| ( ✰) message posté Mar 28 Oct 2014 - 1:48 par Invité
at the end of the day, all we really want is to be close to somebody.'Messing up. It's what makes a person. It's how we learn, where we find joy. And the things you don't plan for are things you never see coming.' grey's anatomy ; sam oswald-bower + aaron j. jacobson.●●● Samantha n’avait jamais aimé le samedi soir. Pour beaucoup, il était signe de weekend, de délivrance. Certains le passait devant la télé, la tête posée sur l’épaule de leur mari en caressant les cheveux de l’enfant endormi sur ses genoux. D’autres appelaient l’intégralité de leur répertoire afin de trouver une âme charitable avec qui passer la soirée. La plupart des gens sortaient, riaient, vivaient. Ce n’était pas le cas de Sam. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle n’avait pas eu tant de samedis mémorables que ça. Son père était parti un samedi matin, et sa soeur avait failli mourir un samedi soir. Il devait bien y avoir quelques samedis heureux, lorsqu’elle était encore une adolescente en proie aux délices que pouvaient lui offrir la vie. Mais depuis qu’elle avait rejoint la police, la jeune femme passait la plupart de ses weekends dans une voiture à patrouiller dans les quartiers alentours. Elle pouvait ainsi admirer la débauche de certains, la joie du premier rendez-vous pour d’autre. Parfois, elle arrêtait. Parfois, elle laissait couler. Sam n’était pas une méchante flic. Elle était flic. Du moins, elle l’était il y avait encore de ça deux semaines. Elle l’était encore jusqu’à ce que ses frêles épaules ne puissent plus supporter une autre peine. Elle se retrouvait une nouvelle fois avec le coeur brisé. Une nouvelle fois, elle avait cru pouvoir être heureuse. Elle avait cru que peut-être elle y avait le droit après tout. Mais elle s’était voilée la face. Visiblement, le bonheur ne se commandait pas, et elle semblait avoir pris un abonnement au malheur dès sa naissance. Cette pensée la fit tout de même sourire alors qu’elle jouait sans but précis avec son agrafeuse. Depuis deux semaines, elle tournait en rond, jouait sur sa chaise, regardait passer des drogués ou des alcooliques. Elle répondait à peine à ses supérieurs et déclinait toute mission. Elle était devenu le point noir du commissariat, mais n’en avait pas grand chose à faire. L’avantage d’avoir un membre de sa famille en tant que chef. Oncle Bob osait à peine croiser le regard vide de Sam, alors la virer… Non, elle se laissait simplement le temps de se remettre, de chercher un nouveau but dans sa vie. Elle rayait le bonheur de sa vie, puisque de toute évidence, ce mot n’avait pas grand sens dans sa bouche. « Bower, tu as ta soirée. » Son regard se posa sur Bob qui passait devant elle. Il avait à peine lever les yeux sur elle en lui balançant la bombe. Samantha détestait les samedis soirs. Surtout si ceux-ci se résumait à rejoindre son appartement vide pour se servir un verre de vin, puis un deuxième. Car c’était à cela que se résumait la plupart de ses soirées. « Quoi ? » Elle s’était levée et regardait son oncle comme une gamine mécontente. Il leva à peine une main en signe de silence. « Sans discussion. » Elle leva les yeux au ciel avant de ramasser les quelques dossiers qui trainaient sur son bureau et de rejoindre les vestiaires. La colère faisait trembler ses mains alors qu’elle ouvrait son casier pour y fourrer son uniforme. Etait-ce de la colère ou bien de la peur ? La peur de se retrouver seule en tête à tête avec elle-même. Elle enfilait le joli pull rouge qu’elle avait quitté au petit matin et refermait son casier violemment. L’air frais du dehors fouetta ses cheveux ondulés alors qu’elle se frayait un chemin entre les passants. Elle ne tarda pas à se trouver devant l’entrée du métro qui la ramènerait dans son antre. La peur saisit à nouveau son coeur alors que ses yeux se posaient sur une enseigne illuminée. Le Nightjar. L’endroit lui paraissait cosy. Il était encore trop tôt pour qu’il soit bondé de jeunes, et lorsqu’elle entra dans la chaleur des lieux, elle se dit que c’était définitivement plus agréable que les quatre murs qui bordaient sa chambre. Elle quittait son manteau pour s’installer au bar, son regard bleu perdu derrière le comptoir. Elle ne savait pas ce qui était le plus triste au final. Être seule dans son propre appartement avec comme allié un pot de glace à la vanille, ou se sentir terriblement seule dans un bar alors que le monde grouillait autour de vous.
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