(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 13:33 par Invité
Rencontre improbable en lieu improbable feat. : Sephora G. White
Le paysage est magnifique ! Une plage, des cocotiers, une eau bleue des plus claires, un sable tellement fin et tellement doux qu'on pourrait y rester allongé pendant des heures, c'était le paradis jusqu'à ce que venus de nul part, comme si c'était le vent, il se prit une énorme claque sur la joue. Il se réveilla en sursaut ! En effet il n'était ni au paradis, ni sur une plage. Il était au fond d'un lit d'hôpital et Brooke venait de le claquer pour le réveiller afin d'avoir des explications sur le pourquoi du comment il s'est retrouvé ici. Tu peux m'expliquer pourquoi a 5h du matin l'hôpital m'appelle pour me dire que mon ami est dans le coma au fond d'un lit d'hôpital ? Valait mieux pour toi que tu te réveilles tout de suite car je t'aurais enchainé jusqu'à ce que tu te réveilles et tu aurais dû te faire soigner des coups que moi-même je t'aurais mis !je t'en prie Brooke parle moins vite et surtout moins fort se disait-il à lui même. Il avait comme qui dirait une gueule de bois pas possible. Il avait des courbatures partout, mal aux yeux, mal au crâne bref tous les symptomes d'une bonne grosse soirée ! Rien qu'à cette pensée, sans même se rappeler de ce qui s'est réellement passé, il se mit à sourire, ce qui n'a pas plu à Brooke... Ca te fait rire en plus ?! Tu te rends compte du soucis que je me suis fait pour toi ! Et tu es complètement inconscient ! Tu aurais pu te blesser gravement, ou L'A blesser gravement ! dit-elle en montrant du doigt le lit d'à côté. D'un coup il ne souriait plus, il tourna légèrement la tête pour faire faire à cette femme qui était allongée sur ce lit toujours endormie. Mais c'est qui celle-là ? Je l'a connais pas se disait-il à lui-même. Se remettant droit, il fixait le plafond et se remémora la soirée de la veille.
Journée banale, il avait terminé le travail à 18h30 et avait décidé d'aller se poser au café où il avait rencontré Maya quelques jours plus tôt. D'ailleurs il faudrait qu'il l'a revoit car cela avait été une agréable rencontre. Bref, il entra dans le bar, prit un café et s'en alla. C'était l'histoire de quelques minutes. Il rentra chez lui pour retrouver Brooke qui avait gentiment déjà fait à manger et Mike un des seuls amis qu'il a sur Londres l'appela pour lui demander de sortir. Au début Keith n'était pas trop déterminé mais il se laissa prendre au jeu. Prendre au jeu car Mike en plus d'être son ami est gay mais Keith l'avait tout de suite prévenu que ce n'était pas son cas mais Mike l'emmenait souvent en boite gay/bi avec lui pour rigoler et c'était le cas ce soir-là. Comme d'habitude, Keith s'était assis sur une des banquettes qu'il y avait dans la boite et buvait des verres tout en regardant son ami se faire peloter le fessier par des inconnu. Keith se moquait légèrement de lui, mais ça le faisait tellement rire. C'est alors qu'il buvait une gorgée de vodka-pomme qu'il croisa le regard d'une femme qui le regardait depuis quelques minutes déjà. Une magnifique blonde, habillée magnifiquement classe avec une regard magnifiquement aguicheur. Keith ne pu s'empêcher de lui faire un clin d'oeil et attendit qu'elle se décide à venir le voir...
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(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 20:28 par Invité
« that's sort of what sundays are designed for: to lie still and regret the previous two days »
Ça va faire environ trois quarts d'heure que j'ai perdu Romeo et Elias et les connaissant, à cette heure ci, ils est fort probable qu'ils soient en train de copuler dans les toilettes. Pour être honnête, je savais pas trop à quoi m'attendre en venant dans une boîte gay, mais c'est pas l'idéal pour mon estime. Déjà que je peine à me faire aborder en général, ici, mes chances sont au négatif.
On va pas se mentir, si je suis là, c'est principalement pour l'alcool et pour célébrer mon éternelle solitude. Non, je ne suis pas aigrie, c'est même pas vrai. Juste... un chouïa amère et en manque d'affection. Probablement. Certainement. Sûrement. Mais pas désespérée non plus!
Je voulais m'amuser ce soir, mais le fun est parti dans les toilettes, sans moi. Le pire, c'est que la musique dans cette boîte n'est vraiment pas dégueulasse. Et les cocktails alcoolisés passent comme des lettres à la poste. Et même si aucun de ces mannequins qui dansent çà et là sur les comptoirs et les podiums ne sont pas attirés par les vagins et les paires de seins (rime), rien ne m'empêche de me rincer l’œil. J'aurais franchement pu m'amuser si les deux chauds lapins qui me servent d'amis ne m'avaient pas lâchement laissé tomber.
Je commande un énième cocktail rose bonbon, dont j'ai oublié le nom et redessine les plis que font mes tresses distraitement avant de tirer sur ma robe et réajuster ma poitrine à l'étroit dans cette dernière pour que rien ne dépasse de mon décolleté. Je me sens un peu moins comme une planche à pain dans cette robe, ça me foutrait presque la larme à l’œil. L'avantage d'être dans une un club comme celui là, c'est que tu peux être habillée comme la pire des chagasses sans que personne ne t'en tienne rigueur.
J'ai jamais vu autant de garçons en mini-short. Je lève les yeux vers les mannequins qui dansent en rythme sur la musique dans leur slip moule-bite noir brillant et leur petit nœud papillon assorti et bouge doucement des épaules avant d'être servie.
Je m'empare du verre à la hâte avant de coincer les pailles noires entre mes lèvres. Lorsque je lève les yeux pour regarder autour de moi, absolument tout le monde autour du bar a quelqu'un avec qui flirter excepté moi. Je cherche mes deux meilleurs amis à travers la pièce, jette un coup d’œil à la porte des toilettes avant d'apercevoir un type, assis sur une banquette, pas trop loin de cette dernière et sur le coup, je suis persuadée que c'est l'un de mes ex.
On est sorti ensemble au collège, puis il a déménagé et nos chemins se sont séparés, mais il m'a dit que si on se recroisait d'ici à ce qu'on soit plus vieux et si on était toujours célibataire, alors il y aurait moyen de moyenner. J'en ai eu le cœur brisé et on s'est plus parlé depuis des années maintenant, mais c'est drôle de le recroiser, c'est vraiment dingue!
Soudainement, il tourne la tête, nos regards se croisent et mon cœur bat fort dans ma poitrine. Je suis quasiment certaine que c'est lui. Et je crois me souvenir que son frère était un peu bi-curieux le weekend, ça expliquerait sa présence ici. Je mâchouille les pailles entre mes lèvres sans le quitter des yeux et au lieu de perdre tout mes moyens lorsqu'il me fait un clin d’œil, je me débarrasse des pailles, bois le reste de mon verre d'une traite avant de reposer ce dernier sur le comptoir, quitter mon tabouret et m'avancer vers lui pour aller lui parler.
Puis quand j'arrive à sa hauteur, au moment d'ouvrir la bouche pour le saluer, sous la lumière plus claire des projecteurs qui bougent dans tous les sens, je me rends compte que c'est pas lui, que c'est pas mon ex, qu'on était pas au collège ensemble et que c'est en fait un parfait inconnu. Maintenant, je perds mes moyens, maintenant je suis tétanisée parce qu'il était en train de flirter avec moi, le type m'a fait un clin d’œil, et je sais pas comment agir, parce que je suis pas ce genre de personne, le genre de personne sûre d'elle qui aborde des mecs dans des boîtes et qui les ramène à la maison pour une nuit. Je l'ai fait une fois, ça m'a servi de leçon, donc plus jamais. Bref, du coup, je sais pas si je devrais faire demi tour, m'enfuir ou lui dire la vérité, lui dire que je l'ai pris pour quelqu'un d'autre... il m'a fait un clin d’œil quand même...
Le trop plein de questions, plus la panique, plus l'alcool... Je me pince les lèvres et repose ma main sur ma poitrine... Je crois... je crois que je vais vomir. "Oh non. Oh non." Je couvre ma bouche de ma main. "Désolée," je parviens à articuler avant de faire volte face et fendre la foule le plus rapidement pour sortir de la boîte.
Une fois dehors, je respire à plein poumons, traverse la route pour marcher sur le trottoir qui fait face au club, parce qu'il y a trop de monde qui attendent encore de rentrer, trop de couples qui s'embrassent contre le mur avant de se motiver pour aller "boire un dernier coup ailleurs" et j'ai pas le coeur à ruiner leur soirée en vidant mes boyaux sous leurs yeux, les pauvres.
Je m'adosse à un lampadaire en couinant sous l'inconfort, l'estomac dans la gorge. Je songe à appeler Romeo pour qu'il me ramène chez moi, mais j'ai même pas le courage de bouger. Mes pensées vont toujours à mille à l'heure. J'arrive pas à croire que j'ai pris ce type pour quelqu'un d'autre et que je me suis totalement dégonflée une fois devant lui. Je suis une poule mouillée.
Je gémis de frustration et finis par me pencher en avant pour vomir dans la plaque d'égout qui se trouve juste là, à mes pieds. Vomir de honte, si ça existe.
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(✰) message posté Dim 31 Mai 2015 - 19:09 par Invité
Rencontre improbable en lieu improbable feat. : Sephora G. White
Ca y est ! Elle s'était enfin décidé à venir le voir mais visiblement elle ne s'attendait pas à ce que ce soit lui. Peut-être qu'elle pensait le connaitre et finalement non, peut-être que Keith n'était pas assez beau pour elle, ou tout simplement aimait-elle le sexe opposé ? Autant de questions en si peu de temps. A peine était-elle devant lui qu'elle essayait de parler : "Oh non. Oh non." elle couvre alors sa bouche de samain. Mais qu'est-ce qu'elle avait elle ne se sentait pas bien ? Elle avait trouvé la parole après tout une vie muette ? "Désolée," Demi-tour droite elle s'enfuit dans la foule dansante. Keith se lève aussitôt essayant de voir où pouvait elle bien aller et son questionnement fut de courte durée puisqu'il arrivait à la voir sortir de la boite. Tranquillement il but son verre qui était posé sur la table d'une traite et se dirigea donc vers la sortie...
Il salue le vigile qu'il connaissait d'un signe de tête et lui demande : Dis moi John tu n'aurais pas vu une magnifique blonde sortir de la boite en courant par hasard ? le dénommé John lui répond : Tu parles d'elle ? dit-il en montrant du doigt une demoiselle mal-en-point au fond de la pénombre. Il traverse alors la route pour aller à sa rencontre. La pauvre elle était posé contre un lampadaire et sortait tous les verres qu'elle avait pu boire dans la boite directement dans la bouche d'égout. Il lui tapota gentiment le dos pour l'aider comme il le pouvait. Que pouvait-il faire à cet instant précis ? elle était tout de suite moins mignonne les cheveux tout transpirants et la tête dans les égouts. Il essayait de l'aider à se relever pour voir comment elle allait, elle ne tenait presque plus debout. Il l'a porta afin de l'assoir sur le muret qui se trouvait là et lui maintenu la tête pour voir l'état de sa tête. Elle avait les yeux rouges et le teint blafard. Bah oui tu veux qu'elle soit dans quel état abruti ? lui disait sa conscience.
Vous êtes dans un sacré état, moi-même je crois n'avoir jamais atteint ce niveau-là dit-il pour essayer la faire sourire, un petit couinement sortit de sa bouche peut-être que ça signifiait qu'elle souriait. Mauvaise réponse puisqu'elle se re-vida sur la chemise blanche de Keith. Il ne pouvait tout de même pas la laisser tomber, alors il ne cria pas, ne s'énerva pas et ne simplement, toujours sur le ton de l'humour Vous me devez une chemise maintenant ! Un sourire s'esquissa sur ses lèvres. C'est bon elle allait mieux. Il termina par lui demander : Vous habitez loin d'ici ?
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(✰) message posté Lun 8 Juin 2015 - 21:52 par Invité
« that's sort of what sundays are designed for: to lie still and regret the previous two days »
Lorsque j'ai l'impression que mon estomac est à présent totalement vidé de ce que j'ai pu manger et boire aujourd'hui jusqu'à même le début de la semaine, je suis prête à me redresser quand je sens une main passer dans mon dos de manière rassurante.
Peut-être est-ce une âme charitable qui attendait devant la boîte et qui a décidé de me porter secours jusqu'à ce que ça aille mieux, ou peut-être est-ce l'un de mes meilleurs amis (quoi qu'avec le recul, certainement pas... à l'heure qu'il est ils ont probablement embarqué et décollé pour la planète Horny), mais je n'entends pas de moqueries ni de remarques typiques de Romeo et Elias donc non, définitivement non.
Je crache dans la bouche d'égout, pour me débarrasser du goût affreux qui persiste sur ma langue, ce qui doit être fort charmant d'un point de vue extérieur, sachant que je me dégoûte moi-même et quand je me redresse finalement, je rencontre le visage du type vers qui je me suis vaillamment approchée dans la boîte avant de m'échapper comme une poule mouillée et honnêtement, si j'avais su qu'il allait me suivre à l'extérieur, je me serais mieux planquée. J'serais très certainement partie en Biélorussie, j'aurais changé d'identité, je serais devenue vendeuse d'allumettes.
Après un petit moment, il me décolle du lampadaire, m'attrape par les hanches de manière à m'asseoir sur un muret et je l'en suis extrêmement reconnaissante parce que j'aurais été incapable de le faire seule. Seulement, le fait de m'avoir secouée dans tous les sens n'a pas fait du bien à mon estomac. "Vous êtes dans un sacré état, moi-même je crois n'avoir jamais atteint ce niveau-là." Je sens la salive s'accumuler dans ma bouche de nouveau, signe que c'est reparti pour un tour. J'essaye de le prévenir qu'un nouveau flot se prépare, mais c'est trop tard, ma gorge se serre et je rends une nouvelle fois et ce, tout droit sur sa jolie chemise blanche.
J'crois que la situation peut pas être pire qu'à cette seconde. Enfin remarque, maintenant que j'ai fini de vomir, je me sens tous de suite beaucoup mieux. Privée de mes forces ; il va me falloir cinq minutes de pause avant de songer à me lever où à faire le moindre mouvement, mais ça va beaucoup mieux. On peut pas en dire autant pour la chemise du charmant jeune homme qui se tient en face de moi et qui me vouvoie comme si j'étais la personne la plus chic de la planète.
"Je pense qu'après avoir m'avoir vu vomir sur toutes les surfaces planes de ce trottoir ainsi que sur cette chemise qui a l'air de coûter les yeux de la tête et un bras, on est presque intimes maintenant, tu peux me tutoyer," je déclare en repoussant mes cheveux en arrière. Je dois ressembler à un épouvantail. Mes yeux ont un peu pleuré à cause de l'acidité qui a jaillit de ma bouche, donc il est fort probable que mon maquillage ait coulé sous mes paupières. Je suis contente que ma robe soit intact, n'empêche. C'était un investissement, okay.
Je lève les yeux vers le garçon qui reste planté là, face à moi, et je me rappelle déjà plus de la dernière question qu'il a posé. "Donne moi cinq minutes et si tu me suis dans les toilettes, en tout bien tout honneur, j'serais capable de faire revenir ta chemise avec un peu d'eau, un peu de savon et un peu de sèche main automatique."
Je prends une longue inspiration pour longuement expirer ensuite. L'air est frais, bien qu'un peu humide et ça fait un bien fou. Je suis tellement paumée et crevée que j'ai l'impression d'avoir perdu la mémoire. J'arrive pas à croire qu'il m'ait suivit dehors et qu'il me vouvoie après m'avoir vu gerber. Il y a des londoniens qui tiennent la route, mine de rien. Une petite flopée de gentleman qui subsiste dans ce monde de brutes.