"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Party girls don't get hurt Can’t feel anything, when will I learn- Athénaïs  2979874845 Party girls don't get hurt Can’t feel anything, when will I learn- Athénaïs  1973890357


Party girls don't get hurt Can’t feel anything, when will I learn- Athénaïs

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() message posté Lun 3 Nov 2014 - 22:02 par Invité
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Une soirée de plus … pourquoi est-ce que je m'acharne à y aller, alors que je déteste ça, alors que je serais mieux ailleurs. Ce monde est le mien et pourtant j'ai l'impression de ne plus en faire parti. Je fais parti du décor depuis quelques temps, l'article à mon sujet y est sans doute pour quelque chose d'ailleurs. J'ai hais les journalistes, je hais les riches, je me hais alors je bois … je bois pour tenter d'oublier que je vais mal, pour faire croire à tout le monde que je vais bien. C'est paradoxale c'est stupide et ça m'est égal. Personne ne fait attention de toute manière. Je suis devenu invisible ou presque. Je sens que mon père m'observe, je sens qu'il a les yeux sur moi. Il me méprise et j'en fais autant, je fais sans doute pire. Je le mets mal à l'aise, je le heurt et le blesse autant qu'il me blesse avec ses regards en coin, avec son regard qu'il me jette et j'en ai assez. J'ai pris un verre et j'ai attendu un moment, un moment pour agir. Je m'amuse toujours à attendre le bon moment, je m'impatiente et finalement quand il est entouré, je décide de me pointer. J'arrive par derrière et m’immisce dans la conversation, des conversations ennuyeuses, qui ne m'inspire pas vraiment, mais je trouve toujours un moyen de le désavantager et c'est encore ce que je fais, en racontant les nombreux échecs qu'ils a eu dans sa vie.

« Voyez, ne lui confiez pas votre argent, il sait à peine gérer sa famille alors un empire tout entier, la fin et proche.»


On pourrait me traiter de salaud que ça m'était égal. Lui n'aurait pas dit mieux sur moi. Il aurait même peut-être préféré que je ne me réveil pas après mon agression, pour ne pas avoir à subir une telle disgrâce. Quelques invités ont sourit, amusés par mes propos, d'autres plus gênés ont simplement baissé la tête et lui est resté de glace me fusillant du regard. Il m'aurait tué sur place s'il avait pu. Je ne savais pas qu'Athénaïs nous écoutais, en fait je n'ai jamais vraiment fait attention à elle, enfin … évidement je l'ai remarqué, elle est magnifique et si je n'avais pas été gay je crois que j'aurais pu tout faire pour espérer qu'elle me regarde, mais ce n'est pas le cas et je ne changerais pour personne, jamais pour mon père, jamais pour les autres. Je me suis toujours accepté, je ne comprenais juste pas pourquoi certains avaient du mal à en faire autant, pourquoi ils considéraient ça comme un crime, d'aimer différemment?

J'ai fini par m'en aller avec un grand sourire, plutôt content d'avoir fait mon petit effet du soir. Maintenant j'allais pouvoir aller travailler jusqu'à pas d'heure pour oublier tout ça, sauf que je ne m'attendais pas à ce qu'Athénaïs soit face à moi. Je me demandais bien ce qu'elle me voulait et si c'était bien moi qu'elle attendait.

« Salut princesse. Que me vaut l'honneur de ta présence?»


Je m'étais incliné, jouant un peu trop sur le côté cérémonial, mais c'était largement fait exprès. J'aimais bien agacer mon monde.
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() message posté Mar 4 Nov 2014 - 21:16 par Invité
    A peine revenue de Londres qu’elle devait se rendre à une nouvelle soirée huppé où sa présence était “primordiale”. Les grands de ce monde avaient toujours tendance à vouloir réunir le plus de monde possible à leur petit diner juste pour prouver qu’ils possédaient des contacts. Pour une fois, elle n’y était pas allée par plaisir mais par devoir, elle avait disparu de la circulation pendant plus d’un mois et cela faisait jaser. Venir était une bonne solution pour faire taire les mauvaises langues, non elle n’était pas enceinte et ne s’était pas enfuie avec un prolétaire. Bon, elle s’était enfuie avec Julian en France mais rien à voir, ils étaient restés dans l’un de ses châteaux secondaires, ce n’était pas comme si elle avait cherché à se cacher. D’ailleurs, le laisser seul ce soir lui coûtait, il n’était pas totalement remis de son opération, ni de sa rééducation. Sa fatigue prenait souvent le dessus, avec un peu de chance, son absence passerait inaperçue.

    Sortant momentanément de ses songes, son regard se reporta sur l’organisateur de la soirée. Monsieur Newmann. D’autres invités s’étaient regroupés autour de lui pour écouter l’une de ses fameuses anecdotes, et même si cette soirée ne l’avait pas enchantée, elle lui prêtait une oreille attentive, son rôle d’héritière ne la quittait jamais. Connaitre les derniers ragots permettait souvent de ne pas être complètement perdue dans le milieu. Tandis qu’il narrait son histoire, elle sirotait tranquillement son verre de champagne. Elle était placée juste en face de lui alors c’est sans difficulté qu’elle vit son très cher fils arriver par derrière. Si son visage ne trahissait rien, au fond d’elle, elle ressentait un profond agacement envers lui. Elle l’avait déjà vu à d’autres soirées et à chaque fois qu’il faisait son apparition, c’était pour mettre mal à l’aise ses parents. Un comportement qu’elle ne pouvait approuver, à ce qu’elle sache, ils ne lui avaient jamais rien fait en public alors pourquoi s’acharnait-il contre eux ?

    « Voyez, ne lui confiez pas votre argent, il sait à peine gérer sa famille alors un empire tout entier, la fin et proche.»

    Elle l’observait, imperturbable. Apparemment, il prenait un malin plaisir à intervenir. Son sourire en coin en disait long. Les autres invités n’avaient pas autant de retenu, ils riaient ou marmonnaient un léger commentaire. Jamais elle ne pourrait faire ça à son père. C’était dépasser la limite de l’insolence ! Il l’humiliait presque. Elle se sentait mal pour lui. Aucun doute sur le fait que ce petit accident allait être sur toutes les bouches les heures à venir. Avant de se retirer, elle lança à Monsieur Newmann un sourire compatissant.

    Discrètement, elle suivit Tristan. L’étonnement sur son visage en la voyant laissait deviner qu’il n’avait pas remarqué sa présence, sans doute trop fier de sa petite apparition. Cette fois-ci, son regard refléta à merveille ce qu’elle ressentait. Elle lui reprochait clairement son comportement.

    « Salut princesse. Que me vaut l'honneur de ta présence?»

    Sa petite révérence n’était que provocation mais il en fallait plus pour l’énerver. Peut-être que s’il n’avait pas ridiculisé son père à l’instant, elle aurait pu être amusée de son audace mais il l’avait fait.

    “Pourquoi est-ce que tu fais ça ?” demanda-t-elle, lasse puis enchaina en voyant son expression faussement innocente : “Pourquoi est-ce que tu te comportes comme ça avec tes parents ?”

    Elle était prête à le réprimander, mais elle voulait lui laisser une chance de se justifier. Après tout, les secrets de famille pouvaient être bien cachés et juger sans le laisser plaider sa cause ne lui ressemblait pas. Son côté justicière ressortait-il ? Pas pour rien qu’elle avait fait trois ans de droit. Mais il avait intérêt à avoir une bonne raison parce qu’à ses yeux, la famille était intouchable. Les bras croisés sur la poitrine, elle attendait patiemment que le coupable présente ses arguments.
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 13:46 par Invité
Je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle me pose ce genre de questions, non loin de là même. Je n'ai jamais aimé devoir me justifier, surtout auprès de quelqu'un qui ne pourrait jamais comprendre pourquoi j'agissais comme je le faisais. Elle ne pourrait pas comprendre, parce qu'elle avait sans doute eu une éducation portée sur la confiance et l'amour, tout ce que je n'ai pas eu et je dois dire que ça m'agace de la voir venir vers moi et de s'indigner de cette façon. Est-ce que je me mêle de sa vie? Est-ce que je me mêle de ses faits et geste? Non alors j'aimerai bien qu'on en fasse autant, que je sois libre d'agir, mais il semblerait que dans ce monde embourgeoisé c'est impossible. Je crois que je l'ai compris avec l'article à mon sujet. Fitzgerald … j'ai encore ce nom à tête en y repensant, si jamais je le recroise … de tout manière à présent les choses s'étaient inversés et il avait raison, il avait raison en m'ayant dit que j'étais pathétique, même si je le nierais toujours à haute voix, au fond je reconnais presque tous mes torts, presque tous. Je n'avais pas envie de me justifier et je n'avais pas l'intention de le faire alors de ma voix la plus arrogante je lui ai lancé :

« Ça m'amuse, je ne vois pas en quoi ça te regarde de tout manière, depuis quand tu t'intéresse à ce que je fais miss parfaite?»


J'étais le plus franc du monde et pour une fois je ne mentais pas, ça m'amusait réellement de voir leur tête, enfin s'était surtout mon père que j'emmerdais, je ne m'en étais encore jamais pris réellement à ma mère, enfin si juste une fois, mais j'avais compris que j'en avais trop dit cette fois là. Je m'en étais voulu d'ailleurs, mais en ce qui concerne mon père, elle ignorait à quel point c'était douleur d'avoir un père qui ne vous accepte pas, un père qui n'était jamais là et qui vous trouvait toujours tous les défauts du monde alors oui je l'humiliait, comme il m'a humilié toutes ses fois où il avait fait comprendre à tout le monde que je n'étais pas assez bien. On récolte ce qu'on l'on sème.

Cette fille, ou plutôt femme dégageait un aura tout autour d'elle, un aura de douceur qui n'arrivait pourtant pas à m'apaiser, ni à faire confiance. Je n'arriverais pas à parler de tout ça à qui que se soit, c'est bien trop personnel et j'espérais qu'elle me laisserait tranquille, parce que j'avais très envie d'aller finir ma soirée ailleurs, d'aller tout oublier et de me sentir mieux qu'ici.
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 15:09 par Invité
    Leur charmante entrevue se passait en dehors de la salle principale où probablement tout le monde devait parler de l’incident, à part leur voix, rien ne perturbait le calme des lieux. Elle le jaugeait, le petit sourire narquois qu’il affichait ne voulait pas disparaitre. Elle était incapable de comprendre ce qui pouvait autant l’amuser. Il avait quel âge pour se défouler comme ça sur son père, devant tout le monde ?

    « Ça m'amuse, je ne vois pas en quoi ça te regarde de tout manière, depuis quand tu t'intéresse à ce que je fais miss parfaite?»

    Sa réplique était tellement prévisible, évidemment qu’il n’allait pas s’expliquer, ils ne se connaissaient que de vue et encore. Elle était prête à oublier la raison qui l’avait poussé à lui parler tant le “miss parfaite” était resté coincé dans sa gorge, un rire agacé lui échappa. Il ne manquait pas d’air pour la qualifier de cette manière mais ce n’était pas cette provocation enfantine qui allait venir à bout de son calme. Elle ne lui ferait ce plaisir pour rien au monde. D’ailleurs, son visage ne reflétait que de l’ennui, elle savait qu’il s’amusait à y lire les sentiments comme avec son père sauf que malheureusement, elle possédait plus de self contrôle que lui.

    “Je crois…” commença-t-elle d’une voix posée. “Que tu as trop l’habitude que personne ne te fasse des reproches pour ton comportement. Est-ce que tu serais en train de te voir pousser des ailes par hasard ?”

    Une pointe de sarcasme sonnait dans sa phrase, elle en était une adepte. Il allait sûrement mal le prendre ou en rigoler encore une fois, peu importe, elle n’avait pas froid aux yeux. Homme ou pas, elle ne reculait jamais surtout lorsque la cause qu’elle défendait lui semblait juste. Elle lui avait laissé l’occasion de se justifier, il avait tout simplement refusé alors tant pis. Il n’avait pas à être offusqué si elle l’accusait de tous les tords.

    “Mais je me sens presque gênée pour toi, se faire réprimander par plus jeune que soi c’est aussi marrant ?” demanda-t-elle en arquant d’un sourcil. “Si tu as tellement un souci avec ton père, déshérite-toi et va-t-en puisque te taire est apparemment déjà trop difficile.”

    Ca la faisait bien rire les enfants de riches qui se rebellaient mais qui n’avaient aucun scrupule pour dépenser l’argent de leurs parents. Et sans, ils seraient bien perdus n’est-ce pas ? Vraiment, elle méprisait cette catégorie d’incapables, elle le méprisait. Tous les jours, elle rencontrait tellement de monde au comportement détestable mais pourtant elle n'arrivait pas à leur jeter la première pierre. Elle ne le faisait jamais. Pour Tristan, elle considérait simplement qu'il devait entendre une bonne fois pour toute la vérité. Au fond, il ne devait pas être mauvais.
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 15:56 par Invité
J'ai continué de sourire en l'entendant me dire que j'avais l'habitude que personne ne me fasse de reproche, c'était vrai, sauf que là encore elle ne connaissait pas toute l'histoire. Mes parents savaient très bien que tout ce qu'ils pourraient me dire n'auraient pas de réels impacts sur moi, quand au fait que des ailes me poussent dans le dos, il faudrait pour ça que je sois un ange et je sais très bien que ce n'est pas le cas, que ça ne serait jamais le cas. Je suis de toute manière fâché avec le tout puissant alors je crois que je préfère largement l'enfer au paradis.

« Et je ne m'en pleins pas. Non j'aurais plutôt des cornes qui me poussent sur la tête, mais ça ce n'est pas nouveau. Si tu me connaissait d'avantage tu le saurais, maintenant que tu l'a deviné mes motivations n'ont plus aucunes importances.»


Je suis vil et cruel, il paraît du moins, personnellement je trouve simplement que tout ça n'est qu'une histoire de vengeance, de la vengeance brute et malsaine sans aucun doute, mais je ne vois pas d'autres façons de lui faire payer. Pourquoi devrais-je me plier à ses désirs, pourquoi devrais-je faire des efforts alors que lui n'en a jamais fait avec moi. C'est comme s'il m'avait abandonné, comme s'il ne m'avait jamais aimé et quand quelqu'un n'aime pas ça se voit. On ne peut pas le cacher éternellement de toute manière je sais que j'ai raison, sinon il ne m'aurait pas dit que je le dégouttais.

Le reste de ses mots me firent plus d'effets que les premiers. Si mes yeux pouvaient changés de couleurs selon mon humeur il serait devenu noire, comme la colère qui montait en moi. De quel droit pouvait-elle me juger et se prendre pour la justicière? J'ai pensé tellement de fois à m'en aller, tellement de fois à prendre la fuite sans jamais y arriver. Quant à l'argent au fond je n'en avais rien à faire, même si j'en profitais ce n'était pas ça qui m'intéressait. Je savais me débrouiller tout seul, je travaillais, du moins j'avais un travail, je ne sais plus très bien si j'en ai un ou pas.

« De quel droit te permets-tu? Ce n'est pas parce que tu es une princesse que tu peux te permettre de ce genre de réflexions. Tu crois vraiment que je n'y ai pas déjà pensé? Que rester ici me fait plaisir? Tu ne sais rien de ma vie! Tu crois qu'il s'est gêné lui pour me descendre après ce foutu article? Eh bien c'est mal le connaître, désolé de te décevoir, mais entre lui et moi, c'est sans doute moi le plus gentil. Les parents ne sont pas tous comme les tiens gentils et aimant alors garde ta leçon de moral. Je n'en ai pas besoin pour savoir ce que je dois faire.Oh et je travail, tu devrais le savoir non ? Du moins je travaillais, je ne sais plus très bien si j'ai encore un job ou pas. Je m'en fiche de son fric »


J'avais haussé le ton et pour la première fois je m'étais défendu, pour la première fois certains mots étaient sortis de ma bouche et les entendre me le dire était très étrange. J'avais l'impression qu'ils sonnaient faux, que je n'avais pas réellement pu lui avouer. Pourquoi est-ce que je lui avait dit ça? Ça ne la regardait pas, je n'avais pas besoin de son aide. Je me suis passé une main sur le visage exténué et fatigué de devoir me justifier sans arrêt, au moins j'espérais qu'avec ça elle me laisserait tranquille.
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 17:59 par Invité
    A part elle, de tête comme ça, elle ne connaissait personne qui s’entendait avec ses parents. A croire que cette génération était destinée à les haïr et vice versa. Elle était bien contente d’être un cas spécial, et ne pouvait s’empêcher de plaindre ceux qui n’avaient pas cette même chance. Enfin, ce n’était pas le moment de s’apitoyer.

    « Et je ne m'en pleins pas. Non j'aurais plutôt des cornes qui me poussent sur la tête, mais ça ce n'est pas nouveau. Si tu me connaissait d'avantage tu le saurais, maintenant que tu l'a deviné mes motivations n'ont plus aucunes importances.»

    Un sourire se dessina malgré elle, sur son visage. L’image lui faisait penser au nouveau film de Daniel Radcliff, elle s’était mise à imaginer Tristan avec des cornes. Juste bizarre et… hilarant. Elle avait du mal à garder son sérieux, comme à chaque fois qu’elle s’apprêtait à s’embrouiller avec quelqu’un. Il n’y avait pas un seul moment où elle ne se mettait pas à rire alors que la situation demandait le plus grand sérieux. Comme la fois où Julian avait fait une crise de jalousie et fulminait complètement, ou lorsqu’elle avait revu Neven et qu’il lui en voulait de l’avoir délaissé. A chaque fois, elle avait ri ou souri du moins. Oui, le monde pouvait bien s’agiter autour d’elle, son esprit trouvait toujours quelque chose pour ne pas dramatiser. Puis elle pensait à sa particularité et plus elle avait du mal à contenir un rire. Comment faisait-elle pour être amusée dans ce genre de moment ?

    “Je viens de t’imaginer avec de réelles cornes à la Daniel Radcliff. Attends attends…” pouffa-t-elle en essayant de reprendre son sérieux.

    Pourquoi tous ceux qu’elle rencontrait aimait à dire qu’ils flirtaient avec le mal ? Elle pensait à Julian, ah tiens, ils pouvaient bien s’entendre ces deux-là ! C’était incroyable, y avait-il que des personnes torturées ? Tout à coup, elle se sentait comme intruse. Se sentir exclue parce qu’elle ne voyait pas le monde en noir, pff, on aura tout vu.

    “Pourquoi est-ce que tu veux t’obstiner à aller dans le mauvais chemin - si on peut dire ça comme ça - alors que tu ne dois pas être si mauvais que ça.” Elle avait appuyé sur le “si” en levant les yeux au plafond.

    Le pic qu’elle lui avait lancé semblait faire son effet. Le masque jovial qu’il montrait auparavant avait laissé place à une sorte de tension, elle l’avait énervé. Un peu surprise, elle le regarda, presque déconcertée, elle ne s’attendait pas à ce qu’il réagisse aussi vite. Elle le prenait pour quelqu’un au self contrôle parfait, erreur. Silencieuse, elle l’observa déballer son sac. Elle se doutait bien qu’il cachait quelque chose avec sa famille et comptait bien en découvrir plus mais apparemment, elle n’avait pas besoin de creuser davantage. Il s’ouvrait de lui-même, sûrement contre son gré.

    « De quel droit te permets-tu? Ce n'est pas parce que tu es une princesse que tu peux te permettre de ce genre de réflexions. Tu crois vraiment que je n'y ai pas déjà pensé? Que rester ici me fait plaisir? Tu ne sais rien de ma vie! Tu crois qu'il s'est gêné lui pour me descendre après ce foutu article? Eh bien c'est mal le connaître, désolé de te décevoir, mais entre lui et moi, c'est sans doute moi le plus gentil. Les parents ne sont pas tous comme les tiens gentils et aimant alors garde ta leçon de moral. Je n'en ai pas besoin pour savoir ce que je dois faire.Oh et je travail, tu devrais le savoir non ? Du moins je travaillais, je ne sais plus très bien si j'ai encore un job ou pas. Je m'en fiche de son fric »

    Il avait tellement parlé qu’elle avait presque envie de lui répondre en récapitulant point par point. D’abord, son statut de princesse n’avait rien à avoir, qu’il sache qu’elle en était une était loin d’être l’une de ses priorités, depuis quand cherchait-elle à le crier sur tous les toits ? Elle ne l’avait jamais fait. Elle ne le connaissait pas, mais lui non plus. Puis elle avait envie de répondre qu’il était bien assez grand pour partir s’il en avait vraiment le cran mais trop intriguée par l’article qu’il avait évoqué, elle n’avait rien dit.

    “Tu parles de l’article dont tu as accusé Julian d’en être l’auteur ?”

    Il en était revenu complètement furieux à la maison. Elle pensait qu’il fallait être quelque part un peu timbré pour le mettre en colère mais bon, Tristan l’était sûrement. Le fait qu’il ai essayé de la remballer ne l’avait pas touchée, il avait avoué des faits précieux.

    “Ah bon ? Tu travailles ? Et où ?” demanda-t-elle, peu convaincue. “Tu crois réellement que je te surveille pour savoir ? Et c’est quoi ça, tu as un travail ou pas ? Si toi-même tu ne sais pas alors c’est grave.”

    Cette histoire la rendait lasse, il était incohérent.
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 18:45 par Invité
Je l'ai regardé d'un air surpris, sérieusement elle se foutait de ma gueule où il y avait autre chose que je n'avais pas saisi? Son rire était tout aussi joli qu'elle pourtant, mais je le trouvais un peu mal placé et pourtant lorsqu'elle m'a expliquer la raison de celui-ci je n'ai pu m'empêcher de sourire. J'avais entendu parlé de ce film et je dois dire que l'image devait en effet être perturbante. Je l'ai laissé se remettre me souvenant que tout ça n'avait finalement rien de drôle. Cette fille était décidément bizarre. Pourquoi je m'obstine à aller du mauvais côté, ça s'est une réelle bonne question. Je n'en ai pas la moindre idée, peut-être parce que j'ai un penchant maléfique au fond et que je ne suis pas fait pour suivre les ordres à la lettre.

« J'en sais trop rien, par habitude sans doute et je croyais que tu trouvais que j'étais un sale gosse … tu change d'avis comme de robe ou bien tu commences à te faire à l'idée que j'ai mes raisons?»


Des raisons que j'allais finir par lui avouer si ça continuais comme ça et je n'étais pas sûr d'en avoir envie. Mon agression est pour moi un sujet délicat, un sujet que je n'aime abordé et qui me fait souffrir. Je n'ai pas pu me défendre quand ils m'ont tapés dessus, je n'ai pas pu me défendre parce qu'ils ont tous faits pour que je ne le fasse pas. J'avais une sale tête quand je me suis réveillé et le seule personne qui avait été là était mon majordome. Je m'étais disputé avec mon père quand il était venu me voir, juste pour savoir si tout ce que l'article disait était vrai et c'était la première fois qu'à ce moment là je m'étais dis qu'il aurait mieux valut qu'ils me tuent plutôt que de juste me faire du mal, mais c'était sans doute leur but au fond. J'avais mal pris le fait que mes secrets soient annoncés de cet façon et je ne me doutais pas qu'Athénaïs connaissait ce gars, Julian … Décidément il est partout et le pire c'est sans doute qu'il est le patron de Nate, le monde est vraiment petit.

« Putain, mais ce type est partout! Oui cet article là, qu'il l'ai écrit ou pas ça m'est égal, s'il ne l'a pas écrit il l'a publié et ça m'a mis dans une sacrée merde!»


J'avais encore haussé la voix, je me fichais qu'on m'entende ou pas, pour une fois en fait je crois que j'aurais aimé qu'on m'entende. Qu'ils voient à quel point ça m'avait blessé et humilié quant à mon travail, je me suis mordu la lèvre, elle allait encore se foutre de moi si je lui disais que j'étais barman et stripteaser, pourtant je n'en avais jamais eu honte, mais elle c'était différent, c'était une princesse et elle trouverait sans doute ça pas assez bien pour être admiratif. J'ai passé une main derrière mon oreille, geste qui montrait que j'étais un peu mal à l'aise, je lui ai alors avoué d'une voix basse:

« Je suis barman au Shadow Loundge et je ne sais plus parce que je … mon patron m'a engueulé parce que j'arrive un peu trop en retard et que je ne suis pas toujours très … sobre.»


Je n'ai pas précisé pour le côté stripteaser, ni que je m'envoyais des hommes pratiquement tous les soirs et que depuis l'accident je bois aussi tous les soirs, enfin je crois qu'elle le devine parce que j'ai murmuré le dernier mot, comme si je prenais enfin conscience que j'avais trop déconné.
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() message posté Mer 26 Nov 2014 - 21:46 par Invité
    Bien que son comportement face à son père l'ai agacée, elle pensait sincèrement qu'au fond, il ne devait pas être si mauvais que ça. En général, ce genre de révolte cachait quelque chose, ou est-ce qu'il voulait se donner un genre ? Sans le savoir, il avait attisé sa curiosité, elle désirait tout savoir, comprendre ses agissements, elle n'était pas prête à lâcher l'affaire. Autant dire qu'il avait choisi de faire son spectacle devant la mauvaise personne.

    « J'en sais trop rien, par habitude sans doute et je croyais que tu trouvais que j'étais un sale gosse … tu change d'avis comme de robe ou bien tu commences à te faire à l'idée que j'ai mes raisons?»

    Elle écarquilla les yeux et prit un ton désabusé. "Par habitude ? C'est tout ce que tu as trouvé ? Ta vie est tellement ennuyante que tu descends ton père par ennui ?" Non, vraiment, elle ne pouvait pas comprendre, elle ne voulait même pas essayer. Et dire que pendant un instant, elle avait cru qu'il avait sûrement des raisons plausibles. "Je te signale que je n'ai porté aucun jugement, je t'ai simplement demandé pourquoi tu te comportais comme ça. Donc j'avais envisagé le fait que tu avais des raisons sauf que tu m'as sorti des trucs comme "ça m'amuse", en fait, tu as très très mal plaidé ta cause et maintenant c'est moi qui change d'avis à tout bout de champ, non mais je rêve."

    Sa voix était calme mais elle le prenait presque de haut, jouer avec la signification précise des mots lui plaisait, et souvent, ses remarques énervaient au plus au point. Elle s'attendait à ce qu'il éclate encore littéralement. En se qualifiant de gosse, il n'avait pas tout à fait tord. Lorsqu'il fait des bêtises, aucun problème, il a le droit mais lorsqu'on lui reproche quelque chose, attention. La scène était amusante, plus jeune de plusieurs années, elle lui faisait la morale, si ce n'était pas la preuve qu'il avait un comportement puéril...

    « Putain, mais ce type est partout! Oui cet article là, qu'il l'ai écrit ou pas ça m'est égal, s'il ne l'a pas écrit il l'a publié et ça m'a mis dans une sacrée merde!»

    Elle laissa échappa un rire, oui Julian se retrouvait toujours dans les pires histoires mais elle reprit son sérieux à la suite de sa phrase. En fait, ce soir-là, quand il était rentré, du sang sur lui, elle n'avait prêté qu'une oreille distraite à ce qu'il disait, trop concentrée à voir s'il n'avait pas quelque chose de cassé et en même temps, pour ne pas s'évanouir. Le liquide rouge la mettait dans tous ses états, surtout qu'il n'y en avait pas un peu.

    "C'est toi qui l'a frappé ?" demanda-t-elle, l'envie de le frapper lui monta à la tête. Comment avait-il pu abîmer son bébé ? Mais ce n'était pas le moment de s'insurger, Julian était assez grand pour se défendre. "Qu'est-ce qu'il disait cet article ?" Elle regrettait de s'être laissée distraite par le sang, parce qu'elle n'était pas sûre qu'il le lui dise. Après tout, il était remonté après Julian à cause de ça.

    Alors qu'il avait jusqu'à hurlé quasiment tous ses propos, il se mettait à présent à presque murmurer comme s'il lui confiait quelque chose. Il passait une main derrière son oreille, il semblait carrément se confesser. Qu'est-ce qu'il allait lui dire ? Elle s'attendait au pire.

    « Je suis barman au Shadow Loundge et je ne sais plus parce que je … mon patron m'a engueulé parce que j'arrive un peu trop en retard et que je ne suis pas toujours très … sobre.»


    Son visage s'éclaira. "J'ai cru que tu allais m'avouer quelque chose de fou, j'ai presque eu peur. Sérieusement Tristan, barman ? Je n'ai rien contre ce métier mais ton père est influent, tu aurais pu te servir de ce nom que tu détestes tant pour te trouver un bon job. J'imagine que tu ne veux pas l'utiliser mais au moins, tu gagneras déjà largement plus et si tu veux t'en aller, ce sera chose facile." Elle l'avait dit comme si elle parlait à un ami. "Et en plus tu bois. J'espère que c'est de la qualité au moins pour que tu te mettes dans un état pareil." Ce n'était pas méchant, elle se surprenait à se comporter normalement, comme elle le ferait avec n'importe quelle personne.
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 11:44 par Invité
L'habitude était la seule excuse que je pouvais lui donner. A quoi bon lui expliquer que mon père était aussi salaud que moi et qu'il n'avait jamais été là pour moi, qu'il ne s'était jamais occupé de moi étant enfant et encore maintenant, comme ma mère d'ailleurs. Je faisais ça pour me venger de ce manque d'attention. Elle ne le comprendrait sans doute pas alors je n'avais pas envie de me lancer dans des explications, de lui avouer que j'avais besoin qu'on m'aime, qu'ils m'aiment pour me sentir bien. Ce serait pathétique et sans doute trop dur à avouer oralement. Personne ne sait ça, personne n'a besoin de savoir. J'ai soupiré en me rendant compte qu'elle avait besoin de vraies raisons, mais je ne la connais pas assez pour lui avouer toutes ces choses-là, peut-être qu'un jour je lui dirais, mais pas pour l'instant. C'est trop personnel.

« Si jamais on arrive à un point où se raconte tout de nos vies, peut-être que je t'expliquerais ce qu'il se passe, mais je ne vois pas pourquoi je te le dirais maintenant. On se connaît à peine, tu ne me regarde jamais alors qu'on se croise souvent dans ce genre de soirée, tu n'es venue que pour me dire que c'était mal, que pour me faire la morale et je devrais tout de suite te faire confiance et tout te dire? C'est au dessus de mes forces, il faudra attendre un peu princesse.»


Mon ton était plus doux et plus calme que tout à l'heure, mais je n'étais pas encore près à tout lui dire, même si je lui avais avoué une partie ce n'était pas assez pour qu'elle comprenne. Et voilà qu'on évoquait Julian, le fameux Julian, je vais faire un overdose de ce prénom à force de l'entendre partout. J'ai levé les yeux au ciel lorsqu'elle m'a demandé si c'était moi qui l'avait frappé il y a quelque temps. Je ne suis pas très fier de ça, mais il l'avait cherché. Il m'avait cherché.

« Oui, il m'a cherché et il était bourré alors forcément ça ne l'aidait sans doute pas à avoir les idées clairs et à ne pas dire tout ce qu'il a dit. Quant à l'article ça sonnait clairement comme « Tu n'es qu'une sale pédale et tu n'a que ce que tu mérite.» J'espère que tu peux comprendre que ça m'ait atteint.» Ce n'est pas le genre de mots que l'on aime entendre. Je suis gay certes, mais ça ne veut pas dire qu'on a le droit de m'insulter. Je ne suis pas plus différent qu'un autre.»

Je ne comprenais toujours pas ce qui poussais les gens à croire que l'on était différent, c'était stupide. J'ai soupiré quand elle m'a dit que je pouvais me servir de mon père pour trouver un métier plus important, mais pourquoi être barman me plaît, je ne vois pas pourquoi je changerais de métier juste pour faire bon genre.

« Pourquoi faire? Pour faire ce qu'il veut faire de moi? Je n'ai pas envie d'être banquier, je n'ai pas envie d'être derrière un bureau. Être barman me plaît. Je ne vois pas pourquoi je devrais entrer dans les rangs de la haute société juste pour vous faire plaisir.»


J'ai souris quand elle m'a dit qu'elle espérait que je buvais de l'alcool de qualité, je n'avais vraiment pas envie de parler de ça maintenant. Je sais que ce n'est pas une solution, mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour oublier tout ce qui ne va pas en ce moment.

« C'est un bon remède pour oublier. »


C'est tout ce que j'ai ajouté, elle n'avait pas besoin de savoir que je me sentais mal depuis mon agression que rien n'allait plus, non elle n'avait pas besoin d'avoir pitié de moi, c'est la dernière chose qu'il me faut.
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