"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I suppose we all lie to ourselves sometimes ft Julior 2979874845 I suppose we all lie to ourselves sometimes ft Julior 1973890357
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I suppose we all lie to ourselves sometimes ft Julior

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() message posté Mar 27 Jan 2015 - 16:36 par Invité
  “Being in love is dangerous because you talk yourself into thinking you've never had it so good. I believe in my mask- The man I made up is me. I believe in my dance- And my destiny.” Je déambulais dans les rues pavées de tristesse sans oser m’attarder sur les bâtisses grises et majestueuses du centre-ville.  Mon cœur meurtri se confondait dans mes pensées, et malgré mes efforts de concentration, ou mes élans de lucidité, je ne parvenais pas à accepter mes défaites. Je ne pouvais pas partager Eugenia, même pas avec un être aussi honorable et respectable que Lior. Je crispai mes poings dans mes poches en ravalant mes fausses rancœurs. Il s’était passé quelques semaines depuis le nouvel an, et pourtant la vision d’horreur de ces baisers échangés dans la majestueuse salle de bal me hantait toujours. Ses lèvres contre les siennes étaient une malédiction, une sorte de grand mal incurable qui me brûlait de l’intérieur. J’essayais de rester digne face à l’adversité, mais malgré les caprices de ma raison, et mon égocentrisme habituel, je ne parvenais pas à trouver le moindre répit. Les longs sillons qui creusaient mon visage marquaient mes longues insomnies, et la ferveur presque destructrice que je mettais dans mes ouvrages.  J’étais une âme en peine, condamnée à revivre inlassablement les mêmes déceptions – et ça c’était la plus belle source d’inspiration au monde. « Il faut avoir en soi un chaos pour pouvoir donner naissance à une étoile dansante. » Je ne pouvais songer à la vie sans embraser le nihilisme parfait, et les promesses d’un avenir non pas meilleur, mais novateur. Je me penchais avec recueillement sur mes souvenirs, puis dans un geste las je sortis mon paquet de cigarettes. Mon ami était malade, mais malgré toute ma bienveillance et ma sollicitude, je ne pouvais renoncer aux poisons dont ma poitrine raffolait. Qu’est-ce qu’un journaliste désabusé sans les volutes de fumées grises qui ornent ses paroles niaises et torturées ?  Rien ! Je ralentis le pas afin de sucer mon filtre avec passion. Je m’attelais à la tâche comme si mon existence toute entière reposait sur ma dose quotidienne de nicotine - parfois il me semblait que c’était vrai. Je soupirai en grinçant des dents. Les vents froids d’hiver fouettaient mon visage fermé, ponctuant mes plaintes silencieuses et mon humeur quel conque. Si Ginny pouvait lire dans les pensées, si elle n’avait ne serait-ce qu’un semblant d’audace, et d’inventivité, elle verrait qu’au-delà de mes masques imperturbables, de mes éclats de nostalgies, et de mes crises de colère, je n’étais plus le même depuis sa disparition. Je n’étais pas brisé, mais je m’étais égaré de sorte à ce que personne ne me retrouve. Nous étions deux étoiles contraires, brillant, chancelant, puis disparaissant dans le néant intergalactique.

Je bifurquai à gauche avant de me retrouver devant un petit bistro habituellement fréquenté par les étudiants. Je me rappelais de nos conversations poignantes et téméraires. Je me souvenais de la fougue et de l’insouciance de la jeunesse, et par-dessus tout, je revoyais le sourire au coin de Lior. Il m’avait tenu la main lorsque je m’étais muré dans mon deuil. Il avait vu en moi cette illusion d’espoir qui semblait m’avoir quitté ; alors pourquoi diable ne pouvais-je pas tout simplement lâcher prise et l’adorer comme j’avais l’habitude de le faire ? Je me mordis la lèvre inférieure en réduisant mon mégot en poussière contre le bitume humide. Je regardais mes mains tremblantes, et il me sembla que j’étais ridicule sans ma cigarette, ou ma plume. Je retins mon souffle pendant quelques secondes avant de passer la porte.

Il était déjà là – il était là. Je déglutis en me dirigeant vers sa table.

« Lior. » Commençai-je d’un ton sec, avant de reprendre le contrôle de mon expression. J’esquissai une ébauche de sourire en plissant consciencieusement les yeux. « Comment va ? »  Je feins la désinvolture, en lui tendant la main. Il ne s’agissait que d’une rencontre banale entre deux amis de longue date, et pourtant dans mon esprit, je ne pouvais chasser cette pointe rivalité qui me taraudait. Je soupirai en levant la main vers le garçon de table. « La carte des vins, s’il vous plait.» Murmurai-je, en joignant les deux mains sous mon menton. 
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