"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici the way it was. (w/ noa) 2979874845 the way it was. (w/ noa) 1973890357
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Anonymous
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() message posté Dim 20 Avr 2014 - 17:11 par Invité
the way it was.

Hard Rock Calling, Hyde Park. L’évènement du mois de juin, ici, à Londres. Les différentes scènes devaient bien être montées au préalable deux, voir trois jours avant. Heureusement, je n’avais pas à m’occuper de ce genre de détails futiles aujourd’hui. Je n’étais pas venu ici pour travailler, ou à peine. Je venais surtout superviser l’ensemble pour quelques heures en l’absence d’un ami. Je n’avais aucune formation là-dedans, je devais être là, point final, m’assurer que le show se passe dans les règles de l’art. Je n’étais pas particulièrement fan de ce festival. Non, je préférais de loin le T in the Park et Kinross. En théorie, je ne devais donc pas être ici, sur cette pelouse verdoyante, à surveiller les balances. Je n’étais pas de cet univers et dieu sait, pourtant, à quel point j’appréciais les albums de David Bowie et de Blur. Les groupes défilaient devant moi, je ne les connaissais pas tous mais je faisais semblant. Je devais me montrer ouvert et enthousiaste. La pluie vint nous déranger alors que le dernier groupe se présenta sur la scène. Il était temps. Les ingénieurs à mes côtés étaient, déjà emballés. Moi ? J’ai regardé ma montre. On devait se dépêcher. « Ils vont se faire une pub monstre avec ce festival. C’est tant mieux, ils le méritent. Ils étaient terribles au Shepherd’s Bush il y a trois semaines de ça. » J’ai levé les yeux au ciel, j’avais l’impression de débarquer d’une autre planète. Je vis alors Gaslight au grand complet, quelle chance ! J’ai regardé Noa avec dédain, il devait certainement se sentir tout puissant maintenant. Ridicule. J’ai porté à mes lèvres une cigarette avant d’écouter plus ou moins attentivement leurs morceaux. Plutôt mélodieux pour du rock. J’aimais ça. J’aimais les solos interminables aussi. C’est qu’il était doué ce petit con. Et dire que je m’étais évertué à lui ouvrir des portes, il me faisant vraiment passer pour un blaireau. J’ai tiré une latte et je suis parti rejoindre les backstages avant même la fin des balances. Le son était correct. Je me suis donc retiré, les couloirs grouillaient de bénévoles. J’ai signé quelques autographes sans m’attarder davantage. Il y avait encore tant de choses à faire. J’étais vraiment débordé. J’ai regardé ma montre, j’étais là depuis un peu moins de trois heures. « Malcolm ! Malcolm ?! Monsieur Malcolm Newandyke ? » Je me suis retourné, à peine agacé d’être ainsi sollicité et j’ai baissé les yeux sur ce gosse, curieux et stupéfait. Il avait un pass autour du cou. « Vous travaillez ici aussi ? » J’ai hoché la tête avec bienveillance. Il avait un tee-shirt des Gaslight sur le dos. Ma veine. « J’ai un pass pour rencontrer Gaslight avant le concert ? Vous savez où je dois aller ? » La musique avait cessé depuis quelques minutes, ils devaient être dans leur loge à priori. Peut-être même qu'ils se bourraient la gueule.

J’ai oublié de toquer, j’ai simplement ouvert la porte. Ils tournaient à la bière, à la Guinness plus précisément. Soit. J’ai jeté un oeil derrière moi, il était toujours là, impatient. « Je vous ramène une brebis égarée. » J’ai regardé Noa sans rien dire. Je n’étais pas spécialement heureux de le retrouver en cette occasion. Je comptais m’amuser ce soir, seulement, il venait tout gâcher. J’avais envie de profiter de cette soirée, de faire la fête, pas de ressasser le passé en sa présence. J’avais rien contre lui pourtant. C'était moi. J'étais trop bon, trop con. Trop candide aussi. Après un bref instant, je suis parti finir ma clope, vaquer à mes occupations. J’ai jeté un coup d’oeil à la scène encore vide. Devant elle, on s’attroupait déjà à la recherche de la meilleure place possible. Ils allaient bien encore attendre des heures sous la pluie. Les pauvres.  
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Anonymous
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() message posté Dim 20 Avr 2014 - 23:24 par Invité

Festival de Hype Park, un événement qui avait lieu chaque année, et vous y êtes une fois de plus. Tu es là en tant qu'ingénieur mais également membre du groupe Gaslight, personne n'était au courant évidement excepté certaines personnes, mais revêtir ce masque avant de monter sur scène et devenir quelqu'un d'autre faisait partir du plaisir que te procures la montée sur scène, au début tu voyais cela plus comme une contrainte, mais tes parents, ta famille ne devait pas savoir, bien que Halina l'est su, elle s'est avérée plus compréhensible que tu ne le pensais, et au final cette double vie, te procure l'adrénaline dont tu as besoin dans ta vie ennuyeuse, pouvoir profiter de ta liberté le jour, sans que personne ne vient d'appréhender dans la rue, te ravis. Après plusieurs heures de répétitions, de réglages, vous voilà enfin sur scène et tu te laisses entraîner par la folie du moment, jouant au rythme des cris des spectateurs en liesse. Tes doigts virevoltent sur les cordes de ta guitare, à une telle vitesse que tu ne les sens plus, ta voix résonne dans les hauts parleurs à l'unisson de celle de Kaesar, les minutes passent, les chansons s’enchaînent puis l'heure de quitter la scène arrive, et c'est le cœur battant, l'énergie vidée, mais le sourire aux lèvres que vous rejoignez les coulisses, tu suis les autres dans vos loges et balances ton masque sur la table avant de prendre la bière que te tends Hazel, tu t'affales sur le canapé, et fermes les yeux, les autres sont déjà lancés dans une conversation retraçant le concert dans son intégralité, tu les écoutes la tête posée sur le rebord du canapé, portant la bouteille à la bouche de temps en temps, acquiesçant lorsqu'il le fallait. Puis tu entends la porte s'ouvrir mais tu ne bouges pas, tes paupières restent closes jusqu'à ce que tu reconnaisses la voix de celui qui venait visiblement d'entrer, tu te redresses alors d'une manière calme, mais à l'intérieur de toi c'est une toute autre histoire, sa simple voix réussie à te perturber suffisamment pour t'en préoccuper, tu n'entends pas ce qu'il dis, te regard est fixé sur lui, pourquoi tu le regardes avec tant d'insistance, tu l'as zappé depuis longtemps lui, tu as eu ce que tu voulais et sans son aide en plus, ok c'était un sacré coup mais quand même passes à autre chose mec ! Mais non, chaque fois c'est la même chose, dès que tu le vois tu as cette même envie, ce désir de lui, ce besoin même. Chaque fois tu résistes, tu ne fais rien, tu le laisses simplement partir mais cette fois là est différente, oui cette fois tu bouges, tu le vois quitter la pièce et refermer la porte, tu hésites certes un instant mais pas plus, tu poses ta bière sur la table, et annonces aux autres que tu vas faire un tour, ton côté solitaire auquel ils sont habitués, t'aide à faire passer ça pour une excuse valable. Tu quitte la pièce à ton tour et sors du bâtiment incognito, personne pour te demander un autographe ou une photo, personne pour te déranger et t'écarter de ton but, tu arrives dehors, la pluie menace de pointer son nez, mais tu t'en fiches, tu balayes les lieux de regard, tu cherches, tu le cherches et tu finis par le trouver, clope au bec, tu sors une cigarette de ta poche et t'approches de lui d'un pas assuré, décontracté ; « salut Malc', je peux ? » Mais tu n'attends pas vraiment la réponse, tu coince ta cigarette entre tes dents et la rapproche de celle de Malcom elle aussi entre les siennes et aspire pour l'allumer. Tu te recules et expires la fumée. « Merci. » Tu lui assignes un clin d'oeil et ajoutes « Je pensais pas te voir ici, depuis quand tu fais les festivals toi ? » 
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() message posté Mar 22 Avr 2014 - 2:56 par Invité
the way it was.

D’où je suis, je peux profiter du spectacle et avoir la paix. J’aimais ces moments de repos tout comme j’aimais ces moments de liesse, dont celle qui se déroulait sous mes yeux, évidemment. Aucun emmerdeur dans les pattes. Ou presque. « Salut Malc’. Je peux ? » Je ne me suis pas retourné tout de suite. Je savais pertinemment qui était derrière moi en cet instant. Ce brave Noa. Si j’avais un tumeur je la nommerais Noa. Noa, la petite écorchure qu’on a sur le palais et qui ne peut cicatriser que si on cesse de la lécher. Mais on ne peut pas. Il vint poser sa cigarette contre la mienne naturellement, sans attendre. C’est probablement ce que j’aimais le plus chez lui : son naturel, à la rigueur son impolitesse. Je le prenais comme il était, avec ses imperfections. Il expire la fumée à présent. « Merci. » Je me contente de prendre l’air le plus désintéressé possible. « Je t’en prie. Tu as fait ça tout seul comme un grand après tout. » C’est pas comme si tu avais besoin de moi. Il me fit un clin d’oeil, son air totalement détaché arrivait à me troubler. Je ne savais vraiment pas quoi répondre à ça. Probablement que je gardais pour lui une amertume tenace. J’ai tiré une latte, il avait au moins suscité mon intérêt et un quelconque sourire. « Je ne pensais pas te voir ici. Depuis quand tu fais les festivals toi ? » C’est qu’il était curieux. Je ne savais pas vraiment ce que je foutais là, maître de ce champ de bataille mais j’étais là. « Tu abandonnes tes petits camarades pour moi ? Je suis touché. » Oui, je pouvais aussi mal me comporter avec lui. Après tout, il était parti de lui-même aux dernières nouvelles. Il était maintenant dans le groupe de ses rêves, ainsi soit-il. Ma vie, elle, continuait. Je ne pouvais pas m’attarder sur sa petite personne et ses petits caprices ridicules. Voir son adorable petite gueule ne me suffisait plus désormais. Il m’avait biaisé et je n’étais pas prêt de l’oublier de sitôt. Je l’ai regardé avec un bref sourire, j’étais probablement sur les dents et exténué psychologiquement. Devais-je me montrer indulgent ? Rancunier ? Indifférent à son égard ? « Enfin, je me demande surtout pourquoi tu viens me parler. T’as un truc à me demander ? » Je ne voulais pas le brusquer, pas tout de suite du moins. Pour l’heure, j’étais méchamment curieux. Ma clope était terminée, j’ai jeté le mégot au sol avant de venir l’écraser de mon pied. L’environnement ? Qu’est-ce que c’est ? J’ai glissé mes mains dans les poches de mon pantalon avant de planter mon regard dans le sien. « T’es plutôt doué à la guitare. » J’ai baissé la tête un instant, esquissant un sourire. Voilà, je lui en voulais et maintenant je lui faisais des compliments. J’étais vraiment un imbécile de première catégorie. J’ai regardé derrière lui, le couloir était anormalement vide. Je n’y fis pas plus attention. « Je n’oublie rien cependant. » Je ne pouvais pas faire semblant. C’était une grossière erreur. Un mensonge par omission. Autant crever l'abcès. Autant revenir sur cette baise maintenant.  
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