NOM(S) : Lewis. PRÉNOM(S) : Alison Jane. ÂGE : 32 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le 14 septembre 1982, à Houston, USA. NATIONALITÉ : américaine par son père, anglaise par sa mère. STATUT CIVIL : en couple, un enfant. MÉTIER : infirmière. TRAITS DE CARACTÈRE : gentille, douce, optimiste, sensible, persévérante, maternelle, influençable. GROUPE :the tubei.
My style, my life, my name
Alison adore marcher pieds nus ; la première chose qu’elle fait en rentrant chez elle du travail est d’enlever ses chaussures. + Elle ne pourrait pas vivre sans lire : elle lit de tout, du classique anglais au contemporain américain, en passant par de la romance au young adult. + Elle aime être sous sa couette lorsque la pluie frappe contre la fenêtre de sa chambre, elle se sent en sécurité. + Elle n’aime pas les petites bêtes qui fourmillent, elle a une peur panique des mille-pattes, cafards et autres insectes grouillants. + C’est une grande gourmande qui ne peut résister à l’appel d’un éclair au chocolat quand elle passe devant une pâtisserie. + Par contre, elle est une piètre cuisinière et préfère laisser les autres cuisiner pour elle. + Elle perd souvent ses affaires et les retrouve après dans des endroits incongrus : son smartphone dans le frigo, un collier dans la boîte à café… + Lorsqu’elle était plus jeune, elle vouait une passion pour Johnny Depp. + Elle se tord le lobe de l’oreille droite lorsqu’elle est embarrassée. + La chanson Somewhere over the Rainbow l’a fait pleurer à coup sûr. + Elle n’aime pas la bière et la vodka, mais ne dit pas non de temps en temps à un petit verre de vin blanc ou à un whisky-coca. + Bien qu’elle ne conduise pas souvent, elle apprécie de prendre le volant et de rouler à l’aventure, juste comme ça, pour décompresser.
PSEUDO : grenadine. PRÉNOM : S. ÂGE : 26 ans. PERSONNAGE : scénario de Tyler J. Lewis. AVATAR : Alexis Bledel. CRÉDITS : avatar de rose adagio, gifs trouvés sur tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Bazzart. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: nope.
« Est-ce que je vais avoir mal ? » Alison sentit son cœur se serrer en entendant la voix d’Harry trembler. Elle fit le tour du lit pour se placer à côté du petit garçon. « Tu sais, tu seras endormi, donc, tu ne pourras pas avoir mal, et le Dr. Trevor est un des meilleurs médecins de l’hôpital. Il a fait cette opération des dizaines et des dizaines de fois, au moins, tu n’as vraiment rien à craindre. » Le petit patient serra un peu plus son ours en peluche contre lui. « Et tu auras une chouette cicatrice à montrer à tes copains ensuite ! » Harry esquissa un petit sourire et Alison lui passa une main dans les cheveux. Au même moment, le Dr. Trevor entra dans la chambre. « Alors, champion, prêt ? » Le garçonnet lança un regard à Alison qui hocha la tête pour l’encourager. « L’infirmière, elle dit que je vais pas avoir mal. » Le chirurgien pédiatrique sourit. « Et elle a raison. » Alison retira doucement la peluche des bras d’Harry. « Tu le retrouveras à ton réveil, promis. Et tu verras aussi ton papa et ta maman. » Hannah, une autre infirmière du service de chirurgie pédiatrique, entra dans la chambre et elles installèrent le petit garçon sur un brancard qu’elles dirigèrent vers l’ascenseur.
L’opération se passa très bien, comme Alison l’avait prédit au petit garçon. Bien entendu, l’appendicite restait une opération qui n’était pas anodine, mais elle avait été prise au bon moment et Harry était en pleine forme, ce qui limitait les dégâts. Hannah et Alison remontèrent le patient dans sa chambre, où l’attendaient ses parents. Alison n’oublia pas de remettre l’ours en peluche dans les bras du garçonnet. Après un dernier mot aux parents, elle sortit de la chambre en se frottant la nuque. Sa garde avait été longue, elle était épuisée et était pressée de rentrer chez elle. Alison rejoignit la salle de pause et enleva sa blouse et tout son attirail. Elle mit son manteau, s’emmitoufla dans son écharpe et salua ses collègues qui restaient. D’un pas rapide, elle se dirigea vers l’ascenseur et appuya fébrilement sur le bouton du rez-de-chaussée. Elle avait hâte de retrouver Malia et Josh.
Une demi-heure et plusieurs arrêts de métro plus tard, elle poussait la porte de son appartement avec soulagement. Josh était devant son ordinateur dans la salon et elle alla l’embrasser. Il se retourna. « Ta garde s’est bien passée ? » « Exténuante. Malia dort ? » « Comme un bébé. » Alison leva les yeux au ciel. Malia était un bébé, mais ça faisait toujours rire Josh, cette petite blague. « Je vais aller la voir. » Une fois dans la chambre de sa fille, elle se pencha sur le berceau et ne put s’empêcher de sourire à la vision de Malia, son petit pouce dans sa bouche. Sa fille avait désormais 11 mois et il lui coûtait toujours de la quitter pour aller à l’hôpital. Heureusement, Josh, qui travaillait à domicile, veillait sur elle. Alison lui caressa la joue avant de sortir de la pièce. Elle rejoignit le salon dans lequel elle s’effondra sur le canapé. Josh vint s’asseoir à ses côtés et la serra dans ses bras. « On mange italien, ce soir ? » La jeune femme hocha la tête. « On mange italien. » Son compagnon se leva et décrocha son téléphone pour passer commande. De son côté, Alison prit le sien et constata qu’elle avait un message de sa mère sur son répondeur. Alison l’écouta distraitement, parce que les messages se ressemblaient tous. Sa mère prenait d’abord des nouvelles de Malia et de Josh, puis racontait les derniers potins de Guildford (dont Alison n’avait rien à faire, franchement), et ensuite, lui demandait de la rappeler. C’était immuable. Alison retardait toujours le moment du rappel. Elle avait beau bien s’entendre avec ses parents, il lui semblait qu’il y avait une ombre au-dessus de leur relation. Une ombre appelée Tyler.
La jeune femme soupira et se demanda depuis combien de temps elle n’avait pas appelé son frère. Elle vérifia dans le journal des appels et elle observa que son dernier coup de fil à Tyler datait de quatre jours plus tôt. Elle était tombée sur le répondeur, avait laissé un message… et il n’avait pas rappelé. Alison savait bien pourquoi. Leur relation n’est plus ce qu’elle avait été. Et elle s’en voulait. C’était entièrement de sa faute, elle le savait. Elle aurait dû être là pour lui, et elle ne l’avait pas été. « Toi, tu penses à Tyler… » Alison releva la tête et vit que Josh la fixait. Elle hocha la tête. Il la connaissait trop bien. Cela faisait maintenant trois ans qu’ils étaient ensemble. Ils s’étaient rencontrés chez un ami d’ami, et Alison était instantanément tombée sous le charme de son humour et de sa bonne humeur. Et onze mois plus tôt, Malia était née. La prunelle de ses yeux. Elle avait un travail qui lui plaisait, bien que prenant et éreintant. S’il n’y avait pas eu cette histoire avec Tyler, sa vie aurait été parfaite.
Jusqu’à ses 20 ans, elle avait vécu une vie des plus ordinaires. Elle était née au Texas, avait grandi à Guildford, dans le Surrey. Son enfance avait été heureuse, passée près de ses parents et de son petit frère avec qui, malgré la différence d’âge, elle s’entendait bien. Elle le protégeait, il la défendait, rien ne laisser présager qu’un jour il n’en serait plus ainsi. Puis, alors qu’elle était en deuxième année d’études d’infirmière, Tyler avait fait son coming-out. Au début, Alison avait été surprise ; elle n’avait jamais pensé que Tyler puisse être gay. À vrai dire, elle n’y voyait rien de mal, mais ce n’était pas l’opinion de leurs parents. Ceux-ci avaient très mal pris l’homosexualité de leur fils. Ils pensaient le « sauver ». Ils avaient envoyé Tyler suivre des thérapies et dans des camps aux États-Unis, pour le guérir de « cette déviance », comme ils disaient. Alison avait tenté de les ramener à la raison, mais leur père lui avait intimé l’ordre de ne pas s’en mêler. Et c’est ce qu’elle avait fait. Encore aujourd’hui, Alison se demandait comment elle avait pu les laisser faire sans réagir. Tyler s’était renfermé sur lui-même et ils s’étaient inexorablement éloignés. À 18 ans, Tyler avait claqué la porte du domicile familial et était parti à Londres. Alison ne lui en voulait pas, la situation n’étant plus vivable pour lui. Pendant cinq ans, ils ne s’étaient pratiquement pas donnés de nouvelles. Jusqu’à ce qu’Alison quitte à son tour le Surrey pour Londres. Officiellement, elle y avait emménagé afin de trouver plus facilement du travail ; officieusement, c’était pour se rapprocher de Tyler. Puis elle avait rencontré Josh peu de temps après son arrivée, et il n’avait plus été question de quitter la capitale. Petit à petit, Alison essayait de revenir dans la vie de son frère. Ce n’était pas facile. Il était méfiant et ne se laissait pas facilement approcher. Alison ne désespérait pas de faire tomber ses barrières et de retrouver une place dans son cœur. Cela prendrait du temps, mais elle y arriverait, elle en était sûre.
La commande arriva bientôt, et Josh et elle dînèrent devant un bon film. Mais Alison ne pouvait s’empêcher de penser à Tyler. Pourquoi n’avait-il pas répondu ? Avait-il un petit-ami en ce moment ? Son frère se refermait lorsqu’elle essayait de s’intéresser à sa vie amoureuse. Où comptait-il passer le réveillon de Noël ? Elle aurait adoré passer la soirée avec lui. Mais Josh, Malia et elle étaient invités chez leurs parents et Alison savait qu’il était hors de question de réunir tout le monde sous le même toit. Avant de se coucher, elle envoya un SMS à son frère pour lui souhaiter de bonnes fêtes. Elle l’appellerait le jour de Noël, elle se le promit, et tant pis pour ce qu’en diraient ses parents. En s’endormant, Alison se revit petite fille, lorsque ses parents avaient ramené Tyler de la maternité. Ils l’avaient posé dans ses bras et elle lui avait alors murmuré à l’oreille qu’elle prendrait toujours soin de lui. Elle avait failli à sa promesse, elle le savait. Elle s’en mordait les doigts. Mais rien n’était perdu, Alison en était persuadée.