ta vie, tu dois la dominer. [s. scott fitzgerald]

« Né à Glasgow en 1990, le jeune écossais s'est très vite lancé dans des écrits. Son père, célèbre éditeur local, n'a pas hésité à aider son fils à poursuivre ses rêves. En effet, le jeune couple dont K. Fitzgerald fut l'enfant unique, mirent tout en oeuvre pour que le jeune Killian ne manque de rien, et soit comblé. Néanmoins, nous apprendrons plus tard qu'à travers les écrits du très jeune artiste, se cachent toute son expérience quotidienne, amoureuse, et familiale.

En effet, du point de vue familial, dans deux de ses quatre romans parus, il est question d'un lointain parent dont le personnage principal voudrait se rapprocher. A travers de multiples interviews, nous apprenons qu'il s'agit d'un véritable parent de la famille Fitzgerald, avec qui, enfants, K. Fitzgerald partage beaucoup de souvenirs et sûrement, d'amour. Autre problématique qui apparaît dans un seul de ses romans mais n'est pas moindre : la perte d'un enfant à la naissance et la déchirure intérieure d'une femme qui ne pouvait plus enfanter. Suivant l'attachement de sa tendre mère et la quête inespérée vers un fraternel parent, il pourrait s'agir d'une véritable perte d'un éventuel petit frère pour le jeune écrivain, qui l'a marqué jusqu'à l'écrire.

Du point de vue amoureux, cela n'est pas facile à déceler. En effet, le jeune écrivain reste néanmoins très discret et les idées écrites ici ne sont qu'hypothèses. Néanmoins, il est question d'un passage dans lequel un jeune homme a aimé éperdument, jusqu'à en devenir fou alors qu'il fut abandonné pour un autre homme, marié semble t-il et plus âgé. Serait-ce un véritable traumatisme de l'auteur? Un premier amour tourné au drame? Nous le rappelons, ce n'est que supposition néanmoins, il en est question très précisément lors d'un chapitre entier, détails massacrants et déchirants pour le lecteur.

Un personnage récurrent et amusant que nous pouvons rapidement citer ici : le chien, Flèche, réel Husky de l'auteur, dont il est très attaché. Un lieu toujours cité : Paris. L'auteur confie : « Il n'y a pas plus belle ville que Paris. Elle possède une âme pleine d'amour et de rêves dont aucun mots ne sauraient décrire. Tout est possible, à Paris. » Un thème toujours abordé, et analysé, au fil des romans : l'amour, et sous toutes ses formes. Il ne s'agit pas chez Fitzgerald d'écrire des romans pour faire rêver les femmes. Il s'agit d'analyser les relations humaines, dans leur quotidienneté, dans ce qu'il observe, personnellement et dans la vie de tous les jours.

De plus, le jeune auteur s'inspire de sa société, de ce qu'il entoure. C'est comme s'il prenait son calepin chaque matin avec lui, s'asseyait dans une rue au hasard et décrivait ce qu'il voyait. Ainsi, le lecteur connait les scènes, mais les découvrent sous un nouvel angle, quelque chose auquel il n'aurait pas pensé, face à une scène quotidienne qui pourrait sembler tout à fait banale. K. Fitzgerald donne la magie à des éléments que nous pourrions qualifier de banal et sans intérêts. Il doit d'ailleurs faire de même avec les gens qu'ils rencontrent - il voit ce que les autres ne peuvent pas voir, il arrive à lire en vous comme dans un livre ouvert, une des rares choses dont il se vante.

Nous avons donc à disposition des romans tout à fait personnels, avec une patte unique et un oeil analytique. En lisant K. Fitzgerald, on découvre un monde, on le voit apparaître et on s'y attache. Et pas seulement aux pages que l'on tourne, mais jusqu'à s'éprendre de l'auteur même.  »