(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 22:23 par Invité
◈
Tyler & Alison
Christmas isn't a season. It's a feeling.
Cinq minutes. Cela faisait cinq minutes qu’Alison était plantée devant cette porte et… rien. Son lobe d’oreille gauche était rouge à force d’avoir été tordu – une manie qu’elle avait quand elle était mal à l’aise. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là. Il y avait 49 % de chance que Tyler la jette d’entrée, 49 % qu’il l’écoute avant de lui dire de s’en aller et 2 %, eh bien, qu’il soit d’humeur conciliante ce jour-là. Alison se raccrochait à ces 2 %. Même si, vraiment, elle ne savait pas ce qu’elle faisait là. D’accord, la jeune femme n’avait pas arrêté de penser à son frère ces derniers jours, période de Noël oblige. Alison se demandait ce qu’il avait prévu pour les fêtes. Passerait-il Noël seul ou accompagné ? Comme il ne répondait pas à ses SMS, elle avait alors décidé que le meilleur moyen de le savoir, c’était de lui demander directement. Tyler ne pourrait pas se défiler, comme ça. Tout du moins, l’espérait-elle.
Alison jeta un coup d’œil à sa montre et soupira. Elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle. Josh, Malia et elle devaient partir dans moins de deux heures pour se rendre chez les parents d’Alison pour Noël. Elle avait donc juste le temps de parler avec Tyler et de lui… Quoi au juste ? Elle savait bien qu’il était hors de question que Tyler les accompagne. Elle aurait adoré, bien sûr, l’avoir près d’elle pour Noël et voir sa famille enfin réunie à cette occasion… Alison secoua la tête. Elle ne devait pas se faire d’illusions. Ça n’arriverait pas avant longtemps – avant jamais, peut-être même. Oh, c’était tellement absurde comme situation ! Alison se sentait déchirée entre l’affection qu’elle avait pour son frère et la considération qu’elle pensait devoir à ses parents. Parfois, elle aurait voulu les envoyer balader tous les trois, son frère qui lui faisait payer les erreurs qu’elle avait commises des années plus tôt et ses parents à l’esprit si étroit ! Si Alison s’était écoutée, elle aurait passé les fêtes chez elle, sous une couverture douillette, entourée seulement de Josh et Malia. Mais voilà, Alison, l’indécrottable idéaliste et gentille Alison, voulait faire plaisir à tout le monde. De nouveau, la jeune femme soupira et resserra contre elle le paquet-cadeau qu’elle tenait dans les bras. Le cadeau pour Tyler avait été le plus dur à trouver. Son frère pouvait être si cynique qu’Alison doutait qu’il trouve un cadeau à son goût. Finalement, à court d’idées, elle lui avait acheté une montre luxueuse, beaucoup trop chère pour son salaire d’infirmière (Josh piquerait une crise s’il venait à en découvrir le prix). Elle se demandait quelle réflexion son frère allait incontestablement lui faire.
Un courant d’air traversa le couloir où attendait Alison et elle rajusta son écharpe. Si elle ne se décidait pas, elle n’aurait pas le temps de parler avec son frère et en plus, elle se paierait un gros rhume. Alison ferma les yeux une seconde, les rouvrit et n’écoutant que son courage, leva le bras et frappa un petit coup à la porte de l’appartement de Tyler. Puis, comme elle n’était pas persuadée d’avoir frappé assez fort, elle recommença avec un peu plus de vigueur et attendit. Bon sang, elle n’aurait pas été plus nerveuse s’il s’agissait d’un rendez-vous chez le dentiste ! Sa main, comme mue par une force invisible, trouva son lobe d’oreille et le tortilla de plus belle.
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:tumblr.
Invité
Invité
(✰) message posté Dim 28 Déc 2014 - 15:43 par Invité
Nous étions le 24 décembre de l’année 2014, et contrairement à tous les autres jours de l’année, la veille de Noël avait toujours été une journée durant laquelle la mauvaise humeur des Londoniens qui partaient travailler se transformait en une joie indescriptible à l’idée que, le soir même, ils allaient fêter le Réveillon de Noël en compagnie de leur famille et/ou amis. Beaucoup aimait d’ailleurs clamer haut et fort à qui voulait bien l’entendre que c’était la magie de Noël. De mon côté, j’expliquais surtout ce phénomène d’allégresse par les deux jours de congés qui attendaient tous travailleurs Anglais les 25 et 26 décembre. De plus, cette année était particulièrement bien faite puisque ces jours-ci correspondaient justement aux deux derniers jours de la semaine, suivis donc ensuite du weekend, ce qui faisait en tout quatre jours de repos pour ceux qui n’avaient pas la chance d’être encore en vacances.
Personnellement, ni cet esprit de Noël qui avait envahi toute la capitale anglaise depuis presque deux mois maintenant, ni ce weekend prolongé qui ne m’enchantait d’ailleurs pas plus que ça n’avaient pu me faire changer d’avis sur cette célébration que je haïssais par-dessus tout. Et comme tous les ans depuis que j’avais commencé à travailler dans cette boîte il y avait de cela un peu plus de six ans à présent, j’étais très certainement le seul employé qui faisait le gueule un 24 décembre. Surtout que mon patron – qui souhaitait faire bonne figure devant ses salariés – nous avait tous ordonné de rentrer chez nous plus tôt afin de profiter au mieux de nos familles. Même ceux qui n’en avait nullement envie – je crois que j’étais le seul dans ce cas – avait été congédié et ce fut donc au beau milieu de cet après-midi d’hiver que je rentrai chez moi.
La première chose que je fis une fois arrivé dans la chaleur de mon appartement fut d’enlever ses vêtements peu confortables de travail et d’enfiler à la place un jogging et un T-shirt légèrement amples de couleur gris afin de faire correspondre mon humeur avec ce que je portais. Je m’affalai ensuite dans mon canapé, une bière fraîchement sortie du frigo à la main, et me mis à zapper différents programmes télé qui, malheureusement, en cette période de fêtes, n’avaient à offrir que des films, séries ou encore émissions de télé en rapport avec Noël… Je n’eus pas vraiment le temps de faire tout le tour des nombreuses chaînes que ma box me proposait que quelqu’un frappa soudain à ma porte. Le coup était d’ailleurs tellement léger que je crus d’abord que c’était mon imagination qui était en train de me jouer des tours et je tendis l’oreille afin d’être attentif à tout autres bruits extérieurs potentiels, ce qui finit par arriver puisque la personne frappa de nouveau. Je me levai donc pour aller ouvrir et découvrit avec plus ou moins d’étonnement – car j’aurais pu le prévoir – ma sœur qui se tenait debout aussi droit qu’un « i » sur le pas de ma porte. Au moins, elle n’avait pas ramené sa morveuse de fille…
- Qu’est-ce que tu fais là ? demandai-je bêtement, puisque je connaissais exactement les raisons de sa venue ici. Si tu viens chercher ton cadeau, désolé, mais le Père Noël n’est pas encore passé. Et puis, je crois que tu n’as pas encore été assez gentille cette année pour en recevoir.
Accueil 
