BARBIE → Vis tes rêves, ne rêve pas ta vie

Cher journal,
Comment est-ce que je pourrais t’avouer que je suis fiancée ? Oui tu as bien lu : je suis fiancée. Je n’ai pas cherché à l’être. Pour tout te dire, je ne suis pas amoureuse de Nathanael. C’est juste que mon père est très amis avec le sien et comme dans toutes familles aristocratiques, il faut respecter certaines règles. Chose qui m’insupporte par-dessus tout. Bref, comment j’en suis arrivée là ? Franchement, j’en sais rien. Je pensais que mon père ne serait pas comme ça. J’ai eu tort.

Je suis née un 14 décembre dans la capitale anglaise, Londres. J’ai toujours adoré cette ville. On s’y sent comme chez moi et tout est différent d’un quartier à l’autre. Je suis issue d’une longue lignée d’aristocrate. Je n’ai ni frères, ni sœur et je pensais que mes parents ne feraient pas comme les autres. Je pensais qu’ils prendraient en compte mes volontés. L’espoir fait vivre, comme on le dit si bien, non ? Ma mère a toujours été plus ouverte que mon père mais elle ne voulait pas le contrarié. De ce fait, elle finissait toujours par lui donner raison. J’ai grandi dans un monde de luxe. On ne va se le cacher, j’ai toujours eu ce que je voulais. Néanmoins, mes parents ont voulu m’inculquer le fait que l’argent avait une valeur, qu’il ne pouvait pas être dépensé comme ça. Je ne me suis jamais vantée d’avoir des parents riches. En fait, je n’ai jamais remarqué les différences. Ou plutôt, je ne voulais pas les voir.

J’ai grandi. Si à l’école maternelle et primaire, je suis la fille studieuse, qui obéit à ce que lui dise ces parents, au collège je change. Je me fais mon petit caractère. Je deviens plus rebelle. Je sais que ça peut énerver mon père et c’est sans doute pour ça que j’agis de la sorte. J’adore le monde duquel je viens mais je n’aime simplement pas les règles. Alors, je commence à faire tous le contraire de ce que l’on me dit. Il ne faut pas que je traîne avec untel, il ne faut pas s’étonner si deux secondes après je suis avec cette personne. Il ne faut pas que j’aille dans tel quartier ? Tant pis, j’y vais quand même. Ca exaspère mon père au plus haut point mais j’ai juste envie de lui faire comprendre que j’ai envie d’être libre. En cours, j’ai des notes correctes. Je ne cherche pas à être la première de la classe, même si j’en aurais largement les capacités. Au lycée, c’est un peu le même combat. Je suis juste une fille populaire qui plaît à la gente masculine. Surtout aux mauvais garçons. J’ai des histoires d’amour sans grande importance. En général, elles se finissent mal mais je m’en moque. Le jour où je pleurerais pour un garçon c’est le jour où je serais vraiment amoureuse. Ce qui n’est pas près d’arriver.

J’obtiens finalement mon diplôme et mon père m’oblige a faire des études. Il faut que ça fasse bien dans ce monde de strass et paillette. Si sa fille ne fait pas d’études, c’est franchement la honte. Je m’oriente vers des études de littérature, sans vraiment savoir pourquoi. Les matières littéraires sont les matières où j’ai les meilleures notes. C’est plus une solution de facilité qu’autre chose. Je suis accepté dans une université à Londres. Je vais en cours, j’ai des bonnes correctes mais au final, mes études c’est juste pour la forme. Moi, je m’en moque. Je sais que je pourrais percer dans un autre milieu sans vraiment avoir besoin de faire d’études. Mais bon, je ne veux pas détruire la réputation de mon père. Je crois qu’il m’en voudrait trop. Les garçons s’enchaînent mais aucune vraie relation amoureuse ne pointe le bout de son nez. Je suis jeune, il faut que je profite de la vie. Mon père n’est pas d’accord avec ça et il décrète que je dois me marier avec le fils d’un de ses amis. J’ai cru à une mauvaise blague, au début mais j’ai rapidement compris qu’il ne rigolait pas.

Cela fait donc quelques temps que je suis fiancé à Nathanael. Est-ce qu’on s’aime ? Absolument pas. Lui comme moi, ne voulons pas de ce mariage à la noix. On a d’ailleurs décidé de faire front ensemble. Ca ne plairait certainement pas à nos parents mais qu’importe. Je refuse d’avoir un père qui régit tout ce que je fais de ma vie. Le jour où je me marierais c’est le jour où je serais amoureuse et pas parce que c’est le fils d’un de ses copains. Je ne suis, quand même, pas désespéré à ce point-là.