Crazy & Dark, that's my life babe

Laura sentis des larmes de joie couler sur ses joues alors que son père entrait dans la pièce. Il était enfin là, il était revenu la chercher ! Elle avait bien eu raison de ne jamais perdre espoir pendant toutes ces années ! Elle se mit à traverser la pièce en courant et se jeta dans les bras de son père. 10 ans. 10 longues années les avaient séparés depuis qu'elle avait été laissée pour orpheline dans cet établissement après un tragique incendie qui devait avoir réduit en cendre toute sa famille. Mais après une enquête qu'elle avait menée avec le sentiment que quelqu'un avait survécu, elle avait fini par retrouver la trace de son père et aujourd'hui ils étaient enfin réun...

Aleksandra referma bruyamment le bouquin. Ce roman était décidément d'un ennui mortel et complètement stupide ! Rien n'avait de sens. Elle jeta le livre contre le mur de sa chambre, faisant sursauter sa voisine qui dessinait tranquillement sur le bureau.

"Houla, visiblement il ne te plait pas mon livre..."

Aleks haussa les épaules et lui tourna le dos, fixant le mur devant elle avec comme une envie de foutre un pain dans la figure de cette idiote de Chloé. Qu'est ce qu'elle croyait ? Est-ce qu'elle avait une tête à lire des vieux romans des années 50 à l'eau de rose ?!

" T'es pas obligé de t'énerver comme ça hein. Qu'est-ce que tu peux être chiante Aleks..."

La jeune fille serra les points, se retourna sur son lit où elle s'était installée et se leva, prête à réduire le visage trop bronzé et trop parfait de cette petite garce qui la cherchait en des milliers de tout petit confettis ! Mais la porte de leur chambre qui s'ouvrit la stoppa malheureusement dans son élan. Derrière la porte, Hanna, une des gardiennes, fixa la scène un instant, posa les yeux sur Aleksandra qui affichait un air des plus énervé puis soupira.

"Aleksandra c'est l'heure. Tu me suis s'il te plait ?"

"C'est mort. J'irai pas. J'ai rien à dire, qu'on me foute la paix bordel !"

Et puis quoi encore ? Décidément tout le monde faisait exprès de la chercher ce n'était pas possible autrement. Elle en avait marre de toutes ces tronches qui faisaient semblant de la comprendre et de vouloir  l'aider. Pfff. Personne ne pouvait l'aider. Et encore moins la comprendre. Sa dernière famille d'accueil l'avait placée dans ce centre pour délinquants après "l'accident". Comme si ça allait changer quelque chose...

"Surveille ton langage. De toute façon tu n'as pas le choix. C'est ça ou tu restes enfermée ici tout le weekend."

Aleksandra réfléchit un instant puis après un long soupire, décida de la suivre. Elles descendirent au rez-de-chaussé puis traversèrent un long couloir avant de s'arrêter devant une double porte en bois sur la droite. A coté de celle-ci on pouvait lire "Dr. G. Jonson" en lettres dorées gravées sur une plaque. Hanna ouvrit la porte et fit signe à Aleksandra d'entrer. Un homme plutôt jeune, grand et  aux cheveux rebelles, portant de petites lunettes rondes et un vieux gilet couleur moutarde était assis à un grand bureau au bout de la pièce. Il se leva à l'entrée de la jeune fille.

"Entrez mademoiselle Sorensen, venez vous asseoir. "

Aleksandra obéit tandis qu'Hanna fermait la porte derrière elle et s'éloignait dans le couloir. Probablement pour aller fumer une cigarette en cachette dans le local à poubelle...

Une fois assise, le docteur Jonson fit de même et ouvrit un dossier.

"Bien. Aleksandra c'est bien cela ? Je me présente je suis le docteur Jonson, je suis psychiatre. Je suis là pour qu'on discute tous les deux, mais surtout pour t'écouter toi. Tu as probablement envie de parler de ton passé, ce qui t'a amené ici, ce que tu ressens. Et je suis là pour t'aider à analyser tout ce que tu pourrais ressentir à ce sujet. T'aider à te sentir mieux."

"Rien à foutre."

"Je vois... on m'avait prévenu que tu étais un peu... récalcitrante. Bref. Je ne suis pas ton ennemi Aleksandra je suis là pour t'aider, vraiment. Il n'y a rien dont tu voudrais parler ? "

"Non."

" Bon. Et bien dans ce cas c'est moi qui vais parler en premier. Si tu as envie d'intervenir n'hésite pas. Nous sommes là pour échanger. Bon. Je lis dans ton dossier que tu as perdu tes parents il y a cinq ans. Ils te manquent ?"

Aleksandra haussa les épaules et fixa ses chaussures.

"Moi je pense que oui. Est-ce que c'est pour cela qu'aujourd'hui tu es en colère ? Et que tu ne veux parler à personne, que tu restes dans ton coin. Il faut que tu saches que tes parents sont toujours là avec toi et qu..."

"Oh pitié arrêtez on me l'a déjà servi 100 fois ce baratin pourris. Mes parents sont morts, ok ? MORTS ! J'y crois pas à vos conneries. Et j'ai pas besoin de votre aide ni de celle de personne ! C'est pas ma faute si je suis entouré d'abrutis ! Je veux qu'on me laisse partir !"

Jonson la regarda un moment puis changea de position sur sa chaise avant de continuer.

"C'est parce que tu es certaine de n'être entouré que par des abrutis que tu te donnes ces airs de méchante fille ? Car tout le monde t'énerve c'est ça ? Je pense que tu dis cela parce que tu te sens incomprise, j'ai raison ?"

"C'est le moins qu'on puisse dire..." marmonna la jeune fille.

" Bien. Moi je pense te comprendre. Je comprends qu'après un tel traumatisme on puisse être en colère. On t'a enlevé tes parents et tu as habité avec plusieurs autres familles d'accueil qui d'après toi ne te comprenaient pas. Tu es en manque d'attention alors tu focalises celle des autres sur toi en optant pour un comportement bruyant et colérique."

"Vous comprenez rien hein. J'en veux pas de l'attention des autres ! Je veux qu'on me foute la paix !"

"C'est pour ça que tu as battus ton ami à mort? Pour qu'il te "foute" la paix ? Tu es consciente que c'était un comportement disproportionné ? Et grave."

"Je l'ai déjà dit il l'a cherché ! Il a insulté mes parents en disant que j'étais une enfant de putain. Non désirée et jamais aimée. Qu'ils devaient simuler leur mort pour ne pas avoir à me voir ! Que j'étais un monstre et une catin ! Vous vous seriez laissé faire vous ? !"

"Ce qu'il disait était faux non ?"

"Quoi ? Mais bien sûr que c'est faux vous êtes débile ou quoi ? !"

"Alors, si tu savais que ce qu'il disait n'était pas la vérité pourquoi t'es tu mises en colère et l'as-tu frappé ? Pourquoi ne l'as-tu pas simplement ignoré et avoir passé ton chemin ?"

"Laissez tomber vous êtes trop con..."

La jeune fille se leva brusquement, renversant sa chaise et se dirigea vers la porte.

"Aleksandra reviens t'asseoir s'il te plait nous n'avons pas terminé.

"Rien à foutre !"

"Si tu veux un jour pouvoir partir du centre il faudra bien que tu acceptes d'apprendre à gérer tes émotions et prouver que tu n'es pas un danger pour les autres. Et ça passe par moi, tu n'as pas le choix."

Aleksandra s'arrêta et se tourna vers l'homme qu'elle fixa avec rage, des larmes plein les yeux.

" Vous pouvez pas comprendre ! Vous savez pas ce que c'est vous ! Tout le monde me regarde de travers, ils n'ont que de la pitié envers moi. Certains me croient folle et ont carrément peur. Je n'ai aucun ami et personne ne veut m'écouter ! J'ai mal, moi ! J'en ai plus qu'assez d'être enfermée ici !"

Jonson s'approcha doucement de la jeune fille et la regarda dans les yeux.

"Aleksandra regarde moi bien. Vois-tu de la pitié dans mes yeux ? De la haine ou de la peur ? C'est parce que je n'éprouve pas cela envers toi. Écoute. Moi aussi j'ai perdu mes parents lorsque j'étais enfant. Je te comprends. Vraiment. Mais si tu veux t'en sortir il faut que tu me fasses confiance. Encore une fois je ne suis pas ton ennemi. Laisse-moi essayer de t'aider. Tiens on va faire un deal toi et moi. Tu viendras toutes les semaines me voir comme prévu. Tu pourras même me poser toutes les questions que tu voudras. Et si dans deux mois tu décides toujours que je suis un sale con, alors tu auras le droit de ne plus revenir du tout."

La jeune fille hésita. Le fait qu'il dise avoir aussi perdu ses parents la troubla. Si c'était vrai, alors elle aurait bien aimé en savoir plus. En regardant ses yeux, elle eut l'impression qu'elle pouvait avoir confiance en cet homme. Il ne se comportait pas comme les autres... Après un temps de réflexion elle finit par répondre.

"C'est d'accord. A une condition. Dites-moi comment vous vous appelez."

"Mon prénom c'est... Gaspard. Tu peux m'appeler comme ça si tu veux."

Aleksandra eut alors un premier sourire.

"C'est pourris comme nom."

Jonson laissa échapper un rire.

"C'est vrai c'est pas terrible. Mais c'est comme ça que je m'appelle. Dis dont t'es une vraie tête de lard pour une jeune fille de 15 ans."

"16. J'ai 16 ans. C'est mon anniversaire aujourd'hui..."

Puis elle reprit un air grave, triste et fermé avant de sortir de la pièce laissant Jonson mal à l'aise se frapper le front, fâché d'être passé à côté de ça. Il sera difficile de gagner la complète confiance de cette demoiselle... ce sera comme marcher sur des œufs...

Et il ne crut pas si bien dire... Aleksandra remplit sa part du contrat et se présenta à tous les rendez-vous de chaque semaine. Plus le temps passait, plus elle appréciait s'y rendre. Au moins ici elle n'avait pas à supporter le regard des autres. Et Gaspard était d'une plutôt bonne compagnie... très bonne en fait. A t-elle point qu'Aleksandra en devint secrètement amoureuse. Et sans même s'en rendre compte, elle devenait d'elle-même un peu plus calme chaque jour...

1 an plus tard, elle continuait de se rendre dans le bureau de Gaspard. C'est ainsi qu'elle l'appelait maintenant. Pour le coup elle se sentait presque privilégiée.

Quelques mois passèrent, alors qu'elle était à son rendez-vous hebdomadaire et que Gaspard s'absenta quelques minutes dans le corridor pour s'entretenir au téléphone avec un collègue, Aleksandra en profita pour dérober le gilet fétiche de Gaspard qu'il avait laissé sur le dossier de sa chaise.

Lorsqu'elle eut rejoins sa chambre elle se laissa tomber sur son lit et serra le vêtement contre elle avant d'enfouir son visage dedans et respirer le parfum de son psychologue. Ce qu'il sentait bon ! Elle avait déjà hâte d'être à la semaine prochaine.

Le lendemain, après le repas elle monta dans sa chambre, une B.D à la main. Elle s'avachit dans son lit et commença sa lecture. Au milieu de celle-ci, elle passa la main sous son oreiller à la recherche du gilet de Gaspard. Mais il avait disparu. Effrayée, Aleksandra chercha sous son lit, dans son armoire, partout, mais ne put remettre la main dessus. Elle sortis en courant de sa chambre et retourna à la bibliothèque. Sa voisine de chambrée, Chloé était assise avec deux de ses amies à une table du fond. Aleksandra se rua sur elle et commença à lui tirer violemment les cheveux.

"Où est ce qu-il est sale pouffiasse hein ?! Rends-le moi !!"

"Aleeeeeks ! Aie ! Lâche-moi, mais de quoi tu parles espèce de tarée ?!"

"Tu sais très bien de quoi je veux parler ! Rends-le moi où je te refais la face !"

Elle eut le temps de lui griffer le visage au moment ou la gardienne s'interposait et, aidée d'une seconde, la sépara de Chloé avant de la pousser violemment hors de la pièce et lui ordonner de rejoindre sa chambre.

Le lendemain on vint la chercher. Elle était convoquée chez le docteur Jonson. Aleksandra fut ravie de cette nouvelle. Elle n'aurait pas à attendre la fin de la semaine. Elle entra donc le sourire aux lèvres dans son bureau et pris place sur sa chaise, comme d'habitude.

"Salut Gaspard, tu voulais me voir ?"

Gaspard redressa la tête, un air grave peint sur le visage. Il n'avait pas l'air content.

" Je peux savoir ce qui t'ais passé par la tête hier Aleks ? Tu nous as fait quoi là ? Après tous ces mois de travail où tu commençais enfin à atteindre notre objectif. T'as complètement foiré ! Qu'est ce qui s'est passé enfin ?"

" Mais c'est ELLE ! C'est de sa faute ! Elle m'a volé ton... elle m'a volé un truc !!"

"Tu veux dire mon gilet ? Ce lui que TOI tu m'as volé avant elle ?"

" Je l'ai pas volé je... je voulais juste... "

"Aleksandra... pourquoi est-ce que tu avais besoin de ce gilet ?"

"Parce que... pour avoir ton odeur avec moi. Voilà."

"Mon odeur avec... oh non Aleks ne me dit pas que tu... enfin tu n'y penses pas !"

"Et alors quoi ? Tu vas me dire que t'avais rien remarqué ? Oui je suis amoureuse de toi ! Ne me dis pas que tu le savais pas !"

"Mais pas du tout enfin je... tu sais bien que c'est impossible ce que tu me dis là. Je suis ton psychologue Aleks, je suis un adulte et toi tu es..."

"Une gamine ? C'est ça ? Tu me prends pour une gamine ?! Punaise j'ai bientôt 18 ans je te signale !"

"Je n'ai pas dit ça. Mais enfin nous avons presque 10 ans d'écart c'est complètement insensé !"

"Alors, tu ne m'aimes pas c'est ça. Dis-le ! Dis-le-moi en face, dans les yeux, que tu ne m'as jamais aimé ! Si tu le fais je te laisserai tranquille. Mais je veux te l'entendre dire !"

Gaspard se pris la tête entre les deux mains, se leva de sa chaise et fis les cent pas dans la pièce, complètement ahuris.

"Arrête. C'est bon ça suffit maintenant Aleksandra. Tu sors d'ici. "

"Quoi ? Non mais attends Gaspard !"

"Et arrête de m'appeler Gaspard. Ce sera Monsieur Jonson dorénavant. J'ai été trop souple avec toi apparemment les limites n'étaient pas claires. Tu sors. S'il te plait."

Aleksandra, anéantie par la tristesse, sortis du bureau et parti pleurer dans sa chambre.

Quelques jours passèrent et la jeune fille n'avait toujours pas recroisé son psychologue. On lui avait même annoncé que son prochain rendez-vous avait été reporté à la semaine suivante. Il la fuyait, c'était certain. Mais de cette nouvelle, elle en reçu une bonne. On lui annonça sa sortie dès sa majorité atteinte. Une nouvelle famille d'accueil viendrait la chercher. Ce jour-là, elle pris une décision. Certaine que Gaspard la désirait, il faudrait bien qu'il soit mis devant le fait accomplit.

Un soir, vers l'heure à laquelle Gaspard devait fermer son bureau et rentrer chez lui, Aleksandra se glissa hors de sa chambre et descendit a pas de loup sans se faire repérer. Elle ouvrit lentement la porte du bureau qui n'était pas verrouillée. Le grand bureau était vide, mais une lueur au fond indiquait que Gaspard devait être dans la petite pièce d'à côté où il rangeait ses dossiers. Aleksandra s'approcha et ouvrit la porte. Gaspard eut un sursaut en la voyant.

"Aleksandra ? Bon dieu, quelle peur tu m'as faite ! Qu'est-ce que tu fiches ici ?"

"Je suis juste venue te dire au revoir. Tu as repoussé notre rendez-vous. Pourquoi ?"

"Tu ne devrais pas être là..."

"Pourquoi ? Tu ne veux pas me voir ?"

Aleksandra s'approcha de Gaspard et se colla à lui. Les mains posées sur le mur derrière lui, l'enfermant de ses bras.

"Ne fais pas ça Aleks.."

La jeune femme colla alors tout son corps contre le psychologue qui inspira profondément, fermant les yeux, la tête en arrière.

"Tu vois Gaspard. Tu as envie de moi je le sens bien."

"Tu es complètement inconsciente Aleksandra. On ne peut pas faire ça. Je risque mon travail ..."

La jeune femme ne le laissa pas terminer et écrasa ses lèvres contre celle de l'homme qu'elle aimait. Étrangement, Gaspard finit par se détendre et entrouvrit les lèvres. Abandonnant alors ses mains sur le corps de sa patiente, il l'embrassa fougueusement. C'est alors que la porte s'ouvrit. Les deux jeunes gens se séparèrent alors brusquement, essoufflés tandis qu'Hanna les fixait avec horreur.

Quelques jours plus tard, Gaspard était muté en Angleterre et Aleksandra fut priée de quitter le centre. Sa famille d'accueil vint la récupérer à la sortie. Encore une vie pourrie à supporter...

Pendant plus de trois ans, Aleksandra enchaîna les méfaits. Mauvaises fréquentations, substances illicites, petits larcins et école buissonnière, bien évidemment. Elle fugua rapidement de chez sa famille d'accueil et demanda à une connaissance de l'aider à fuir Oslo.

Aleksandra trouva un boulot de danseuse dans un vieux bar un peu glauque dans une petite ville et s'installa dans un petit studio pourris. C'est à cette période qu'elle trouva Hansel. La pauvre bête était malade et affamée, seule au milieu d'une déchetterie. C'était un magnifique chien loup même s'il était difficile de le voir tant l'animal était sale. Aleksandra en pris grand soin et depuis les deux amis étaient inséparables.

Un soir, elle décida de se rendre en Angleterre. Elle n'avait jamais oublié Gaspard. Il fallait qu'elle le retrouve. Elle sauta alors clandestinement dans un train de marchandise en direction de Londres...

Là-bas, elle du vivre un temps sous les ponts. Mais lors d'une soirée, elle fit la rencontre de Sonia qui lui trouva une place comme danseuse dans un pub plutôt réputé. Avec sa première paye, elle s'offrit un appareil photo. Elle commença par de petits clichés inutiles, mais bientôt se trouva une vraie passion pour la photographie. Elle ne sortait jamais sans son appareil.

Elle trouva finalement un petit appartement où elle pouvait loger avec Hansel, pas très loin de son lieu de travail. Pour arrondir ses fins de mois, elle était également serveuse dans un petit bar au bout de la rue. Elle était loin d'être riche, mais pouvait au moins subvenir à ses besoins...

Aujourd'hui cela fait maintenant plus d'1 an qu'Aleksandra vis à Londres. Elle s'y sent bien et en oublie presque la première raison de sa venue ici. La jeune femme doit pourtant continuer de se battre contre le démon de la drogue si elle veut un jour s'en sortir...