"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici human serenity (gemma) 2979874845 human serenity (gemma) 1973890357
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human serenity (gemma)

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Anonymous
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() message posté Mar 23 Déc 2014 - 19:54 par Invité
HUMAN SERENITY
gemma x tom

J’ai ouvert ma fenêtre en grand, histoire d’aérer un peu. Mais j’ai quand même allumé une cigarette, même plus par envie, juste par habitude. Je ne pouvais pas regarder Shoreditch qui s’éveille sans fumer. Car, le soir, Shoreditch s’éveillait, c’était ce que j’aimais avec ce quartier. Une jeunesse électrique glissait dans les rues et les lumières colorées de la ville enflammaient mon regard noir, le rendaient un peu plus vivant. J’observai l’horizon déchiquetée de Londres, ce bleu hivernal qui teintait toutes les formes de la ville, cette sérénité apaisante, et le doux bruit urbain se mariait parfaitement avec mon état d’esprit. J’étais tranquille, j’avais cette satisfaction étrange, lorsque l’on a besoin de rien et que l’on est inexplicablement de bonne humeur. J’entendis des rires fuser dans la rue, le ronronnement des voitures, les pleurs d’un enfant au loin, un peu de jazz venant de l’appartement d’en-dessous. Et le soleil quitta complètement la capitale, laissant les Anglais sous un ciel noir sans nuage. Je laissai mon mégot par la fenêtre et le regardai tomber, pensif. Noël approchait mais cela ne me procurait pas de joie particulière. Je jetai un coup d’œil à mon appartement : pas de place pour un sapin, et puis Noël, souvent, je le passais dans la rue, à marcher et me laisser entraîner n’importe où par n’importe quelle autre âme aussi perdue que la mienne. Détrompez-vous, j’étais quelqu’un de très festif, mais de peu traditionnel. La spontanéité, ça c’était quelque chose qui me correspondait plus. Je souris en voyant ma cigarette provoquer une pluie d’étincelles sur le pavé. Spontané comme une étincelle. Je me suis écarté de la fenêtre, la laissant ouverte malgré le froid polaire de la nuit. J’ai arrangé la couverture sur mon matelas, j’ai attrapé tous les livres qui traînaient et les ai rangés les uns sur les autres, comme d’habitude. J’ai passé un coup d’éponge sur mon bureau et dans la cuisine. Mon appartement était propre mais il ressemblait à un studio d’étudiant, et ce depuis bien longtemps. Recevoir quelqu’un chez moi ne me gênait pas, même si j’avais à peine une chaise à leur offrir. Après tout, c’était un petit appartement pour le loup solitaire que j’étais et lorsque l’on me connaissait un minimum, on comprenait tout de suite que je ne pourrais vivre dans un espace plus grand et moins sobre. J’avais tout à ma portée et je connaissais chaque recoin de cet appartement. L’épais tapis qui couvrait le sol devant ma télé posée par terre était un véritable paradis lorsque l’on s’y couchait : pas trop raide, pas besoin de bouger pour trouver une position confortable, mais pas trop moelleux non plus donc on s’en relevait facilement. Et moi qui restais éveillé des heures durant pendant la nuit, je ne pouvais rêver d’un meilleur compagnon que ce tapis.

J’ai regardé l’heure sur mon portable : 20h21. Je me suis dirigé dans la cuisine et j’ai ouvert le placard réservé à l’alcool. Gemma n’allait pas tarder. J’ai sorti une bouteille de vin, et commençai à chercher un tire-bouchon. On aurait pu se demander pourquoi je ne m’affolais pas du manque de nourriture navrant dans mon appartement alors que j’allais recevoir quelqu’un, mais c’était quelque chose d’assez habituel. Gemma adorait cuisiner, elle n’hésitait jamais à tenter de nouvelles recettes qui, ma foi, étaient toujours très goûteuses. Je n’étais pas mauvais cuisinier non plus, mais lors de telles occasions, elle amenait à manger et je fournissais la boisson. Depuis dix ans, ça avait presque toujours été ainsi, et nous nous confortions dans nos petites habitudes. Comme quoi, j’avais une part de traditionnel en moi malgré tout. C’était mon hommage à Noël, disons. Comme pour me rappeler un instant de toutes ces années passés ensembles, une ligne qui avait été brisée lors du départ d’Ethan et de celui d’Esmée. Mais j’admirais Gemma pour sa persévérance et la manière dont elle avait réussi à s’en sortir et à éduquer sa fille. Je savais qu’à sa place, je n’en aurais pas été capable, et songer à tous ces efforts fournis me fit sourire. Mes pensées s’attardèrent sur le visage de la jeune Cléo et mon sentiment de bien-être s’accentua alors qu’il s’évaporait petit à petit depuis que j’avais quitté la fenêtre. Esmée me manquait, comme un souvenir encore brillant, quelque chose que l’on avait vécu la veille et qui s’estompait bien trop rapidement. Voir Gemma ce soir me rendait heureux. Peut-être que c’était ça qui me donnait cette sensation de sérénité jusqu’alors inexpliquée. Comme le détachement d’une réalité trop dure à supporter.

J’ai enfin mis la main sur le tire-bouchon et j’ai saisi la bouteille pour l’amener dans le séjour. J’ai fermé la fenêtre. Debout sur le tapis, en chaussettes, les manches de ma chemise remontées jusqu’aux coudes, rasé et les cheveux en bataille, j’avais vraiment l’air d’un jeune étudiant. Et pourtant, j’allais avoir trente-deux ans dans deux petites semaines. La sonnette retentit et je fis volte-face. Sans poser la bouteille, je me suis dirigé vers la porte et j’ai ouvert, un sourire aux lèvres. C’était Gemma, bien évidemment. Elle était ravissante et cela me réchauffa le cœur. Je l’invitai à rentrer chaleureusement : « Salut ! Fais comme chez toi, hein. » Elle était habituée à l’étrange allure de mon appartement, vu le temps que nous y avions passé avec Esmée et elle. J’ai débouché la bouteille et j’ai attrapé deux verres propres que je remplis modérément. Lui en tendant un, j’ai soufflé « Joyeux presque Noël ! » avec amusement. J’ai sorti la chaise la plus confortable que j’avais pour lui permettre de s’assoir et me contentai du bord de mon lit pour ma part. « Alors, la pâtisserie, ça va ? Et Cléo ? » lui demandai-je, laissant mon bien-être envahir la pièce entière.
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Anonymous
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() message posté Jeu 25 Déc 2014 - 11:04 par Invité
    human serenity
    gemmapowell & thomasknickerbadger

    Les vacances scolaires...c'est la rentrée pour les parents ! Bien qu'elle aime sa fille plus que tout au monde, la période des vacances scolaires est toujours plus chargé que d'ordinaire. Et oui, n'ayant pas un revenu très élevé, pas question de prendre une nounou. Et puis, Gemma part du principe qu'on ne peut jamais vraiment faire confiance à une inconnu pour garder votre enfant. Dans ces périodes là, la petite Cléo reste alors avec elle à la pâtisserie toute la journée. Mais, Cléophée a de quoi s'occuper, des jouets, un petit lit pour la sieste, sans oublier le même fouet et rouleau à pâtisserie que maman pour jouer la grande fille ! Cette année, c'est même plus compliqué, arrivée à six ans, Cléo commence à se poser sérieusement des questions sur l'existence du Père Noël. Comment il fait pour livrer tous les cadeaux en même temps dans le monde ? Les rênes ça ne volent pas...Bref, il faut savoir ruser d'intelligence et de patience pour trouver des réponses plausibles. Intelligente cette petite tête brune ! Mais avec les fêtes de Noël, comme chaque année, Cléo va passer quelques jours chez ses grands parents avant de retrouver Gemma au réveillon de Noël. Pour une mère célibataire, se retrouver seule le soir rime souvent avec repos et ennuie. Mais ce soir, pas question de rester chez soi à ruminer, à penser et cogiter sur Esmée. Depuis qu'Esmée est revenue en ville il y a six mois, leur relation est différente, c'est le mot qui convient. Gemma a toujours considéré Esmée comme sa sœur belle-sœur, la tante de Cléo, mais aussi une de ses meilleures amies. Jusqu'ici, le fait qu'Esmée soit bi-sexuelle ne l'avait jamais dérangé, il faut dire qu'avant son départ pour Manchester, Gemma et Esmée était en froid total. Gemma en voulant à Esmée de lui avoir dit qu'Ethan l'a trompait, mais après tout, ce n'était pas la faute d'Esmée. Il aura fallu attendre le retour d'Esmée il y a six mois pour que Gemma s'en rende enfant compte. Sauf qu'entre ces deux moments plus de cinq années ce sont écoulées. Et voilà ! La voilà repartie à cogiter... ! Gemma sortie de la douche, enfila son peignoir et se passa un coup d'eau froide sur le visage, histoire de se remettre les idées. Il était à peine 18h. Gemma venait à peine de rentrer du travail, mais avait déjà tout prévu, la nourriture prête dans le frigo, comme d'habitude. Thomas pourra ainsi goûter à sa nouvelle, une invention totale de sa part, encore une ! Quelques minutes plus tard, elle fila dans sa chambre pour s'habiller. Pas besoin de robe bien habillé ou de haut talons. Un slim noir et chemisier fleuri accompagné de son long gilet blanc en laine feront parfaitement l'affaire. Un coup de sèche cheveux, un peu de mascara et de fond de teint histoire de ne pas voir qu'elle approche de la quarantaine et le tour est joué. Gemma attrapa son sac à main, son dufflecoat, enfila une paire de bottines, sans oublier le plus important, les petits plats de Gemma. Une fois dehors, elle réussi à stopper à un taxi dans la seconde. Quelques instants plus tard, elle se trouvait devant l'immeuble de son ami. Un petit coup de sonnette et la porte s'ouvrit. Elle se trouva rapidement devant le pas de la porte avec son ami pour lui ouvrir. « Salut ! ». Son appartement n'avait pas changer, et pourtant, elle y vient depuis des années. Un peu comme un vieux tableau, mais un vieux tableau qu'on aime bien regarder, ici, pas besoin d'artifice. « Met ça dans ton frigo si tu veux pas le manger fondu ! » La jeune femme lui une boite à gâteau, dans l'autre main, elle tenait la partie de salée de sa petite confection qu'elle déposa sur la table de Thomas. Elle retira son manteau qu'elle disposa sur le dos d'une chaise et posa son sac juste à côté. « Avec Nöel qui arrive j'ai des tonnes de commandes, je croix que je vais devoir me résoudre à embaucher quelqu'un pour m'aider si je ne veux pas travailler jour et nuit ! » Elle poussa un soupir et léger rire en même temps. « Cléo va bien, elle est chez mes parents, elle est tellement contente qu'elle m'a dit à peine trois mots au téléphone ce midi..elle grandit bien trop vite à mon goût ! Et ça c'est pour toi, comme ça tu aura enfin un petit sapin de Noel! » Gemma sourit et lui tendit un dessin venant de Cléo.
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Anonymous
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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 0:11 par Invité
« Salut ! » Gemma avait cet air rayonnant que je retrouvais souvent chez elle, lorsque je la voyais. C’était quelque chose que j’appréciais. Ça pourrait vous paraître bizarre, que j’apprécie une bonne humeur et un bien-être si simple, moi qui étais tant attiré par le mystère et la complexité des Hommes. Mais Gemma était une sorte de bouffée d’air frais lorsqu’elle le voulait. Et pour le fumeur terre-à-terre que j’étais, ça ne me faisait jamais de mal. Surtout que je la connaissais depuis longtemps : la revoir était un plaisir. Le même genre de plaisir que l’on ressent lorsque l’on s’attarde sur une jolie photo de famille ou que l’on mange le plat que l'on préférait lorsqu’on était enfant. Et détrompez-vous, Gemma était aussi une femme très intrigante et pleine de surprises. « Mets ça dans ton frigo si tu veux pas le manger fondu ! » Je laissai échapper un léger « ouaip » amusé et saisis le plat qu’elle me tendait avant de filer dans ma cuisine et l’installer confortablement dans mon frigo vide. Quel bonheur de se dire que j’allais manger un truc préparé avec amour et talent. C’était dans ces moments-là que je remettais en question mon hygiène de vie : je mangeais n’importe quoi n’importe quand, fumais trop, buvais trop, dormais peu. Et pourtant, je ne grossissais pas, le cancer ne pointait pas le bout de son nez, mon foie se portait bien et j’étais rarement fatigué. C’était peut-être une sacrée bénédiction divine. Ou si ça se trouvait, j’avais vendu mon âme pour avoir une vie de transgressions et d’abus, mais que je finirai en Enfer. Heureusement que j’étais athée, dans ce cas-là, n’est-ce pas ? Quel cynique je faisais, dites-donc.

« Avec Noël qui arrive j’ai des tonnes de commandes, je crois que je vais devoir me résoudre à embaucher quelqu’un pour m’aider si je ne veux pas travailler jour et nuit ! » me répondit-elle en soupirant et en riant. « Bah c’est sympa ça, c’est bon signe ! De toute façon, n’importe quelle catastrophe peut frapper le monde entier, les gens auront toujours envie de manger des pâtisseries, donc t’as pas trop de soucis à te faire. » fis-je en l’accompagnant dans son rire. « Cléo va bien, elle est chez mes parents, elle est tellement contente qu’elle m’a dit à peine trois mots au téléphone ce midi … elle grandit bien trop vite à mon goût ! Et ça c’est pour toi, comme ça tu auras enfin un petit sapin de Noël. » poursuivit-elle avant de me tendre un dessin. C’était de Cléo, bien évidemment. Cléo, c’était comme Gemma, une bouffée d’air frais, mais le côté enfantin et insouciant en plus. « Oh ! Merveilleux ! » m’extasiai-je avec mon sarcasme habituel. Ce n’était pas quelque chose d’étonnant, ou qui se voulait blessant, surtout que le dessin me faisait réellement plaisir, et ça, Gemma le savait. Je n’étais pas quelqu’un de vraiment attaché aux traditions, ni à la famille. J’étais fils unique, mon père était mort, ma mère vieillissait très (trop) rapidement, et je n’avais pas grand-chose à dire de plus à ce propos. A côté de ça, je pouvais me montrer très jovial avec mes proches, et c’était le cas à cet instant. Le dessin représentait un sapin vert foncé parsemé de boules colorées représentées par des pois bariolés et orné d’une étoile jaune. A côté, trois personnages, que je reconnus : Cléo, Gemma et moi. C’était ça, les dessins d’enfants. Ils provenaient d’un esprit qui captait les détails les plus marquants de votre personnalité et de votre physique, donc quel que soit le dessin, vous finissiez toujours par reconnaître les gens représentés. Là, Gemma portait un gros gâteau (classique), j’avais des cheveux en bataille et une longue cravate (c’était tout moi, ça) et Cléo était toute petite et ses cheveux avaient été coloriés en brun clair, probablement le ton le plus proche de son joli châtain. Je retournai dans la cuisine pour l’accrocher à mon cher frigo vide, entre mon emploi du temps, des citations littéraires – que j’avais écrites, donc personne n’arrivait à les lire sauf moi – et des listes interminables de livres à acheter et de choses à faire. En revenant dans le séjour, je m’adressai à Gemma : « Estime-toi heureuse qu’elle te dise trois mots aujourd’hui ! Imagine-toi ce que ça va être lorsqu’elle va faire sa crise d’ado, ma pauvre ! Comme tu peux le remarquer, un gosse, ça grandit super vite. » J’ai dit ça en riant, tout en sachant que oui, l’adolescence de Cléo serait semblable à toutes les adolescences de tous les êtres humains sur cette Terre : on s’isole, on refuse l’autorité, on s’imagine que devenir indépendant, c’est le truc ultime, on découvre ce que ça veut dire, exister, au sens humain du terme.

Je me suis assis en tailleur sur mon lit et mon regard se posa sur l’autre plat que Gemma avait préparé. Ecarquillant  les yeux, je m’exclamai : « C’est quoi ? Ca à l’air bon ! » J’avais l’impression d’être plus jeune, ce soir. Je ne savais pas très bien pourquoi. Le fait que Gemma aie six ans de plus que moi ne m’avait jamais gêné, même malgré l’absence d’Esmée – qui, du haut de ses trente-quatre ans, constituait le juste milieu de notre tranche d’âge à tous les trois. Peut-être que c’était parce que revoir Gemma me rappelait des souvenirs et donc me donnait l’impression de faire un saut dans le passé. « J’ai vraiment faim, moi, en fait ! » m’esclaffai-je en me levant à nouveau et glissant dans la cuisine pour en ramener deux couverts. « Je t’en prie, sers-toi. » ai-je courtoisement dit à mon invitée avec un sourire. « T’as des nouvelles d’Esmée au fait ? » Je me devais de poser la question. Notamment parce que ça m’intéressait. Je savais qu’elle était revenue à Londres depuis quelques mois déjà, mais j’avais un étrange pressentiment quant à aller la voir. Lorsqu’elle avait quitté la capitale, je savais que tout ne s’était pas parfaitement bien passé entre elle et Gemma et ça m’avait embêté à l’époque. Son retour rapportait donc avec lui toutes les histoires enterrées. Mais, espérons-le, un peu de renouveau également.
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