(✰) message posté Mar 24 Mar 2015 - 17:52 par Invité
Cause it's always a good time
Owen et James
J’avais passé la soirée de la veille chez un ami qui voulait fêter dignement l’anniversaire de son meilleur ami… Un meilleur ami que je ne connaissais absolument pas, mais lorsqu’il m’avait invité, je n’avais pu décliner l’invitation. Moi ? Renoncer à une fête ? Jamais. Et puis, comme il l’avait dit, plus on est de fous, plus on rit. D’après lui, c’était la fête à ne pas manquer. Et il ne s’était pas trompé, on s’était tous bien amusés. On avait d’ailleurs décidés de remettre ça au week-end suivant, de se revoir tous ensembles au même endroit, et j’avais vraiment hâte d’y être. J’étais rentré à l’appartement au petit matin, pour me réveiller aux alentours de midi, ce qui ne me changeait pas de d’habitude. Ce qui n’était pas nouveau non plus, c’était les restes d’un repas que mon colocataire avait cuisiné quelques jours plus tôt, soucieux que je mange au moins quelque chose de convenable pendant qu’il partait pour la semaine… Je n’étais pas fan de sa cuisine, mais je n’avais pas voulu le heurter et j’avais joué les ravis… Mais à vrai dire, j’étais surtout ravi de pouvoir jeter les restes à la poubelle sans qu’il ne risque de me tomber dessus. Mais je me retrouvais à présent devant un frigo désespérément vide… Et je ne pouvais pas pousser le vice à retourner chez Julia, j’avais squatté chez elle pendant quatre jours, je venais à peine de revenir… Même si je savais que ça ne l’aurait pas dérangé de m’accueillir à bras ouverts, mais quand même. Ca me faisait penser d’ailleurs qu’il faudrait que j’aille faire des courses pour la semaine, sinon, mon colocataire allait râler. Je ferais ça tout à l’heure, en attendant, il fallait que j’aille manger quelque chose. Direction donc le premier fast-food du coin. C’était rapide, bon, enfin pour moi ça me convenait et, bien que ça soit curieux, je ne m’en lassais pas. Ca aurait été cool qu’ils offrent des cartes de fidélités dans ce genre d’endroits… Après tout, c’est l’un de ceux que je fréquente le plus souvent et ça m’aurait permis de me faire offrir un repas gratuit autrement que chez ma sœur ou chez Jeremiah. Il fallait aussi que je prenne un peu de ces nouvelles à lui, ça faisait longtemps que je n’en avais plus eu, quand j’y pense. Je ferais ça plus tard également. Rien ne pressait. Avec moi, rien ne presse jamais d’ailleurs.
Enfin servi, je partais m’installer à la première table libre que je trouvais et jetais machinalement un regard sur les quelques appels en absence que j’avais reçu sur mon portable. Maman… Je l’appellerais tout à l’heure, elle devait sans doute vouloir de mes nouvelles également… La dernière fois que je l’ai appelée, elle m’avait reproché de sortir un peu trop quand je lui avais dit que je revenais de soirée et que c’était pour ça que je n’avais pas entendu son appel… Cette fois ci, je devrais lui donner la même raison, et je savais que ça ne lui plairait pas, mais tant pis. Je ne voulais pas m’en tracasser. Y’avait plus urgent pour l’instant, comme me remplir l’estomac. Avec moi, c’est toujours la situation d’extrême urgence, et pour cause, j’ai toujours faim. Même si quand on me voit, ça ne se voit pas forcément, et j’ai bien de la chance sur ce point. Installé à quelques pas de la porte, je jetais machinalement un regard à chaque personne qui entrait, même si je n’attendais personne. Il n’était pas rare que je vienne ici et que je finisse par retrouver l’un de mes amis qui venait me rejoindre. Ca me permettait de ne pas manger en solitaire, et c’était loin d’être désagréable.
Quelques frites plus tard et la moitié de mon hamburger entamé, c’est Owen que je voyais entrer dans le Fast-food et je n’avais pas manqué de lui adresser un petit signe pour l’inviter à ma table. Owen, c’est bien mieux que tous les amis que j’ai. Il est un peu comme le second grand frère que je n’ai jamais eu et quand on se retrouve ensemble avec Teddy, c’est ma pauvre grande sœur qui déguste. Mais on l’aime comme elle est et on le lui fait bien savoir quand on est réunis que qui aime bien châtie bien. J’attendais qu’il vienne me rejoindre, profitant au passage pour faire une pause dans mon repas. J’en connaissais un qui allait râler lorsqu’il apprendrait que nous nous sommes retrouvés au McDo sans lui : le troisième membre de notre trio infernal. Mais ce n’est que partie remise, d’ailleurs, je n’ai pas oublié que je lui dois un Mc Do à lui aussi depuis que j’ai perdu face à lui à une partie de jeu vidéo. Enfin, j’ai fais exprès de perdre, cela va de soi, du moins à mon sens… Au sens qui m’arrange… Mais malheureusement pour moi, il ne me croit pas et a sans doute dû parler de la raclée qu’il m’a mise à tout notre entourage… Les enfants… Y’en a pas un pour racheter l’autre… En même temps, c’est le fils de ma sœur… La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre… Et dans le cas de Teddy, ça se confirme parfaitement.
Emi Burton
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(✰) message posté Mar 24 Mar 2015 - 21:37 par Invité
Cause it's always a good time
Owen et James
C'est un jour comme les autres. Une fois encore, je me suis levé avec deux heures d'avances, ne manquant pas de faire connaître, à mon pauvre réveil, ma désapprobation. Une fois encore, j'ai rejoint le métro et les écouteurs fixés aux oreilles, je me suis enfermé dans ma bulle durant tout le trajet pour éviter le moindre contact, je ne suis pas du matin ! Une fois encore, en pénétrant le hall d'entrée de l'hôpital, je me suis permis un petit arrêt à la réception pour saluer l'adorable Clarisse. Passé les formalités, j'ai rejoint le vestiaire réservé aux titulaires et me suis changé en quatrième vitesse pour éviter de prendre froid. Ai-je oublié de préciser qu'une fois encore, le chauffage faisait défaut en ces lieux. C'est une habitude que j'aimerais révoquer, mais que voulez-vous, il y a d'autre priorité à l'hôpital, que l'entretint de la chaufferie dans le vestiaire des titulaires. J'en arrive à jalouser les internes, qui ne connaissaient pas cette tracasserie. Une fois paré, je quitte les lieux. À ma montre, il n'est pas encore 9 H, je bénéficie donc d'un léger sursis, juste le temps qu'il faut pour prendre d'assaut la machine à café et compléter le semblant de petit-déjeuner avalé sur le pouce avant de partir de l'appartement. L'odeur du café est alléchante et me fait oublier que j'avais promis de diminuer ma consommation de caféine. Au préalable et pour ma défense, je signale que j'ai tenu six mois sans boire une seule goutte de café. J'ai suivi à la règle, le régime imposé par le Centre de désintoxication, et même après ma sortie, je m'y suis tenu...une semaine. Alors ne me jetez pas la première pierre !
Je sors de ma poche de quoi me payer un petit gobelet de café, sans sucre, que j'ai bien l'intention de savourer avant de commencer ma journée peuplée de quelques consultations, de visite post-op, de sermons à l'adresse de mes petits internes. Mais c'est armé d'un sourire à toute épreuve, que je quitte le couloir et rejoins mon bureau afin d'y récupérer tous les dossiers à traiter dans la journée. Avant de me lancer corps et âme, je ne manque pas d'envoyer un sms à mon rayon de soleil pour la saluer et lui donner rendez-vous dans la salle de repos, lorsque nos emplois du temps s'accorderont sur quelques minutes. Aussitôt, Julia me renvoie un petit smiley. Je ne m'avance pas trop, mais je crois que c'est un signe approbateur. Une esquisse de sourire illumine alors mon visage, alors que je range mon mobile dans la poche droite de mon pantalon. Julia a le don de me faire sourire et c'est un don qu'elle entretient à merveille depuis que nous sommes passés du statut amical au statut sentimental. Ce changement ne s'est évidemment pas fait son encombre, nous avons traversé plus d'une péripétie avant d'enfin arrivé où nous en sommes, malgré tout s'il m'était donné de tout recommencer, je ne changerai rien, le meilleur comme le mauvais, je prends tout sans regret.
« -Bonjour Docteur Reagan » ! déclara tout sourire une charmante vieille dame, que je suis depuis une semaine. J'entre dans sa chambre, armé de mon bloc à papier et d'un interne qui, à mes côtés prends quelques notes, j'énonce l'identité de la patiente afin de vérifier le correcte apprentissage de l'interne qui se tient à mes côtés. Pour une fois, je suis tombé sur quelqu'un qui « fait bien ses devoirs ». Passé le contrôle de routine, je laisse l'interne terminer la visite, la journée ne fait que commencer...
Quatre heures plus tard ...
« -Tic & Tac, venez par ici ! » lançais-je à l'égard de ce duo infernal, aussi inséparables que peuvent l'être les deux petits écureuils à l'origine de ce surnom. Les deux jeunes femmes avancent en prenant soin de ranger immédiatement leur bloc note.
« -Oui docteur !? »
« -Je vais m'octroyer une petite pause pour aller déjeuner. S'il y a le moindre souci vous me biper. »
Les deux jeunes femmes acquiescèrent conjointement et me regardèrent partir vers le vestiaire pour aller me changer. À ma montre, il était à présent 13h, il ne me reste donc qu'une petite heure pour avaler un petit quelque chose. En passant devant le réfectoire, je me mets à hésiter, mais en voyant le menu du jour, je prends mes jambes à mon cou, "sauves qui peut". Sans plus attendre, je quitte l'hôpital et rejoins le premier fast-food qui se présente à moi. J'ai l'habitude de passer dans le coin pour me prendre une petite salade et le sundae qui va avec. Les portes coulissantes s'ouvrent sur mon passage et aussitôt, adossé à un table dans un coin, j'aperçois James qui me fait signe. Tout sourire, je m'avance vers le jeune homme pour aller le saluer
« -Hey Jamie, qu'est-ce que tu fiches ici ? Laisse-moi deviner, ton frigo est vide et ayant squatté chez ta sœur la semaine dernière, tu n'as trouvé aucune autre alternative ? »
Emi Burton
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(✰) message posté Dim 29 Mar 2015 - 23:59 par Invité
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Owen et James
J'avais été ravi d'apprendre qu'entre ma soeur et Owen, c'était devenu sérieux. Elle avait vécu des moments difficiles avec la perte du père de Teddy et de Lily et méritait amplement d'être heureuse. Malgré nos dix-neuf ans d'écart, suite au décès de son compagnon, je m'étais beaucoup inquiété pour Julia et à défaut de pouvoir trouver les mots pour l'apaiser, j'avais fais attention de me montrer très présent pour elle. Et tant que je le pouvais, je l'aidais de mon mieux en m'occupant de Teddy et de Lily. Je n'ai jamais aimé voir ma soeur triste, et à présent, je sais que tout ça est bien loin derrière nous. Elle est heureuse avec Owen. Et j'en suis plus que ravi. J'avais d'ailleurs accueilli mon beau frère avec un large sourire, le saluant à mon tour avant de lui adresser un petit regard surpris, mais devant le fait accompli qu'il ai raison à cent pour cent à mon sujet, je secouais négativement la tête avec un léger rire « C'était pas difficile, je pense pas que tu aies un réel talent de devin dans cette histoire... D'un autre coté, ça me rassure pas, ça veux dire que je suis devenu très prévisible... A vingt ans, je vis déjà dans la routine, tu parles d'un enfer... » Mais je n'ai pas à me plaindre, elle me convient cette vie... Enfin, y'a certains points que je voudrais changer... Mais voilà, j'ai plus tendance à me laisser porter par le courant plutôt que tout faire pour arranger les choses, même si je sais que ce n'est pas forcément bon pour moi. Des exemples? Mes études. Je les réussis à merveille, mais voilà, je ne me sens pas pleinement épanoui... En revanche, mes parents sont fiers du choix que j'ai fais, de marcher sur leurs traces, comme dans celles de Julia et et de Jeremiah. Je ne sais pas où tout ça me mènera réellement, quoique, je sais que je vais être forcé de faire un boulot qui ne me plait pas dès que j'aurais obtenu mon diplôme, mais est-ce que ça me tracasse? Pas le moins du monde. Je ne suis pas de ceux qui se prennent la tête facilement. J'ai de bonnes notes en général dans le domaine de la médecine et mes parents sont heureux de la voie que j'ai prise. Que demander de plus? Je pense que je n'ai jamais voulu courir le risque de les décevoir... Ca m'a suffi de voir leurs mines consternées quand je leur ai avoué que la médecine ne m'intéressait pas... Ce jour-là, je suis d'ailleurs vite revenu sur ma décision, et depuis, on ne parle plus jamais de tout ça. Je vis comme un jeune de mon âge, bien dans ma tête et qui profite de la vie comme elle est, donnant le meilleur de moi-même dans mes cours et offrant à qui veux le voir l'impression que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais c'est tout l'inverse et j'espère que je cache bien mon jeu. En tout cas, je fais tout pour. Je fais pareil pour Aaliyah, ma meilleure amie. Nous sommes sortis ensembles pendant trois ans, et notre histoire a pris fin quand elle m'a avoué préférer notre relation d'amitié... C'était l'an dernier, et même si je suis rentré dans son jeu en disant que pour moi, c'était exactement pareil, à l'intérieur, j'étais entièrement dévasté. Encore maintenant quand je la vois accompagnée d'un autre, ça me fait quelque chose, mais je joue sur la carte de l'indifférence... J'ai même trouvé moyen d'avoir un semblant d'amitié avec son nouveau petit-ami. En tout cas, j'espère que pour ma soeur et Owen, ça ne se terminera pas de la même façon, que leur couple pourra durer. Je reste persuadé qu'on peut construire quelque chose de solide, même après un lien d'amitié très fort qui fait qu'on a plus rien à apprendre l'un de l'autre. Et puis, Owen et Julia vont bien ensembles, et je me disais déjà au temps de leur amitié qu'ils feraient un couple parfait. A présent, depuis quelques temps, c'était officiel. Ma soeur avait réussi à tourner une page pour en ouvrir une autre avec Owen et je leur souhaitais tout le bonheur du monde. Ils le méritait amplement. « Et toi, qu'est ce qui t'amène? Moi, si j'avais une petite amie qui cuisine aussi bien que Julia, je lui demanderais qu'elle me prépare des petites choses pour partir au boulot... Tu profites pas assez de ta chance, je trouve. » Le taquinais-je avec un sourire amusé avant de reprendre plus sérieusement. « Vous allez bien tout les deux? »
Emi Burton
Invité
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(✰) message posté Lun 30 Mar 2015 - 20:41 par Invité
Cause it's always a good time
Owen et James
Ah James, ou Jamie comme je me plais à le nommer avec toute l'affection du monde ! Je partage des relations particulières avec les deux frères Daniels, particulières et pourtant si différentes. Si avec Jeremiah, nous entretenons une relation amicale, avec Jamie, c'est un peu différent. Il y a déjà l'âge. Ce gamin a tout juste vingt ans de moins que moi, il est même plus jeune que la plupart de mes internes. De ce fait, notre relation tire plutôt vers quelque chose qui oscille entre la fraternité et la paternité. Comme il faut un juste milieu, je pense que cette définition est de loin la meilleure pour résumé le lien qui nous unie. Et dire que je l'ai connu alors qu'il n'était pas plus haut que trois pommes. J'ai ainsi pu suivre, même à distance son évolution et me réjouis à présent, de l'homme qu'il est devenu. Bien qu'il soit encore pourvu de cette fougue qui anime tous les jeunes de son âge. Il est un peu ici, un peu ailleurs. S'amuse encore sans se poser de question, mais je n'oublie pas le fait que ce gamin a hérité de l'intelligence de sa sœur. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Jeremiah est disons malin, mais loin de briller autant que sa sœur. Julia a toujours eu cette faculté de tout comprendre, alors que moi, rame en main, je voguais en terre inconnue, attrapant le peu d'informations que j'arrivais à saisir en vol. Je suis un homme de terrain, vous dirais-je en guise de défense. La théorie est trop austère pour moi et mon cerveau supporte difficilement le cloisonnement, car la théorie est un cloisonnement. Enfin chacun est libre d'interpréter les choses selon ses humeurs, encore est-il que Julia a toujours été, une femme intelligente et que par chance, elle a légué ce précieux bien à son cadet.
Malgré tout, malgré les notes plus que satisfaisantes, malgré le réel potentiel de Jamie, je sens au plus profond de moi que cette voie qu'il s'évertue à prendre n'est pas la bonne, car elle n'est pas la sienne. Je ne pourrais expliquer comment ni pourquoi j'imagine de telles choses, disons que malgré mes qualités intellectuelles réduites, j'ai un très bon instinct et sens facilement les choses alors qu'elles sont jalonnées de "on dit" ou de mensonges. Je sais à quel point il est important pour un enfant, de faire plaisir à ses parents, j'ai moi-même subit cette doctrine durant toute mon adolescence, pour en guise de finalité, tombé de haut face au pantalon abaissé de mon paternel. En manquant à son devoir conjugal pour aller butiner ailleurs, il a tué ce petit garçon qui rêvé tout simplement de faire plaisir à son papa en empruntant la même voie. Je ne souhaite pas une telle chose à Jamie et puis les Daniels s'aiment d'un amour véritable, le genre qui s'éternise jusqu'aux déambulateurs. Donc je ne doute pas une seule seconde qu'ils finissent leur vie ensemble. Je pense juste qu'il faut que Jamie ait un déclic et qu'il trouve ensuite sa propre voie, sans se soucier des autres.
Après l'avoir salué et charrié un peu, car c'est toujours comme ça que nous débutons une conversation, c'est notre code, notre langage, notre façon à nous de communiquer, je me surprends à ne pas avoir ébouriffé ses cheveux, comme je le faisais quand il avait une douzaine d'années. Il faut croire que les choses changent ! Sagesse me voilà !
«-Et toi, qu'est ce qui t'amène? Moi, si j'avais une petite amie qui cuisine aussi bien que Julia, je lui demanderais qu'elle me prépare des petites choses pour partir au boulot... Tu profites pas assez de ta chance, je trouve. »
J'esquisse un léger sourire et regarde en direction de la caisse pour jauger le temps d'attente. Mon ventre grogne et s'est ravi que je découvre qu'aujourd'hui le fast-food semble bien calme. Je vais enfin avoir le temps de manger correctement et ça, ça n'est pas négligeable avec la journée que j'ai. Après avoir inspecté les lieux, je reporte mon attention sur Jamie puis lui vole une fruite froide en guise d'hors-d'œuvre.
« -J'avoue que j'ai la chance d'avoir une petite amie qui excelle dans l'art culinaire, mais tu connais le dicton, on n'abuse pas des bonnes choses. Et je te rappelle que ta sœur a deux enfants plus un petit frère glouton à nourrir donc c'est bien suffisant » lui dis-je en le taquinant encore une fois. « -Je vais surement aller me prendre un menu, je crève la dalle. »
Puis sans raison apparente le sourire de Jamie laisse place à une expression un peu plus sérieuse que je ne lui connais pas et sur un ton posé et profond il me demande :
«-Vous allez bien tous les deux? »
Surpris par l'interrogation, je lève un sourcil et me gratte le sommet du crâne à la recherche d'une réponse.
« -Et bien disons qu'on a beaucoup de travail en ce moment, donc peu voir pas de temps pour nous. Ça n'est pas facile à gérer, mais on fait de notre mieux. Hormis ça, je te rassure gamin, ça va très bien entre ta sœur et moi. On se conduit comme deux ados dès qu'on est ensemble, au grand dam de ton neveu et de ta nièce qui n’acceptent pas encore qu’on s’embrasse devant eux. Ne t'en fais pas pour nous Jamie. Je suis enfin avec la femme que j'aime et c'est tout ce que je demandais. Bon, si je commence à parler de ta sœur, je ne vais plus m'arrêter et de toi à moi, j'ai vraiment la dalle. Je vais me prendre un menu. Tu veux quelque chose ? Profite, c'est moi qui régale ! »