie non dissimulée. Il posa donc le téléphone sur son ventre, se souvenant de cette vieille époque où Ted et Jules étaient carrément indissociables. De ces soirs où Jules s'était moqué des yeux de carpes de son copain et que ce dernier répliquait en insultant les cuisses de poule mal nourrie. En fait, ce fut à peu près le seul souvenir qui vint en tête de Jules, qui n'avait pas vraiment tous ses neurones pour réfléchir davantage. Mais puisque ça le fit marrer, te puisque cela n'était pas arrivé depuis le fiasco de la pendaison de crémaillère, il tapa un message.

Quand Jules était parti pour Oxford avec le reste de la tribu, il ne s'était pas embarrassé de prévenir tous son entourage. On aurait pu croire que d'envoyer un message indniviuel à tous ses amis étaient bien trop long, mais ce n'était même pas une bonne excuse, puisque clairement, Jules n'avait pas beaucoup d'amis. C'est simplement qu'il se trouvait dans un tel état d'énervement et d'explosion émotionnelle qu'il avait simplement... arrêté de parler à tout le monde. Moins compliqué, plus rapide. Teddy avait été son seul vrai regret. Son seul ami perdu. Pendant quatre ans, le calme plat, mis à part quelques appels de la part de tronche de carpe, appels que Jules avait ignoré à l'époque. Et pourtant, ça ne semblait pas si grave. Je veux dire, pour Jules, Teddy restait son frère, son meilleur ami. Même quatre ans plus tard et même si six mois après son retour sur Londres ils n'avaient pas encore trouvé le temps (enfin façon de parler, Jules ne foutait rien de ses journées) de se voir. Hein, ce n'était pas si grave ? C'était en tout cas le débat intérieur qui se passait dans son cerveau déglingué. Tant pis, message envoyé.

Il lui avait donné rendez-vous à la French House, un pub de Soho dans lequel les amis aimaient bien se boire une bière, à l'époque, singeant de connaitre les paroles de "La Marseillaise" (allonsss enfant deuh la paaaiitwiii, le jouw de gloryyy arrived !... notez que je transcris superbement l'accent anglais en français !) Quand Jules arriva enfin devant la devanture adorable, il regarda d'abord par la vitrine du bar, mettant ses deux mains en visières pour distingué l'intérieur. Il faisait super sombre ou bien il était super défoncé ? Bof il réussit tout de même à voir sa tronche de son puceau de meilleur ami, qui attendait patiemment, l'air de se faire royalement chier. Jules eut un sourire et baissa la capuche de sa tête avant d'entrer dans le bar en se secouant les membres comme un chien mouillé - même si, il ne pleuvait même pas. Hey, tronche de carpe ! gueula Jules, ce qui força les quelques habitués à se retourner sur lui en même temps qu'il attirait l'attention de Teddy. Jules esquissa un sourire et s'approcha de la table devant laquelle était assit son ami. Ce dernier ne se leva même pas pour le saluer, Jules n'y prêta pas la moindre attention, fit signe au barman qu'il voulait une bière et puis s'assit tranquillement en face de Teddy. Il tirait une de ces gueules ! On aurait dit qu'il attendait ici depuis quatre ans. Soudain, Jules se demanda si c'était réellement le cas. Peut-être. Quoi qu'il en soit, ne s'embarrassant pas des convivialités du genre "quoi de neuf depuis le temps bro ?" il enchaîna, comme si rien ne s'était passé, comme si on avait simplement fait une ellipse dans le temps et que miraculeusement, quatre années s'étaient écoulées, sans que rien ne bouge. Comme si c'était hier que Jules passait prendre son pote, dans la voiture de Saphyr, et qu'il l'emmenait fumer un peu d'herbe dans un parking abandonné. Je te dis pas la soirée de merde que j'allais me taper si t'avais pas répondu. Tu vois Curtis à quinze pige, tu te rappelles de comment il était con ? Bah maintenant, c'est encore pire. Bon, en fait Curtis n'avait jamais été chiant, même plutôt adorable avec son aîné pendant tous ce temps. Seulement voyez-vous, depuis que Jules savait que son frangin fantasmait sur sa copine et qu'il avait volontairement tout fait foiré quelques jours plus tôt... c'était comme s'il ne voyait que les défauts de son frère désormais. Enfin, Jules s'enfonça dans sa chaise, tandis que la barmaid lui apportait sa bière, il tendit un billet, assurant qu'elle pouvait garder la monnaie et prit le grand verre qu'il porta à ses lèvres naturellement. Just like the old time !
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() message posté Mar 7 Avr 2015 - 11:20 par Invité
Teddy, comme souvent, était rentré du boulot en mode grosse loque, épuisé par les réclamations toujours plus stupides des clients "mais ça marche pas votre truc ! quand même, c'est neuf, c'est inacceptable ! - vous avez mit les piles ? - ah euh... non." Bande de crétins râleurs. Heureusement, quand il était au travail il mettait son cerveau sur pause, comme si on venait de le lobotomiser et fonctionnait au ralentit, ne laissant rien l'atteindre. Il tirait la tronche, faisait ce qu'on lui demandait et gardait son calme en toutes circonstances, totalement blasé. En rentrant, il s'était préparé un casse-croûte digne d'un homme de cro-magnon et puis était allé se vautrer sur le canapé après avoir allumé sa console. L'appartement s'était remplit petit à petit et Teddy n'avait retrouvé le sourire que lorsque Remy était rentrée. Ils avaient échangés quelques mots mais la jeune fille, fatiguée elle aussi, était allé se réfugier au calme dans sa chambre. Teddy avait soupiré, avec la furieuse envie de la rejoindre, mais il s'était résigné à rester là où il était et poursuivre son jeu. Ça devenait de plus en plus difficile pour lui de vivre avec Remy. Il était littéralement dingue d'elle, comme il ne l'avait encore jamais été pour aucune autre fille. Et il ne pouvait rien dire, rien faire. Il se sentait minable et ça lui minait totalement le moral.

Mais sa soirée était loin d'être à son point culminant. Son téléphone se mit à vibrer et à clignoter, lui indiquant qu'il avait reçu un sms. Dans un geste distrait, il s'empara de son combiné et le déverrouilla d'une main, les yeux toujours rivés sur l'écran de la télévision. Il jeta un petit coup d’œil distrait au nom qui s'affichait sur son téléphone et... stupeur. Il lâcha subitement sa manette et son personnage se fit rapidement tuer, plantant sa partie. Les yeux exorbités, la bouche entrouverte, Teddy fixait son téléphone, comme s'il venait de voir un fantôme. Ça faisait 4 ans qu'il attendait ça. Quatre putain d'années. A vrai dire, il avait perdu tout espoir. Il n'y croyait plus. Il avait arrêté d'espérer, arrêté de lui trouver des excuses. Depuis la mort de son père, il avait décidé de tourner la page sur cette vieille amitié. Et maintenant qu'il commençait enfin à se remettre de la perte de son ami, le voilà qui refaisait surface. Il resta un long moment immobile sur le canapé, l'estomac en vrac et le palpitant qui battait à toute allure, raisonnant dans tout son corps et lui refilant presque la migraine. Il déglutit et finit par ouvrir le message. Jules lui donnait rendez-vous dans un bar, pas très loin d'ici justement. Tout simplement. Tout naturellement. Comme si c'était normal. Teddy relu 6 fois le message, pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Il remonta un peu dans la conversation, se disant qu'il avait peut-être raté un ancien message ou Jules serait déjà revenu, tout confus en s'excusant. Mais non, rien. Les 156 derniers sms étaient de Teddy. Abasourdis, il se laissa retomber au fond du canapé, ne sachant plus quoi faire.

Il avait finit par accepter la proposition. La curiosité et l'espoir l'avaient poussé à le faire. Teddy était comme ça, d'un naturel optimiste. Il avait enfilé sa veste marron et était sortit sans prévenir personne, il n'avait même pas pensé à éteindre son jeu et la télévision. Il planait complètement à vrai dire. Une fois arrivé devant le-dit bar, il hésita plusieurs secondes et prit une grande inspiration avant de rentrer. Après avoir jeté un bref coup d’œil dans l'endroit, il comprit qu'il était le premier sur les lieux. Il s'installa à une petite table et commanda une bière, mais il n'y toucha pas. Il avait la gorge serrée et l'estomac noué. Son cœur battait la chamade, comme lors d'un premier rendez-vous. C'était assez étrange comme sensation. Il avait l'impression d'avoir été jeté dans une autre dimension. Il avait perdu ses repères et tous ses sens semblaient être perturbés. Il faisait une tête de six pieds de long, se demandant de plus en plus s'il avait bien fait de venir. Il appréhendait de le revoir. Il appréhendait autant qu'il en avait envie en fait. Tout s'embrouillait dans sa tête. Il était complètement paumé. Mais il fut rapidement tiré de ses pensées sinueuses. Hey, tronche de carpe ! Il frissonna et se retourna lentement. Autrefois, il aurait rit et aurait répliqué quelque chose. Mais aujourd'hui, il n'avait pas du tout envie de rire. Comment osait-il ? Comment pouvait-il réagir d'une façon aussi légère et désinvolte ? Comme si rien ne s'était passé. Comme s'ils étaient toujours les frères d'autrefois. Le visage de Ted se referma aussitôt et il posa un regard lourd de reproches sur Jules, qui était clairement dans un état pitoyable. Pas besoin de le connaitre pour s'en rendre compte. Teddy n'ouvrit pas la bouche, à vrai dire, il ne savait pas quoi dire. Il se contenta de le regarder s'asseoir en face de lui. Il le dévisageait et une multitude de sentiments l'envahissaient. A la fois heureux, soulagé, presque euphorique et émut, il en avait presque envie de chialer, de le serrer dans ses bras et de lui dire à quel point il lui avait manqué. Mais y avait cette haine aussi. Cette putain de rage qui le consumait. L'envie de lui faire du mal, de lui cracher au visage et de l'insulter si fort qu'il irait chialer sur la tombe de sa mère. Et c'était un mélange assez déroutant.

Jules se commanda à boire, tranquillement, à l'aise et détendu. Et Teddy ne comprenait pas. A quoi jouait-il, putain ? Ça n'avait aucun sens. Et ça n'allait pas s'arranger. Je te dis pas la soirée de merde que j'allais me taper si t'avais pas répondu. Tu vois Curtis à quinze pige, tu te rappelles de comment il était con ? Bah maintenant, c'est encore pire. Ted écarquilla les yeux, stupéfait. Mais qu'est-ce que c'était que cette connerie ? Une caméra cachée ? Il rêvait ? Il resta bloqué comme ça encore quelques secondes. Et puis, il se renfrogna subitement. Il se leva, enfila sa veste et commença à s'éloigner, bien décidé à se casser d'ici et à ne plus jamais revoir sa tronche de sale petit connard. Mais un regain de violence l'anima. Non, il fallait qu'il lui dise tout ce qu'il avait à lui dire. Il fit alors brusquement demi-tour et revint vers lui à grands pas. Mais au lieu de parler, il se contenta d'écraser violemment son poing dans la tête de Jules. Et ça faisait autant de mal que de bien. A peine eut-il le temps de lui attraper le col pour le relever, que déjà ils se faisaient mettre dehors comme deux malpropres qu'on jette sur un trottoir. La fraicheur de l'air eut au moins le don de lui remettre un peu les idées en place. Et ce coup-là, ce fut les mots qui s'attaquèrent à Jules. Ted était tout rouge et lui criait après, terriblement en colère. J'Y CROIS PAS ! T'es vraiment le pire des salopards Jules ! Ça fait 4 ans que t'as disparu, sans rien m'expliquer, sans me prévenir, sans donner de nouvelles ! T'as jamais répondu à mes appels, à mes messages, tu t'es volatilisé, t'as pensé qu'à ta gueule et maintenant tu réapparais comme si de rien était ? Va te faire foutre ! VA TE FAIRE FOUTRE ! Putain, j'ai envie de prendre ta tête et de l'éclater sur un mur jusqu'à ce qu'il en reste plus rien et surtout pas ton petit sourire de connard ! Il serra les poings, c'est vrai que l'envie le démangeait. Tu te rends même pas compte du mal que t'as fait autour de toi ! T'es même pas foutu de t'excuser ! J'EN AI RIEN A FOUTRE DE TES PROBLÈMES AVEC CURTIS ! Rien à foutre de toi et que tu sois revenu à Londres ! J'aurais voulu ne jamais te revoir. Trouve toi un autre pauvre type si t'as envie de chialer sur ta vie de merde, moi j'ai suffisamment donné ! Oh ça oui, il avait donné. Et ça ne lui avait jamais posé de problèmes avant. Parce que Jules avait été comme son frère. Mais aujourd'hui, il ne lui inspirait que du dégoût. Et ça faisait terriblement mal, au fond.
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() message posté Jeu 16 Avr 2015 - 19:58 par Invité
Blood brothers in the stormy night with a vow to defend no retreat, baby no surrender ☇ Jules ne comprenait pas vraiment pourquoi ce regard noir qui cherchait très probablement à le lasérifier sur place. En fait, cherchait-il seulement à comprendre ? Non, j'ai mieux comme question : s'en était-il seulement aperçut ? Parce que clairement il n'avait plus les yeux en faces de trou. Vu son état, il avait enfin compris quelles étaient les petites pilules ingérées plus tôt : Oxycodone, enfin sûrement. Il se sentait tellement bien, détendu et il planait à quinze mille. Celui qui ne planait pas du tout, c'était Teddy. Il regardait Jules avait un regard de biche en plein phare. Entre l'effroi, la peur, la colère et l'ébahissement. Jules n'y prêtait donc aucune attention et se mit à parler tout en sirotant tranquillement la bière qu'il venait de se faire servir. Il critiquait son cadet. Et là, pour toute réponse Teddy se leva d'un bond, faisant presque tomber sa chaise derrière lui. Jules fronça les sourcils. Non mais qu'est-ce qui lui prenait à tronche de carpe de se mettre dans des états pareils ? Jules aurait bien sûr pu demander ce qui se passait, au lieu de ça, il se leva, sans pour autant s'éloigner de leur table (ils se la feraient très certainement piquer dans la seconde s'il bougeant d'un mètre) et demanda, moqueur : Quoi ? Curtis c'est ta nouvelle petite copine ? Ca t'embête que je le critique ? Et puis, parce que franchement, l'oxy le rendait très con, Jules se mit à glousser bêtement et bu une petite gorgée de bière. Mauvaise idée. Ni une ni deux, Teddy se jeta sur lui. Pour de vrai. Teddy n'avait jamais été pacifiste, ça c'est clair, mais avec Jules jamais il n'avait agit de cette manière. Ca avait même souvent été l'inverse. Comme par exemple cette fois où Ted était tombé en pleine scène de règlement de compte entre la famille Abberline et qu'il avait vu de ses yeux Noah donner un grand coup de poing en plein dans le nez de Jules. Teddy s'était jeté sur le père de famille pour lui régler son compte et Jules avait du intervenir. Ouais, Teddy il avait fait chauffé ses poings pour Jules, jamais contre Jules. Enfin. Le toxicomane perdit évidemment l'équilibre et tomba sur ses fesses, s'accrochant par réflexe sur le bord de la table. D'un même mouvement, tous les habitués du bar s'étaient levés ou avaient tendu le cou pour essayer de voir ce qui se passait. Jules, couvert de la bière qu'il s'était renversé regarda son t-shirt imbibé et se passa une main dans les cheveux, les plaquant en arrière. Non mais c'est quoi ton problème ? osa-t-il demander. Ouais, il était sans gène Jules. En fait, il ne voyait vraiment pas le problème, il ne pensait même pas une seconde à ce qui pouvait clocher. Enfin, cette question fut encore une fois malvenue et Teddy se rua sur lui pour agripper son t-shirt et le relever. Jules ferma les yeux très forts pour essayer d'amortir la prochaine droite. Mais elle ne tomba pas. Le barman s'était précipité entre eux et leur avait gentiment -enfin, plus ou moins- indiqué la sortie.

Jules fit quelques pas dehors, se retournant vers l'entrée du bar, un peu vexé d'être viré de ce lieu dans lequel il avait tellement traîné auparavant. Et puis, il mit une main sous son nez, vit qu'elle était colorée de rouge. Super, il saignait maintenant. Il s'essuya d'un revers de main et puis il agita son t-shirt pour essayer vainement de le faire sécher. Bravo, il collait maintenant. Dégueulasse. De son côté, Teddy pétait les plombs. J'Y CROIS PAS ! T'es vraiment le pire des salopards Jules ! Ça fait 4 ans que t'as disparu, sans rien m'expliquer... Jules leva les yeux au ciel. Oh ! C'était ça ! Il soupira très, très longuement, vous savez cette manière de soupirer vraiment exaspérante que font les ados quand ils se font disputés par leurs parents ou quand ceux-ci leur demandent leur carnet de notes ? Et bah voilà, comme ça. Et puis, il sortit de sa poche son paquet de cigarette et en coinça une entre ses lèvres. T'es sérieux là ? Tu me cognes parce que j'ai pas répondu à deux ou trois sms ? Excuse moi, je savais pas qu'on avait une relation exclusive. Ironisa Jules, toujours sans se préoccuper des conséquences de ses paroles, ni de ses actes, toujours moqueur, à se foutre de tout. Des gens, des actes, de tout. Jules ne s'était jamais sentis obligé de se préoccuper de ce genre de chose parce que malgré tout, il était plutôt bien entouré à l'époque, avant Oxford. Il n'avait pas beaucoup d'amis, vraiment pas. Mais il était aimé. Par ses soeurs, qui mine de rien feraient tout pour lui, par Curtis qui était totalement en admiration, par Angie qui faisait simplement tout ce qu'il disait et par Teddy qui se rangeait toujours de son avis et de son côté. A croire que cette époque était bien révolue. Après quelques essais vains, Jules arriva enfin à allumer sa cigarette. Teddy, quant à lui, ne décolérait pas. Tu te rends même pas compte du mal que t'as fait autour de toi ! T'es même pas foutu de t'excuser ! J'EN AI RIEN A FOUTRE DE TES PROBLÈMES AVEC CURTIS ! Rien à foutre de toi et que tu sois revenu à Londres ! J'aurais voulu ne jamais te revoir. Trouve toi un autre pauvre type si t'as envie de chialer sur ta vie de merde, moi j'ai suffisamment donné ! Jules écoutait son ami, étonnamment avec assez d'attention. Enfin, autant d'attention qu'un type complètement stone pouvait avoir. Mais c'était tout de même un beau palmarès. Il fumait, doucement, regardait Teddy, le détaillait, regardait ses petits poings se serrer, regardait ses joues virer au rouge, il écoutait sa voix tremblante de rage. Putain, il était tellement remonté. Ca étonnait Jules. Car d'accord, Teddy était un peu nerveux parfois, un peu sanguin par moment mais pas à ce point. Non, ce n'était pas le souvenir qu'il avait de son meilleur ami. Avait-il changé en quatre ans ? Ou bien était-il vraiment en colère ? Lorsqu'il donna l'impression d'avoir fini, Jules attendit une seconde ou deux, le temps d'une taffe et puis répondit, plus calme, un peu moins con aussi : Tu t'es pas dis qu'il y avait une raison pour que je disparaisse d'un coup, moi et toute ma famille ? Et tu t'es pas dis que je ne t'ai pas prévenu parce que je savais que tu t'en serais mêlé et que t'aurais essayé de casser la gueule à Noah au passage ? Jules n'avait tout simplement pas eu le temps de réfléchir. Il n'avait même pas réfléchis en fait. Trop amorphe pour s'occuper de quoi que ce soit, déchiré par cette séparation forcé avec la seule personne qui lui donnait l'impression d'être quelqu'un, abattu de devenir faire sa vie dans une autre ville, qu'il détestait d'office... Il n'avait pas réfléchis à Teddy, honnêtement. Et quand bien même, ce dernier n'aurait pas accepté une telle chose, il serait allé voir Noah, et le père d'Angèle aussi pour rediscuter le contrat, empêcher ce pot-de-vin stupide. Et après quoi ? Ils se seraient envoyés des cartes postales ? Jules tira une nouvelle taffe. Pourquoi t'es dans un état pareil? Ca va désolé de pas t'avoir souhaité ton dernier anniversaire. J'suis revenu maintenant, c'est quoi le problème ? De véritables excuses ? Mieux valait ne pas compter dessus...
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