La vie est courte. C’est pourquoi je réfléchis moins, et agis plus. - April.

Toute ma vie j'ai été cette gamine pourrie gâtée par ses parents, toujours avec le dernier fringue à la mode sur le dos, les jouets que tout le monde voulait ils étaient soigneusement rangés dans ma chambre. Vous voyez ces gamins faire des crises à leurs parents en hurlant de toute leurs forces en plein milieu d'un magasin ? Bin, c'est moi. Ou mes sœurs, ça nous arrivait aussi toutes les trois en même temps. Mais nos parents ont vite compris qu'il fallait dire oui de suite lorsque l'on demandait quelque chose. Donc je suis loin d'avoir eu une enfance malheureuse comme vous pouvez le constater même si ça n'a pas été le grand amour avec mes sœurs aînés, jalouse de l'attention que nos parents me portaient on n'a jamais été proches enfants.
Quand j'ai grandi, j'ai vu comment était le monde autour de nous, comment les gens se comportaient. Et c'est comme si j'avais pris une grosse claque dans la tronche, je ne pouvais pas continuer à vivre ainsi alors qu'il y en avait qui mourrait de faim à côté de moi. Je me répugnais moi-même avec mon comportement, alors oui j'ai changé du jour au lendemain. Ma famille n'a pas compris bien sûr, mais bizarrement au collège j'ai réussi à me faire des amis plus facilement, personne ne veut être amis avec une petite princesse et c'est compréhensible.
Mais c'est lorsque j'ai atteint mes dix-neuf ans que j'ai tout chamboulé dans ma vie, j'avais rencontrée ce que je pensais à l'époque être l'amour de ma vie. Alors j'ai tout quitté pour lui, ma famille, mes amis, ma ville, on a déménagés à Londres. Je me suis vite retrouvée seule puisqu'il avait toujours des tonnes de choses à faire et qui bien sûr ne me concernait pas, je n'avais jamais le droit de l'accompagner alors je restais seule dans notre appartement. Il a dû comprendre que je pensais à le quitter car quelques jours plus tard il me demandait en mariage, sur le coup je n'ai pas compris et la romantique en moi sautait partout tant j'étais heureuse que ce jour arrive enfin. Alors l'amoureuse et idiote que j'étais à accepter folle de joie, j'ai fini par lui trouver des excuses puisqu'il redevenait comme lorsque je l'avais rencontré. Malheureusement le bonheur ne dure pas longtemps et puis je me voilais la face plus qu'autre chose donc ce n'était pas vraiment du bonheur ! Un jour alors que je rentrais plus tôt des cours je m'attendais à être seule dans l'appartement puisqu'il rentrait toujours après moi habituellement, mais j'ai entendue des rires. Surprise tout d'abord, j'ai suivi les rires sur mon chemin j'y ai trouvé des fringues étalés un peu partout, alors je savais très bien ce que j'allais trouver lorsque j'ouvrirais cette porte. Mais même en le sachant pertinemment il fallait que j'en ai le cœur net. J'ai poussé la porte et elle a claqué contre le mur, ils se sont tous les deux retournés surpris d'être dérangés. J'ai vu ce connard redescendre de son nuage et se confondre en excuses, ce n'était pas ce que je croyais, il fallait que je lui laisse le temps de s'expliquer, mais bien sûr. Prenant mon courage à deux mains j'avais fait mes bagages en criant sur lui, l'insultant de tous les noms. J'avais finalement atterrit chez une amie, on avait refait le monde contre les connards en descendant une bouteille de vin, ou deux... Ouais plusieurs. Le lendemain elle m'avait aidée à retourner chez nous, à faire changer les serrures et à lui balancer sa bague à la tronche lorsque je lui avais ouvert la porte qu'il ne pouvait plus ouvrir. On s'était fait un malin plaisir à lancer ses affaires par la fenêtre et franchement lorsqu'on regarde un film on se dit que ces filles sont folles. Mais ça fait un bien fou je vous jure ! Depuis, je n'ai plus jamais entendu parler de lui bizarrement.
Malgré le fait que j'ai fini par rayé ce putain de connard de ma vie, je suis restée dans notre appartement ayant pris goût à ma liberté je n'avais pas envie de retourner à Dublin. Qu'est-ce que j'avais à y retrouver après tout ? J'avais tout lâché pour ce con. Mes soeurs me soutenaient le contraire lorsque je les avait au téléphone, ouais avec le temps nos relations s'étaient un peu amélioré même si je ne comprenais toujours pas leur délire de jouer à la princesse qu'elles n'étaient pas au fond. Ma mère aussi voulait que je rentre mais je savais que mon père m'en voulait de l'avoir laissé on était tellement proche tout les deux lorsque j'étais enfant. Je savais pertinemment qu'il avait mal pris le fait que je sois partie du jour au lendemain. Et il me faisait très bien sentir lorsque je rentrais de temps en temps au bercail. Mais maintenant c'est ici chez moi. Londres c'est ma maison.