(Blaiz J. Wolff & Zola A. Monroe) You're not going home tonight!

Les aiguilles défilaient, indiquant déjà une heure tardive. Une heure du matin. Et le temps devait pressant. Les pas résonnaient sur le bitume, régulier, mais pressant. Il allait loupe le dernier train pour rentrer. Il n'avait pas vu l'heure, quand il rentre dans un bar, l'ambiance qui y régnait, faisait toujours en sorte de vous faire perdre la tête. Et c'est exactement, ce qui s'était pas à cet instant. Arrivé à l'entrée, de la station, il se mit à courir. C'est tout ce qui lui restait à faire, pour voir ce train. Il n'avait pas l'impression d'être le seul dans ce cas. Puisqu'il pouvait voir une silhouette se dessinait devant lui. Comment en était-il arrivé là? Ne pas avoir vu l'heure passer.Comme depuis combien de temps, ces nuits se ressemblaient. Les bars, les fêtes où toutes les têtes se ressemblaient pour lui, du moment qu'il n'était pas chez lui. Enfermer, avec ce sentiment d'étouffer depuis que Kenzo n'était plus dans les parages. Le monde, le grand air, n'était un leurre qui ne durait qu'un moment. Mais pour l'instant, ça lui convenait ainsi...


Courir, malgré le manque d'air qui se faisait sentir. Comprimant sa poitrine à chaque effort. Peut-être qu'il devrait refaire du sport un jour, ou arrêter de fumer. Non ce point de vue, n'était pas envisageable pour lui. Trop tard, c'était les derniers mots qui raisonnaient dans sa tête. En voyant les deux feux arrières du train s'éloigner. Une certaine colère s'empara de lui, une colère contre lui, non pas contre les autres. Il l'était le seul responsable à cette erreur. Il rejoignait la jeune femme, effondrait pratiquement sur le sol. Il avait remarqué sa difficulté à respiration. Qui ne pouvait pas le remarquer, toutefois, il n'allait pas insister dessus. Au contraire, il préférait abattre sa colère, en shootant dans un gobelet pas loin d'eux. Que lui restait-il comme solution pour rentrer ? « je vois qu'on est dans la même galère » Son regard fixait encore l'horizon, la présence fantôme d'un train reflétait encore.

A ce moment-là, il accorda un regard à sa voisine de galère. Détachant son regard du quai, à quoi bon regardait une voix qui lui semblait d'un seul coup si vide. C'était bien d'être en colère, il pouvait dégager la frustration qui se dégageait à cet instant de lui. Mais ça n'allait pas arranger leurs petites affaires. Il fallait trouver une solution et assez vite, parce qu'il n'avait pas envie de passer sa nuit dans une gare peu fréquenter et loin d'être rassurante. Bon ce côté-là, il n'avait pas beaucoup de crainte. Il remarque seulement maintenant l'appareillage que promener la jeune femme, qui l'accompagnait. Vaut mieux tard que jamais. Mais ça n'attira pas non plus son attention. Peut-être, parce qu'il n'était pas d'une nature à épier ces voisins. Et peut-être parce que tout le monde trainait ces soucis, tous différents les uns que les autres. Il remonta son col de manteau pour aller s'asseoir près de la jeune femme, neutre à ce qui pouvait bien leur arriver. Fermant les yeux, pour se concentrer éventuellement à une solution. Quand elle se décida à lui parler. Il avait cru durant un instant qu'elle était muette, visiblement non. « Malheureusement ? Je suis bien d'accord vous auriez pu tomber sur une personne mieux que moi... » Bien sûr, une pointe d'humour, certes assez mal placé, mais au moins, cela allait détendre un peu l'atmosphère. Il ouvrit ces yeux, regardant la jeune femme se trouvant à côté de lui, un petit sourire aux lèvres. « Ici visiblement si, c'est le couvre feu maximum. Comme les vieux, tout le monde est au lit et la vie s'arrête ici. » Elle avait raison, la vie ne s'arrêtait pas à une heure du matin. Combien de fois, il errait encore dans les rues, à cinq passés. Croisant encore quelques petits groupes, certes un peu amoché. Un peu comme lui. Pour oublier, un instant le cour de leurs vies.


Visiblement, elle n'était pas craintive non plus, être seul avec une personne totalement inconnue, pas mal de personnes, pensant que c'était sans doute, un pervers, violeur ou autre. Et bien pas elle, puisqu'elle se présenta comme si c'était naturel. Ce qui déstabilisait un peu Zola. « Enchanté Blaiz... En passant moi c'est Zola ... » Puis son regard se rapporta sur elle, à son annonce. Il n'avait pas tout de suite, compris pourquoi elle disait ça. Avant de constater que c'était à cause de son appareillage. « Je ne suis pas médecin... Mais je sais que ce n'est pas contagieux. Si je t'ai offensé j'en suis désolé ce n'était pas le but ! Je me comporte comme cela avec tout le monde, pour moi tu es comme tout le monde, tu portes tes problèmes comme chaque personne. » Il était assez franc, peut-être un peu trop parfois. Ce qui peut refroidir parfois. Un défaut ou non, il n'avait pas envie de changer. « Pareil pas assez d'argent. On peut peut-être voler un vélo, il doit bien en avoir un dans le coin. Je t'aurais bien proposé de voler une voiture mais c'est un peu trop repérable. Et pas vraiment discret pour remettre à sa place le lendemain. » C'était assez facile de faire de l'humour dans ce moment-là. Beaucoup trop d'ailleurs. Mais il ne voyait que cette solution. Elle se mettrait sur le guidon pendant qu'il pédalera. C'était toujours une solution.