It's to late for apologizes- Milan

Le jour est venu, il faut que j'avoue à Milan que je sors avec Spencer. On ne s'est pas vu beaucoup ces derniers temps. A vrai dire j'ai tout fait pour l'éviter. Je ne veux pas le blesser en lui avouant que je sors avec quelqu'un. J'aurais du lui dire tout de suite, mais je ne sais pas pourquoi j'ai eu peur de sa réaction. On se connaît depuis tellement de temps alors j'ai repoussé au lendemain et pour finir ça fait maintenant quatre mois que je n'ai rien dit. Je suis presque sûre qu'il se doute de quelque chose et il faut que je lui dise. Je ne peux plus garder ça pour moi, surtout qu'il n'y a aucune réelle raison de lui avoir caché tout ce temps. J'avais juste peur de sa réaction. Même mon père est au courant que j'ai un petit ami. Je dois prendre mon courage à deux mains et aller le voir. Je lui ai envoyé un message ce matin pour que l'on se retrouve cet après midi après mes cours et avant mon travail. J'aurais le temps de lui expliquer et j'espère qu'il ne m'en voudra pas et que notre relation n'en partira pas pour ma bêtise.

La journée à été assez longue et j'ai été stressé toute la matinée. Je ne pense qu'à ma façon de l'annoncer. Je ne dois pas être trop brusque et lui dire avec tact, lui expliquer aussi pourquoi j'ai gardé ça pour moi. Je suis certaine qu'il comprendra. Je lui ai demandé de me retrouver à la maison, on sera plus tranquille chez moi et mon père n'est pas là il travail. Je suis donc rentrée et j'ai posé mon sac dans ma chambre avant de tourner en rond en attendant le bruit de la sonnette et en espérant qu'il viendra. Il n'y a pas de raisons pour qu'il ne vienne pas, mais j'ai tellement peur qu'il m'en veuille que j'imagine le pire. J'entends enfin la sonnette, il connaît le code de l'immeuble et il ne semble pas l'avoir oublié, ce qui me fait sourire. Je me précipite pour lui ouvrir.

Le voir devant ma porte me fait plaisir. Un grand sourire s'affiche sur mon visage tandis que je l'invite à entrer. L'appartement n'a pas changé depuis la dernière fois qu'il est venu, tout est comme avant, les livres qui traînent à terre et forment des tas d'obstacles que l'on doit éviter si on ne veut pas se ramasser, le petit canapé lit qui trône près de la petite fenêtre et la table où je prends mes repas avec mon père, tout est là comme si rien n'avait changé.

« Salut Milan, je suis contente que tu sois venu, j'avais peur que tu ne veuille plus me voir. »

Je lui lance un petit sourire espérant qu'il ne sera pas désagréable, que le fait de me voir lui fera oublier qu'on ne s'est pas vu depuis un moment et espérant surtout que tout se passe bien et qu'on ne se dispute pas.

Lorsque Milan reçoit un message de sa meilleure amie pour qu'ils se voient dans la journée, il ne peut en être que ravie. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas eu l'occasion de se retrouver tous les deux. Pour autant, Milan n'était pas plus inquiet que ça, comme on dit : pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Le temps ne lui faisait pas peur, il était parti après le lycée pendant de long mois pour travailler et faire le tour de l'Europe, cette période aurait pu anéantir leur amitié, mais il n'en était rien. Alors, ce n'était pas quelques semaines sans la voir qui allait changer quoi que ce soit. Les vrais amis ne sont pas si faciles à perdre. Il a rendez-vous dans l'après-midi chez elle, ce qui lui laisse le temps de sortir du boulot et de repasser chez lui en vitesse le temps de prendre une douche. Elle ne l'a pas vu depuis longtemps, alors autant lui épargner la mauvaise impression en arrivant tout transpirant et sentant la mort.
Le trajet à vélo pour atteindre son appartement à Shoreditch est toujours aussi long, mais il repère quelques coins sympa sur la route, où il pourrait graffer ses œuvres. Une fois en bas de l'immeuble, il accroche son vélo avec un antivols, ce serait trop bête de devoir rentrer à pied par la suite. Il se frotte un peu le front devant le digicode, puis finalement décide d'y aller à l'instinct, un large sourire s'affiche sur son visage quand il entend le clic de la porte. Comme quoi il y a des choses qu'on n'oublie pas. Il monte les marches pour atteindre l'appartement familial d'Adriel, en prenant soin de ne pas rester appuyer trop longtemps sur la sonnette, au cas où il tombe sur papa ours plutôt que sa meilleure amie.
Son visage s'illumine quand elle ouvre la porte.  « Salut salut ! ». Il ne se fait pas prier pour rentrer dans l'appartement et la prendre rapidement dans ses bras pour lui faire un câlin. Il la relâche rapidement jetant un coup d’œil rapidement, il est bizarrement soulagé de voir que rien avait changé depuis la dernière fois qu'il était venu. « Salut Milan, je suis contente que tu sois venu, j'avais peur que tu ne veuille plus me voir. ». Sa première réaction est de froncer les sourcils, parce qu'il n'a aucune idée de ce à quoi elle fait référence. Pourquoi diable ne voudrait-il plus la voir ? Un sourire taquin se dessine sur ses lèvres. « Pourquoi ? T'as fais un truc que je vais pas aimer ? Faut que je m'assois ? ». Il désigne le canapé de la main tout en continuant à sourire. « Tant que tu m'annonces pas que tu t'es mariée en secret sans m'inviter, je pense que ça devrait aller. ». Il secoue la tête en riant, à aucun moment il n'avait eu envie qu'elle s'inquiète à propos de leur amitié. Il aurait peut-être dû la contacter plus tôt pour qu'ils se voient, ça lui aurait évité de s'inquiéter pour pas grande chose. Puis, il réalise qu'elle n'est pas aussi amusée que lui et il commence un peu à s'inquiéter qu'il ait loupé un épisode. « Ta tête me fait flipper là. ». Elle qui est toujours souriante et pleine de vie, sa façon de se comporter est assez étrange et Milan a beaucoup de mal à en saisir la raison. Surtout qu'il commence à s'imaginer le pire, qu'elle ait commis un meurtre ou un truc tout aussi grave.

Milan à l'air heureux, c'est déjà une bonne chose, je m'en serai voulu si en plus il n'allait pas bien en ce moment, mais quelque chose me dit qu'il m'en aurait parlé et qu'il ne m'aurait pas laissé de côté. C'est bien ce qui me fait culpabiliser d'ailleurs. J'aurais du lui dire tout de suite pour Spencer, seulement j'ai eu une certaine appréhension, la peur qu'il m'en veuille peut-être. Je souris et lui répond :

« Quelque chose de grave, non rassure toi, je ne suis pas une délinquante, je n'ai même pas manqué une seule fois mes cours alors bon, ce n'est pas tellement grave, j'ai juste une chose important à te dire ou plutôt à t'avouer en fait.»

Je baisse la tête, me sentant coupable de lui avoir caché ce qui a tant d'importance à mes yeux, de ne pas lui avoir fait partagé ça alors que je n'ai eu aucun mal à le dire à ma cousine Elsa. Je ne sais pas pourquoi j'ai tellement peur de sa réaction, la peur qu'il m'en veuille, de lui faire de la peine en lui cachant ça sans doute. Je relève la tête quand il parle de mariage et rougit. Il n'est pas très loin de la vérité. Je prend ma respiration et lui dit :

« Non pas de mariage en vue, mais ce n'est pas très loin de ce que j'ai à t'annoncer … alors je vais me lancé histoire que tu n'aille pas t'imaginer des tonnes de choses . Voilà en fait je … j'ai rencontré quelqu'un.»

Je n'ai pas tout dit tout de suite, que ça faisait quatre mois que j'étais avec lui, qu'il était indien et que je l'aime comme une folle, parce que j'attends de voir sa première réaction, voir s'il est content pour moi ou s'il m'en veut. Je me suis assise sur le canapé, l’invitant à faire de même ça serait quand même plus agréable. Je me suis pincée la lèvre m'attendant à ce qu'il m'engueule de ne pas lui avoir dit ça plutôt, si il fait ça alors je crois que ça le vexera d'avoir gardé tout ça pour moi aussi longtemps. Je fini par enfin me lancer.

« Il s'appelle Spencer, on s'est rencontré grâce à mon voisin, tu sais Nathanaël puis on s'est revu à la garden party de cet été et … on est ensemble depuis quatre mois.»

La bombe est lâchée, peut-être que je me fais trop d'idées et qu'il sera tout simplement heureux que je m'inquiète pour rien, j'espère en tout cas, parce que je n'ai ni envie de me disputer avec mon meilleur ami, ni envie de le perdre à cause de ça.

« Quelque chose de grave, non rassure toi, je ne suis pas une délinquante, je n'ai même pas manqué une seule fois mes cours alors bon, ce n'est pas tellement grave, j'ai juste une chose important à te dire ou plutôt à t'avouer en fait.». Sa posture se relaxe un peu en entendant ça, après tout c'était de sa meilleure amie dont il s'agissait, elle avait toujours été la plus sérieuse d'eux deux. Il l'imaginait mal en délinquante, bien que l'idée lui donne le sourire. Adriel avec sa tenue orange de taularde. « Non pas de mariage en vue, mais ce n'est pas très loin de ce que j'ai à t'annoncer ... alors je vais me lancé histoire que tu n'aille pas t'imaginer des tonnes de choses . Voilà en fait je ... j'ai rencontré quelqu'un.». Il fronce les sourcils quand elle lui dit que ce n'est pas très loin du mariage, des fiançailles déjà ? Il l'écoute attentivement, faisant attention à ne pas l'interrompre, vu les difficultés qu'elle semble avoir pour cracher le morceau. Quand finalement elle lui avoue qu'elle a rencontré quelqu'un, il ne peut s'empêcher de rigoler. Il avait commencé à s'imaginer tout et n'importe quoi, alors que ce n'était que ça. Il arrête sec de rigoler en voyant qu'elle n'a pas fini de parler, son inquiétude se pointant de nouveau. Pitié qu'elle ne sorte pas avec un homme marié, ce qui expliquerait le rapport avec le mariage. Elle finirait forcément pas souffrir dans une situation pareille et c'était la dernière chose que Milan voulait. Tout ce qu'il avait toujours voulu, c'est la protégé pour qu'elle soit la plus heureuse possible. « Il s'appelle Spencer, on s'est rencontré grâce à mon voisin, tu sais Nathanaël puis on s'est revu à la garden party de cet été et ... on est ensemble depuis quatre mois.». Milan hoche la tête à la mention d'un Nathanaël, le prénom lui disant vaguement quelque chose. Si elle lui a dit toute l'histoire, ce n'est vraiment pas si dramatique. « Wahooooooo. ». Milan lui adresse un sourire pour lui faire comprendre qu'il n'est en aucun cas en colère. Certes il aurait préféré être au courant plus tôt, mais il n'y avait vraiment pas mort d'homme. « Je fais comme chez moi. ». Sans demander la permission il s'assoit sur le canapé, attendant qu'Adriel vienne le rejoindre. La conversation est loin d'être finie. Elle ne va pas s'en sortir aussi facilement, après avoir failli lui provoquer un arrêt cardiaque. « Spencer..Speeencer...Speencerrrrr ». Il répète le prénom sans but précis juste pour l'entendre. « J'aime bien. ». C'est important un prénom, il aurait été incapable de se concentrer sur ce qu'elle disait si son fameux « copain ». Il braque soudain son regard sur Adriel avec un air sérieux. « Il est pas marié hein ? Parce que j'ai du mal à comprendre pourquoi tu te stressais autant pour me dire ça. ». Jamais il ne s'était montré jaloux ou même menacer par un potentiel copain d'Adriel. Il passe une main dans ses cheveux, un de ses tics. « Je veux tout savoir, son âge, ce qu'il fait comme job, s'il baisse la lunette des toilettes après son passage, parce que ça veut tout dire chez un mec crois moi. ». La tentation de rigoler est grande, mais il lutte pour garder une expression sérieuse. La taquiner lui avait manqué depuis le temps.

Il s'installe dans le canapé et je le laisse faire il a raison de faire comme chez lui, après tout ici il sera toujours le bienvenue. Il peut considérer cette maison comme la sienne et ce depuis que l'on se connaît. Il n'a pas l'air de m'en vouloir, ni de prendre mal le fait que je sorte avec quelqu'un. J'avais surtout peur de ça. Qu'il m'en veuille de ne plus être célibataire. C'est stupide hein, j'avoue que j'aurais du lui parler tout de suite et lui dire. Ce n'est pas aussi difficile en fin de compte. Je souris contente qu'il le prenne si bien. Mes yeux sont déjà pleins de paillettes en pensant à Spencer. Entendre son nom de la voix d'un autre est assez bizarre, mais je suis ravie qu'il apprécie le prénom et j'espère que tous les deux s’entendront. Je ris lorsqu'il me demande s'il n'est pas marié. Je ris à sa demande de tout lui dire de lui.

« Non, non il n'est pas marié, il a mon âge et donc puisque tu veux tout savoir et que je suis toute disposée à te parler de lui et bien il S'appelle Spencer il a 23 ans et est étudiant en journalisme. Il travail un peu pour un journal. Quant à la lunette des toilettes … je crois que je n'ai pas de soucis à me faire pour ça. Il est adorable tu sais. J'ai trouvé l'homme parfait. »

Je souris comme en pensant à lui. Ça me fait toujours cet effet là et je sais que mon amour est aussi grand que le sien. Je suis ravie de pouvoir en parler avec Milan. Jusqu'à présent j'en ai parlé qu'avec des filles, du moins je n'en ai pas parlé autant avec mon père. Il sait juste que je ne suis plus célibataire et de temps en temps il me charrie avec ça, mais ce n'est jamais méchant.

« J'avais peur que tu le prennes mal en fait, c'est pour ça que je n'ai rien dit et plus le temps passait moins j'avais le temps de te l'avouer, mais je suis heureuse de te l'avoir dit, pare que tu es mon meilleur et qu'en tant que tel on doit dire ces choses-là.»

Je tends les bras pour lui faire un câlin amicale évidement. Je ne suis pas du genre à sauter sur tout le monde, loin de là et ma première fois était avec Spencer et j'espère qu'il n'y aura jamais d'autres homme que lui.

Si la situation avait été inversée, il n'aurait pas voulu qu'Adriel juge sa copine sans même la connaître. Tout ce qu'il savait pour le moment de ce Spencer, c'est qu'il avait le pouvoir de faire rayonner le visage de sa meilleure amie à la simple mention de son prénom. Chez Milan ça voulait dire quelque chose. Si elle était heureuse, il l'était aussi. Puis l'entendre rire n'est pas mal non plus. « Non, non il n'est pas marié, il a mon âge et donc puisque tu veux tout savoir et que je suis toute disposée à te parler de lui et bien il S'appelle Spencer il a 23 ans et est étudiant en journalisme. Il travaille un peu pour un journal. Quant à la lunette des toilettes ... je crois que je n'ai pas de soucis à me faire pour ça. Il est adorable tu sais. J'ai trouvé l'homme parfait. ». Elle vient confirmer avec des mots ce que l'expression de son visage avait déjà dit. Milan ne peut contenir un sourire idiot à la voir comme ça, surtout quand elle parle d'homme parfait. Il n'a jamais vraiment cru à toutes ces histoires d'homme parfait ou de femme parfaite, on finit toujours par découvrir les plus ou moins gros défaut des gens au fil du temps. Pourtant, il semblait bien que la jeune femme continuait de le voir ainsi, même après quatre mois de relation, c'était peut-être ça le véritable amour. Ne jamais cesser de s'émerveiller devant l'autre. Il est obligé de rire doucement, en voyant qu'elle ne s'arrête plus de parler de son amoureux, elle qui avait eu tellement de mal à lui lâcher le morceau c'était comique à voir. « J'avais peur que tu le prennes mal en fait, c'est pour ça que je n'ai rien dit et plus le temps passait moins j'avais le temps de te l'avouer, mais je suis heureuse de te l'avoir dit, pare que tu es mon meilleur et qu'en tant que tel on doit dire ces choses-là.». Milan accepte son étreinte en souriant, sa meilleure amie lui avait manqué ces derniers mois, mais il était content de voir qu'elle avait été heureuse pendant cette période. Il lui glisse à l'oreille : « Je suis content pour toi vraiment. ». C'est lui qui romps le câlin, avant de se passer la main dans les cheveux. « Puis ça m'évite d'avoir à lui faire le discours du si tu fais du mal à ma meilleure amie je te casse les dents de devant, c'est pas plus mal. ». Évidemment il rigolait, ce n'était absolument pas son genre de se battre pour un oui ou pour non. Il était plutôt du genre à fuir les emmerdes et les conflits. Bien entendu il n'est pas encore totalement convaincu, les garçons sont parfois très forts pour dissimuler leur véritables intentions et faire tourner la tête et le cœur des filles. Milan reprend une expression plus sérieuse. « J'espère que j'aurai pas besoin d'attendre quatre mois pour rencontrer ce fameux Spencer quand même.. ». Une rencontre, ça lui permettra d'être totalement rassuré par celui qui semble avoir volé le cœur de sa plus chère amie. Quel meilleur ami serait-il s'il ne s'assurait pas des intentions du jeune homme. Ces paroles sont dénuées de toute méchanceté, il n'essaye pas de lui faire de reproches cachées, mais il ne peut pas s'empêcher de la taquiner un peu. Il espère vraiment qu'il appréciera son copain et qu'ils s'entendront bien, dans tous les cas il est prêt à faire tous les efforts nécessaires pour que les choses aillent dans ce sens-là.

Je suis tellement rassurée qu'il ne m'en veuille pas. Qu'il réponde à mon étreinte comme avant. Il sera toujours mon meilleur ami, quoi qu'il arrive. Rien ne changera même si un jour j'accompagne Spencer en Inde, Milan aura toujours une place dans mon cœur, une place différente évidement car mon seul amour est Spencer mais je ne peux pas passer à côté de mon meilleur ami non plus. Je les aime tous les deux, d'une manière différente certes mais c'est de l'amour et je ne peux pas le nier. C'est comme aimer un frère ou une sœur, c'est de l'amour aussi là c'est pareil pour Milan. Je ris lorsqu'il me dit que ça lui évitera de devoir lui faire un discours. Je suis persuadé qu'il n'est pas de ce genre là et c'est bien ça qui m'amuse. Je lui donne une petite tape sur l'épaule.

« Comme si! Tu aurais fais ça toi?»

Je lui souris sachant qu'il n'aurait pas agit de cette façon, ce n'est pas du tout son genre. On se connaît quand même depuis longtemps et ça m'aurait vraiment étonnée et rendu furieuse s'il l'avait fait. Je lui souris encore lorsqu'il m'avoua qu'il espérait ne pas devoir attendre quatre mois pour le rencontrer.

« J'espère bien que non. En plus il a une colocataire, peut-être qu'elle te plairait, tu imagine ça pourrait être marrant que vous tombiez amoureux toi et elle, bon elle se balade un peu trop en sous-vêtement à mon goût mais elle très gentille.»

Je commençais déjà à me faire des films d'une vie ou nous pourrions tous être amis et se voir régulièrement, ce genre de film que l'on voit dans les comédies romantique que j'aime tant et ça me fait sourire bêtement. Je suis presque sûre qu'il apprécierait Kiara. J'ai vraiment cru qu'entre elle et moi ça serait compliqué mais, au final tout va comme sur des roulettes.

« Et toi alors quoi de neuf?, on a assez parler de moi.»

J'espérais que tout allait bien pour lui. Il mérite d'être heureux et j'espère qu'il l'est et qu'il le sera dans le futur. C'est une personne rare et exceptionnelle comme il est rare d'en rencontrer, un peu comme Spencer, même si c'est encore très différent. Je sens que Spencer est l'homme de ma vie alors j'espère que Milan connaîtra ça, que l'on puisse s'extasier tous les deux sur les amour de nos vies.

Milan ne peut s'empêcher de rigoler quand elle doute qu'il puisse menacer de la sorte son petit-copain. Malgré le temps sans se voir, elle le connaît toujours mieux que la grande majorité des gens, le Milan incapable de faire du mal à une mouche ne s'est pas soudainement transformé en type agressif et violent. Elle n'est visiblement pas contre l'idée de lui présenter, ce qui signifie qu'elle ne lui a pas caché une information capitale sur lui et qu'elle voudrait lui dissimuler. « J'espère bien que non. En plus il a une colocataire, peut-être qu'elle te plairait, tu imagine ça pourrait être marrant que vous tombiez amoureux toi et elle, bon elle se balade un peu trop en sous-vêtement à mon goût mais elle très gentille. ». Il fronce les sourcils un peu quand elle commence à penser à le caser avec la colocataire de Spencer, à force il va finir par croire que tout le monde le prend pour un grand handicapé des sentiments à vouloir à tout prix le caser. Après Remy qui s'efforçait de vouloir le caler avec sa coloc, c'était maintenant à Adriel de s'y mettre. Avant même de pouvoir râler, il ne peut s'empêcher de rigoler quand elle évoque les tendances nudistes de cette coloc et il comprend un peu mieux pourquoi Adriel a essayé de la mettre dans ses pattes. « Je suis sûr que t'es déjà en train de nous imaginer à des doubles-rencards ou je ne sais quel truc encore. Pour tomber amoureux y compte pas trop, mais j'ai toujours l'esprit ouvert rassure toi. ». Il n'était absolument pas fermé à l'amour, mais la dernière fois qu'il avait été amoureux, les choses s'étaient assez mal fini et il avait été le seul à souffrir au final. Alors, depuis il essayait de ne pas trop s'emballer aussi vite, pour ne pas souffrir à nouveau. « Et toi alors quoi de neuf ? On a assez parler de moi. ». Cela ne le gêne absolument pas de parler d'elle, puis il est loin d'avoir des nouvelles aussi passionnantes qu'elle à partager. « Rien de spécial, enfin je te cache pas de nouvelle copine en tout cas... ». C'est dans ces moments-là qu'il se rend compte que sa vie est peut-être un peu trop routinière et qu'il ne s'y passe pas grand-chose, à part les quelques courses poursuites qu'il a avec des policiers lorsqu'il s'adonne à son art, mais ça il est loin de s'en vanter. « C'est un peu la misère au boulot, j'ai mis en rogne un chirurgien de l'hôpital, je lui ai juste piéger son casier avec des confettis et tout, depuis il fait tout pour me rendre la vie impossible. ». Milan était loin de se laisser faire, mais il avait un peu de mal à comprendre la réaction aussi excessive du chirurgien. Il avait fait des blagues bien pires aux personnels de l'hôpital sans qu'ils ne réagissent aussi violemment. Puis, il sort son portable de sa poche pour montrer ses derniers graffitis, dont une œuvre représentant des enfants de différentes origines dont il était assez fier et dont il était impatient d'avoir son avis. « Voilà mes dernières œuvres. ». D'habitude, il est plutôt hésitant à montrer ses graffitis aux gens par peur de leurs réactions, mais avec Adriel il sait qu'il n'y a aucun souci à se faire. Il fait défiler les photos de ses dernières créations avec fierté.

J'adore Milan pour son ouverture d'esprit et je dois dire que j'ai toujours été fan de ses cheveux. J'ai ris lorsqu'il me dit qu'il est sur que je suis entrain d'imaginer des rencards à quatre et c'est exactement ça. Il me connaît mieux que personne, enfin il a de la concurrence avec Spencer maintenant. On se dit beaucoup de choses aussi et Spencer à quelque chose en plus. Je suis pourtant persuadée qu'ils pourraient bien s'entendre.

« Oh mais tu sais c'est tout à fait ton genre. Elle est vraiment très jolie et je crois qu'elle est célibataire si je ne me trompe pas. On ne se connaît pas encore assez bien en fait. Je la croise quand je vais chez Spencer et parfois elle n'est pas là donc tu as toutes tes chances. »

Je lui souris fière de pouvoir lui présenter quelqu'un. J'aimerais vraiment qu'il soit heureux et qu'il le soit avec quelqu'un de bien. Qu'on ne lui brise pas le cœur et qu'il puisse s'épanouir dans une relation parce que c'est vraiment ce qui peut nous arriver de mieux. Dès que je vois Spencer je me sens tellement bien, je me sens aimée et je me sens belle et c'est vraiment un sentiment que je pensais ne jamais avoir et finalement il est là. Je fais une mine boudeuse lorsqu'il me dit qu'il ne me cache pas de petite amie, j'espère vraiment qu'il ne m'en veux pas de ne pas lui avoir dit et j'aurais aimé qu'il en fasse autant en fait, je me serais sentie moins coupable.

« Même pas une petite aventure ou une amourette?»

Je lui fais petit moue et le regard avec un air qui signifie « vas-y dis moi tout je suis prête à t'écouter et je veux tout savoir. » Il finira peut-être par tout me raconter d'ailleurs mais je pourrais comprendre s'il veut garder ça pour lui pour l'instant ou s'il a des secrets, on a tous nos petits secrets. Je n'ai pu m'empêcher de rire lorsqu'il me dit qu'il mis en rogne un de ses collègues en lui mettant des confettis dans son casiers. J'aurais aimé voir ça et ça m'aurait plus qu'on me le fasse à moi. Je le reconnais bien là.

« Ton collègue est un crétin, des confettis c'est amusant et festif, il n'a vraiment pas d'humour. J'aurais adoré qu'on me fasse ça. »

J'espère qu'il n'aura pas plus d'ennuis que ça et que ça ne compliquera pas les choses parce qu'il a l'air d'aimer ce qu'il fait comme tout ce qu'il entreprend. Il me montre alors un des ses graffiti, j'ai toujours aimé voir son travail artistique et je trouve qu'il a vraiment du talent même si je n'y connaît rien au street art. Je laisse échapper un petit « wouah » et lui dit :

« Je crois que c'est le plus beau que tu ai fait, pourquoi tu ne l'exposerais pas ? »

Il aimerait pouvoir être un de ces gars qui s'emballent pour n'importe quelle fille pour peu qu'elle soit jolie. Pendant qu'Adriel décrit la jeune femme en question, il ne peut s'empêcher de sourire en l'imaginant, parce qu'elle a l'air tout à fait charmante. Pourtant, la beauté et le célibat ne fait pas tout, il a besoin de connaître la fille avant de pouvoir s'imaginer dans une relation avec. « Tu la vends bien en tout cas ! ». Il rigole un peu, si jamais les études d'Adriel ne marchaient pas, elle pourrait toujours se reconvertir dans la vente. Milan en profite pour lui préciser qu'il ne fréquente personne en ce moment, mais Adriel ne peut pas s'empêcher de le questionner davantage. « Même pas une petite aventure ou une amourette ? ». Il secoue la tête, ce qu'elle peut-être curieuse par moment. Milan n'était pas du genre à dissimuler des choses sur sa vie et surtout pas à Adriel, s'il avait eu quelqu'un dans sa vie, il aurait été ravie de lui en parler et de lui bassiner les oreilles sur sa copine du moment. Ça aurait pu le mettre un peu en rogne qu'elle mette un peu en doute ce qu'il dit, mais il prend ça plus comme une taquinerie. « Aussi fou que ça puisse te paraître non. ». La discussion s'éloigne enfin de sa vie amoureuse et il en est assez soulagé, il raconte une anecdote de boulot et la farce qu'il a fait subir à ses collègues. « Ton collègue est un crétin, des confettis c'est amusant et festif, il n'a vraiment pas d'humour. J'aurais adoré qu'on me fasse ça. ». Enfin quelqu'un avec un peu d'humour et qui ne prenait pas tout au sérieux comme certains. Il se fit une petite note mentale de préparer une blague pour sa meilleure amie dès qu'il en aurait l'occasion, peut-être même en mettant le père de la jeune femme dans le coup, histoire que la surprise soit totale. Ou alors la surprendre directement là où elle étudie, là où elle ne s'attend pas du tout à le voir agir. Milan en profite pour lui montrer ses oeuvres sur son portable, l'avis d'Adriel est toujours précieux pour lui. « Je crois que c'est le plus beau que tu ai fait, pourquoi tu ne l'exposerais pas ? ». Milan est un peu timide d'entendre des mots comme ça, les compliments sur son travail, il a toujours du mal à le gérer. « Je crois pas que ça intéresserait grand monde. ». Toujours à se rabaisser, mais son but n'a jamais vraiment été de se faire connaître grâce à son art. Il aime juste peindre, tant qu'il peut faire ça, tout va bien pour lui. « Puis elle est exposée... dans la rue, des gens passent tous les jours devant et se demande sur ce qu'elle peut signifier, c'est suffisant pour moi. ». Marque qu'il n'est pas très à l'aise sur le sujet, il se passe la main dans les cheveux avec un petit sourire crispé.