"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I'mma tear you apart - Mon bébé 2979874845 I'mma tear you apart - Mon bébé 1973890357
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I'mma tear you apart - Mon bébé

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() message posté Ven 26 Déc 2014 - 18:51 par Invité
    Do you know the feeling, when your heart is so hurt, that you could feel the blood dripping?”
    ― Lady Gaga

    Une délicieuse odeur se dégageait de la cuisine, le chapon était bientôt prêt. Plus tôt, elle s’était attelée à la tâche dans l’unique but de faire plaisir à Julian. Il travaillait dur au times, les choses ne devaient pas être faciles à gérer tous les jours alors dès qu’elle le pouvait, elle faisait en sorte de soulager son stress et la pression qui régnaient sur ses épaules. Elle voulait pouvoir le soutenir, et être d’une aide précieuse pour son moral, elle désirait lui être essentielle. Ses attentions s’étaient multipliées après leur retour à Londres, les quelques jours où il était parti sans prévenir, avaient creusé en elle un trou béant. Il lui avait manqué mais le fait qu’il se soit enfui pour voir Eugenia l’avait davantage troublée. Il n’en savait rien, elle ne lui avait pas laissé voir son mal-être, comme si elle craignait qu’il parte pour toujours à la moindre remarque. Plus les jours passaient, et plus les questions restaient sans réponse, elle se sentait comme dépérir à petit feu. Heureusement que parmi cette obscurité, elle avait trouvé une lumière, Killian. Ils s’étaient rencontrés ou plutôt retrouvés au Festival Winter. Les choses s’étaient déroulées si rapidement, c’était comme si ils s’étaient toujours connus. Les moments pour se voir étaient difficiles à trouver, l’emploi du temps de Julian était assez imprévisible mais durant son absence, leur amitié avait pu évoluer à une vitesse incroyable. C’était un bien pour un mal.

    Dehors, il pleuvait, il était possible d’entendre marteler les gouttes d’eau sur les vitres de la maison. Son cher et tendre tardait à rentrer, depuis son dernier sms, il n’avait donné aucun signe de vie. Que faisait-il ? Avec ce temps, le trafic sur la route devait être atroce. Il avait dit qu’il avait quelque chose à faire, et qu’il serait bientôt de retour. Elle l’avait appelé, pas de réponse. Prenant son mal en patience, elle sortit l’énorme volaille du four et l’installa sur la table à manger. Elle espérait qu’il apprécierait son attention puis prépara une serviette à l’entrée, il allait sans doute être trempé rien que sur le chemin entre sa voiture et la maison. Assise sur le canapé, elle tenta une nouvelle fois de le contacter, en vain puis composa le numéro de Killian qu’elle connaissait à présent par coeur, répondeur. Elle poussa un soupire, c’était rare que l’un comme l’autre ne décroche pas.

    Quelques instants plus tard, le son de la porte d’entrée s’ouvrant, retentit. Presque automatiquement, elle se releva et se dirigea vers le hall. “Mon bébé ! Où étais-tu passé…” Sa phase se perdit dans un murmure lorsqu’elle aperçu la silhouette de Julian. Il dégoulinait de pluie, elle pouvait voir des gouttes s’écraser contre le sol en marbre. D’un pas précipité, elle s’approcha de lui en attrapant la serviette au passage, un air inquiet sur le visage. “Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as marché ?” Ses traits étaient sombres et tirés, quelque chose était arrivé. Alors qu’elle était sur le point de le sécher, elle sentit ses membres se tendre à son contact. S’arrêtant dans son geste, elle l’observa, incrédule. Il semblait de très mauvaise humeur. D’une voix douce, elle lui dit : “J’ai préparé le dîner, ça te réchauffera mais avant il faut te sécher.” Son regard cherchait le sien pour comprendre la raison de son comportement mais il l’esquivait, non, en fait, il ne voulait pas la regarder. “Bébé, est-ce que ça va ?”
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() message posté Ven 26 Déc 2014 - 23:04 par Invité
“Darkness comes. In the middle of it, the future looks blank. The temptation to quit is huge. Don't. You are in good company...” La pluie tombait drue sur mon visage fermé, tandis que je m’avançais dans les longues rues pavées de honte. Je sentais mes joues grincer sous la pression de la colère avant de se calmer subitement. Mes sentiments se mélangeaient à une vitesse vertigineuse. Je revoyais le visage impétueux de Killian se fondre dans l’obscurité, et l’envie irrépressible de l’annihiler par la simple force de mon poing se faisait cuisante sur mon cœur. Je titubais en traversant l’allée principale menant jusqu’au quartier résidentiel avant de m’arrêter brusquement au détour d’un carrefour. L’air glacial ébouriffait mes cheveux mouillés, sans purifier mon humeur. Je plongeais pieds joints dans l’antre de la solitude afin de me protéger de mes démons intérieurs. Le silence m’entourait cruellement ; comme si toutes mes défenses s’étaient tout à coup brisées. J’habitais à deux pas d’ici, ou peut-être n’avais-je fait que m’égarer durant tous ces mois? Je ne reconnaissais plus les murs de la ville. Je ne retrouvais pas la quiétude de mon foyer. Je ressentais l’envie irrépressible de tout oublier, comme elle avait bien pu faire. Athéna n’avait plus aucune considération pour mes blessures profondes. Elle avait pactisé avec le diable que je jalousais secrètement. Elle avait failli à la promesse solennelle que je lui avais adressée à maintes reprises. Je me lamentai en cognant contre la rambarde de l’entrée, manquant de faire craquer mes phalanges frigorifiées. Comment retrouver l’amour avec un cœur lourd ? Comment étais-ce possible de caresser l’indulgence après autant de déceptions ? Je me fendais inévitablement dans l’obscurité avant de voler en éclats. La liberté avait des allures meurtrières. J’agonisais lentement, et sans douleurs, avant d’arborer le visage du fourbe individu.

J’ouvris la porte d’entrée d’un geste brusque. Je vivais dans un monde qui n’existait pas ; je n’étais qu’un pion dans une ambiance grotesque et merveilleuse. Comment avait-elle pu me cacher la présence de mon cousin dans sa vie ? Comment-elle pu bafouer toutes mes confessions intimes ? Athénaïs se précipita à ma rencontre, débordant de jovialité et de bienveillance – mais le son de sa voix ne faisait que m’irriter encore plus.

“Mon bébé ! Où étais-tu passé … Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as marché ?”

Ses mots doux sonnaient comme des mensonges. Je la regardais d’un air meurtri. Mon cœur était suspendu à ses lèvres, attendant un signe de clémence de sa part mais elle n’en fit rien. J’étais pitoyable – J’attendais un miracle qui ne venait pas. Elle aurait pu me confier ses angoisses, et me parler de la demande en mariage. Elle aurait pu s’adresser à moi avec l’éloquence de la femme loyale, que je savais qu’elle était. Mais à la place, elle prenait la forme vicieuse de la trahison. Je me rétractai d’un geste brusque.

“J’ai préparé le dîner, ça te réchauffera mais avant il faut te sécher. Bébé, est-ce que ça va ?” Enchaina-t-elle avec légèreté. Je n’avais qu’une seule envie ; la faire taire, mais mon corps refusait de suivre le court de mes pensées. Je suppose que les mots n’avaient plus aucune valeur en ces circonstances. Je m’abandonnais à la fatigue en m’asseyant à table. L’énorme volaille qui ornait le centre de la nappe en soie semblait me narguer avec ses faux airs appétissants. Je me crispai dans mes vêtements suintants avant de sortir un joint mal roulé. J’allumai la tige, provocateur, avant de sucer les vapeurs de cannabis avec lassitude. Je n’avais jusqu’à présent, jamais osé fumer à l’intérieur de la demeure. J’avais toujours gardé à l’esprit qu’il était préférable de respecter la propriété – Maintenant que j’y pensais, je ne m’étais certainement jamais senti chez moi. Les lampées empoisonnées s’enchainaient dans mon esprit, mais l’ambiance morose du Hyde parc ne me quittait pas. Ma poitrine s’élevait au gré de ma respiration laborieuse avant de s’affaisser douloureusement. Je toussai quelques fois avant de plaquer ma main ecchymosée contre mon genou. Je penchai lentement la tête vers Athéna, avant de scruter les traces d’eaux que j’avais laissées sur le sol. Le froid continuait de s’immiscer en moi comme un mal incurable. Je reniflai avant d’écraser mon mégot contre le plat principal, désinvolte.

« Je n’aime pas le chapon. Trop gras. » Marmonnai-je d’une voix brisée avant de me relever. « Killian te passe le bonjour – Il m’a chargé de te dire qu’il appréciait beaucoup la compagnie. » Un sourire dément se traça sur mon visage éteint. « Tu t’amuses bien Athénaïs ? Tu es contente comme ça ? » M’enquis-je d’un ton sec en boitant vers elle. « Parce que je suis au comble du bonheur … » grinçai-je en brandissant mes bras tremblants. Mon articulation me lancinait vicieusement, je me raccrochais aux meubles environnants afin de garder l’équilibre avant d’éclater d’un rire sonore. « Ah, vous êtes toutes les mêmes bordel ! »

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() message posté Ven 2 Jan 2015 - 19:57 par Invité
    Elle espérait que sa bonne humeur parvienne à dissiper la sombre expression qu’il tenait mais elle perdait peu à peu la face, elle était incapable de maintenir ce sourire alors que Julian semblait si distant. Avec combien de personnes avait-elle dû parler alors qu’elles lui lançaient des piques ou des regards noirs sans faillir un seul instant ? Et pourtant, en l’espace de quelques secondes, il balayait toutes ses habitudes de bienséance. Lui seul avait un tel pouvoir sur elle.

    Sans un mot, elle l’observa s’installer à table. Ses lèvres continuaient à former un léger sourire, il était trempé, il était normal qu’il soit de mauvaise humeur, elle se devait d’être compréhensive. Malgré son optimisme, elle s’aperçue bien vite que la cause de son état était loin d’être anodine. Presque avec défi, il alluma ce qui ressemblait à un joint et commença à en apprécier les saveurs, toujours sans un regard pour elle. Surprise, elle recula légèrement la tête, elle savait qu’il fumait mais il ne l’avait jamais encore fait à l’intérieur de la maison, son revirement de comportement commençait réellement à l’inquiéter. Une simple affaire avec le travail ne l’aurait pas poussé à agir de la sorte, non. Petit à petit, les ondes négatives qu’il dégageait semblait presque l’attaquer directement, il ne fumait pas parce que le besoin lui était irrépressible, il fumait parce qu’il lui en voulait. Cette idée lui fit l’effet d’un électrochoc, les battements de son coeur s’accélèrent sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Elle cherchait ce qu’elle avait bien pu faire, prête à avouer d’office sa faute pour qu’ils n’atteignent pas la dispute. Ils ne s’étaient jamais querellés, pas véritablement. Lorsque l’un tenait absolument à un caprice, l’autre cédait pour son plaisir, depuis le début de leur relation, ça avait toujours fonctionné de cette manière, instinctivement comme s’il était impossible qu’ils soient en de mauvais termes. Mais le temps filait trop vite, il ne lui permettait pas de se repentir, la sentence semblait s’abattre sur elle. La vision de sa main ensanglantée la précipita dans un désarroi sans précédent, il était énervé, et le mot était faible. Sous le choc, elle n’eut aucune réaction lorsqu’il écrasa son mégot contre la volaille puis doucement, ses yeux s’agrandirent pour exprimer une surprise réelle. Son geste lui avait fait l’effet d’un poignard, sa poitrine suffoquait presque. Elle ne l’avait jamais vu agir de cette façon, il était si doux, si prévenant d’habitude, sa froideur et sa désinvolture l’encerclaient dans une prison de douleur. Elle ne connaissait pas ce Julian, il était à des kilomètres de celui qu’elle aimait. Malgré ce qu’elle ressentait, elle s’approcha de lui avant de s’incliner pour saisir sa main. Elle réprima un mouvement de recul, ses nausées continuaient à persister à la vue du sang, et caressa du pouce les parties de sa peau intacte. Ce qu’elle supportait encore moins que le liquide rouge foncé était la mutilation, elle se sentait à deux doigts de défaillir en l’imaginant enfoncer à maintes reprises son poing dans un mur. Julian était son bébé, elle ne pouvait pas le regarder se faire du mal, alors qu’elle était sur le point de lui demander de ne plus jamais le refaire, le son de sa voix brisée l’interrompit net.

    Il n’aimait pas le plat qu’elle lui avait préparé, ce n’était rien mais ses paroles lui firent mal. Il se releva, elle fit de même pour ne pas le gêner dans son chemin, un regard inquiet sur le visage. Le ton de sa voix en évoquant Killian sonnait comme un sarcasme et lui apportait la lumière dont elle avait besoin. Elle était prête à demander si c’était pour ça qu’il lui en voulait, mais la suite répondit à son interrogation. « Tu t’amuses bien Athénaïs ? Tu es contente comme ça ? » Son ventre se noua à ces propos, les mots résonnaient dans sa tête comme un sermon. Elle remarqua bien vite que sa jambe s’était tendue à nouveau, ses pas étaient maladroits, il titubait presque. « Ah, vous êtes toutes les mêmes bordel ! » Elle en eu le souffle coupé. Il était conscient qu’elle désirait lui être unique, qu’elle faisait ce qui était en son pouvoir pour se démarquer des autres, son coeur se compressa lorsqu’elle comprit enfin qu’il souhaitait la blesser, et il y arrivait à merveille. Le fait que ce soit la première fois qu’il tienne des propos aussi durs envers elle ne l’aidait en rien. En quelques pas, elle fut à ses côtés pour le soutenir de peur que sa jambe ne le maintienne plus. “Je t’en pris Julian, ne dis pas ça…” Sa voix n’était qu’un murmure, elle hésitait à sur ses mots, effrayée par la réaction qu’il allait avoir. “Je ne savais pas si je devais te parler de Killian, je ne voulais pas interférer entre vous deux.” Elle marqua une pause, sa voix tremblait. ”Je… Je sais que vous êtes en mauvais termes, j’ai préféré laissé à Killian l’opportunité de se rapprocher de toi par lui-même parce que tu aurais pu mal le prendre si j’avais été en sa faveur.” Elle semblait complètement déboussolée, ses paroles étaient mal choisies, exposées maladroitement. Son regard exposait sa détresse. ”S’il te plaît, ne t’énerve pas.” Elle attendait sa réaction avec appréhension, la peur lui taraudait le ventre.

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() message posté Sam 3 Jan 2015 - 21:00 par Invité
“Darkness comes. In the middle of it, the future looks blank. The temptation to quit is huge. Don't. You are in good company...” Je pouvais vendre mon âme au diable. Le silence m’enveloppait sans aucune trace, sans aucun murmure. Je scrutai les lieux d’un air accablé. Le voile de la nuit était tout à coup tombé sur nous. J’avais la rage au bout du regard, et malgré mes longues lampées de fumée, et les tourbillons de poisons qui m’entouraient, la quiétude refusait ne serait-ce que d’effleurer mon esprit. Je crispai mes doigts autour de la table afin de me relever. Mes vêtements mouillés semblaient peser des tonnes, mais je doutais que ce soit le froid qui me fasse le plus de mal. J’étais rongé par des vices plus graves, par des traitrises perpétuelles – et j’en avais assez de batailler contre un destin qui n’était jamais le mien. Les flashs de mes désillusions déçues s’invitaient dans ma conscience afin de fermenter ma rancœur gémissante. J’avais envie de crier, de cogner, de saigner, et de me laisser tomber inerte sur le marbre glacé. Athéna s’approcha de moi, conciliante et compréhensive, mais je n’avais que faire de sa sollicitude. C’était trop tard à présent. Mon humeur était une bombe à retardement dont les cliquetis se faisaient de plus en plus réguliers, et même si j’explosais en mille couleurs, je savais que mon âme ne trouverait jamais le répit. Je fis un mouvement de recul afin de m’éloigner. Je ne voulais pas qu’elle retienne ma chute inévitable. Je ne voulais pas qu’elle compatisse à ma douleur, ou qu’elle soigne mon foutu genou ! Je fermai mon poing saignant avant de l’écraser volontairement contre le mur. Je connaissais son aversion pour le sang – alors j’en mettais partout.

“Je t’en pris Julian, ne dis pas ça…Je ne savais pas si je devais te parler de Killian, je ne voulais pas interférer entre vous deux…” Sa voix se brisa brusquement, mais je ne bronchai pas. Je ne parvenais pas à trouver l’indulgence du cœur, ou la patience de l’amour. “Je… Je sais que vous êtes en mauvais termes, j’ai préféré laissé à Killian l’opportunité de se rapprocher de toi par lui-même parce que tu aurais pu mal le prendre si j’avais été en sa faveur. S’il te plaît, ne t’énerve pas.” Ne pas m’énerver ? Etait-ce une once de sarcasme que je croyais percevoir dans ses gestes ? Je secouai la tête frénétiquement. J’étais aussi risible que ça à ses yeux ? Un être lamentable assaillit par la colère, voilà ce que j’étais. J’essayais de me tenir droit afin me donner de la contenance. J’essayais de me redresser avec allure afin de tromper ma peur du vide. En vain. Ma mâchoire se serra, exprimant mon profond dégout.


« Tu l’as ramené à la maison quand je n’étais pas là. Pas vrai ? » Fulminai-je hors de moi. Je m’approchai dangereusement de l’immense baie vitrée. Je tendis les bras d’un geste robotique afin de lui signifier que j’avais sa proximité en horreur.« Je t’interdis de t’approcher de moi ! » Je donnais du coude dans le vide, comme si des ombres invisibles tentaient de me retenir dans mes folies. Ma bouche se courba, et je toussai comme un condamné à mort. « Je n’arrive pas à te donner sans rien attendre en retour – Je ne sais pas t’aimer. Je ne te le dis pas très souvent. Je ne te demande pas en mariage après seulement quelques mois … » Grinçai-je, ironique. « Oh, misère je ne réponds à aucune de tes attentes ma pauvre ! » Je me retournai subitement afin de jeter un vase en porcelaine authentique à travers le verre. Les éclats brisés volaient autour du grand séjour, mais j’avais perdu tout espoir. Je m’avançais comme un mort-vivant ; je ne l’attendais plus. Cette grande passion immuable. Ce délice incommensurable. Je n’attendais plus rien. « Je t’avais averti de mes réactions, je t’avais prévenu qu’il ne fallait pas que je réagisse à tes flirts, à tes courtisans, à tes omissions, à tes putain de demande en mariage …» J’ouvris la bouche d’un air féroce. « Mais tu voulais une preuve de ma démence. La voilà. Fuck off Athénaïs, Je pense sincèrement et cordialement que tu devrais épouser ton gosse de riche…» Je tremblais d’indignation. Ce n’était peut-être pas cette illusion d’être cocufié qui me blessait malgré tout. Je refusais d’accepter le mensonge.

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() message posté Lun 5 Jan 2015 - 17:16 par Invité
    Ses cheveux et ses vêtements continuaient à dégouliner de pluie, rien ne semblait être en faveur de leur réconciliation et malgré que sa colère était prête à s’abattre sur elle, elle continuait de s’inquiéter pour son état. Si seulement il la laissait le sécher ! Elle redoutait une pneumonie ou une grippe, chose qui lui fendait le coeur. Il avait beau avoir une carapace imperméable aux railleries, une arrogance qui en déstabilisait plus d’un, elle ne parvenait pas à le voir comme un rédacteur influent dans la finance et tout le prestige, gagné par lui-même n’était qu’un détail des plus secondaires. Elle n’avait que faire de tout ça. Il était un enfant réclamant sans cesse de l’amour, elle ne se lassait jamais de le lui dire. Elle se languissait de ses moues et de ses sourires en coin, des frissons qui la parcouraient lorsqu’il posait ses mains sur son corps. Son amour pour lui l’empêchait de prêter attention aux remarques désobligeantes que l’on pouvait porter à son égard, qui était capable de le voir comme elle le faisait ? Personne.

    Elle sursauta malgré elle lorsqu’il abattit son poing contre le mur, sa poitrine se compressa de plus en plus. Elle trouva appuie sur la table dans son dos, elle se sentait désarmée, perdue. Elle ignorait ce qu’elle devait faire dans une situation pareille. Ses membres refusaient par eux-mêmes d’obéir, aucun son ne sortait de sa bouche. Elle se refusait de ressentir ne serait-ce qu’une pointe de peur, mais elle fut prise d’un nouveau soubresaut à l’éclat de sa voix. « Tu l’as ramené à la maison quand je n’étais pas là. Pas vrai ? » Non, c’est faux. Elle aurait voulu le dire mais c’était mentir. Toutes les fois où il avait été absent, c’était avec Killian qu’elle avait passé son temps, pratiquement. S’en rendre compte maintenant ressemblait presque à un aveu, la culpabilité commençait à s’emparer d’elle. Elle n’avait jamais désiré blesser Julian mais elle l’avait fait. Elle ne s’était pas aperçue que dès le début, elle avait été dans l’erreur, elle n’avait que penser qu’à elle et sa volonté de se rapprocher de Killian. Et elle se sentait d’autant plus coupable car elle ne parvenait pas à regretter tous les moments passés à ses côtés. Seule la manière dont elle s’y était prise la frappait. Garder cette relation secrète n’avait pas été la meilleure solution. Doucement, elle s’approcha de lui mais stoppa net. «Je t’interdis de t’approcher de moi ! » Ses bras étaient tendus pour garder une distance entre eux tandis qu’il toussait. Il devait se sécher mais elle était sûre que si elle le lui demandait, il ferait tout l’inverse. « Je n’arrive pas à te donner sans rien attendre en retour – Je ne sais pas t’aimer. Je ne te le dis pas très souvent. Je ne te demande pas en mariage après seulement quelques mois …  Oh, misère je ne réponds à aucune de tes attentes ma pauvre ! » Ses propos la clouèrent sur place mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il s’empara d’un vase et le jeta à travers la baie vitrée. Les éclats de verre retentirent dans l’immense séjour, Rosa était-elle à la maison ? Elle risquait d’être alertée par tout ce bruit mais son attention fut très vite reportée sur Julian. Sa colère prenait trop d’ampleur, elle devait agir mais elle restait pétrifiée devant le spectacle désolant qu’il lui offrait. « Je t’avais averti de mes réactions, je t’avais prévenu qu’il ne fallait pas que je réagisse à tes flirts, à tes courtisans, à tes omissions, à tes putain de demande en mariage… » Sa voix devenait de plus en plus menaçante et ressemblait à une forme de… jalousie. Il n’était pourtant pas de ce genre, il connaissait sa valeur et celle des autres. La surprise qui ne l’avait, jusqu’ici pas quittée, se dissipait. Ses yeux s’attendrirent, elle fit quelques pas dans sa direction ignorant le regard noir qu’il lui lançait. « Mais tu voulais une preuve de ma démence. La voilà. Fuck off Athénaïs, Je pense sincèrement et cordialement que tu devrais épouser ton gosse de riche…» Aucun doute, il savait faire mal. Les éclats de verre grinçaient sous ses pas prudents. Délicatement, elle empoigna son bras blessé, il tremblait, il était capable d’un geste brusque de la faire tomber au sol parmi les débris. Il résistait à son emprise, ses veines ressortaient, seyantes comme parcourues par du venin. De toutes ses forces, elle attira son poing vers son visage levé vers lui, ses yeux bleus attendaient avec espoir qu’il la regarde. “S’il te plaît, ne te fais plus de mal. Si tu as envie de te défouler, alors je suis là, frappe-moi, je suis moins dure que le mur.” dit-elle un sourire triste aux lèvres. “Je ne veux pas que tu te fasses du mal, d’accord ?” Les réactions de Julian étaient imprévisibles, mais elle refusait de croire qu’il puisse lui faire du mal. “Tu n’avais pas besoin de savoir pour cette demande, j’ai refusé et c’est du passé maintenant.” Alfie aurait pu lui offrir la vie parfaite dont elle avait toujours rêvé mais elle avait préféré écouter ses sentiments, c’était digne d’un film à l’eau de rose. Mais… Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que tu penses vraiment que j’aurai dû partir avec lui ?” Elle souffrait de ses mots, elle désirait rester à ses côtés, ne le voyait-il donc pas ? La laisserait-il à un autre sans broncher ? Elle était capable de ressentir chaque battement de son coeur, il battait au ralenti comme pour qu’elle puisse ressentir encore mieux la douleur. Elle attendait sa réponse mais il ne disait rien. Sa vue se brouillait doucement de larmes qu’elle tentait de ravaler en ouvrant le plus possible ses yeux. Je n’ai pas demandé à avoir cette demande.” Il ne la regardait pas, elle tentait de maîtriser sa voix pour qu’aucun tremblement ne puisse s’entendre. “Est-ce qu’il n’y a que moi qui cherche désespérément à t’appartenir… ?” Une larme coula le long de sa joue. Tant mieux qu'il ne la regarde pas après tout. “Parce qu’on dirait que tu le refuses.”
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