"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (sam and lexie) and when we stand shoulder to shoulder, who stands a chance against us ? - Page 2 2979874845 (sam and lexie) and when we stand shoulder to shoulder, who stands a chance against us ? - Page 2 1973890357
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(sam and lexie) and when we stand shoulder to shoulder, who stands a chance against us ?

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() message posté Ven 21 Nov 2014 - 18:48 par Invité
Je perçois l’hésitation dans le regard de Sam. Ça ne m'étonne pas, et je m’empare du feutre tendu, avec entrain, ne lui laissant pas l’occasion d’exprimer ses craintes et de changer d’avis. Ce n’était pas un simple dessin à l’encre noire qui allait me faire défaillir. Ou peut-être que si, je n’étais plus sûre de rien. Mais il y avait bien longtemps pour ma part que je refusais de laisser la peur guider chacune de mes actions. Mieux, je refusais fermement de laisser quoique ce soit s’immiscer entre nous, dans l’instant présent. Nous avions perdu suffisamment de temps à se dresser l’une contre l’autre, suffisamment de temps à opposer nos points de vue et nos manières alors que nous étions toutes les deux tournées vers un seul et même espoir. Je baisse une nouvelle fois les yeux sur son tatouage, une fois mon dessin achevé. Cette petite figure géométrique portait en elle des espérances inavouables. Ce dessin aux lignes définies repoussait les limites que nous nous étions au fil du temps imposées, ces limites qui avaient manqué de nous éloigner. Sam ne me répond pas tout de suite, se contente de hocher la tête. Je souris doucement, acceptant pleinement le silence qui venait délicatement nous envelopper. Je l’apprécie ce silence, l’embrasse, l’étreins. Je me souvenais que ça n’avait pas toujours été ainsi. Je revois notre père, notre début de vie à ses côtés. Nous n’en parlions pas souvent mais je me souviens. Je le revois interrompre un geste, une phrase, un mouvement, et rester en arrêt sur nous, sans rien dire, dans une effrayante inertie, le regard fixe, dur et violent. Je me souviens de ce regard qui nous pétrifiait, nous faisait peur. À notre tour, nous nous figions alors, attendant d’entendre ce que nous avions fait cette fois-ci pour mériter sa colère. Mais les silences ne représentaient pas toujours des faiblesses ou des représailles. Parfois, ils pouvaient témoigner d'un apaisement, signifier le recueillement et l’évidence. Comme maintenant. « On a toujours eu cette petite étoile, juste au dessus de nos têtes. » murmura-t-elle finalement d’une voix tremblante. C’était une chose inexplicable, complètement abstraite et qui me paraissait quelques fois si loin, si éloignée de nos réalités. Mais c’était vrai. Il s’agissait là d’une des rares certitudes de nos vies. Et Sam en était responsable, c’était elle qui l’avait façonnée. Elle nous avait trouvé cette lueur, elle nous avait créée cette lumière au dessus de nos têtes qu’il suffisait de regarder pour se souvenir. Je me mords l’intérieur de la joue en observant les yeux de ma sœur briller, et elle m’enveloppe soudainement de ses bras. Cela aurait pu être d’un même élan tant je la serrais à mon tour contre moi. Je refusais de la laisser tomber, je refusais de la lâcher. Rien ne me semblait plus évident que cela, avec elle à mes côtés, dans ses bras, j’étais reconstituée, entière. Je sens mes jambes flancher, je sens Sam me retenir contre elle. Les excès d’affection n’étaient pas communs, pour moi comme pour elle. Rarement, nous nous permettions de telles démonstrations. Peut-être pensions-nous que cela n’était pas nécessaire, que les évidences n’avaient pas être formulées, n’avaient-pas à être ancrées si concrètement dans la réalité. Je savais que si ma soeur, celle qui avait été traversée par les mêmes douleurs que moi tenait encore debout, rien ne me ferait jamais vaciller. Nous nous étions toujours étreintes au fil des années, sans même se toucher. Mais jamais encore je ne m’étais sentie aussi rassurée qu’à présent. Rassurée de la sentir vivante dans mes bras, de la sentir trembler férocement. Sam possédait une force qu’elle ne pouvait imaginer, une force dans laquelle j’avais trop longtemps puisé. Il me semble qu’il aurait suffi que notre lien se dénoue dans la seconde pour que je sois rendue à la solitude intégrale. Mais c’était à son tour à présent de puiser dans ce qui me restait, elle pouvait tout prendre. « Je t’aime Lex. N’oublie jamais ça. » Je ferme les yeux une demi-seconde et remonte mon bras dans son dos pour raffermir ma prise. Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine, consciente de cette émotion qui n’attendait qu’une chose pour me submerger à mon tour. « Je sais. Je t’aime aussi, même plus encore. » réussis-je à répondre dans un sourire. Ces mots qui m’avaient semblé étrangers durant si longtemps n’avaient jamais été prononcés aussi aisément. Et j’avais cette impression également qu’ils ne suffisaient pas, qu’il en aurait fallu d’autres, plus forts, qui n’existaient pas, pour lui exprimer à quel point, sans elle, je n’étais plus. Je me dessers enfin d’elle, dans un mouvement franc en lâchant un petit rire. « Allez, ça suffit. Ou on va se mettre à pleurer toutes les deux. » Je plaisante mais ce n’était pas tout à fait faux, ce n’était pas ce que je voulais. Je n’aurais pas été fichue de le lui expliquer, je voulais lui redonner espoir, partager son sourire, pas l’inquiéter. Je n’aurais pas été fichue de lui expliquer que rien ne surgira, puisque, au contraire, j’ai cette impression que ça se vide au-dedans, ça se dissout. Nul mal qui grandit, mais plutôt une entreprise implacable d’anéantissement, un éboulement sur lequel je n’avais aucune main mise. Je m’éloigne quelques secondes vers la cuisine avant de revenir aussitôt, une bouteille d’eau à la main, et posant le sac de sushi sur la table basse. « Tu n’as toujours pas faim ? » demandais-je d’une voix claire. « Parce que je veux bien te laisser finir ce verre de vin mais seulement si tu manges quelque chose avant. » Je lui jette un regard en coin en m’asseyant à nouveau sur le canapé. Je n’étais pas dupe. Sam m’avait plus d’une fois surprise rentrer à la maison dans un état lamentable, assez pour que je sache reconnaître les signes au premier coup d’oeil. Elle ne m’avait toujours pas expliqué ce qu’il s’était passé avec Julian, je finissais par me demander si elle craignait de m’obliger à prendre partie. « Je peux rester avec toi ce soir ? » demandais-je innocemment en me servant distraitement un verre d’eau. Je ne lui laissais pas tellement le choix, elle me connaissait trop bien pour le deviner. Je ne lui laissais plus le choix, elle n’arriverait pas à m’éloigner.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 2:08 par Invité
. PLEASE DON'T SHUT ME OUT AGAIN. PLEASE, DON'T SLAM THE DOOR. WE DON'T HAVE TO KEEP OUR DISTANCE ANYMORE . Il n'y avait que dans les bras d'Alexandra que Sam retrouvait vraiment sa place. Elle était juste là, sous ses yeux, depuis toutes ses années. Entre ses bras, elle eut l'impression d'avoir perdu du temps. Elles avaient perdu du temps à crier, à pleurer, à douter, à se tuer pour mieux se retrouver. Tant d'années s'étaient écoulées. Lexie n'avait plus rien de cette petite fille aux boucles d'or qui arrachait toujours un sourire à Sam. Elles n'étaient plus les gamines effrayées par un père méprisant, ni celles qui riaient à gorge déployée en s'inventant des histoires de princes et princesses sous la couette. Pourtant, l'étreinte qu'elle partageait avec sa soeur avait comme un goût d'enfance perdue, un instant volé qui avait disparu de sa mémoire pendant trop longtemps. Elle avait oublié à quel point c'était bon, et à quel point elle en avait toujours eu besoin. Lexie était sa force, sa source de vie. Il n'y avait qu'elle pour lui permettre de survivre. Pourtant, une épée de damoclès menaçait à tout instant de tomber sur leurs têtes. Elle était là depuis toujours, sans qu'elles ne le sachent. Lexie pouvait la quitter d'un instant à un autre. Mais en la serrant toujours plus fort, elle ne put pas y croire. C'était impossible. Elle était si réelle, si vivante. Sa peau était aussi chaude que la sienne, elle pouvait le sentir, la toucher, entendre la vie s'échapper de ses poumons. Elle respirait, mais pour combien de temps encore. À cette pensée, elle ferma ses paupières avec force, ayant la volonté de ne pas y penser, pas en cet instant. Elles avaient le droit à un moment de répit. La brune finit par ouvrir son coeur, tentant de convaincre sa soeur de ses sentiments. Elle les avait toujours eu, ils n'étaient jamais partis. Elle l'avait toujours aimé. Alexandra était la seule personne pour qui elle savait que ses sentiments étaient inébranlables. Elle avait  toujours aimé cette petite tête blonde effrontée, sans jamais lui dire. Elle regrettait amèrement de ne lui dire que maintenant. Elle aurait du lui plus tôt, le lui dire constamment, le lui montrer du moins. Mais elle n'avait fait que la repousser, elle avait dévoré le temps qu'elles avaient ensemble en les tenant éloignées l'une de l'autre. Son coeur se serra alors que la voix de Lexie parvint à son oreille. « Je sais. Je t’aime aussi, même plus encore. » Lexie relâcha la pression qu'elle exerçait dans son dos et Sam se détacha d'elle dans un soupire. Là, l'une en face de l'autre, Sam ne pouvait que contempler la beauté de sa soeur. Elle était précieuse, presque trop pour pouvoir endurer les épreuves de la vie. Dans un sourire, elle posa une main sur sa joue pour venir la lui pincer doucement. « Impossible. » Lexie ne se rendait pas compte, elle ne voyait pas… Et ça ne pouvait en être autrement. Sam avait passé tant de temps à éradiquer tous sentiments de sa vie qu’elle en avait oublié d’être là pour la seule personne qui comptait. Elle ne pouvait pas savoir à quel point elle l’avait aimé sans même jamais se l’avouer. « Allez, ça suffit. Ou on va se mettre à pleurer toutes les deux. » Sam se met à rire, un rire franc, emprunt d’une pointe d’émotion qu’elle avait du mal à camoufler. C’était si étrange de se livrer ainsi. La femme fait de glace retrouvait un brun de chaleur. C’était peut-être ce dont elle avait besoin après tout. Un brun de chaleur. Et elle était sûre de le trouver chez sa soeur. « Tu as raison, cette soirée est déjà suffisamment chargée en émotion, il faut en garder pour plus tard. » Elle exerce une pression sur les mains de Lexie qu’elle tenait encore dans les siennes avant de la laisser s’échapper vers la cuisine. La solitude qu’elle retrouva là ne la dérangea pas, sans qu’elle ne sache qu’elle était le sentiment qui montait en elle. Elle savait que Lexie était juste à côté. Et ça lui faisait un bien fou. D’ailleurs, elle ne tarda pas à revenir avec le sac de sushis qu’elle avait amené plus tôt. « Tu n’as toujours pas faim ? » Elle alla poser le sac sur la table basse et rien qu’à l’idée de manger, la nausée gagna Sam. Visiblement, l’appétit n’était pas revenu avec le réchauffement climatique de son coeur. Mais pour Lexie, elle ferait un effort. « Parce que je veux bien te laisser finir ce verre de vin mais seulement si tu manges quelque chose avant. » Le sourire de Sam s’élargit alors qu’elle s’empressa de rejoindre sa soeur sur le canapé. Elle posa un plaid sur ses épaules, couvrant par la même occasion celles de Lexie. « Deal. » Sans plus tarder, elle se mit à fouiller dans le sac à la recherche d’un aliment appétissant. Lexie connaissait ses goûts par coeur, mais l’odeur du poisson n’avait rien de ragoutant à l’heure actuelle. Elle finit par prendre une bouchée de saumon cru, simple, efficace. Son premier repas ‘normal’ depuis des jours. Elle avait le nez plongé dans sa barquette lorsque la voix de Lexie se fit de nouveau entendre. « Je peux rester avec toi ce soir ? » Une autre fois, Sam aurait prétexter une grosse fatigue, ou simplement le besoin d’être seule. Mais elle n’avait aucune envie d’être seule, pas ce soir. Elle voulait profiter de ce moment qu’elles partageaient, de cet instant qu’on aurait cru tout droit sorti de leur passé. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle relevait des yeux bienveillants sur Alexandra. « Seulement si tu as trouvé un remède contre tes ronflements. » Un rire s’échappa de ses lèvres alors que sa tête partait en arrière face au visage outré de sa soeur. Enfant, Lexie respirait si fort que Sam pouvait vérifier qu’elle dormait bien même en restant dehors. Elle imaginait que c’était toujours le cas aujourd’hui. Elle retrouva son sérieux après quelques instants et donna un coup d’épaule dans celle de sa soeur, un sourire malicieux collé aux lèvres. « Bien sûr que tu peux rester. Ce sera comme au bon vieux temps. Toi, moi, et rien d’autre ne compte. » Elle sourit plus largement en levant son petit doigt devant Lexie. Il ne demandait qu’à être serrer, en signe de promesse. Toi, moi, et rien d’autre ne compte.
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() message posté Lun 24 Nov 2014 - 0:57 par Invité
J’aurais voulu tout oublier ce soir. Pas même pour moi mais pour Sam. J’aurais voulu qu’elle me regarde et qu’elle ne puisse lire autre chose que de la conviction dans mon regard, peut-être même quelques aspirations auxquelles je n’aurais pas tout à fait renoncé. Il y avait bien trop longtemps que nous n’avions pas tout laissé de côté comme maintenant. De tous les dangers, celui de la mémoire semblait être l’un des plus terribles. Nous ne souvenions de tout, nous nous souvenions trop. Peut-être était-il finalement plus facile de choisir une autre réalité puisque celle que nous connaissions était devenue d’un poids insupportable. Peut-être pouvions-nous décider, juste ce soir, que notre réel ne l’était pas tout à fait, précipiter dans l’obscurité tout ce qui ne nous arrangeait pas. « Impossible. » Je hausse doucement les épaules à sa réponse. Je ne serais pas là aujourd’hui si ça n’avait pas été pour elle, si elle n’avait pas sorti les griffes à chaque fois que notre existence s’était retrouvée menacée. Si elle n’avait pas toujours été présente, derrière moi, à porter le poids du monde sur ses épaules pour m’empêcher d’avoir à le faire. Mais il était inutile de poser des mots destinés à graduer ce que l’on ressentait, ou ce qui nous unissait. Ça n’avait jamais été dans nos habitudes. J’avais appris à me rendre compte tout au long de notre enfance, et au fil des années, que l’on ne promettait pas seulement avec les mots. Parfois, la vie se faisait plus profonde, plus grave. Les évènements s’enchaînaient à une vitesse vertigineuse, nous faisant perdre souffle parfois, mais jamais pied. Nous avions occupé chaque instant de nos vies à tenter de faire face, à se battre pour garder le menton relevé. Nous n’avions pas eu le temps de le prendre. Peut-être que tout ceci avait finalement servi à nous fortifier, toutes les deux, en silence. Je me dégage de notre étreinte avant de me rendre à la cuisine chercher le sac que Sam avait éloigné de notre vue. « Tu as raison, cette soirée est déjà suffisamment chargée en émotion, il faut en garder pour plus tard. » l’entendis-je me répondre avant que je ne la rejoigne à nouveau pour m’installer sur le canapé. Je n’avais pas faim non plus. À vrai dire, je n’arrivais plus à me souvenir de la dernière fois où j’avais surpris la faim tirailler mon estomac. Je m’obligeais, tous les jours, à suivre les habitudes de chacun pour donner le change, pour ne pas me faire réprimander plus que je ne l’étais déjà lors de mes rendez-vous médicaux. L’appétit m’avait quitté depuis bien longtemps à présent, il ne s’agissait là que d’un symptôme supplémentaire. Ce soir, je pouvais bien me forcer, pour que Sam puisse en faire autant. « Deal. » Je souris légèrement en resserrant un pan du plaid autour de mes épaules et en lui glissant dans sa direction le sachet, non sans en avoir extirpé au préalable une barquette au hasard. Je n’avais plus envie de partir, plus maintenant que Sam avait laissé tomber les barrières qu’elle s’était acharnée à construire entre nous ces derniers jours. Je n’avais plus envie de partir alors que je retrouvais une partie de mon enfance ici, avec elle. « Seulement si tu as trouvé un remède contre tes ronflements. » Je pose mon verre sur la table, un air parfaitement offensé s’emparant aussitôt de mes traits. Sam ne réprime pas son fou rire. Au contraire, elle semble s’en donner à cœur joie ce qui ne fait que me renfrogner un peu plus. En toute vérité, son rire en cascade semblait venir directement s’apposer en baume sur mon coeur meurtri. Cela me faisait un bien fou de voir ses yeux briller d’autre chose que le chagrin. « Tu sais que tu aurais vraiment pu me complexer à force de me répéter ça. Mais tu restes encore à ce jour la seule à me faire ce reproche. » répliquais-je en plissant les yeux et en lui tapant la cuisse par la même occasion. Je me mords l’intérieur de la joue pour m’empêcher de succomber à mon tour au fou rire que Sam n’arrivait pas à arrêter. Il s’agissait de garder un tant soit peu de contrôle pour justifier mon indignation. Elle finit enfin par retrouver son sérieux et je l’observe se redresser avant de me laisser basculer légèrement sur le côté suite à son coup d’épaule. « Bien sûr que tu peux rester. Ce sera comme au bon vieux temps. Toi, moi, et rien d’autre ne compte. » finit-elle par me dire, sans quitter son sourire malicieux. J’hésite une demi-seconde à continuer d’afficher mon air boudeur mais mon regard se porte sur son petit doigt qu’elle lève dans ma direction. Un petit rire s’échappe alors d’entre mes lèvres et je viens sceller le mien au sien en une promesse silencieuse, sans plus de protestations. Rien d’autre ne comptait. Pendant un moment, qui avait sans doute duré trop longtemps, nous ne ressemblions plus qu’à des étoiles tombées à terre et qui cherchaient à s’envoler de nouveau vers le ciel. Sans succès. Nous n’y arrivions plus. Nous ne pouvions nous envoler vers ce que nous avions déjà perdu. Mais peut-être que rien n’était impossible. Peut-être, qu’en effet, rien d’autre ne comptait et que nous parviendrions à nous relever toutes les deux, pour nous envoler à nouveau. « Rien d’autre ne compte. » répétais-je alors en écho un sourire dessiné sur mes lèvres. « Tu n’auras qu’à te dire ça cette nuit quand tu m’entendras un peu trop à ton goût. » ré-attaquais-je aussitôt avec malice. Je secoue la tête en piochant dans sa barquette. « Sinon, tu as raté des choses folles à l’hôpital, j’ai une tonne de scoops. » ironisais-je d’un air théâtral. « Raconte-moi tes journées et je te parlerais des miennes. » finis-je en partant en arrière vers le fond du canapé. Enfants, Sam me posait cette question chaque soir au dîner, soucieuse de ne jamais laisser le temps nous séparer. Aujourd’hui, il y avait eu tous ces jours perdus que je souhaitais rattraper. Puisque rien d’autre ne comptait.
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 13:13 par Invité
. PLEASE DON'T SHUT ME OUT AGAIN. PLEASE, DON'T SLAM THE DOOR. WE DON'T HAVE TO KEEP OUR DISTANCE ANYMORE . Ça paraissait si simple, si naturel. Deux soeurs, deux coeurs, deux vies. Elles ne s'étaient jamais quitté mais semblaient se redécouvrir chaque jour. Enfants, elles étaient très proches, soudées, formant une rempart contre les critiques de leur paternel. Elles ne formaient qu'une seule et unique personne, une unique force, mais c'était peut-être ce qui avait fini par les tuer. Elles avaient par se perdre l'une dans l'autre, et Sam n'avait rien fait pour que ça n'arrive pas. Peut-être cette idée la rassurait-elle. Mais aujourd'hui elle regrettait leur complicité d'avant, et les moments passés comme ceux-ci à rire sans même savoir pourquoi. Contre toute attente, elles avaient été heureuses, une fois. Ensemble, elles étaient heureuses. Séparées, la vie n'avait pas grand sens et les jours s'écoulaient sans trouver attrait aux yeux de la brune. Lexie était son plus grand bonheur mais aussi sa plus grande fêlure. Elle savait que sans elle elle ne pourrait pas continuer. Elle avait toujours su que la perdre serait son plus grand fléau. Elle le savait depuis que cette petite blonde était entrée dans sa vie. Et la maladie avait tendue une épée de damoclès au dessus de leurs têtes innocentes. Le destin jouait avec leurs nerfs, les séparaient, les éloignaient. Elles avaient tant luté pour s'éloigner, pour se faire souffrir le moins possible qu'au final, la douleur n'était que plus intense. Elle repensait à tous ces instants perdues, tous ceux qu'elle regretterait si un jour elle la perdait. Elle secoua la tête pour évacuer cette idée de son esprit. Elle ne pouvait pas la perdre, pas elle. Le destin ne pouvait pas être si cruel, il devait bien y avoir un quota de malheur, et elle espérait que Lexie n'en faisait pas partie. « Tu sais que tu aurais vraiment pu me complexer à force de me répéter ça. Mais tu restes encore à ce jour la seule à me faire ce reproche. » Le rire de Sam envahit l'appartement sans qu'elle ne puisse se contrôler. C'était bête, futile, une banal histoire de nuits mouvementées qu'elles avaient passé ensemble adolescentes. Cela faisait des années qu'elles ne s'étaient pas endormies ensemble. Ca avait pourtant été un de leur rituel. La proximité de Lexie lui manquait, leur relation fusionnelle aussi. Mais de toute évidence, elles ne pouvaient retrouver ce qu'elles avaient ; elles avaient bien trop grandies, et avaient été bien trop blessées par la vie. « Tu peux parler ! Toujours à critiquer ma poitrine, j’ai failli penser à passer sur le billard à cause de toi ! » Elle reprend son calme, constatant que le souffle lui manquait à force de rire. Cette sensation lui avait manqué. Finalement, elle n’avait pas besoin de toutes ces journées en solitaire à se questionner sur ce qu’elle avait bien pu faire ou dire pour en arriver là. Elle en était là, voilà tout. Mais peut-être pouvait-elle s’appuyer sur son étoile pour passer cette sale période. Lexie lui proposa -imposa- de rester chez elle ce soir, et l’idée contenta Sam. Autrefois, elle aurait tout fait pour la faire partir, elle aurait tout fait pour creuser ce fossé entre elles. Elle l’aurait fait pour se préserver d’une souffrance qui n’était même pas d’actualité. Elle voulait l’éloignée pour moins souffrir plus tard. Elle avait été égoïste. Elle lui sourit doucement et lui dit qu’elle pouvait dormir ici sans problème. Et elle leva son petit doigt, comme elles le faisaient enfants. Une promesse. Son regard malicieux était plongé dans celui d’Alexandra, et elle la regarda lui attraper le doigt pour sceller cet instant. « Rien d’autre ne compte. » Le sourire de Samantha s’élargit alors qu’elle récupérait son doigt. Elle s’apprêtait à se lever pour chercher son verre de vin lorsqu’elle s’arrêta en plein chemin. « Tu n’auras qu’à te dire ça cette nuit quand tu m’entendras un peu trop à ton goût. » Elle rit doucement alors qu’elle se demandait s’il lui restait encore des boules quiès. Elle allait passer une sale nuit, mais finalement, c’était mieux ainsi. Elle pourrait regarder Lexie dormir, comme lorsqu’elle était plus jeune. Elle pourrait veiller sur elle. « Sinon, tu as raté des choses folles à l’hôpital, j’ai une tonne de scoops. Raconte-moi tes journées et je te parlerais des miennes. » Lexie partit au fond du canapé et Sam ne mit pas longtemps à la rejoindre. C’était une vieille habitude qu’elles avaient fini par perdre ; se demander de raconter leurs journées, aussi banale qu’elle ait put être. Cela faisait bien trop longtemps qu’elles ne l’avaient pas fait. Sam but une gorgée de son vin avant de le poser sur l’accoudoir du canapé et de piocher un sushi dans sa barquette. Elle réfléchit un instant, mâchouillant un délicieux morceau de saumon. « Hmm, je crois que c’est la première fois de ma vie que je ne fais rien. J’ai l’impression de vivre au ralenti, et que le monde de dehors avance à une allure folle. Et j’ai le sentiment que je ne pourrais jamais rattraper mon retard, que je ne remonterais jamais dans le train. » Sa gorge se serra un instant alors qu’elle osait s’ouvrir une nouvelle fois à sa soeur. Ce n’était pas ce qu’elle attendait d’elle, mais c’était tout ce qu’elle pouvait lui donner. Elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle trainait en pyjama toute la journée, passant du canapé au lit et mangeant à peine. Elle ne pouvait pas faire ça, parce qu’elle était l’ainée. Elle était censée être responsable, elle était censée veiller sur Lexie, lui montrer l’exemple. Mais elle faisait tout le contraire, du moins pour l’instant. « Et toi alors, quand est-ce que je vais finir par croiser ton beau visage sur une affiche accrochée à un grand building ? » Elle se tourna vers elle, le regard bienveillant. Lexie savait que sa soeur n’était pas pour le travail qu’elle faisait. Elle n’avait jamais été d’accord et ne le serait sûrement jamais, mais pour une fois, elle pouvait déposer les armes. Pour une fois, elle pouvait bien être une véritable soeur, et juste une soeur.
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() message posté Mar 9 Déc 2014 - 22:20 par Invité
Depuis des mois, des années, cette scène n’avait été qu’illusion. Ce vague espoir un instant caressé que nous pourrions reprendre là où nous avions laissé les choses dans notre enfance, ce désir de ne pas laisser la vie, la maladie, les déceptions nous éloigner, tout n’était qu’illusion. À une époque, le simple fait de me remémorer les bons souvenirs du passé pouvaient me donner la nausée tant ils paraissaient inatteignables. Et pourtant, nous étions bien là à présent. Et je ne m’étais jamais sentie autant à ma place. Nous pouvions nous éloigner, nous nous retrouverions toujours, il ne pouvait en être autrement. Sam bascule à son tour dans le fond du canapé et son épaule vient rejoindre la mienne. « Hmm, je crois que c’est la première fois de ma vie que je ne fais rien. J’ai l’impression de vivre au ralenti, et que le monde de dehors avance à une allure folle. Et j’ai le sentiment que je ne pourrais jamais rattraper mon retard, que je ne remonterais jamais dans le train. » Sam ne me laissait que très rarement avoir accès à ses faiblesses, elle s’en empêchait, comme si j’étais encore et toujours la petite fille aux tresses qu’il fallait protéger des atrocités de la vie. Les derniers mots faiblissent dans sa gorge serrée et je m’empare de sa main quelques secondes. Elle se confiait en des termes simples, sans effets ni tournures larmoyantes. Elle me le confiait comme une vérité de l’existence qu’elle ne pouvait plus combattre. Une existence dans laquelle nous étions liées pour l’éternité, une existence qui paraissait décidée à nous voir ployer la nuque et accepter notre sort. « Et toi alors, quand est-ce que je vais finir par croiser ton beau visage sur une affiche accrochée à un grand building ? » Je tourne la tête vers Sam. Je ne peux empêcher un pincement de serrer mon cœur à l’entente de sa question. Elle n’y peut rien. Au contraire, je suis la seule responsable, à lui demander incessamment de cesser les remontrances et d’accepter mes choix quand je ne les acceptais pas moi même. « Pour l’instant, je me concentre exclusivement sur toute l’Asie de l’Est. On peut me voir à tous les coins de rue au Japon. » répliquais-je avec ironie. « Mais tu ne devrais pas tarder à me voir sur Oxford Street si je me débrouille bien. » finis-je en roulant des yeux. Je ne peux cependant m’empêcher d’esquisser un léger sourire en croisant le regard bienveillant de Sam. Je ne pouvais me rappeler d’une seule fois où elle se montrait clémente vis à vis de ce nouveau travail, mis à part ce soir, et je ne pouvais décemment pas gâcher cela en me barricadant derrière mes sarcasmes. Je n’étais pas satisfaite du tournant que prenait ma vie. Je savais qu’elle en était consciente, au fond. Le contraire me paraissait improbable tant tout ceci figurait à des années lumière de toutes mes ambitions. Nous étions toutes les deux à des milliers de jours d’une vie qui aurait pu être jadis belle et délicieuse. J’étais entraînée dans ce tourbillon, ce manège infernal sur lequel je n’avais plus aucun contrôle et je faisais tout mon possible pour ne pas en tomber. C’était une question de vie ou de mort. Les ombres de mes études semblaient s’atténuer de plus en plus, s’échapper d’entre mes doigts, j’ignorais quand j’arriverais à les rattraper, à les empoigner à pleines mains. Ces souvenirs coupent, blessent, entaillent mon âme et me dévorent la nuit. Certains jours, j’aurais aimé les voir disparaître, avoir la force de les chasser et de les regarder se diluer dans l’eau comme une goutte d’encre dans l’océan. Mais la plupart du temps, je savais que ce n’était pas la solution. Je ne devais pas oublier. Je ne devais pas refermer cette plaie. Je ne le voulais pas non plus. Parfois, on a besoin de ses propres cicatrices. Parfois, elles sont utiles.
Mes paupières papillonnent. Je tente un instant de les maintenir relevées, de profiter encore quelques minutes du léger rire de Sam qui secoue mes épaules à chaque répliques de l'épisode que nous avions fini par lancer. Je suis épuisée. J’aurais pourtant voulu rester ainsi toute la nuit, et ne pas avoir affaire à cette fâcheuse impression que nous ne revivrons pas ceci de sitôt. Nous avions été propulsées dans une brèche du passé, une faille chaleureuse et drôle comme il n’en existait plus. Je ne pouvais pas m’endormir et me réveiller dans un lendemain incertain. Je souris vaguement quelques fois, pour participer. Mes paupières se ferment, je laisse ma tête reposer contre l’épaule de ma sœur, permettant au noir absolu d’envahir mon esprit. Ni fantasmes, ni fantômes, non plus des songes ou des cauchemars. Juste le vide. Étranger et reposant.
Je me réveille en sursaut, agrippant le bord du matelas sur ma gauche. Je transpire, me plie comme pour me cramponner à mes jambes déchirées de spasmes douloureux. Il me faut quelques secondes pour réaliser que Sam est toujours à mes côtés, endormie. Je ne me souviens plus m’être levée pour me rendre dans sa chambre. Je fais balancer mes jambes sur le côté, en position assise, appuie mes deux mains sur mes genoux et ferme les yeux. La nuit, j’ai toujours l’impression d’étouffer, roulée par des vagues d’angoisse. Ce n’était pas inhabituel. Je ne devais pas réveiller Sam. Mais quelque chose n’allait pas. Quelque chose sortait de l’ordinaire. Je l’avais anticipé toute la soirée mais je le devinais parfaitement à présent. Je sens quelque chose ronger mes côtes et mes flancs. La chose grimpe ensuite dans ma poitrine, désagréable, ne tardant pas à s’étendre, se détendre comme si une araignée tentait de m’enserrer dans sa toile. Je n’arrive plus à respirer, je tousse, cherche l’air, suffoque. Je n’essaie plus d’être silencieuse, je crie peut-être. Quelque chose ne va pas. Je tombe, haletante, coupée en deux par la douleur dans ma poitrine. La solitude est là, au pied du lit. Je n’ai pas la force de la chasser aujourd’hui, pas la force de lui tourner le dos. L’air ne passe plus. Je voudrais que le sommeil m’emporte.
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() message posté Jeu 11 Déc 2014 - 23:37 par Invité
. PLEASE DON'T SHUT ME OUT AGAIN. PLEASE, DON'T SLAM THE DOOR. WE DON'T HAVE TO KEEP OUR DISTANCE ANYMORE . C’était étonnant comme une journée pouvait commencer de la pire des manières pour se terminer comme la plus belle depuis des années. Sam avait beaucoup perdu tout au long de sa vie. Elle avait perdu sa mère, son père, des hommes, des rêves, des projets… Elle avait beaucoup perdu. Mais ce soir elle avait gagné bien plus. Elle avait gagné sa soeur, son étoile, son encre. Elle avait passé tellement de temps à s’en éloigner qu’elle n’avait pas vu que c’était elle la solution. C’était elle sa sauveuse, son point d’attache, la pièce du puzzle qui donnait un sens à toute sa vie. Elle avait voulu l’écarter de sa vie mais sans elle la vie perdait de son sens. Pour qui se battait-elle ? Pourquoi ouvrait-elle les yeux chaque matin ? Toutes ces années elle avait écarter ses questions, les avait oublié, et n’avait jamais cherché les réponses. Mais aujourd’hui elles étaient là, sous ses yeux. Elles n’avaient peut-être pas eu les meilleures vies qui soit, elles n’avaient peut-être pas eu tout ce don elles avaient toujours rêvé. Elles n’avaient pas grandi dans une belle maison, ni n’avaient eu de chien avec lequel se rouler dans l’herbe. Elles n’avaient pas eu de mère, ni de père. Mais elles se tenaient encore debout, droites, et en vie. Le passé importait peu finalement. Il n’y avait que le présent qui important, et ce que l’on choisissait de faire pour le futur. C’était peut-être ça la clé. Oublier le passé, jouer sur l’instant présent, et espérer mieux pour l’avenir. C’était tout ce qu’elle pouvait faire, au fond. Espérer. Ce soir-là, elle décidait d’espérer. En regardant une série idiote à la télé en compagnie de Lexie, elle espérait. En sentant ses épaules se soulever de rire, elle espérait. En posant sa tête sur celle endormie de sa soeur, elle espérait. Elle espérait qu’une meilleure vie les attendait. Et elle savait que c’était le cas. Parce qu’à deux, à deux forces, à deux coeurs, elles ne pouvaient qu’avancer. Elle se relevaient et avançaient. C’était leur code. D’année en année, elles avaient su exploiter leurs blessures, renaitre de leurs faiblesses et apprendre de leurs cicatrices. Et elles avaient réussi en se tenant épaule contre épaule. Soeur contre soeur.
Elle n’avait pas fermé l’oeil que Lexie dormait déjà dans le canapé. Doucement, Sam l’avait réveillé pour lui intimer d’aller se coucher. Elle la traina sans mal jusqu’à la chambre, bras dessus bras dessous, et en riant légèrement, elle la laisse s’allonger dans le lit. Elle ne tarda pas à s’allonger à ses côtés, sachant pertinemment que le sommeil ne viendrait pas. Le sommeil ne venait jamais. Cela faisait longtemps que la brune ne dormait plus. Elle se contenta d’observer la respiration régulière de Lexie, un sourire vague aux lèvres. Le passé emprisonnait son coeur pour la renvoyer aux innombrables soirées qu’elle avait déjà passé ainsi, à simplement regarder sa soeur dormir. Ces nuits où elle ne fermait pas un oeil, trop hypnotisé par les battements de coeur qui parvenaient à ses oreilles. Lexie était la plus précieuse à ses yeux. Et elle veillait sur elle. Mais pour la première fois, elle sentit ses paupières se faire lourdes, et son oreiller devint la chose la plus agréable qu’elle avait connu. Doucement, elle sombra dans un sommeil qu’elle n’avait plus connu depuis des années. Un sommeil qu’elle ne se pardonnerait jamais.
C’est dans un sursaut qu’elle quitta la chaleur des rêves. La pièce était aussi sombre que lorsqu’elle s’était couchée. Quelle heure était-il ? Elle ne s’était jamais sentie aussi perdue dans si peu de mètres carrés. Elle regardait le plafond, avant que les bruits ne parviennent à ses oreilles. Les mêmes bruits qui l’avait réveillé. Elle se redressa et constata que Lexie manquait à ses côtés. Son estomac se tordit alors qu’elle comprenait ce qui se passait. Elle quitta ses draps pour se pencher par delà le lit. Son coeur s’arrêta à l’instant où elle vit Lexie, à terre, pliée de douleur et haletante, cherchant l’air. Elle resta quelques secondes, interdite, quelques secondes où elle se demanda comment c’était possible. Comment la plus belle journée de sa vie pouvait se suivre de la pire. Elle finit par tomber aux côtés de sa soeur, attrapant ses épaules. « Lex, Lex ! Qu’est-ce qui se passe ? Réponds moi ! » Elle la secouait, criait, pleurait, peut-être. Elle était effrayée. Elle était cette petite fille aux cheveux tressés qui avait peur. En tendant le bras, elle réussit à attraper le téléphone d’Alexandra et composa le numéro des urgences tout en posant la tête de sa soeur sur ses genoux. Entre deux sanglots, elle parvint à donner son adresse avant d’abandonner le téléphone à ses pieds. Lexie était secouée de spasmes, son souffle était court et irrégulier, comme si quelqu’un serrait sa gorge. Sam cherchait ses yeux et finit par les ancrer dans les siens. « Je t’interdis de mourir, tu m’entends ? Je t’interdis de me laisser. Je t’en prie, ne me laisse pas. Ne me laisse pas seule. » Elle balançait son corps d’avant en arrière, posant son front contre celui de sa soeur. Elle avait les yeux fermés maintenant, et ne respirait plus. Sam, elle, n’entendait plus rien. Elle n’entendait pas ses propres cris, elle ne sentait plus les larmes qui roulaient sur ses joues. Elle vivait dans un grand flou où seul le sourire de sa soeur apparaissait sous ses yeux noyés de larmes. Et elle lui souriait en retour. Avant de se rendre compte qu’elle était seule. Toute seule dans cette petite pièce, à serrer le corps inerte d'Alexandra.
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