| ( ✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 8:14 par Invité « Salut … moi c'est Adri … ah oui c'est vrai il vient de te le dire.» |
|
| ( ✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 9:06 par Invité |
|
| ( ✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 17:24 par Invité |
|
| ( ✰) message posté Ven 11 Juil 2014 - 17:48 par Invité #5sosRockOutWithOurSocksOutTour |
|
| ( ✰) message posté Dim 13 Juil 2014 - 17:56 par Invité Les festivals, ça me connaît. Il y a quelques semaines j'étais de l'autre côté de l'Atlantique pour profiter de Coachella et j'avais adoré. Surtout le temps à vrai dire. J'attendais tellement de Canvey mais le temps n'était pas au rendez vous aujourd'hui. Après tout, je ne pouvais pas me plaindre, nous étions à Londres et la pluie était monnaie courante ici. En tout cas, j'allais quand même profiter de cette journée. J'allais peut être entendre le groupe à la mode aujourd'hui. Ou alors le nouveau petit groupe londonien qui a réussi à se faire une place pour jouer lors de ce long week end. J'étais là pour mon plaisir et pour le travail alors que Kaitlyn était restée sur Londres pour travailler en studio. J'adorais Kaitlyn et j'étais plus qu'heureuse qu'elle soit ainsi avec moi. Je connais peu de personnes qui laisseraient leur collègue partir quatre jours profiter d'un festival alors qu'elle était bloquée dans des bureaux. Au moins, elle n'était pas sous la pluie, dans la boue et elle n'avait pas à gérer des situations embarassantes et gênantes comme celle qui venait d'arriver. Il fallait que ça tombe sur moi, qu'on me bouscule et qu'en plus je fasse tomber quelqu'un. Je ne pouvais rien y faire maintenant, sauf me rattraper mais c'était mal parti quand je voyais les réactions du jeune homme face à moi. Aucune réaction à proprement parlé sauf un roulement d'yeux et le fait qu'il ne prit pas ma main pour se relever. Je dois l'avouer, ce geste me blesse quelque peu mais je ne dis rien. À mon avis, je viens de tomber sur un 'monsieur j'me débrouille' qui ne va pas se gêner pour critiquer tout ce que je vais faire ou dire. Mais je ne m'en fais pas, il m'en faut plus qu'un gamin me fasse sortir de mes gonds. Je m'en veux presque de penser ainsi mais beaucoup moins de l'avoir fait glisser vu la mentalité dont il semble faire preuve. « Ce n’est pas grave, je m’en remettrais. Ce n’est qu’un peu de boue de toute façon. » Il n'a pas tord et une fois sec, ça part encore plus facilement mais ça, je me retiens bien de lui dire. Il faut que je reste souriante ou du moins ouverte à la discussion. « Vous n'avez pas l'air enclin à recevoir de l'aide mais je vous paierais le pressing, c'est le moins que je puisse faire » Il risque de se sentir insulté mais c'est le minimum à faire ! S'il ne veut pas, ce sera son problème et non le mien. Je souris légèrement et lorsque je l'entends dire que je pourrais faire attention, je le regarde presque de travers. Alors là ! Comme si pousser les gens dans la boue était mon occupation favorite. J'ai vingt sept ans pas douze. Les gamineries de ce type sont loins derrière moi. « Je ne vous ai pas poussé volontairement et si cet alcoolique ne m'avait pas poussé sur son chemin, rien de tout cela ne serait arrivé » En gros, lui comme moi n'étions pas au bon endroit au bon moment. Je me jure je ne pas m'énerver mais c'est plus facile à dire qu'à faire parce qu'il est plutôt irritable et son air dédaigneux n'arrange rien à sa condition. « Vous avez peut être besoin d'un peu d'eau pour vous laver les mains non ? » Demandais-je en sortant la petite bouteille d'eau que j'ai toujours dans mon sac à main. Ce sera peut être plus facile. Je tente une dernière approche, une dernière gentillesse pour lui montrer que je ne suis pas un monstre, loin de là. Mais à la prochaine attaque, je ne me gênerais sûrement pas pour lui dire ma façon de penser d'une façon plus ou moins agréable. Gentille mais pas conne. |
|
| ( ✰) message posté Dim 13 Juil 2014 - 17:59 par Invité - Citation :
- Certaines histoires se terminaient avant même qu’elles ne finissent par commencer. Il existait une expression, en anglais. Une expression pour désigner ces relations qui étaient sans doute vouées à l’échec à l’instant même où quelque chose menaçait de se produire. Star-crossed lovers. Il y avait des étoiles qui pouvaient se croiser sans se rencontrer. Des étoiles qui se rencontraient sans s’arrêter. Des étoiles qui s’arrêtaient mais qui se détruisaient. Des personnes qui se voyaient sans se connaître. Des personnes qui se connaissaient sans doute trop pour y arriver. J’avais croisé Julian. Tout avait été à feu, tout avait été différent. Je l’avais croisé et mon univers tout entier avait changé. Puis la vérité nous avait rattrapés. Puis le destin s’était manifesté. Je m’étais éloignée de lui, et nous avions continué tous les deux dans des directions opposés, creusant la distance qui pouvait bien y avoir entre nos deux existences. Son corps était si proche qu’il me paraissait à des milliers de kilomètres. Son être était si proche mais je ne m’étais jamais sentie aussi loin. Entendait-il mon cœur battre ? Entendait-il mes pensées occupées à s’entrechoquer violemment ? Non, probablement pas. Il était proche sans l’être. Il était proche et loin, proche et à des milliers de kilomètres. Je me perdais dans son regard en tentant de me perdre dans son monde. Mais je n’y parvenais pas. J’étais une étrangère. Une étrangère de plus. Nous avions été deux étoiles. Deux étoiles qui s’étaient croisé. Deux étoiles qui s’étaient évertuées à tout changer pour finalement plus jamais se rencontrer. Le destin nous avait rapprochés, le destin nous avait séparés. Au fond, nous n’étions que des marionnettes. Au fond, aucune décision ne nous appartenait réellement. Je n’avais pas choisi de lui parler pour la première fois. Je n’avais jamais choisi de tomber pour lui. Je n’avais jamais choisi de l’aimer, de l’aimer si fort que j’en étais venue à m’oublier. Je n’avais jamais choisi de perdre l’usage de mes jambes. Je n’avais jamais rien choisi. Et les seules choses que j’avais bien pu faire pour tenter de le protéger n’avait fait que nous séparer encore plus. « Ce n’est pas de ta faute. » me lança-t-il et je l’observai. Je sentis mes poumons se libérer, l’air entrer pleinement sans que ma respiration ne soit douloureuse. Cela était la première fois qu’il s’adressait à moi de cette manière. Cela était la première fois qu’il parlait de la situation sans me blâmer, moi. J’avais l’impression d’être libérée dix fois, cent fois, mille fois de ce que j’avais bien pu faire sans m’en rendre compte. « Tu n’as été que l’abandon de trop. On croit être habitué, mais en fait non. » poursuivit-il. Je me mordis l’intérieur de la joue jusqu’au sang, jusqu’à finalement sentir ce goût de rouille et métallique sur le bout de ma langue. Je me demandais s’il se rendait compte de la véracité de ses paroles. Je me demandais s’il se rendait compte que, oui, il avait été abandonné trop souvent. J’eus envie de porter ma main à sa joue, simplement pour essayer de lui adresser mes excuses à travers ce geste simple, mais je me retins.
Je n’avais pas le droit, après tout. Plus le droit. Je l’avais abandonné comme les autres. Il m’avait abandonné aussi, à sa manière. Nous n’étions que des personnes à la fois proches et séparées par un monde. Des personnes à la fois liées et déstruites. J’avais sans doute appris bien trop de choses. Mon cerveau refusait d’assimiler certains faits ; pourtant, mes pensées continuaient d’aller vite ; pourtant, mes pensées continuaient d’aller beaucoup trop vite. Il y avait la confusion. Puis la culpabilité. Et, enfin, dans ce chaos intérieur, les sentiments s’emmêlaient avec tout le reste. Je n’étais qu’une boule d’impulsivité contradictoire. Il me perdait. Je me perdais. « Je ne te surestime pas. Ma victoire est la tienne quelque part, tu n’as jamais quitté mes pensées même après ta disparition. » me répondit-il, et je vis ses joues se hâler d’une couleur rosée. Mon cœur se serra tandis que j’observai ses yeux verts. J’esquissai un vague sourire en secouant la tête ; sa victoire était la sienne. Je n’avais rien eu à faire la dedans. Je l’avais abandonné au moment le plus cruciale de sa carrière, sans doute, et pourtant il avait quand même réussi à s’en sortir, d’une manière ou d’une autre. Il était un combattant, il était un gagnant ; il survivait pour réussir, il survivait pour prouver au monde qu’il valait la peine. « J’écris pour la rubrique in money, je doute que ça fasse classe de garder des articles de finance dans un classeur quelconque. » Je me mis à rire doucement, avant d’hausser les épaules. Ce fût à mon tour de rougir. A mon tour de sentir mes joues se réchauffer. « Finance, sport, à l’international… Peu importe, il y a quand même ton nom ou tes initiales imprimés à la fin de l’article. » lui répondis-je. C’était admettre. Admettre que cela m’importait encore. Mais je m’en fichais ; j’étais fatiguée de cacher la vérité, fatiguée de mentir, fatiguée de le rejeter pour le protéger et constater que cela ne faisait qu’empirer les choses. Je voulais simplement vivre. Pourtant, j’avais l’impression que cela ne faisait que me tuer un peu plus. Je finis par rendre les armes. Par abandonner la résolution de maintenir une certaine distance entre nos deux corps. J’avais l’impression que ma peau appelait la sienne. Que mon cœur réclamait le sien. Que mon corps souhaitait simplement se blottir contre lui. Cette proche distance m’épuisait. Je savais que les choses ne pourraient jamais revenir à la normale ; je savais que nous ne pourrions jamais reprendre notre histoire là où nous l’avions arrêté. Cependant, j’avais besoin d’une trêve. Cependant, j’avais besoin d’un peu d’espoir, d’une promesse muette que tout irait bien. J’aurais aimé revivre cent fois le soulagement que je ressentis lorsqu’il vint dans mes bras à peine les eus-je levé. J’avais l’impression de le retrouver. J’avais l’impression que nos deux mondes se touchaient doucement. J’avais l’impression que tout n’avait pas forcément été vain. Sa tête trouva mes cuisses. Il se mit à genoux devant moi, me serrant toute entière, me serrant moi et mon fauteuil qui faisait désormais partie intégrante de mon existence. « Je suis désolé de ne pas t’avoir cherché. Ma fierté m’a empêché de fouiller Londres pour te retrouver. Mais ce n’est pas grave. Tu es là maintenant. Et tu ne pourras pas partir bien loin si je m’accroche à toi comme ça. » Son visage d’ange était inondé de larmes silencieuses. Doucement, je vins les essuyer une à une avec mon pouce. Mon rythme cardiaque était irrégulier mais je m’en fichais ; j’avais l’impression qu’il n’y avait que cet instant, cet instant précis, qui comptait. J’avais l’impression de l’avoir attendu durant des siècles. « Shh. Tu ne m’as pas cherché mais on s’est retrouvé quand même. » marmonnai-je. J’aurais aimé lui dire. J’aurais aimé lui dire que malgré le temps, malgré tout ce qui avait bien pu se produire, je continuai de l’aimer. J’aurais aimé lui dire que j’étais fière de lui, qu’il avait accompli bien plus de choses que je n’aurais pu le faire en une vie entière, mais je demeurai silencieuse. Je remerciai intérieurement tous les Dieux qui pouvaient bien exister. Je remerciai silencieusement pour ce destin qui me l’avait ramené. Nous étions deux enfants perdus. Deux enfants perdus ensemble. « Je ne vais nulle part, d’accord ? Nulle part. » Je lui avais déjà dit, mais j’avais conscience qu’une centaine de promesses ne seraient pas suffisantes pour qu’il vienne à me faire confiance de nouveau. Peu importe. J’avais le temps, après tout. La mort m’avait déjà fait savoir qu’elle ne voulait pas de moi tout de suite. « On a changé. On est tous les deux différents. Mais je ne vais plus te fuir. On va se revoir. On va s’engueuler. On va se détester. Puis finalement on va faire la paix et recommencer. » Et je vais t’aimer. Et qu’est-ce que je vais t’aimer. « Je vais découper tes articles dans le journal, tu vas me dire que c’est minable. Tu vas vouloir pousser mon fauteuil et je vais te dire d’aller te faire voir. Je vais désapprouver certaines de tes habitudes et tu vas me dire que je n’ai strictement rien à dire sur ton mode de vie. Puis il y aura les choses positives. J’aurais un match de tennis à jouer et tu viendras me supporter. Tu auras une promotion et je te féliciterais. On a changé. Mais je pense que je suis prête à vivre tout ça sans regarder notre passé. » J’y croyais, à mon énumération. J’avais presque l’impression que cela était une utopie ; ce monde était dépourvu de ces sentiments qui me rongeaient, de cette culpabilité qui m’écrasait, de cette honte qui me suivait. Ce monde paraissait presque normal, serein, alors que, pourtant, nous étions tous les deux des tempêtes. |
|
| ( ✰) message posté par Contenu sponsorisé |
|