Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).Chapter I: « James… » L’institutrice jette un regard au petit garçon de sept ans, encore mort de rire de la farce qu’il vient de faire à Andy, son camarade, qui se relève péniblement pour se rasseoir à sa place. L’idée de reculer la chaise au moment où le petit garçon allait s’installer vient de lui, il faut dire que James n’est pas le dernier pour amuser la gallerie et faire l’idiot en classe. Et ça n’a pas loupé encore cette fois ci. En revanche, coté patience, l’institutrice semble être au bout et la réaction amusée de son élève ne l’aide pas à arranger les choses. Pourtant, elle n’est pas au bout de ses surprises. Reprenant un peu son sérieux en croisant son regard, le petit garçon lui accorde son attention un instant avant de sortir un nez de clown de sa poche qu’il pose sur son nez, adressant à l’adulte un de ses larges sourires dont il a le secret et la défie du regard en imitant sa position : mains sur les hanches et air réprobateur avant de lever l’index, comme elle le fait chaque fois qu’elle a une remarque à faire, ce qui augmente l’hilarité de la classe. D’un geste, l’adulte lui désigne le coin et, pendant qu’il y va, se lève pour prendre son carnet de classe. Ca y est, il va encore écoper d’une remarque. D’aussi loin qu’il se souvienne, James a toujours aimé faire rire son entourage, le problème, c’est qu’il ne sait pas s’arrêter. Que ce soit avec ses parents, son frère, sa sœur, sa baby-sitter qui vient de temps en temps le garder quand ses parents veulent se retrouver à deux, il ne peut s’empêcher de faire le pitre. Bien sûr, ce n’est pas méchant. James n’a pas ce fond-là, mais voilà, il y a des moments où ça ne pardonne pas. Face au coin, l’enfant reprends son sérieux presqu’aussitôt et le cours reprends pendant quelques minutes, jusqu’à ce que son meilleur ami adresse un sourire dans sa direction, ce qui attire l’attention de l’institutrice sur James qui fait à présent dos au mur. Pour le connaître sur le bout des doigts, l’adulte préfère qu’il retourne à sa place, car tant qu’il fera face à la classe, le cours ne pourra pas être donné convenablement. Sans une parole, elle lui rends son carnet que James remets dans son sac de cours avant de se rasseoir. Le reste de la journée se passera sans incident de la part du petit garçon qui oublie bien vite ce petit détail de sa journée, jusqu’à son retour à la maison. Comme chaque vendredi, c’est sa mère qui vient le chercher, et autant dire que l’enfant est ravi du week-end qui s’annonce. Deux jours sans école, pour lui c’est que du bonheur, bien qu’il aime se retrouver auprès de ses camarades et qu’il s’ennuie parfois à la maison. Il n’y a en effet personne pour jouer avec lui et il passe souvent son temps devant la télévision, ou bien à jouer à un jeu de société avec son père ou sa mère quand l’un d’eux a le temps. Mais ce week-end, ce sera différent. Il sait qu’il va s’amuser, et pour cause, il le passera chez sa sœur, Julia et pourra l’aider à s’occuper de Teddy. Bien sûr, c’est encore un bébé, mais James adore s’occuper de son petit neveu et est conscient de ses nouvelles responsabilités d’oncle. Sans compter que quand Teddy dort, ce qui arrive souvent, il a sa grande sœur pour lui tout seul. Et ce n’est pas pour lui déplaire. Non, c’est vrai, il ne pense plus à ses facéties de tout à l’heure et se réjouit d’être au lendemain. Après avoir pris son goûter, il est monté dans sa chambre pour faire une partie de jeu vidéo quand la voix de sa mère se fait entendre.
« James, tu peux descendre s’il te plait ? » Aussitôt, l’enfant s’exécute, mets le jeu en pause et court la voir.
« Qu’est ce qu’il y a ? » Arrivé auprès d’elle, il comprends aussitôt. Elle tient son carnet de classe et a son petit air qui ne dit rien qui vaille. Il sait bien qu’il va se faire gronder, elle a dû voir le mot de son institutrice. Dès lors, il tente le tout pour le tout et s’avance vers elle pour lui faire un câlin, histoire qu’elle soit un peu moins fâchée. Il fait souvent ça pour l’empêcher de lever la voix sur lui, il cherche à l’attendrir.
Malheureusement, ça ne marche pas, et elle le fait doucement reculer en posant ses mains sur les épaules de son fils. Elle ne crie pas, mais ça s’entends au ton de sa voix qu’elle n’est pas contente.
« Non, je ne suis pas d’accord. C’est quoi ce comportement en classe ? Mercredi après-midi tu as fais n’importe quoi avec la baby-sitter et aujourd’hui tu recommences à l’école. Tu te souviens de ce que je t’avais dit ? Que si j’avais encore une remarque à te faire sur la semaine…. » Il pouvait oublier son week-end chez Julia. C’était ça la consigne, être sage ou être puni… Chez James, lorsqu’il atteint trois points rouges sur son tableau, ses parents lui retirent un privilège pour l’inciter à faire attention. En revanche, trois points verts lui donnent le droit de faire ce qu’il aime. Et généralement, avec trois points verts, il demande pour aller chez Julia ou Jeremiah. Mais là, il sait que tout vient de tomber à l’eau. Immanquablement, son regard se baisse, confus et déçu, il est à deux doigts de fondre en larmes. Autant il aime faire le clown, autant il reste un petit garçon très sensible, mais sa mère ne se laisse pas attendrir et lui prends la main pour l’emmener vers le fameux tableau sur lequel elle dessine un troisième cercle rouge.
« Regarde… » Bien qu’il sait ce qu’elle va lui montrer, il s’exécute.
« Tu en es à ton troisième point rouge. Je n’ai plus trop le choix. » Elle sort alors le portable de sa poche pour composer le numéro de Julia avant de le passer au petit garçon qui craque littéralement en entendant la voix de sa grande sœur. Il est conscient qu’il doit lui expliquer le pourquoi il ne pourra pas se rendre chez elle le lendemain, et c’est entre plusieurs sanglots qu’il lui explique la situation avant de discuter de longues minutes avec elle. A la fin de la conversation, ses larmes ont fini de rouler sur ses joues et ses sanglots sont passés, mais il est toujours puni. Jamais sa sœur ne s’est opposée à une punition donnée par sa mère, ayant pour habitude de garder sa place de grande sœur auprès de lui. Et ce fameux week-end qu’il attendait avec impatience, c’est en solitaire avec ses parents qu’il le passera.
Chapter II: « Jamie… » La petite voix enfantine de son neveu de trois ans le tire doucement de son sommeil et alors que James se réveille doucement, le petit Teddy quand à lui, en pleine forme malgré l’heure matinale, grimpe sur le lit de sa mère que James a rejoind au cours de la nuit, pour offrir à son oncle un réveil digne de ce nom : en sautant sur son lit, ce qui a le don de l’amuser, et en l’entendant rire, James ne peux s’empêcher de sourire à son tour en croisant le regard de sa grande sœur qui regarde attentivement les opérations.
« Julia, tu peux lui demander d’arrêter s’il te plait ? Je suis fatigué, je veux dormir... » Mais c’est l’heure de se lever, et il sait bien que Teddy n’a qu’une seul envie : s’amuser avec son oncle. Et il ne lâchera pas l’affaire tant que ce dernier ne sera pas levé. D’ailleurs, il continue en lui retirant les couvertures.
« Debout » Sur ce point, James soupçonne sa grande sœur d’avoir expliqué à son fils comment le sortir du lit. Il sait qu’il n’a pas le choix, et bien qu’il aurait encore bien dormi un peu, il fini par s’asseoir sur son lit alors que Teddy tape dans les mains, tout content de l’exploit de son oncle qui se penche un peu pour l’attraper et le chatouiller pour se venger. Il sait que les chatouilles marchent à chaque fois sur son neveu, et pour l’avoir réveillé, il ne l’a pas volé. Aujourd’hui, il a dormi chez sa sœur qui doit le ramener à la maison vers dix-huit heures, ce qui leur laisse la journée entière à passer ensembles. Depuis que son mari a quitté ce monde, il se rends un peu plus fréquemment chez sa grande sœur et aime dormir à ses cotés quand elle lui en donne la permission, pour ne pas qu’elle soit toute seule. Du haut de ses dix ans, il s’inquiète beaucoup pour elle et tente comme il peut de lui rendre le sourire.
Après un petit déjeuné composé de crêpes au nutella, le petit garçon lève son regard vers son aînée avec un petit air curieux.
« On fait quoi aujourd’hui ? » Hors de question pour lui de rester enfermé, et puis, sa sœur doit sortir, elle non plus ne peut pas rester à l’intérieur. Il faut qu’elle se change les idées sinon elle va continuer à broyer du noir… Et pour ça, le jeune garçon a une idée.
« On pourrait aller manger des glaces… » Eh oui, on est gourmand ou on ne l’est pas et coté gourmandise, James n’a plus à faire ses preuves. Julia lui adresse un sourire.
« T’es sûr que c’est raisonnable ? Tu viens de manger deux crêpes… » Mais Teddy lui, se range de suite du coté de son oncle, sans doute tout aussi gourmand que ce dernier.
« Oui, des glaces. Et le zoo… » Du haut de ses trois ans, Teddy adore les animaux. Et au moins, ça leur permettra de passer une journée hors de la maison, loin des jeux vidéos pour James qui y joue très souvent et qui a du mal à se détacher de sa console. Dès lors, il ne tarde pas à en parler.
« Je pourrais prendre ma console pour jouer dans la voiture ? » Au regard que lui lance sa sœur, il comprends qu’elle n’est pas pour et tente de la charmer par un sourire et un sourire digne du chat potté.
« S’il te plait… » Mais avec l’air qu’elle a, il sait qu’elle ne changera pas d’avis, ce qui ne lui fait pas perdre son sourire pour autant. Elle n’a même pas à lui répondre qu’il sait qu’il a perdu d’avance. Le duel de regards passé, il n’en perds pas sa bonne humeur, même s’il a abandonné la partie en jouant les frustrés.
« C’est pas juste… » Sa sœur gagne toujours à ce jeu-là. Il le sait pourtant, mais ça ne l’empêche pas d’y jouer avec elle pour tenter d’avoir ce qu’il veux. Victorieuse, sa sœur lui adresse alors un sourire
« Si tu râles, je te ramène de suite chez maman. » Il n’en fallait pas plus pour dissuader James de continuer sur sa lancée et filer en direction de la salle de bains.
« Je vais m’habiller. » C’était parti pour une journée Zoo et glaces à volonté. Une journée comme les aimait James, loin d’être difficile à contenter. Une journée où ils oublient un peu leur tourment et profitent du bonheur d’être ensemble, tout simplement.
Chapter 3: « Il y a des tas de bonnes raisons à vouloir être docteur... » Une fois de plus, à table,la discussion se porte sur l’avenir de James. Avec son frère et sa sœur qui travaillent dans la médecine, tout comme ses deux parents d’ailleurs, n’importe qui se serait attendu à ce qu’ilse destine lui aussi à passer un doctorat. Malheureusement, c’est loin d’être dans ses ambitions. Et s’ils n’ont pas compris la dernière fois, le jeune homme compte bien leur faire entendre raison aujourd’hui.
« Il est hors de questions que je fasse ce genre de boulot. Ca m’intéresse pas, je suis pas obligé d’être comme vous, si ? » A croire qu’il vient de les offusquer, ses parents lui adressent tout deux un regard troublé, loin de lui l’idée d’avoir voulu les insulter de par leur profession, bien au contraire, mais il veut travailler dans quelque chose qui lui plait… Et la médecine, c’est pas pour lui. Il l’a toujours sû.
« Jamie, baisse d’un ton… » lui souffle sa mère, c’est vrai que lorsqu’ils entament la discussion, le ton monte assez facilement. D’un naturel têtu, James n’a jamais vraiment aimé qu’on lui dise quoi faire, mais sur le dernier point, sa mère a raison, il lui doit le respect et le sait très bien. Il se reprends donc avec un soupire.
« Désolé… » Le regard des deux parents se croisent un instant, et c’est au tour du père de prendre la parole.
« Tu as réfléchi à ce que tu voulais faire plus tard, si ce n’est pas médecine ? » Las de cette conversation dont il sait bien que ça ne mènera nulle part, James repose ses couverts. S’il sait ce qu’il va faire ? Aucunement. Mais il sait que ses parents s’inquiètent pour son avenir. Bientôt, ce sera le moment de choisir ce qu’il veux devenir, et sur ce point, James n’en a pas la moindre idée. Plus il réfléchi, et moins il sait. Seulement, il sent bien l’insistance de ses deux parents et à voir leurs l’inquiétude dans leur regard, il sait qu’ils ne se contenteront plus d’un « je ne sais pas », fourni généralement par leur cadet, qui soupire alors, résigné.
« Je tenterais les études de médecine, on verra ce que ça donnera. Pour le moment, ça me tente pas vraiment, mais on sait jamais, ça me plaira peut-être quand j’y serais. » Bien qu’il n’y croit pas vraiment, il laisse paraître le contraire, ce qui a le don de rassurer ses deux parents, bien que son père insiste une dernière fois.
« On ne t’oblige pas à faire médecine, si tu n’en a pas envie, tu es libre de choisir autre chose. » James hoche alors la tête.
« Je sais… » Le truc c’est qu’il manque de temps. Rien ne le tente, il ne sait vraiment pas quoi faire de sa vie… Mais il ne veux pas s’en inquiéter. Il tentera la médecine, et verra bien où tout cela le mènera par la suite.
Depuis peu, c'est de nouvelles préoccupations qui secouent les deux parents. James a décidé de prendre son indépendance et s'est débrouillé pour obtenir un petit appartement, en colocation avec l'un de ses amis. Du haut de ses vint ans, il trouvait normal de partir, ayant résolument besoin d'un peu plus de liberté. Non pas qu'il soit mal auprès de ses parents, bien au contraire, mais il sait qu'il ne peut pas y rester indéfiniment. Sans compter que son ami cherchait un colocataire, dès lors, il n'a pas manqué de saisir l'occasion au vol. Un nouveau coup dur pour ses deux parents qui espéraient sans doute garder leur petit dernier encore un peu sous leur toit. De son coté, James lui, savoure pleinement cette nouvelle liberté. Un peu trop d'ailleurs. Pour lui, toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête et s'amuser, passer du bon temps avec ses amis, c'est une nouvelle vie pour lui, et autant dire qu'il en profite un maximum