"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici silver head (laine & leebo) 2979874845 silver head (laine & leebo) 1973890357
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 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 22:42 par Invité

-T'es moche comme un cul de toute façon qu'est-ce que tu veux que ça change, qu'elle m'a balancé en pleine tronche en même temps qu'un panier de linge sale, qu'elle a jeté à travers ma chambre. Tant pis pour le bordel hein, elle s'en cogne ma sœur. J'ai filé un coup de pied au panier quand elle s'est barré en courant en essayant vainement de l'atteindre. Ça va tout changer le coiffeur j'y vais pas pour m'amuser bon sang. Quoi que c'est pas tout à fait vrai parce qu'à chaque fois je me paye une bonne tranche de rigolade mais ça fait sûrement rire que moi et c'est pour ça que c'est si drôle en fin de compte. Laine est sympa comme tout et il comprend vraiment ce que je veux lui. Ce serait trop facile d'être sympa en retour, à chaque fois je ne peux pas m'empêcher de l'emmerder comme jamais et puis, je sais pas, il y a des trucs chez moi qui le mettent mal à l'aise je crois (je fais tout pour vous me direz) et j'en profite toujours un peu. La tête appuyée contre la vitre du taxi je regarde les paysages défiler à toute allure, je les connais par cœur ces rues, ces trottoirs, ces bars que je salue du regard comme de vieux amis. Je devais traîner dans l'un d'eux pas plus tard que le week-end dernier et j'ai forcément du mal finir comme d'habitude. Ce matin papa m'a glissé en douce qu'il allait falloir que j'arrête un peu les conneries si je ne voulais pas que maman me vire de la maison et moi j'ai acquiescé gentiment, j'adore, papa fait toujours le gentil flic dans le dos de maman, comme s'il avait peur de nous et de ce qu'on pouvait lui faire s'il se montrait sévère. Maman a toujours les mauvais rôles dans l'histoire et à vrai dire je trouve ça plutôt marrant, même si j'ai peur qu'un jour elle se mette à boire à cause de sa foutue famille de trous du culs. Le taxi s'arrête et stop net mes petites pensées mal ordonnées.
-Vingt livres s'il vous plaît il grogne le chauffeur, en tournant la tête vers moi et en tendant la main dans ma direction, comme si je risquais de me barrer en courant sans payer -cela dit je l'ai déjà fait et c'est pas exclus que je recommence. Je lui file ses thunes et je saute de la voiture, en tirant les écouteurs de mes oreilles.
Pile devant la boutique j'enfourne mon téléphone et les écouteurs dans mes poches, et puis je regarde  à travers la vitre avec déjà un vague sourire qui flotte au coin des lèvres. J'avise Laine qui fait payer sa dernière cliente et je lui fais un coucou de la main comme si on se connaissait depuis toujours et qu'on avait gardé les vaches ensemble. Sérieusement, c'est juste pour l'agacer parce que lui et moi on se connaît pas, pas plus que ça. Il connaît la couleur exacte de la teinture que je veux et tout ce que je demande -même si parfois j'en demanderais bien plus. D'ailleurs ça m'amuse de lui glisser deux trois remarques de temps en temps pour l'énerver, avec un fond de vérité. La cliente sort, et moi je tire une clope de mon paquet en faisant signe à Laine de me rejoindre. Ça va il peut bien prendre cinq minutes de pause pour moi, non ? Je sors une deuxième clope de mon paquet, c'est toujours mon problème, je distribue les clopes à la volée et à la fin de la journée je me retrouve obligé d'en voler à ma sœur (quel dommage). Je la lui tends une fois qu'il est dehors, je sais même pas bien s'il fume ou pas du tout, tant pis.
-T'as l'air un peu crispé, t'es sûr que ça va ? Et vas-y que je te souris, en passant une main sur mes cheveux trop longs. J'voudrais pas que tu te loupes sur moi. La femme qu'est sortie à l'instant, je crois que tu t'es foiré, c'était vraiment laid.
Je m'adosse à la devanture en le regardant fixement, en fumant ma clope avec un air canaille.
-En même temps elle avait pas vraiment la plastique avantageuse, t'as du faire de ton mieux. Haussement d'épaule, let's the game begin.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 0:00 par Invité
Les mains dans les cheveux d’une nouvelle cliente du salon, Laine chantonnait les chansons de sa playlist. One two three, one two three drink… La femme lui souriait d’un air entendu à travers le miroir alors qu’il bougeait un peu les fesses, et il se rendit compte que c’était véritablement une nouvelle cliente et qu’elle ne connaissait pas du tout les habitudes du salon. Elle le pensait pd. Ca se voyait. Tous les mecs qui dansent ne sont pas gays, lui dit-il, tranchant, et elle perdit son sourire. Il se remit à chanter, tout en coupant avec dextérité les mèches de sa cliente. Elle épiait ses moindres gestes et il se dit avec délectation qu’il avait vraiment tous les pouvoirs entre ses mains. Si elle l’emmerdait encore une fois, il la louperait. Il s’en fichait pas mal de ne pas être payé, et encore moins de se faire gueuler dessus. Il lui sourit et il ne savait pas trop quel effet ça lui avait fait, parce qu’elle sembla déglutir. Elle ne reviendrait certainement pas. La mèche, de quel côté ? il lui demanda en touchant son front des doigts. Elle lui indiqua la gauche, et il coiffa à gauche. Il aimait bien toucher les gens. La musique est un peu trop forte non ? Elle hocha imperceptiblement la tête pour ne pas qu’il fasse de faux mouvements mais il lâcha de toute façon son peigne et ses ciseaux pour aller baisser le son de la musique. Il jeta un coup d’œil à ses rendez-vous suivants et se figea. Valentine. Il n’y avait qu’un seul Valentine à venir au salon, et il aurait préféré le laisser entre les mains de Tania. Elle n’était jamais là quand il le fallait, celle-là. C’était la patronne alors elle pensait avoir le droit de sécher quand elle souhaitait ; bon, elle l’avait, le droit, mais quand même. Surtout que c’était pour voir un type qu’elle avait rencontré sur internet, et Laine n’aimait jamais les types qu’elle rencontrait sur internet. Elle les choisissait mal et elle se faisait toujours avoir. Et lui aussi, pour le coup, puisqu’il devait se taper Leebo l’emmerdeur. Se taper… Il secoua la tête et se concentra sur le carré de sa cliente. Il lui sécha les cheveux, lui fit son brushing. Ca va comme ça ? demanda-t-il même s’il savait très bien que c’était juste parfait. Elle se toucha les cheveux, apparemment ravie, et le remercia. Désolée pour tout à l’heure, dit-elle au moment de payer, mon sourire était juste taquin… Il soupira mais il n’était pas rancunier. Pas de problème, ça va, juste fais pas ce genre de sourire la prochaine fois. Je te fixe un rendez-vous pour le mois prochain ? Il attaquait toujours comme ça, il ne laissait pas filer ses clientes, même si parfois c’était mal barré pour qu’ils s’entendent. Elle eut l’air gêné mais prit quand même rendez-vous, et Laine rajouta quand même un point d’interrogation à côté de son nom, pas certain qu’elle vienne. Alors qu’elle sortait du salon, il vit que Leebo était déjà là, à l’extérieur. Heureusement qu’il n’était pas arrivé plus tôt, sinon sa cliente aurait très certainement confirmé qu’il était gay, car c’était quelque chose que Leebo adorait faire ; du rentre dedans. Le garçon lui proposait apparemment une cigarette. Laine soupira, mais il devait avouer qu’il avait bien besoin d’une clope. Il attrapa sa veste qu’il enfila par-dessus son pull en laine blanc, et sortit du salon, s’attendant au pire avec ce gamin qui aimait jouer avec ses nerfs. T'as l'air un peu crispé, t'es sûr que ça va ? Il attrapa la cigarette avec un sourire ironique. Ca ira mieux après notre rendez-vous. Il chopa le briquet des mains de Leebo et coinça la cigarette entre ses lèvres avant de l’allumer. Il tira dessus et souffla lentement la fumée, alors que Leebo le cherchait déjà en lui disant qu’il s’était foiré sur sa cliente, mais qu’il avait certainement fait de son mieux, tout ça d’un air tellement nonchalant que Laine s’entendit soupirer. Impossible que j’te loupe, Leebo, t’en fais pas, rien ne peut être pire que la tignasse que t’as aujourd’hui. Il regarda le jeune homme qu’il avait devant lui plus attentivement. C’était un beau garçon, mais assurément un branleur, né pour faire chier son petit monde. Ca va l’école ? Laine lui demanda avec un petit sourire, parce que, à vrai dire, c’était un peu son seul moyen d’essayer de prendre l’ascendant dans les questions qui emmerdent le plus l’autre, mais c’était toujours Leebo qui gagnait, parce qu’il appuyait là où ça faisait mal, et que Laine avait encore du mal à être éloquent après des remarques malvenues. Il finit sa clope et la jeta sur la route. Allez viens, t’es pas mon dernier client. Une fois dans le salon, Laine lui prit sa veste et l’accrocha au porte manteau, alors qu’il demandait à Leebo de s’installer aux lavabos pour se faire laver les cheveux. Tu les as lavés ce matin ? murmura-t-il après avoir ouvert l’eau. Il passa ses doigts sur le crâne de Leebo. Ca va la température ? Il se doutait bien que le jeune homme lui ferait sûrement une remarque pour flirter, mais c’était son métier et malgré que Leebo le mettait parfois mal à l’aise, il n’allait pas non plus manquer à ses devoirs. On te fait quoi aujourd’hui ? Allez, c’était juste un rendez-vous, il partirait, et Laine le reverrait pas avant un certain temps, peut-être même que c’est Tania qui serait au salon ce jour-là, et il n’avait aucune raison de se laisser distraire par ses propres mains sur la tignasse d’une canaille.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 0:54 par Invité
-Ça ira mieux après notre rendez-vous. qu'il me sort. Il me fait bien rire le malin et le pire c'est que c'est sûrement vrai qu'il a hâte que je me sois tiré de son salon. Ça me plaît d'être son cauchemar de la journée autant que celui des autres, je crois que je suis né pour ça étant donné que c'est ce que je fais de mieux et que je ne suis visiblement pas destiné à une carrière de bureaucrate (plutôt mourir). On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a les gars, même ma mère a fini par se faire à l'idée que j'étais né bête et que j'allais mourir bête -mais heureux.
-Ouh, c'est moi qui te rend nerveux alors, mais t'en fais pas, ça va bien se passer je rétorque avec un large sourire sans me lasser de regarder ses yeux sa bouche son nez, ses doigts qui portent délicatement la clope à ses lèvres et même son petit pull blanc. J'aime autant porter mon regard sur les gens que celui qu'ils portent sur moi, regard acide et sans pitié tout ça pour finir en un fatras de critiques moqueuses et acerbes que je déverse en un flot haineux à l'oreille de Baya. J'ai jamais appelé ça de la méchanceté, juste un sens de l'observation sur-développé et au diable ce que vous pouvez bien en penser.
- Impossible que j’te loupe, Leebo, t’en fais pas, rien ne peut être pire que la tignasse que t’as aujourd’hui.
-J'te signale que tout ça c'est de ta faute, j'ai voulu prendre rendez-vous il y a une semaine tout ça pour que Tania me dise que c'était impossible et qu'elle allait me mettre sur tes horaires.
Pas que j'aime particulièrement Tania elle a toujours tendance à parler de trucs dont je me cogne totalement d'ailleurs je serais incapable de citer quoi que ce soit dont elle m'ait parlé. Laine a beau être sacrément sur la défensive dès que je me trouve dans le coin ça reste quand même beaucoup plus drôle et pour le coup je veux bien passer l'après-midi entière au salon -et toute la nuit s'il le faut. Sauf si il commence à m'emmerder avec « l'école », je rêve, et son petit sourire satisfait pour me rappeler que je ne suis qu'un gamin qui vit encore aux crochets de ses parents. Je grimace et lève les yeux aux ciel pas plus touché que ça, à vrai dire il n'y a pas grand chose qui me touche réellement. Sa remarque glisse sur moi sans m'atteindre et je ne prends même pas la peine de répondre, ce serait trop satisfaisant. Je lui accorde le point si ça lui fait plaisir quand même, va. Il balance sa clope sur la route et je l'imite, je le suis à l'intérieur et part me vautrer sur un fauteuil avec toute la grace qui me caractérise alors qu'il me demande -sérieusement- si j'ai lavé mes cheveux ce matin.
-Non mon dernier shampoing remonte à il y a deux semaines. Évidemment que je les ai lavés ce matin je fais sur le ton de l'évidence comme s'il était complètement idiot. J'imagine bien que ça existe des cradingues qui ne se lavent pas les cheveux tous les matins mais bon dieu il suffit de me regarder pour savoir que ce n'est pas mon cas, enfin j'espère.
-Ca va la température ?
-Mmmh. Si t'enlevais ce pull horrible peut-être que ce serait mieux, ça m'aiderait à me réchauffer.

Je ne peux pas le voir mais je suis certain d'avoir touché et même coulé, parfois c'est trop facile avec Laine mais j'ai bon espoir de le dévergonder un peu (et même plus mais restons réalistes). Ma propre répartie me fait sourire comme un imbécile et je me permets même un ricanement un peu moqueur qui ne doit qu'augmenter son agacement envers moi. Si je continue et que je joue bien d'ici un quart d'heure il voudra me foutre dehors cheveux coupés ou non et ciao l'emmerdeur. Toute la subtilité est là, l'énerver suffisamment pour que ce soit drôle sans me retrouver à la porte. Le pauvre ne fait que son job mais je ne peux pas m'empêcher de rebondir sur tout ce qu'il dit, il me tend des perches tellement énormes que je me demande si finalement il ne le fait pas un peu exprès, à se demander si je ne me suis pas trompé sur toute la ligne. Ça ce serait une sacrée surprise. Ma réponse initiale (une turlute suffira) menace un instant de franchir la barrière de mes lèvres, j'étouffe ma connerie (une première) lui demandant juste de raccourcir tout ce merdier qui me tombe devant les yeux en coupant bien sur les côtés.
-Tania n'est pas là ? Elle a eu la gentillesse de nous laisser tous les deux, cette fois ? Ça c'est drôlement sympa, tu la remercieras de ma part je demande pendant qu'il fait mousser mes cheveux avec des petits mouvements de doigts qui me filent des frissons. Au moment ou je menace de m'endormir à force de ses petits massages de crâne il me fait passer devant le miroir, le moment que je préfère puisqu'il ne peut pas se cacher et c'est toujours le plus marrant en général. Je me prépare mentalement à dire adieu à mes cheveux quand il s'empare du ciseau et du peigne et repars à la charge. Infatigable, intarissable, maman se plaint toujours que je sois trop bavard et qu'à force j'en deviens vraiment soulant.
-Tu fais quoi ce soir, après le boulot ? Pas que je compte passer le chercher pour aller boire un verre et puis même si je le voulais je trouve ça horriblement gay (bien sûr je le suis, et?). Ça m'intéresse juste de savoir ce qu'il peut bien foutre après le taff, est-ce qu'il va se mettre la tête à l'envers pour oublier son affreuse journée (merci qui), ou rentrer chez lui et passer la soirée en solitaire avec ses douze chats.
-Est-ce que t'as des chats, Laine ?
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 3:07 par Invité
Laine leva les yeux au ciel face aux mimiques de Leebo. Tania n’avait sûrement jamais dit ça. Ou peut-être que si, en fait. Elle aimait bien se mêler de sa vie et de ce qui ne la regardait pas. Un peu comme lui, en fait, avec les tocards qu’elle fréquente. Elle avait dû arranger le rendez-vous juste pour l’emmerder. S’il se mettait à voir un mec un jour, ce ne serait certainement pas ce gamin un peu trop arrogant à son goût – et surtout trop jeune. Il avait presque dix ans de plus ! Et quand il se disait ça, il se sentait encore plus honteux de ne pas réussir à tenir tête à ce chieur. Il perdait ses moyens, il mettait les pieds dans le plat à chaque fois ; après tout, il n’avait jamais vraiment connu de grande gueule, et, finalement, parmi ses fréquentations, le mec le plus franc c’était lui. A côté, Leebo c’était autre chose. Franc, mais aussi couillu comme pas possible. Laine ne lui répondit pas mais lui demanda comment se passait l’école, mais ça n’eut absolument pas l’effet escompté. Leebo, chieur mais aussi je-m’en-foutiste professionnel, apparemment. Laine jeta sa clope et ils s’installèrent dans le salon. Il lui posa les questions routinières pour savoir quel type de shampoing il allait utiliser mais Leebo décida de faire son malin, encore une fois. Non mon dernier shampoing remonte à il y a deux semaines. Évidemment que je les ai lavés ce matin. Laine soupira, une énième fois. Certains se les lavent la veille, petit con, murmura-t-il entre ses dents mais en continuant de lui masser délicatement le cuir chevelu. S’il détestait le garçon, il adorait ses cheveux, surtout qu’il en prenait soin. S’il était aussi doux que ses cheveux, ce serait tellement plus agréable de le recevoir ! Mais, à cet âge, il ne fallait pas trop en demander… Quand Laine fouillait dans ses souvenirs, par contre, il ne se souvenait pas avoir été un jour aussi effronté que Leebo. Il l’était un peu plus aujourd’hui mais, à dix-huit ans, il était encore un jeune homme timide. Rien à voir avec lui. Il lui demanda pour la température, sachant très bien où ça pouvait mener… Mmmh. Si t'enlevais ce pull horrible peut-être que ce serait mieux, ça m'aiderait à me réchauffer. En plein dans le mile ! Laine fronça les sourcils mais ne dit rien, et s’empêcha d’augmenter la température de l’eau pour qu’elle soit bouillante quand Leebo ricana, apparemment très fier de sa répartie. T’es con, soupira-t-il encore, avec dépit mais peut-être avec une pointe d’amusement qu’il refusait de reconnaître. Tania n'est pas là ? Elle a eu la gentillesse de nous laisser tous les deux, cette fois ? Ça c'est drôlement sympa, tu la remercieras de ma part. Laine ne put s’empêcher de pouffer, nerveusement, parce que c’était peut-être vrai, finalement. Elle l’avait peut-être piégé ; mais pourquoi avec lui ? Si elle essayait de le réconcilier avec son attrait pour les hommes, c’était certainement pas le bon choix. Le serveur du café d’en face, par contre… Elle avait rendez-vous, elle aussi, et elle passe certainement un après-midi plus agréable que le mien, grinça-t-il, plus à l’encontre de sa patronne que contre Leebo. Il coupa l’eau et lui essuya les cheveux, toujours avec attention, avant de l’envoyer devant un miroir. Sous les directives de Leebo, il commença à lui couper les cheveux. Concentré sur sa tâche, il essaya de ne pas jeter des coups d’œil dans le miroir, parce qu’il savait que le jeune homme l’observait sûrement. Contrairement à tout à l’heure avec son autre cliente, il n’osait même pas bouger ses fesses ou chanter – il savait que ça servirait de matière à Leebo pour le charrier ou le chercher. Tu fais quoi ce soir, après le boulot ? Laine leva le regard vers le miroir et croisa le regard de Leebo. Le coiffeur adorait papoter généralement, un vrai moulin à parole en fait, mais avec Leebo, pas tellement. Mais le garçon était bavard lui aussi. Rien qui puisse t’intéresser, dit-il en pensant au café d’en face, au serveur canon qu’il n’oserait certainement jamais aborder, et à Leebo qu’il ne voulait absolument pas qu’il croise un jour la route de son serveur. Parfois je lis des poèmes dans un café littéraire, il ajouta distraitement, habitué à discuter. Il s’en voulut presque, mais se reprit ; si Leebo trouvait où c’était et qu’il décidait de venir le faire chier là-bas, ça pourrait au moins le cultiver un peu d’entendre de la poésie. Il ne lui retourna pas la question : il se doutait bien qu’il devait beaucoup sortir. Il en avait l’air, en tout cas. Il continua son travail et se félicita de travailler efficacement : il n’en aurait pas pour longtemps. Coiffer les garçons était beaucoup moins compliqué que de coiffer les femmes ; et, heureusement, Leebo n’était pas une femme. Quoique, s’il en avait été une, ses remarques facétieuses et pas très subtiles auraient certainement plu à Laine… Est-ce que t'as des chats, Laine ? Quoi ? Mais d’où elle sortait cette question ? Non, dit-il finalement. Une chienne, Roxanne. Les chats sont trop… arrogants pour moi, ajouta-t-il en lui lançant un regard. Cette fois, c’était lui qui n’était pas subtil. Et toi ? Tes parents t’autorisent à avoir des animaux ? Bon, d’accord, ça devenait lourd, mais c’était le seul truc qui pouvait emmerder son client, alors autant tenter le coup… Il arrêta de le coiffer un instant, et le regarda dans le miroir. Il avait encore les cheveux mouillés et Laine voulait un aperçu d’ensemble pour voir s’il devait détailler encore certains endroits avant de lui sécher les cheveux. Il avait ses deux mains ancrées sur ses épaules et il les leva jusqu’à ses oreilles pour voir sentir si c’était ok. Il resta comme ça un instant et puis se reprit. Je vais pouvoir te les sécher et finaliser tout ça. Il alluma rapidement le sèche-cheveux, espérant que le bruit empêcherait Leebo de lui faire une remarque, et sécha ses cheveux en passant ses doigts entre les mèches. Autant le serveur lui inspirait, non pas des fantasmes, mais un désir de lui parler, d’envoyer bouler son passé et d’assumer son penchant pour les hommes ; autant Leebo lui inspirait une sorte d’intolérance envers lui-même, il ne voulait pas le trouver attirant dans son comportement rebelle et, il fallait le dire, plutôt amusant ; il l’aurait trouvé amusant s’il n’était pas enchaîné à des principes datant de son adolescence. Surtout qu’il savait que tout ça ne torturait que lui et que ce gamin devait bien rire au lycée avec les autres. Il éteignit l’appareil, et il ne put s’empêcher de poser la question qui lui brûlait les lèvres. Pourquoi ça t’amuse de continuer à venir ici ? Je suis sûr que tu n’habites même pas dans le coin.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 12:03 par Invité
Le voilà qui repart à râler que Tania passe une meilleure après midi que lui mais moi j'voudrais l'entendre juste une fois dire (ou avouer) que dans le fond il est drôlement content de me voir (ça se comprend moi aussi je serais drôlement content de me voir).
-Tu sais je peux faire en sorte que tu passes une bien meilleure journée qu'elle je souffle, sur le ton de la confidence comme je pourrais le souffler à l'oreille d'un amant. Il râle il grogne et il fait tout pour éviter mes yeux dans le miroir, il se concentre sur ma coupe pendant que moi je continue de babiller des bêtises pour me distraire (et lui un peu aussi). J'ai un peu envie quand même qu'il croise mon regard, moi qui continue de le fixer sans me lasser, un vrai petit connard qui fait tout pour l'emmerder, vraiment ça se confirme. Pour autant j'ai déjà vu l'ombre d'un sourire flotter au coin de ses lèvres donc c'est que je dois pas être si ennuyeux que ça (j'en doutais pas).
-Est-ce que tu serais en train de me dire que je te fais chier ? La question se pose même pas pour de vrai, bien sûr que je le fais chier et à chaque fois c'est pareil et à chaque fois un peu plus. Moi tant qu'il ne me jette pas dehors à grand coup de pied en me balançant un sèche cheveux à la tronche je continuerai de venir tous les mois et je suis certain qu'il le sait parfaitement. Comme ma question n'attend pas vraiment de réponse j’enchaîne, Laine n'est pas du genre bavard -en tout cas pas avec moi. Il me laisse toujours mener la conversation ou le monologue c'est comme vous voulez, et à tout les coups il le regrette à la fin. Alors je lui pose des questions j'essaye de le faire parler de lui de sa vie de ce qu'il fera ce soir, et c'est pas très concluant pour commencer, il pense pas que ça m'intéresse. Il a pas tord dans le fond c'est juste pour le chercher que je pose la question, si je voulais le laisser tranquille je fermerais ma gueule aussi simple que ça, enfin Dieu sait que ça n'arrive pas souvent. Finalement il crache le morceau. Lire de la poésie dans un café littéraire. Nom d'un chien. Ça valait le coup de demander bordel. Je le fixe intensément, plus surpris qu'autre chose au début avant de trouver ça franchement drôle. Qui peut bien aller lire des poèmes dans un café ça me dépasse totalement, et en même temps ça me fait vraiment rire, ce que je me prive pas de faire sans aucune gêne. Lire des poèmes... c'est vraiment la dernière chose qui me viendrait à l'esprit putain, j'suis même pas certain d'avoir posé mon regard sur un bouquin les dix dernières années.
-Si je m'attendais à ça ! L'adresse m'intéresse, si jamais je n'arrive pas à dormir j'irai sûrement faire un tour là-bas je lance entre deux crises de rire, je continue de me marrer même quand il me répond qu'il n'a pas de chat mais un chien, il ose me dire que les chats sont trop arrogants en me lançant un regard entendu dans la glace. Je hausse un sourcil. Je ne suis pas un chat moi monsieur. Je suis une tigresse.
-Mes parents ont déjà cinq animaux qui parlent et qui vivent sous leur toit à mon avis ça leur suffit amplement. Je continue de soliloquer en lui racontant que j'ai déjà eu un hamster une fois ou peut-être que c'était celui de ma sœur je ne sais plus bien, le pauvre a fini mort enterré dans un pot de fleur à l'entrée de la maison. On a dit a maman qu'il s'était enfui. Et aussi qu'on a eu un chien, ma sœur l'avait trouvé dans un parc, il est resté deux semaines jusqu'à ce qu'il trouve le moyen de se tirer de chez nous -ça en dit long sur la façon dont on le « chouchoutait ». Ça aussi c'était un sacré souvenir mais de toute façon c'était le chien le plus laid de la terre, et c'est un miracle qu'on ait pas chopé la gale pendant les deux semaines où il était là. Je parle tellement qu'à force il ne doit même plus m'écouter mais moi ça me libère de parler, je peux pas retenir tout ce qui me passe par la tête j'ai jamais appris à faire ça moi. Il dégaine le sèche-cheveux et fait voler les mèches autour de mon visage. Il a de la chance, ça arrive à me la boucler pour quelques minutes. Un miracle en soit.
-Pourquoi ça t’amuse de continuer à venir ici ? Je suis sûr que tu n’habites même pas dans le coin. Il me demande après avoir coupé le sèche cheveux. Ça me prend de court, drôle de question je ne pensais pas que ça lui posait autant un cas de conscience. Je pourrais être tout à fait malhonnête et lui dire que je viens uniquement pour ses talents ce qui est en partie vrai vous savez, j'ai horreur qu'il y ait un truc qui cloche sur mes cheveux et lui ne s'est encore jamais raté. C'était peut-être vrai au début mais il n'y a plus seulement ça, dire que je me taperais bien mon coiffeur serait sans doute plus proche de la vérité, mais en même temps,  Laine est si peu réceptif que c'est d'autant plus drôle de lui faire du rentre-dedans à tout bout de champ. Le pauvre ne se rend pas compte que ça ne fait qu'attiser la flamme (si flamme il y a) et que je n'suis pas près de lâcher l'affaire quitte à le faire tourner bourrique avant la fin de l'année. Ce qui risque probablement d'arriver. Je ne saurais pas expliquer pourquoi je m'acharne autant sur lui, c'est pas comme si je manquais réellement de possibilités d'amusement dans cette foutue ville mais j'ais jeté mon dévolu sur Laine et c'est tant pis pour lui.
-Qui te dit que ça m'amuse ? Je demande en le regardant à la dérobée dans la glace. Ok ça m'amuse, c'est vrai, mais j'suis sûr que tu connais la réponse à ta question Laine, je finis par dire avec un sourire qui en dit long sur le fond de mes pensées.
-Ce ne serait pas un moyen détourné pour savoir où je crèche ? J'habite à Kensington si jamais t'as envie de passer me dire bonjour -j'peux même te filer l'adresse exacte si tu me la demande. De quoi faire hurler ma mère et grimacer mon père et hurler de rire ma sœur jusqu'à la nuit des temps. Ce serait pas la première fois. Cela dit je préfère qu'on aille chez toi si ça te dérange pas. Je sais que ce n'est pas prudent de lâcher des piques pareilles alors qu'il a encore le ciseau à la main mais en même temps voir son visage quand mes paroles l'atteignent de plein fouet me satisfait assez pour que j'oublie ce menu détail.
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() message posté Jeu 22 Jan 2015 - 17:18 par Invité
Est-ce que tu serais en train de me dire que je te fais chier ? Laine le regarda du coin de l’œil, blasé, et haussa les sourcils, l’air de dire que, oui, il le faisait chier, et sacrément ! Il garda néanmoins sa bouche fermée et continua de coiffer le jeune homme dans le silence, en proie à des pensées toujours aussi désagréables, même s’il y était habitué désormais. Heureusement, Leebo les noyait sous un flot interminable de paroles inintéressantes – mais, au moins, grâce à lui, Laine échappait à ses réflexions intrusives même si, finalement, c’était le lycéen qui en était la cause. Le lycéen et tous ces autres mecs qui lui gâchaient la vie, en fait. Leebo lui demanda ce qu’il faisait le soir et Laine répondit, instinctivement, porté par sa condition de coiffeur qui le pousse à bavarder de tout et n’importe quoi. Et c’était apparemment n’importe quoi, cette fois-ci, puisque Leebo s’esclaffa, l’air très amusé par ses activités. Son comportement commençait franchement à énerver Laine, pas très heureux qu’on se moque de sa passion – surtout pas un gamin inculte comme lui. Il lui jeta un regard noir, mais cela n’arrêta pas l’autre pour autant. Si je m'attendais à ça ! L'adresse m'intéresse, si jamais je n'arrive pas à dormir j'irai sûrement faire un tour là-bas. Il rit encore et Laine sentait la colère gronder en lui – autant Leebo savait l’amuser malgré toute la force que mettait le poète à le nier, autant il arrivait toujours à l’énerver, à mettre les pieds dans le plat, ce qu’il voulait très certainement, et à le faire sortir de ses gonds. Bien. Ca ne fonctionnerait pas cette fois. Laine avait décidé de bousculer un peu son monde ces derniers jours, et ne plus se laisser emmerder par Leebo faisait partie de ses bonnes résolutions. Ce n’était qu’un gamin dépravé qui cherchait à l’humilier, et il n’allait pas se laisser faire. Ah, c’est sûr que raconter des histoires aux enfants ça les endort toujours… Mais je ne vais pas te donner l’adresse, tu viens déjà assez m’emmerder comme ça dans mon salon, heureusement que tu me payes pour ça. Il sourit et continua sa tâche avec sérénité alors que Leebo continuait de déblatérer des bêtises et de lui poser des questions insensées. Mes parents ont déjà cinq animaux qui parlent et qui vivent sous leur toit à mon avis ça leur suffit amplement. Laine rit un peu, amusé. Le lycéen savait être drôle et ironique quand même, c’était rafraîchissant. C’était vraiment dommage qu’il soit parfois la cible de ses remarques, sinon il était sûr qu’il s’entendrait bien avec lui – si on mettait de côté le fait qu’ils n’avaient presque aucun point en commun, finalement. Et si on oubliait qu’il parlait vraiment trop, et pour rien dire en plus ! Laine n’était pas franchement intéressé par cette histoire de hamster, de chien laid et d’autres choses qu’il oubliait déjà tellement Leebo passait du coq à l’âne. Le sèche-cheveux lui permit d’avoir quelques instants de répit et, la pause finie et les oreilles reposées, il décida d’attraper le taureau par les cornes : il voulait savoir, véritablement, ce qui poussait Leebo à être… à être comme il était avec lui alors qu’il voyait bien que ça ne menait à rien. Ou alors ça allait exactement là où il souhaitait emmener Laine et, ça, le coiffeur n’était pas sûr de pouvoir encore le supporter. Il avait en effet décidé de faire des efforts mais auprès du serveur par exemple, ou en acceptant petit à petit sa condition grâce à sa meilleure amie, mais pas avec ce lycéen qui se foutait allégrement de lui, sans pudeur, et qui s’amusait à ses dépens. Il lui dit droit dans les yeux avec un sourire à tomber qu’il savait pourquoi il était là, et Laine faillit rougir ; lui plaisait-il ? Mais, non, ce n’était pas ça : il était beau, certes, mais Leebo se servait juste de ses faiblesses pour l’amuser et, encore une fois, il avait réussi. Laine se maudit. Ce ne serait pas un moyen détourné pour savoir où je crèche ? J'habite à Kensington si jamais t'as envie de passer me dire bonjour -j'peux même te filer l'adresse exacte si tu me la demandes. Cela dit je préfère qu'on aille chez toi si ça te dérange pas. Lapin le regarda fixement avant de tirer une chaise et de s’assoir à côté de lui, les ciseaux toujours en main. Ok, Leebo, on va faire un deal. T’arrêtes avec ça. Même si j’admettais que j’étais gay, je ne t’inviterais pas chez moi, et je n’irais pas chez toi. T’es un gamin impertinent, qui s’amuse un peu trop de… Je ne sais même pas de quoi tu t’amuses. Un homme gêné par les avances d’un autre homme, ce n’est pas si rare que ça. T’en trouveras dans n’importe quelle soirée que tes copains lycéens organisent sûrement les week-ends. Alors pendant que moi j’irai faire le vieux à lire mes poèmes dans un café littéraire, toi t’iras emmerder des mecs de ton âge et tu prendras ton pied en les voyant se démener pour échapper à tes remarques, parce que tu aimes ça, je pense. Et quand tu reviendras au salon, tu te comporteras normalement, plus d’avances, pas de regard suggestif, pas d’allusions, rien. Laine souffla. Il avait parlé calmement mais il s’était quand même laissé emporter et il regrettait déjà son petit discours qui l’enfoncerait sûrement un peu plus. T’es coincéééé, lui crieraient Remy et Tania, très certainement. Il aurait aimé dire à Leebo qu’il y avait plus que ce que les gens voulaient bien laisser paraître, et que sa gêne était d’ordre psychologique, qu’elle lui venait de son enfance, ce genre de conneries que le lycéen aurait sûrement répété avec joie à ses amis. Il se leva. C’est fini, dit-il, et il ne savait plus s’il parlait de sa coiffure, de sa capacité à supporter Leebo ou de son besoin de s’opposer à tout ça, ta tignasse ressemble enfin à quelque chose. Elle était bien en ordre, pas comme ses pensées.
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