"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  <hot>FB - you point me in the right direction ft my babe 2979874845  <hot>FB - you point me in the right direction ft my babe 1973890357
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() message posté Mer 22 Oct 2014 - 17:37 par Invité
“You said you knew the perfect place to run to. A place that was empty of people, and buildings, and far, far away. A place covered in blood-red earth and sleeping life. A place longing to come alive again. It's a place for disappearing, you'd said, a place for getting lost... and for getting found. I'll take you there, you'd said. And I could say that I agreed...” Je titubais sous la lueur crépusculaire de la lune, heureux de pouvoir encore marcher. Je m’approchais à ma canne orthopédique avec acharnement. Cette dépendance déchirait violemment mon cœur – mais la présence d’Athénaïs à mes côtés était une profonde douceur. Je frôlai sa robe de soie émeraude, sans oser ralentir le pas. Au milieu de l’affliction et des délices, elle était la clarté d’un jardin de château. Je me languissais de son odeur boisée et des allées de fleurs sauvages, là-bas, dans le pays du rêve et de l’oubli. France chérie.

Mon regard las, s’égarait, émerveillé par sa beauté et la grâce de sa démarche. Je m’éveillais avec lenteur, ensorcelé et engourdi. Faisait-elle partie d’une secte secrète de sorcières ? Ou étais-je juste un peu trop sonné pour contrôler les divagations de mon esprit ? Ces saloperies d’antidouleurs devaient être surdosés ou un truc du genre ! Je retins mon souffle en songeant que j’avais peut-être oublié mes cachets dans mon appartement. Avant même que je n’aie le temps de l’interroger, la princesse diamant, se retourna doucement vers moi pour me sourire. J’esquissais de la tête en cherchant la chaleur apaisante de sa main. Elle avait promis de rester – et elle était là. Mon âme lui vouait secrètement allégeance. Je souris timidement en entrelaçant nos doigts.

« Heureusement que tu as quelqu’un pour porter les bagages. » Murmurai-je en vacillant vers elle.

Je n’étais décidément pas en état pour une démonstration de virilité. Heureusement que j’avais un peu de charme en réserve ! Je déambulais dans les couloirs de l’aéroport, le visage blême. Je redoutais le moment où je devrais monter les marches de l’escalator de son jet privé. Je déglutis, le cœur si inquiet, et si lourd. Je l’avais supplié un million de fois pour prendre un vol commercial quelconque – En vain. Cette chipie tenait trop à son confort personnel !

Le monde entier semblait être contre nous. J’avais fuis mon poste et mes amis  pour un instant de répit loin de la réalité. Ellie pensait que j’étais lâche, mais elle ne pouvait pas comprendre la douleur de l’âme et la rage qui m’aveuglait. Les mots n’étaient que bruits et agacements. Je grognai intérieurement – à mille lieux de ressentir les choses telles qu’elles étaient. J’avais l’impression de tomber dans un froid tombeau – seul et abandonné. Jusqu’à ce qu’elle arrive. Athénaïs ne faisait qu’apparaître et disparaître dans ma vie, mais parce qu’un lien éternel me relie toujours à l’amie, je la suivais.

Je déglutis. J’étais brisé et endommagé – par des façons qu’elles ne pouvaient même pas imaginer. Je serrais ma prise sur son poignet afin de la retenir contre moi.

« Tu es sûre de vouloir faire ça ? » M’enquis-je en la transperçant du regard. « Je ne veux pas t’entraîner dans ma chute. Tu sais, que tu mérites mieux. »

Pour moi les étoiles ne brillent plus. Le soleil n’éclaire plus. Les choses précieuses sont si … Hors de portée. Le traitement, et les efforts de la réeduction me rendaient faible et aigri. Je clignai des yeux en lui volant un baiser avant qu’elle ne me réponde. Please, please stay.
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() message posté Mer 22 Oct 2014 - 19:50 par Invité
    I know it feels like no one's around but baby, you're wrong. Just get rid of the fear. Promise that I'm here, I'll never be gone so baby come with me and we can fly away and we can watch the stars shine. Wake up feel the air that I'm breathing. I can't explain this feeling that I'm feeling. I won't go another day without you. Hold on I promise it gets brighter. When it rains I'll hold you even tighter. This is me tonight, there's no more games and no more lies and I know it's right 'cause of the way you look into my eyes and when I hold you tight, the worries disappear I'm glad you're in my life. And baby you can be my love.


    La nuit était tombée depuis quelques heures déjà mais son coeur vibrait si fort qu’elle était presque en forme. L’excitation la tenait, la frénésie de rentrer en France parcourait chaque parcelle de son corps. Elle se sentait revivre lorsqu’elle prenait l’avion pour voyager quel que soit l’endroit, elle aimait tout simplement partir ça et là et depuis qu’elle avait déposé bagage à Londres, son jet privé était resté inactif, complètement abandonné. Elle ne saurait dire combien de temps elle avait passé dedans mais peu importe, ce soir elle le retrouvait. Mais ce qui la rendait autant heureuse se trouvait à ses côtés. Julian avait accepté de se faire opérer et sa rééducation allait se passer à Paris, dans l’un des châteaux secondaires des Hermès-Deschanel. C’était fou ! Complètement dingue. Il fuyait avec elle, laissant derrière lui son travail et ses amis.

    Le son de ses talons résonnait dans les couloirs de l’aéroport tandis qu’il marchait à l’aide de sa canne orthopédique à sa hauteur. Elle pensait qu’il se fatiguait inutilement mais il avait été clair, il ne voulait pas de fauteuil roulant, Alexandre avait fait les frais de cette proposition. Le voir ainsi ne l’enchantait pas, il semblait trop affaibli, après tout c’était normal, il sortait d’une opération assez compliquée et s’apprêtait à prendre l’avion après seulement quelques jours de repos. La culpabilité la prenait de temps à autre mais elle était sûre que l’air calme et pur de son château l’aiderait beaucoup mieux que de rester terrer ici. Doucement, elle se tourna vers lui et constata qu’il avait fait de même, un sourire se dessina sur son visage. Elle voulait le soigner physiquement mais mentalement aussi, elle sourirait tout le temps pour qu’il en ai également envie. La surprenant quelque peu, il entrelaça leurs doigts. Une bouffée d’air chaud lui monta à la poitrine, chaque geste qu’il faisait à son égard la mettait dans tous ses états. Il ne connaissait pas l’impact qu’il avait sur elle.

    « Heureusement que tu as quelqu’un pour porter les bagages. » murmura-t-il. Elle rit.

    “On aurait tout aussi bien pu partir sans rien et tout acheter une fois sur place.” dit-elle avant d’ajouter : “J’aime bien faire ça, c’est comme si tu commençais une nouvelle vie comme lorsque tu déménages, t’es tout excité de meubler la maison.”

    Elle était presque sûre que l’expression qu’elle affichait la laissait apparaitre comme un enfant, desfois elle l’était vraiment ! Une véritable gamine qui se réjouissait pour un rien comme elle pouvait être pessimiste jusqu’au bout, il ne fallait pas chercher à comprendre ses états d’âme, elle en avait elle-même le tourni.

    Soudain, il emprisonna son poignet avant de l’attirer vers lui. Il semblait tourmenté.

    « Tu es sûre de vouloir faire ça ? Je ne veux pas t’entraîner dans ma chute. Tu sais, que tu mérites mieux. »

    Il frôla ses lèvres le cours d’un bref instant lui créant un léger frisson. A ses paroles, elle sourit en plongeant son regard dans le sien. Il devait voir la sincérité de ce qu’elle allait dire.

    “J’ai envie de partir avec toi, et je suis vraiment heureuse parce qu’on est juste nous deux. Je crois que si je pouvais, je te garderai prisonnier dans ce château juste pour t’avoir rien que pour moi, pour le restant de tes jours.”

    Elle disait la vérité. Julian était un homme que l’on voulait garder égoïstement, à l’abri de tous les regards de peur qu’il soit charmé par une autre. A cet instant, elle se sentait chanceuse, fuir par cette nuit ressemblait à de la fiction. Sa raison se battait intérieurement avec son coeur, mais si elle pouvait se le permettre rien qu’une seule fois, elle avait envie de croire en eux. A son tour de lui poser une question.

    “Et toi, est-ce que tu es prêt à me suivre jusqu'au bout ?”

    Tout en le regardant, elle éleva sa main face à lui. Si il décidait d’entrelacer leurs doigts maintenant, elle leur donnerait une chance.
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() message posté Jeu 23 Oct 2014 - 17:12 par Invité
“You said you knew the perfect place to run to. A place that was empty of people, and buildings, and far, far away. A place covered in blood-red earth and sleeping life. A place longing to come alive again. It's a place for disappearing, you'd said, a place for getting lost... and for getting found. I'll take you there, you'd said. And I could say that I agreed...” Les claquements incessants de ses talons me guidaient dans mes divagations. Je peinais à avancer en me reposant uniquement sur le côté droit de mon corps, mais il m’était impossible d’envisager le fauteuil roulant comme une option. C’était me souvenir d’Eugenia – et de Cardiff. C’était me rappeler que j’avais encore un point d’attache dans cette grande ville sombre et hostile. Je voulais être libre de choisir ma destinée. Je voulais voguer, flotter et errer. Je retins mon souffle. Les lumières artificielles éclairaient les couloirs et les allées bondées. Athénaïs avait sa propre piste de décollage, et c’était un soulagement de pouvoir partir sans avoir à supporter la foule bruyante.

Elle se retourna vers moi. La jeune blonde était rayonnante ! Son sourire déclenchait une avalanche de douceurs et de fantaisies dans mon esprit. Je savais qu’elle affectionnait particulièrement son pays natal, mais je voulais croire qu’il y’ avait une partie d’elle, aussi infime soit-elle,  qui était euphorique grâce à moi. Au-delà de mes blessures et de mes ratures, abstraction faite de mes excès de colères et de mes complexes intérieurs, je voulais la combler. Vraiment.

“On aurait tout aussi bien pu partir sans rien et tout acheter une fois sur place. Bien faire ça, c’est comme si tu commençais une nouvelle vie comme lorsque tu déménages, t’es tout excité de meubler la maison.”

Athénaïs pétillait. Ses yeux bleus brillaient comme deux étoiles dans le ciel sombre. J’admirais son enthousiasme enfantin – Son expression joviale transfigurait l’espace et le temps afin de me plonger dans une douce léthargie. Je la trouvais adorable. C’était bizarre. Je l’avais toujours qualifié de femme forte et fatale. Elle était redoutable et incroyablement sexy. Mais c’était la première fois qu’elle dévoilait cet aspect de sa personnalité.

Je lui souris d’un air contenu. J’avais beaucoup voyagé par le passé – suivant la quête vaine de mon père vers l’absolution. Il avait désespérément cherché le deuil de son grand amour, avant de découvrir l’effet miraculeux de whisky et des traditions écossaises. Chaque départ était un supplice. J’étais étranger sur les  terres de mes ancêtres, battu, désabusé, et seul. Il n'y avait jamais assez de sous pour manger et boire. C’était l’un ou l’autre. Alors un soir je mangeais, un autre il buvait. Un soir il me battait, et l’autre il décuvait. Je soupirai.

« Je ne connais pas ce sentiment. » Murmurai-je à mi-voix. « C’est une bonne chose qu’on ait ramené nos affaires. »

Je l’avais attiré contre moi dans un élan de fougue passager. Son souffle chaud me captivait. Je déglutis en contemplant le dessin de sa bouche et la délicatesse de son cou. Mes lèvres la frôlaient timidement. Ce baiser était un pécher. Je lui avais promis de bien me tenir – et de garder mes distances pour ne pas la troubler. Pourtant, à ma grande surprise, j’étais faible face à elle.

Athénaïs se dégagea pour me faire face. Je détaillai les traits fins de son visage : elle avait l’allure de l’ange déchu, venu pour me sauver de mes démons.

“J’ai envie de partir avec toi, et je suis vraiment heureuse parce qu’on est juste nous deux. Je crois que si je pouvais, je te garderai prisonnier dans ce château juste pour t’avoir rien que pour moi, pour le restant de tes jours.”

« Je n’ai jamais envisagé de devenir un homme trophée, mais c’est une perspective charmante. » Raillai-je en ramenant une mèche de cheveux, derrière son oreille.

“Et toi, est-ce que tu es prêt à me suivre jusqu'au bout ?”

Elle leva sa main face à moi. Je restais silencieux, observant chacun de ses gestes. Je crois que sur le moment, je ne parvenais pas vraiment à comprendre son message. Je me mordis la lèvre inférieure, songeur.

« Je n’ai jamais été aussi sûr. » Murmurai-je, en serrant la mâchoire.« Tu fais quoi ? Je suis supposé te prendre la mai, c’est ça ? » M’amusai-je en faisant un pas incertain. Je me collais à elle, d’un air aguicheur. Ma main glissa le long de son dos avant de l’empoigner par la taille.

« Et si je refuse ? » M’enquis-je, tout sourire.

Ce jeu de séduction ne prenait jamais fin. Je ne me lassais pas d’elle et de la frénésie de la chasse. Je me dégageais de sa prise afin de reposer ma jambe contre la canne. Décidément, ce genou ne finissait pas de me pourrir la vie !

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() message posté Lun 27 Oct 2014 - 20:35 par Invité
    Rien ne parvenait à bout des sentiments qu’elle éprouvait à l’égard de Julian, même pas sa raison. A force de vouloir les refouler, elle se voyait presque dépérir, luttant contre une force bien trop grande, trop puissante. Se laisser bercer par ce doux poison était plus agréable et plus facile qu’elle ne l’avait imaginé. Sa présence à ses côtés la guidait vers un sanctuaire, et chassait les peurs qu’elle pouvait ressentir bien qu’elle persistait à croire que tout n’était qu’illusion, que plus la distance entre eux s’écourtait, plus elle se rapprochait d’une fin atroce. Elle le revoyait encore, monter dans cet avion, pour partir à des kilomètres d’elle. La douleur qu’elle avait enfouie dans un coin obscur de son coeur s’était révélée il y avait peu de temps, lors d’une conversation où ils ressassaient le passé. Durant toutes ces années, elle s’était fourvoyée volontairement, pour ne pas avoir à admettre qu’il avait abattu les remparts menant à son coeur en quelques petits mois avant de repartir, comme si de rien n’était.

    Au moment où la peur s’apprêtait une nouvelle fois à lui tenailler le ventre, la main de Julian vint à sa rencontre et avec douceur, s’empara de la sienne. Au moment où les démons allaient l’attraper, il la sauvait in-extremis et la ramenait près de lui. Elle le regardait, presque avec émerveillement, cet être qui s’entêtait à crier fidélité au mal représentait une aura de lumière pour la jeune femme qu’elle était. Son contact la rassurait, sa chaleur l’enveloppait. Elle ne pouvait pas lutter contre de tels délices, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de se laisser envoûter un peu plus, chaque minute.

    Leur histoire divergeait complètement. Son enfance à elle n’avait pas pu être plus parfaite, entourée et aimée de ses parents, ne manquant de rien, voyageant dès que l’envie prenait alors que de son côté, Julian se faisait battre par son père. Une image qui la faisait frissonner de terreur et de mécontentement. Il n’était plus un enfant mais elle ne pouvait s’empêcher de vouloir le protéger, elle estimait qu’il avait trop souffert. Et dans son château, elle espérait lui apporter un peu plus de couleur dans sa vision de voir la vie, lui faire goûter à une vie plus paisible, loin des tourments de son passé. Athénaïs était de cette trempe, elle voulait secourir les âmes en peine qu’elle croisait peu importe le prix ou les efforts, elle était incapable de passer son chemin. Ce n’était pas de la pitié qu’elle ressentait mais une envie irrépressible de marquer la vie d’une personne, à jamais. Pour que son existence ai servi à quelque chose. Et si elle arrivait ne serait-ce que lui décrocher quelques sourires pendant leur voyage, elle en serait satisfaite. Elle était ambitieuse mais pas assez prétentieuse pour affirmer qu’elle était capable d’effacer ses cicatrices. Cependant, elle allait essayer. Il méritait que quelqu’un essaye.

    Son enthousiasme se reflétait clairement sur son visage. Elle était sûre que la présence de Julian y jouait. Comment expliquer ce qu’elle ressentait ? Tout cela était si improbable. Comment pouvait-elle deviner plusieurs années auparavant qu’un jour, elle retournerait à Paris avec lui ? Après tous les efforts qu’elle avait fait pour l’oublier. C’était comme revenir à la case départ mais avec des allures de rêve. N’oublions pas qu’Athénaïs est une éternelle rêveuse, elle aime embellir les choses, les étoffer de ses souhaits. Elle voit peut-être trop loin en ce moment mais est-ce que c’est mal de croire qu’ils ont peut-être un futur ? Elle se refusait de se mettre des barrières, pour le temps du séjour en tout cas. Ils n’allaient être qu’eux deux, un monde qui leur appartenait alors rien que pour ces prochaines semaines à venir, elle allait s’ouvrir. Et adviendra ce qui adviendra.

    « Je ne connais pas ce sentiment. C’est une bonne chose qu’on ait ramené nos affaires. »

    Elle pencha la tête vers lui. “Ce n’est pas grave, je vais te faire découvrir plein de choses. Comme ça, plus tard, tu te souviendras peut-être de moi.”

    Oui, elle croyait à un futur comme elle n’y croyait pas. Sa conscience penchait vers ses envies puis vers la raison. Elle était indécise mais ne s’en préoccupait que vaguement à cet instant. A chaque fois qu’elle essayait de lui faire une déclaration, il trouvait le moyen de sortir la phrase la plus nulle qui soit. Elle en était presque subjuguée. Il ne ressentait pas la même chose, elle ne pouvait pas lui en vouloir, il essayait de s’échapper du mieux qu’il pouvait. M’enfin bon, il était vraiment pas doué lorsqu’il ne le vouait pas.

    « Je n’ai jamais envisagé de devenir un homme trophée, mais c’est une perspective charmante. »

    “Tes répliques sont nulles, t’es nul.” lui lança-t-elle en soupirant, à moitié amusée.

    Ce n’était pas avec Julian qu’elle allait recevoir des phrases romantiques, mais peu importe, si c’était ce qu’elle voulait, elle n’avait qu’à chercher dans son portable un numéro plus adéquat.

    « Je n’ai jamais été aussi sûr. Tu fais quoi ? Je suis supposé te prendre la mai, c’est ça ? »

    Elle explosa de rire avant de lui donner un coup à l’épaule. “T’es vraiment nul, mais là, ça devient inquiétant !”

    C’était incroyable, il sortait de quel monde ? Elle riait, complètement hilare mais il savait se rattraper. Sans ménagement, il la plaqua contre lui et descendit sa main autour de sa taille, il continuait à jouer avec le feu. Et mine de rien, ça lui plaisait. Elle était irrémédiablement attirée par son sourire et sa voix charmeuse. Un sourire coquin se dessina sur ses lèvres. C’était malencontreux que leur dernier petit jeu n’ai pas abouti. Elle le croquerait tout cru la prochaine fois, il était trop confiant et elle se devait de remettre les choses en place.

    « Et si je refuse ? »

    “Tu risques de souffrir de représailles.” lui souffla-t-elle en caressant l’une de ses mèches de cheveux. Elle les adorait. “N’oublie pas que personne ne viendra à ton secours et que malencontreusement…” Elle jetta un oeil à son genou. “Tu n’es pas en mesure de te rebeller. Tu oublies peut-être que je meuuuurs de désir pour toi !” dit-elle, pleine d’ironie avant de reprendre la marche.

    Elle lui lança un sourire malicieux, elle aimait le taquiner comme il aimait lui rendre la pareil.
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() message posté Mer 29 Oct 2014 - 13:01 par Invité
“You said you knew the perfect place to run to. A place that was empty of people, and buildings, and far, far away. A place covered in blood-red earth and sleeping life. A place longing to come alive again. It's a place for disappearing, you'd said, a place for getting lost... and for getting found. I'll take you there, you'd said. And I could say that I agreed...” J’étais étrangement serein. Il y’ avait une harmonie incroyable qui s’était installée entre les battements de mon cœur, et les souffles âpres de ma poitrine. Athénaïs était merveilleuse … Elle captivait mon regard et me créait l’illusion d’une fin heureuse que j’avais cru impossible. Les longs couloirs de l’aéroport me semblaient tout à coup moins froids, moins hostiles. Toutes les routes menaient au paradis de toute façon. L’euphorie de la jeune blonde surplombait mes pensées. J’émis un petit rire avant de sourire comme un illuminé. Je ne pouvais pas refuser toute l’affection qu’elle m’offrait, alors je tendais les bras pour saisir ses délices par poignets.

Mes sentiments à son égard me perturbaient par moments. Après ma rupture avec Sam, et mes déboires colériques avec Eugenia, j’avais cru que mon cœur était sous scellé – mais elle bravait tous mes obstacles pour réanimer mes émotions. Ça grouillait à une vitesse vertigineuse à l’intérieur ! J’avais du mal à soutenir son regard perçant ou à défier son étincelle malicieuse. Je bombai le torse en feignant l’arrogance, l’indolence et un tas d’autres barrières mensongères. Mon âme était rouge vif. C’était la couleur de la passion, du sang et de l’ardent. Je fermais les yeux, et mes souvenirs las animaient mes doutes. Je connaissais le goût du désespoir. Sur les plages désertes, esseulé et abandonné, j’avais crié le prénom de ma mère un million de fois mais elle n’était jamais revenue pour moi. Mon cœur se réveillait peu à peu, libéré des tourments de l’Homme et des représailles de la société. J’avais découvert l’antre du démon et ses chants enivrants. J’étais entouré par les brumes glaciales et les sifflements du vent. Toute la beauté de mes supplications remontait dans les airs avant de s’évanouir dans un flop. Je n’avais plus rien à craindre si je me laissais mourir à mon tour. Je n’avais plus rien à désirer si je parvenais à mes fins les plus égoïstes. Tel était mon leitmotiv durant mes 4 années d’études à Liverpool. Mais voilà que je faisais tomber le masque. C’était un état d’âme qui me semblait dérisoire, presque ridicule. Je déglutis en fixant le visage angélique d’Athénaïs.

“ Ce n’est pas grave, je vais te faire découvrir plein de choses. Comme ça, plus tard, tu te souviendras peut-être de moi.”

Je fis la moue avant d’arquer un sourcil. Je devais vraiment avoir laissé une très mauvaise impression la première fois, pour qu’elle soit aussi défaitiste à mon sujet. Je me mordis la lèvre inférieure.


« Ne t’inquiète pas pour ma mémoire. » Murmurai-je à mi-voix. « Je me souviens toujours des choses importantes. »

Je la regardais se mouvoir dans l’immensité du hall. Nous n’étions pas seuls, et pourtant, sa silhouette fuselée captivait toute mon attention. Ses hanches dansaient au gré de sa démarche gracieuse et sa prestance princière. Je retins mon souffle en pressant ma cane orthopédique. Mes chaussures dépareillées étaient un vrai supplice. Je devais avoir l’air si déplacé face à cette créature de rêve.

“ Tes répliques sont nulles, t’es nul.” Se moqua-t-elle. Mon humour passait à peine. Elle explosa de rire avant de me donner un coup dans l’épaule qui failli me faire perdre l’équilibre. Je me ressaisis, amusé. “ T’es vraiment nul, mais là, ça devient inquiétant !”

Je m’approchai d’elle tel un prédateur. J’avais promis de me tenir à l’écart, mais je n’avais aucune raison de ne pas succomber à mes pulsions. Mon adoration pour Athénaïs était une nuée vaporeuse – Elle prenait la forme de mes fantasmes les plus fous avant de disparaître comme par magie. Elle me titillait et m’abandonnait. C'était un cycle vicieux. Je sentais son souffle chaud sur ma peau, je clignai des yeux à demi-endormi. Saleté de pilules !

“ Tu risques de souffrir de représailles. N’oublie pas que personne ne viendra à ton secours et que malencontreusement… Tu n’es pas en mesure de te rebeller. Tu oublies peut-être que je meuuuurs de désir pour toi !” Elle ironisait encore et toujours ; pourtant une part de moi était certaine, qu’il y avait une alchimie entre nous. Je me redressai en souriant à moitié. Je prenais de la hauteur avant de me concentrer sur mes pas laborieux. Mon talon me brûlait à force d’épargner les flexions de mon genou. Elle avait raison. Je ne pouvais pas me rebeller contre sa volonté – Physiquement en tout cas. Mais j’avais des atouts et des vices bien cachés, dont elle ne semblait pas encore avoir conscience.

« Prenons cet avion. » Soufflai-je d’une voix douce.« Tu as raison, il n’y a personne pour me sauver de ton emprise. Mais je peux toujours me défendre tout seul. » Soufflai-je d’une voix douce. « Prenons cet avion. » Je lui fis un clin d’œil.

Elle était différente de toutes les femmes que j’avais bien pu côtoyer auparavant. Elle avait l’assurance d’une princesse, la fougue d’une passionnée et les divagations d’une enfant. Athénaïs était un élixir divin. Je pris son bras afin de soutenir ma démarche _ Les courants d’air imprégnaient mes narines de son odeur particulière : Elle sentait la liberté, la richesse et … L’espoir.

« Attends-moi ... » Râlai-je en ralentissant sa cadence. « Le pilote ne partira pas sans toi, tu sais. »


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() message posté Mer 29 Oct 2014 - 20:56 par Invité
    L’aéroport était vaste, ses couloirs presque interminables, elle avait beau regarder devant elle, ses yeux bleus retombaient immanquablement sur Julian, encore et toujours. Sa seule présence l’hypnotisait. Les battements de son coeur ne semblaient pas vouloir se calmer, trop perturbés par le charme qu’il dégageait. A l’époque déjà, il la troublait. Elle, qui possédait toutes les armes pour mettre la terre à ses pieds, se sentait futile à ses côtés, presque sans importance. Ce n’était pas un sentiment désagréable, elle se sentait humaine et fragile, chose qu’elle ne s’autorisait que rarement car l’image de la parfaite héritière prenait toujours le dessus. Son statut ne lui permettait aucun moment de répit, chacun de ses gestes devaient refléter la dignité, les convictions d’une femme forte et une confiance en elle absolue. Ce n’était pas un rôle mais un idéal qu’elle aspirait atteindre ou plutôt qu’elle avait atteint auparavant. Sa première relation amoureuse avait emporté au loin cette confiance qui savait si bien déstabiliser les personnes qui l’entouraient. La trahison lui faisait peur, et par-dessus tout, l’idée de ne pas être assez bien la hantait. Si elle avait été meilleure, ce garçon ne serait pas allé voir ailleurs. Au début, elle n’avait éprouvé que de la haine à son égard puis elle s’était remise en question. Peut-être qu’elle était anormale, qu’il lui manquait quelque chose, qu’elle n’était pas assez jolie, pas assez intéressante. C’était de sa faute, elle n’avait pas réussi à le retenir. D’autres pouvaient se prétendre mieux qu’elle. Elle pouvait encore se souvenir des nuits qu’elle passait, seule, dans le noir, à pleurer, en se maudissant de ne pas être capable d’atteindre cette perfection. Mais Julian était capable de la détourner de ces pensées obscurs rien qu’en la regardant.

    Il lui donnait l’impression d’être différente car elle se sentait capable de le guérir. Et surtout, il la déstabilisait tellement que sa conscience restait focalisée sur son unique personne. Il lui coupait le souffle, les choses autour n’étaient plus que futilités. Tout ceci semblait si étrange et si loin de ce qu’elle avait connu. Wesley l’avait aidée, il l’avait presque sauvée de ses démons en redoublant de patience et de persévérance, il l’avait couvert de son amour, sans aucune limite. Leur méthode différaient, mais pourtant, ils parvenaient l’un comme l’autre à la sauver, volontairement ou non. Julian connaissait sa méfiance envers les hommes mais probablement pas le mal qui l’habitait. Elle ne voulait pas lui en faire part, il n’avait pas à l’aider ou lui rendre quoi que ce soit. Sa présence suffisait.

    « Ne t’inquiète pas pour ma mémoire. Je me souviens toujours des choses importantes. »

    Elle se contenta de sourire. Elle avait envie d’y croire, de croire en lui et du fait, qu’elle pouvait peut-être représenter quelque chose à ses yeux mais elle avait tout simplement du mal. Ne penser qu’au présent était hors de sa portée, elle réfléchissait trop et ne voyait que leur séparation future, de retour à Londres. L’automne n’était pas la meilleure saison pour elle, ses sentiments pouvaient changer en quelques minutes, passant de l’optimisme au pessissisme le plus total. Mais sa voix la sortait de sa torpeur passagère. Elle ne pu s’empêcher de rire. Il était incroyablement nul mais son visage d’apollon lui permettait de se rattraper. Comment pouvait-il la charmer avec ce genre de réplique ? Elle ne comprenait pas.

    Puis la minute suivante, tout prenait son sens. Il la prenait au dépourvue. Au moment où elle pensait le dominer, il lui rappelait ce dont il était capable. Au moment où elle prenait de la hauteur, il lui rappelait qu’elle était sous son emprise. Elle était sa prisonnière et n’avait aucune envie de s’échapper. Elle le regardait, hypnotisée par le son de sa voix.

    “Tu es irrécupérable, tu ne sais pas te tenir.” lui souffla-t-elle.

    Son comportement était loin de lui déplaire, elle aimait ce jeu entre eux. Effleurant son oreille du bout des lèvres, elle poursuivit :

    “Et si tu continues, c’est moi qui ne saurais plus me tenir.”

    La dernière fois, ils n’étaient pas allés jusqu’au bout mais elle n’était plus sûre de savoir se retenir si il continuait à la provoquer de cette façon. Il réveillait en elle un désir qu’elle avait refoulé le soir de leurs retrouvailles. Si elle souffrait de la distance qui les séparait lorsqu’ils marchaient côte à côte, elle souffrait d’autant plus de ce contact. Elle ne pouvait pas lui arracher un baiser.

    « Prenons cet avion. Tu as raison, il n’y a personne pour me sauver de ton emprise. Mais je peux toujours me défendre tout seul. Prenons cet avion. »

    “Qu’est-ce que tu manigances ?” demanda-t-elle, suspicieuse. Il préparait quelque chose ! “Est-ce que tu vas me manger ?” le questionna-t-elle en prenant la voix d’une enfant.

    Elle rit avant de prendre de l’avance sur lui, faisant virevolter sa robe. Elle n’avait pas peur, et n’avait qu’une hâte, monter dans cet avion. Elle aimait lorsqu’il voulait prouver qu’il avait le dessus mais comment allait-il s’y prendre dans cet état ? Elle s’était arrêtée pour l’attendre, il prit son bras pour soutenir sa démarche. Pour le taquiner, elle dit :

    “Vraiment, comme ça, tu es tellement inoffensif. Je n’aurai même pas à t’attacher.” En s’apercevant du double sens que sa phrase pouvait avoir, elle éclata de rire et se reprit : “Enfin, tu n’es pas dangereux c’est ce que je voulais dire.”

    Trop euphorique, elle avait accéléré le pas.

    « Attends-moi ... Le pilote ne partira pas sans toi, tu sais. »

    Elle leva les yeux au plafond, jamais content celui-là mais elle ralentit. Sa démarche était lente, elle pouvait l’observer dans les moindres détails. Julian pouvait être incroyablement sexy, mais là, il était juste à croquer. Juste adorable, elle avait envie de le serrer contre elle comme un ours en peluche. Finalement, il remarqua son regard insistant et releva la tête. Il était tellement mignon. Elle ne pouvait plus se retenir. De sa main libre, elle attrapa son visage et l’embrassa. La chaleur lui monta à la poitrine puis elle recula légèrement à regret.

    “Tu étais trop tentant.” lui susurra-t-elle.

    Finalement, ils atteignirent l’avion. Une fois à l’intérieur, elle l’aida à s’installer. Au moment où elle voulu prendre place à son tour...
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 2:55 par Invité
“You said you knew the perfect place to run to. A place that was empty of people, and buildings, and far, far away. A place covered in blood-red earth and sleeping life. A place longing to come alive again. It's a place for disappearing, you'd said, a place for getting lost... and for getting found. I'll take you there, you'd said. And I could say that I agreed...” Il faisait froid dans mon cœur. Je fermais les yeux afin de taire tous mes cris intérieurs. Mes démons murmuraient des incantations magiques, comme un venin maléfique. Je vivais dans la hantise constante d’être abandonné, et même si elle me tenait la main, ou qu’elle me regardait avec ses grands yeux expressifs – la peur ne me quittait jamais. L’amour circulait dans mes veines, mais j’étais incapable de donner plus. Les étoiles claires guidaient fidèlement les âmes pieuses jusqu’au sauveur. Je me demandais : Athénaïs était-elle l’étoile ou le sauveur ?

J’avais besoin de sentir sa présence rassurante et d’entendre sa voix mélodieuse. Le silence pesant, me tuait. Alors j’émis un rire en la bousculant. Je pris une grande inspiration en accrochant son regard. J’étais en apnée dans un océan de fantaisies. Les sirènes étaient réelles et elle était la reine de toutes. Je lui souris.

Je l’avais croisé il y’ a de cela quelques 2 années dans une rue bondée de la capitale française, puis elle m’avait entraîné dans sa sphère et toutes ses mondanités. Je découvrais le monde tel que je ne l’avais jamais connu. Je touchais la soie, la douceur et la luxure. La tête me tournait mais je ne m’étais jamais senti déplacé dans son décor parfait, Elle était la lumière. Elle me retenait contre mon gré, parce que j’étais subjugué par tant de beauté. J’humectai mes lèvres sèches, en songeant aux souvenirs d'insouciance et au romantisme utopique.

Elle me sourit d’un air entendu, pourtant son visage angélique me transportait dans une dimension parallèle. Il lui suffisait de si peu pour me faire chavirer. Je passai une main tremblante dans ma chevelure de bronze. Du calme petit ! Du calme !

“ Tu es irrécupérable, tu ne sais pas te tenir.” Souffla-t-elle avec une profonde douceur. “ Et si tu continues, c’est moi qui ne saurais plus me tenir.”

Elle effleura mon oreille du bout des lèvres. Un frisson parcouru tous mes membres. C’était une sensation malsaine et incroyablement enivrante. Ma jambe se raidi, et je dû me faire violence pour résister aux appels du corps. J’avais tout le temps envie de la prendre – n’importe où, n’importe quand. Je me mordis la lèvre inférieure d’un air aguicheur.

« Je ne demande que ça. » Murmurai-je avec sensualité. « Que tu te déchaines sur moi ... »

J’avais des étoiles plein la tête. Les dessins de sa silhouette se muaient dans la faible lumière du hall avant de me percuter de plein fouet. J’étais perdu dans les méandres de mon âme, en suspens entre mes fantasmes les plus insolites et mes éclairs de lucidité. Et seule une pensée me hantait : Athénaïs dans mes bras. Ce n’était pas que sexuel – J’avais dépassé l’instinct primitif de la bête. J’étais immanquablement attiré par son visage, par son aura et par son affection. Mon adoration pour la jeune femme était déroutante. Je ne me reconnaissais pas.

“ Qu’est-ce que tu manigances ? Est-ce que tu vas me manger ?”

Je souris à peine. Mes traits sombres restaient bloqués sur l’expression de ma mesquinerie. Je penchai la tête du côté gauche afin de mieux me caler sur ma canne.

« Je ne manigance pas Mi lady – J’agis en conséquence de vos actes ! » Lançai-je avec désinvolture.

Elle était partie en tournoyant dans les airs comme une gamine euphorique. Je plissai les yeux, conquis par chacun de ses mouvements. Athénaïs revint vers moi.

“ Vraiment, comme ça, tu es tellement inoffensif. Je n’aurai même pas à t’attacher. Enfin, tu n’es pas dangereux c’est ce que je voulais dire.”

J’émis un rire.

« Il ne faut pas me sous-estimer. Ce n’est peut-être qu’un prétexte pour te prendre le bras … » Chuchotai-je sur le ton de la confidence.« Et tu peux m’attacher, si l’envie t’en prend. Ça n’a jamais été un souci pour moi … » Finis-je par répondre en lui faisant un clin d’œil.

Elle avançait un peu trop vite pour moi. Je m’accrochai à elle en râlant. Elle se tourna vers moi dans une lenteur maladive. Je sentais son regard s’attarder sur mon visage et sur les coins de ma bouche. Elle me fixa pendant quelques instant et c’est là que je la sentis encore : L’attraction universelle – La tension sexuelle, qui nous reliait. Elle encadra mon visage avant de m’embrasser langoureusement.

“ Tu étais trop tentant.”

Son baiser était trop court. J’aurais voulu goûter ses lèvres éternellement. Je clignai les yeux, hébété. Mes réflexes étaient ralentis par mon traitement, mais je sentais encore la vigueur de la jeunesse et la frénésie de la séduction.

Elle m’aida à m’installer dans le jet privé. Les sièges en cuir étaient glacials au contact de mes fesses. J’émis un gémissement en tendant la jambe gauche. Le froid s’immisçait en moi comme un mal incurable. Je posai ma canne dans un coin du cockpit avant de me retourner vers Athénaïs. Elle était trop loin - à quelque mètres, dans une fauteuil individuel.

« Tu peux venir un instant ? » Demandai-je en faisant la moue.

Je tendis les bras afin de l’inciter à s’approcher. Mes doigts se crispaient dans l’air, avides de contact et de caresses délicates. Je déglutis en la voyant se relever. Ses cheveux blonds retombaient en cascade le long de son cou. Mes yeux accrochèrent un grain de beauté situé juste au-dessus de sa clavicule droite. Elle était si belle, je ne savais pas lui résister. Je ne voulais pas…
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() message posté Ven 31 Oct 2014 - 17:33 par Invité
    Le flux d’émotions qui la traversait était indescriptible. Une part de Julian l’effrayait, elle était sans défense, complètement inoffensive face au charme qu’il dégageait. Il n’avait quasiment rien à faire pour la faire tomber, elle était inexplicablement attirée par son être. Tout en elle criait de s’éloigner mais elle se refusait d’écouter ses voix intérieurs, préférant savourer ce doux poison déguisé en élixir. Il était si agréable de rester à ses côtés mais pourtant plus les secondes passaient, et plus la fin se faisait ressentir. Un jour, immanquablement, il tournerait les talons comme il l’avait déjà fait auparavant. Cette fois-ci, elle n’était plus sûre de garder aussi bien la face. Elle le laissait s’approcher de son coeur, beaucoup plus que la fois précédente. Même consciente qu’aucun happy end n’était imaginable, une force l’attirait vers lui. Une force agréable, doucereuse qui l’éloignait de sa raison.

    Malgré la peur d’une souffrance qui semblait inévitable, elle ressentait à son égard, une affection particulière. Elle se sentait comme responsable de lui, une part d’elle-même voulait le protéger, le préserver des atrocités de ce monde. Il lui arrivait plus de le voir comme un enfant qu’un homme et à chaque fois, au moment où elle s’y attendait le moins, il le lui rappelait. L’attraction entre eux devenait alors évidente, et oubliée cette tendresse, oubliée cette peur, tout ce qui lui restait était le désir brûlant qui montait en elle. Cela la frappait avec une telle violence qu’il lui était difficile de refréner ses envies. Elle l’emmenait en France seulement pour sa rééducation mais dans ces moments, ça ne ressemblait plus qu’à une excuse sans importance. Peu importe l’endroit, peu importe le temps ou les gens, son corps demandait plus que ces effleurements.

    « Je ne demande que ça. Que tu te déchaines sur moi ... »

    Ses murmures étaient de véritables supplices, elle combattait intérieurement les démons qui la poussaient hors des limites du raisonnable. Il n’y avait pas de mot pour définir leur relation, c’était trop ambiguë et trop compliqué mais il lui semblait impossible de se défaire de lui. S’éloigner maintenant lui coûtait trop, elle avait besoin de sa présence. Les jours où elle était restée à son chevet avaient été révélateurs. Elle s’était surprise à toujours vouloir être à ses côtés quoi qu’il advienne.

    Son souffle contre sa peau l’envoûtait, son pouvoir de séduction était redoutable.

    “Tu joues avec le feu, tu as toujours aimé faire ça mais une fois allumé, est-ce que tu seras capable de l’éteindre sans te brûler ?” lui demanda-t-elle d’une voix sensuelle.

    Toutes ces provocations n’étaient que du jeu mais s’il continuait à la pousser à bout, il allait devoir en assumer les conséquences. L’autre soir, ils s’étaient déjà aventurés loin, et heureusement ou non, ils avaient réussi à s’arrêter. S’il renouvelait la scène, elle ne ferait rien pour refouler ses pulsions. Rester sage lorsqu’il la tentait demandait trop d’effort. Autant se laisser aller.

    L’état de son genou aurait du le laisser complètement affaibli mais lorsqu’elle voyait son expression redoutable de prédateur, elle en oubliait presque son opération. Il y avait quelque chose de mesquin dans ses traits, celui la fit sourire. Il aimait croire qu’il avait le dessus mais avec sa canne, elle ne voyait vraiment pas ce qu’elle pouvait craindre de lui. Debout, c’était impensable qu’il représente un quelconque danger mais assis, peut-être. Après tout, il gardait sa force d’homme. Ou les médicaments étaient venus à bout de sa témérité ?

    « Je ne manigance pas Mi lady – J’agis en conséquence de vos actes ! »

    “Tu ne me fais pas peur.” lui murmura-t-elle, un sourire aux lèvres. Et pour le provoquer, elle prit les devants avant de revenir vers lui.

    « Il ne faut pas me sous-estimer. Ce n’est peut-être qu’un prétexte pour te prendre le bras … Et tu peux m’attacher, si l’envie t’en prend. Ça n’a jamais été un souci pour moi … » Elle rit. Il était toujours si décontracté.

    Ce baiser l’enivrait, ça n’allait pas s’arrêter ici. Elle attendait seulement de monter dans l’avion, un endroit plus approprié. Mais une fois à l’intérieur, elle adopta une toute autre stratégie, s’asseyant à un siège plus loin. Un sourire vainqueur se dessina sur ses lèvres lorsqu’il lui demanda d’approcher. Ses bras étaient tendus vers elle, si elle s’était écoutée, elle se serait blottie contre lui, en quête de sa chaleur réconfortante mais au lieu de ça, elle s’arrêta net, à une distance où il ne pouvait avoir prise. Elle se méfiait. Il jouait la carte du malade inoffensif, c’était louche. Son côté joueuse prit le dessus, elle lui tendit la main. Leur contact lui fit comprendre que rester seuls dans cet avion, isolés de tous allait être un combat entre les passions enfouis au fond d'eux. Comment allait-elle tenir ces deux prochaines heures ?
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() message posté Sam 1 Nov 2014 - 16:42 par Invité
“You said you knew the perfect place to run to. A place that was empty of people, and buildings, and far, far away. A place covered in blood-red earth and sleeping life. A place longing to come alive again. It's a place for disappearing, you'd said, a place for getting lost... and for getting found. I'll take you there, you'd said. And I could say that I agreed...” Je m’avançais à pas claudiquant à la rencontre de mon destin. Je pouvais tout fuir sauf ma conscience, car ces sentiments qui grouillaient en moi étaient d’une intensité déroutante. Toutes mes conceptions se mélangeaient. C’était le combat de l’imaginaire où tous les espoirs se disputaient pour atteindre le salut et la réconciliation. Je m’accrochais à Athénaïs d’un geste naïf et singulier. Je savais au fond de moi que je finirais immanquablement par retomber dans mes vices et mes obsessions, mais je tenais bon. Je refusais d’être une nouvelle chronique de l’amour malheureux. Le visage de Sam, pâle, placide, et haineux, m’apparaissait comme un songe lointain. Je ne l’avais pas brisé. Elle s’était ébréchée toute seule, puis elle avait fini par tomber en lambeaux sous mon regard meurtri. Je n’avais pas besoin de faire le moindre effort pour la détruire. Il m’avait suffi d’exister. Je soupirai en serrant ma canne. Je comptais protéger Athénaïs – Elle ne s’en rendait probablement pas compte mais j’étais mon pire ennemi. Je la regardais avec fascination. Chaque courbe de sa silhouette était une image émouvante et inaccessible. Je voulais soulever le voile et braver toutes ses défenses – quel que soit le prix. Je me sentais connecté à son esprit. Je souris d’un air malsain. Pourquoi tant de contradictions ?

La nuit descendit enfin, et le silence s’empara des alentours. Nous étions seuls – attendant l’embarquement imminent. La voix gracieuse de ma compagne m’apparaissait comme un murmure dans les courants d’air. Je n’aimais pas cette sensation de profond engourdissement. Mes doigts fourmillaient au contact du vide. Je déglutis en papillonnant des yeux. Je n’étais pas moi-même par moments. Le calme et l’indolence, paralysaient mes sens. Elle était perchée sur un piédestal de glace. Le pouvoir de son emprise brûlait mon âme avant de la purifier, alors sa métaphore me fit rire.

“ Tu joues avec le feu, tu as toujours aimé faire ça mais une fois allumé, est-ce que tu seras capable de l’éteindre sans te brûler ?”

J’arquai légèrement un sourcil.

« Je ne veux peut-être pas l’éteindre. » Murmurai-je à demi ton. Mon regard s’attarda sur le dessin de sa bouche. L’amour était danger et plaisir. J’étais complètement perdu dans ma léthargie.

Elle n’avait de cesse de provoquer mes démons. Athénaïs prenait les devants en souriant. Elle ne faisait que jouer, mais j’étais consumé par une tonne de flammes. Son effet sur moi était une abomination de tout ce que j’avais bien pu accomplir jusqu’à présent. Elle réanimait ce cœur meurtri et ces souvenirs lumineux. J'allais perdre le contrôle, n'est-ce pas ?

“ Tu ne me fais pas peur.”

Moi, ça me faisait peur. J’étais vulnérable à nouveau. Je plissais les yeux, la fadeur de mes actes m’insufflait une sublime fatigue. Je flottais dans une grâce unique jusqu’à l’intérieur du Jet. Je tendis les bras afin de l’inviter à me rejoindre. Elle s’approchait dans une lenteur maladive. Je voulais me lever d’un bond et l’attirer violemment contre mon siège, mais la force me manquait. Je me crispais au contact de sa peau.

« Tu fais exprès de te faire désirer ? » M’enquis-je.« C’est un truc protocolaire de princesse, je suppose. » Soufflai-je en empoignant brusquement son avant-bras. « Je ... » Je suis hanté par mon désir. Mon ventre se retournait dans tous les sens. Je la fis se ployer à ma hauteur avant de la prendre sur mes genoux. Son odeur m’enivrait comme les vestiges d’un souvenir d'enfance. Le sentiment de joie était sacré ; ce moment était sacré.

Je me fondais avant de m’anéantir au creux de la vague. Ma main remonta le long de son dos afin de s’attarder sur sa nuque. Je n’étais pas en l’état – mais j’avais besoin de son contact. Mon corps était ivre d’euphorie et de substances toxiques. Toutes mes anxiétés prenaient la forme de mon désir charnel. Je me penchai lentement afin de toucher ses lèvres comme on touche une fleur : Avec douceur et délicatesse.

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() message posté Sam 1 Nov 2014 - 19:39 par Invité
    Sans s’en apercevoir, elle se perdait entre ses sentiments et le jeu qu’elle laissait entrevoir. Leurs provocations n’étaient censées rester que de vulgaires amusements entre deux anciens amants, incapables de se considérer comme des amis. Mais dans sa poitrine, elle ressentait à nouveau cette chaleur qui faisait palpiter son coeur plus rapidement que d’habitude. Petit à petit, elle était submergée par quelque chose qui la dépassait et dont elle ne pourrait plus s’échapper. Lorsqu’elle le regardait, elle se surprenait à vouloir y plonger entièrement, la tête la première sans penser aux conséquences. Il avait le don de faire disparaitre tout ce qui l’entourait, il n’y avait que lui, cet homme qu’elle avait probablement aimé dans le passé et elle. Et c’était alors que son côté rêveur faisait surface, cette partie d’elle qui malgré les blessures amoureuses qu’elle avait subit, continuait à croire aux contes de fées et donc au prince charmant. Comme ça, elle avait plutôt l’allure d’une idiote mais c’était plus fort qu’elle. Elle voulait y croire. Julian avait l’apparence du héros mais il cachait bien ses traits obscurs. Il était loin d’être un garçon sans défense et ça lui plaisait. On pouvait dire qu’il était un prince de nouvelle génération, combien même elle ne voulait pas s’approcher de lui, elle y était contrainte par la force de la nature. Leur corps s’attiraient.

    Dans ce château, mis à part les domestiques, il n’y allait avoir personne. Personne pour la retenir, surtout que Julian n’avait pas l’air de vouloir bien se tenir comme il l’avait promis. Comment allait-elle pouvoir vivre sous le même toit, rien qu’avec lui, pendant plusieurs semaines sans se laisser convaincre par le désir qu’elle éprouvait à son égard ? Elle se souvenait que trop bien de tous leurs ébats à Paris. Aucun endroit n’avait su venir à bout de leurs pulsions, dès que leur bouche se rencontraient, plus rien ne les arrêtait. Parce que c’était juste trop dur de résister et trop bon pour en faire abstraction. Y repenser la faisait saliver, elle revoyait encore ses doigts se glisser entre ses sous-vêtements l’autre soir lui arrachant un gémissement, il n’avait pas oublié comment son corps fonctionnait.

    « Je ne veux peut-être pas l’éteindre. »

    S’il savait ce qui la traversait en ce moment même dans sa tête, il ne la provoquerait pas davantage. Mais quelque part, elle était persuadée que les mêmes démons l’animaient et que comme elle, il attendait un geste un peu trop déplacé pour y voir un prétexte de ne plus se retenir. Heureusement, les courants d’air froid qui traversaient les couloirs l’aidaient à refroidir ses ardeurs. D’ailleurs, elle frissonnait presque, sa robe était si légère et fine qu’on pouvait la déchirer d’un geste brusque. Ses fantasmes reprenaient le dessus, et dans ce château, il leur était donné tant de possibilités… Sa perversion l’étourdit durant quelques instants, elle était victime d’un supplice qu’elle pouvait chasser à tout instant, il lui suffisait de céder à la tentation.

    Leur proximité se réduisait dangereusement dans cet avion, et encore plus lorsqu’il l’intima à venir. Elle savait que lorsqu’elle lui tendrait la main, les flammes qui s’étaient endormis en elle allaient se réveiller avec violence, et prendre possession de son corps. Elle allait perdre le contrôle.

    « Tu fais exprès de te faire désirer ? C’est un truc protocolaire de princesse, je suppose. Je ... »

    Je quoi ? Elle voulait savoir mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Elle avait le souffle coupé.

    Comme elle s’y était attendue, aussitôt qu’elle fut à sa portée, il l’empoigna par l’avant-bras avant de l’attirer vers lui. La scène était digne des plus grands clichés à l’eau de rose. Assise sur genoux, elle perdit la notion du temps, ses yeux bleus l’hypnotisaient, son odeur l’envoûtait. Le silence régnait, elle entendait avec netteté les battements de son coeur cogner dans sa poitrine, elle en oubliait presque de respirer. La tension était palpable. Elle se sentait mise à nue, comme si son regard pouvait la transpercer et deviner ses pensées. Le contact de sa main le long de son dos jusqu’à sa nuque la fit frissonner. Elle sentait le bas de son bassin s’échauffer et l’envie irrépressible de l’embrasser la prit à la gorge. C’était un moment qu’elle ne voulait pas oublier, un moment qu’elle mettrait dans une boite en or dans un coin de son coeur. Doucement, leurs lèvres se touchèrent. Elle avait envie de décrire la tendresse, la douceur que ce baiser lui faisait ressentir mais elle ne pouvait tout simplement pas, elle ne pouvait que le vivre et souhaiter de toutes ses forces que ce moment dure toujours. Les sentiments qu’elle éprouvait montaient en elle. Elle l’embrassa avec un peu plus d’insistance, guidée par la soif qui l’animait. Leur dernier baiser remontait à peine de quelques minutes mais cela lui avait semblé comme une éternité.

    Lentement, elle s’éloigna, leurs lèvres se frôlaient encore. Le simple fait de ne pas l’embrasser à pleine bouche torturait son âme. Tout bas, elle lui demanda : “Est-ce que ça marche ? Est-ce que tu me désires ?” Et avant qu’il ne puisse répondre, elle l’embrassa à nouveau. Le manque animait tous ses membres, elle accrocha son haut d’une main tandis que l’autre trouva sa place dans sa chevelure ébouriffée. Elle souffrait, son corps entier pliait sous la douleur que son désir créait. Plus elle l’embrassait et plus elle ressentait ce manque que rien ne semblait vouloir combler. Entre deux baisers, sa voix sonnait comme une supplication, un appel à l’aide.

    “C’est horrible comme tu me manques toujours, comme j’ai toujours besoin de toi et comme mon désir pour toi me consumme.”

    Elle ne voulait plus se séparer de lui, plus une seule seconde. Elle n’en avait pas la force.
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