"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici [Wembley Stadium] Falcons vs Lions ♦ Pianael 2979874845 [Wembley Stadium] Falcons vs Lions ♦ Pianael 1973890357
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[Wembley Stadium] Falcons vs Lions ♦ Pianael

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Nathanael E. Keynes
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[Wembley Stadium] Falcons vs Lions ♦ Pianael Giphy
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() message posté Mar 14 Oct 2014 - 21:28 par Nathanael E. Keynes
Falcons vs Lions

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Dimanche 26.10.2014 • All around the world • Autres Régions • Wembley Stadium
Non mais la mission quoi... La punition, même. Je suis sûr que Julian m'a demandé de couvrir le match de la NFL là pour se venger de... je sais pas encore trop quoi, mais pour pas changer, j'ai dû dire un truc qui lui plaisait pas. Non parce que merde, le stade de Wembley... C'est juste le bout du monde ! Ce qui veut dire que je vais devoir prendre un train - ce que j'aime pas beaucoup - que s'il tombe en panne ou quoi, ça va être la misère, et tout ça pour aller couvrir... Un match de football américain ! Non mais je vais jamais réussir à rester objectif, je vous l'annonce. J'aime déjà pas beaucoup les sports collectifs en général, mais l'archétype du sport typiquement américain bourré de testostérone, c'est pire que tout. Quand j'ai vu le mail me donnant l'assignation pour le prochain papier, la première chose que j'ai pensé ça a été « c'est une blague ? » et franchement, j'aurais aimé que ça le soit. Malheureusement, pas du tout. C'est bel et bien ce qu'il m'a refourgué avant de partir, et je risque pas d'aller gueuler dans son bureau, parce qu'il y sera plus avant fin novembre maintenant. La misère totale.

Le seul truc positif à l'histoire, en plus du cachet à la fin ? Pia. Depuis qu'on s'est croisés pour la première fois en juillet, les choses ont drôlement changé. Et tant mieux parce que notre première rencontre aurait certainement pu donner une relation particulièrement tendue. Comme d'hab - à l'époque - j'ai pas pu m'empêcher de la draguer, et en soi, je regrette pas le moins du monde, parce qu'elle est vraiment super jolie. Sauf qu'elle voulait pas de ça, et qu'elle me l'a bien fait comprendre. Manque de bol, elle joue aussi les charmeuses, et on s'est quittés sur un malentendu, ce soir-là. Si y avait pas eu son pote serveur, je crois que j'aurais jamais pu lui adresser à nouveau la parole. Et ça aurait été vraiment dommage parce qu'au demeurant, c'est une super photographe.

Un peu après, on s'est expliqué par sms, d'abord, puis en live. Elle est venue à quelques concerts, et surtout, on a pu évoquer son boulot, et le mien. Et je l'ai embarqué pour un article, pendant l'été, ce qui nous a permis de collaborer.

« Promis, y aura plus de plan drague. Mais ça va dans les deux sens, parce que si tu te remets à me charmer, je promets pas de pas avoir envie de retenter le coup. Deal ? »

C'était une bonne chose qu'on se mette les points sur les i, l'un l'autre, parce que ça a levé un peu l'ambiguïté qu'il y a pu avoir, et ça a permis qu'on bosse réellement efficacement. On a échangé pas mal d'idées de plans pour ses photos, de façons d'appréhender mon article. On a choisi ensemble les clichés qui agrémenteraient mon papier, et je le lui ai fait lire en tout premier. Franchement, j'ai pas souvent eu l'occasion de bosser avec quelqu'un avec qui ça passe aussi bien.

Du coup, là, je me dis que pas être tout seul dans ma galère, ça serait franchement pas du luxe. Et forcément, la première chose que j'ai faite, c'est attraper mon portable et chercher son nom dans l'annuaire.

« Salut blondinette, ça te dirait de gagner encore un peu de thunes avec tes photos ? Ca risque d'être moins sympa que le parc de cet été par contre... A moins que tu sois fan de mecs engoncés dans des armures ridicules qui courent après un ballon, bien sûr... »

Ce qui n'est donc, pas du tout mon cas, et elle l'a très vite compris. On s'est donnés rendez-vous à la gare, pour prendre le train direction Wembley ensemble, tant qu'à faire. J'ai pas trop aimé quand il a fait un « arrêt en pleine voie » et qu'on nous a conseillé de pas sortir et au bout de cinq minutes, je suis parti faire les cent pas dans le sas. Ne.pas.pouvoir.sortir. Juste tout ce que je déteste... Heureusement pour nous deux, ça durera pas plus de dix minutes supplémentaires... N'empêche qu'à ce moment-là, je suis certainement pas très beau à voir. Juste avant d'aller me farcir un match d'un sport que j'aime pas du tout... Trop génial...
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Anonymous
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 15:45 par Invité
Non mais sérieusement je ne sais pas comment je me retrouve dans cette galère là. Je ne suis pas bien j'ai des sueurs froides et j'ai l'impression que le sol va se dérober sous mes pieds et que je vais m'effondrer sous le poids de mon propre corps. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris de dire oui pour des photos en dehors de Londres. Je savais que j'allais devoir prendre le train et pourtant j'ai dit oui à Nate. Cet été nous avons déjà fait des photos ensemble pour son travail dans son journal et ça m'avait aidé à garder mon appartement. Maintenant je suis en colocation dans le quartier où il travaille en plus, alors même si j'ai toujours besoin d'argent j'aurais pu trouver autre chose. Malheureusement pour moi je vais être dans un train en compagnie de Nate en direction d'un shooting pour la NFL... Alors, l'avantage qui me saute aux yeux c'est que je vais passer mon après midi à prendre en photo des mecs qui sont hyper musclés, mais de l'autre je vais devoir prendre le train. Je dois dire que j'ai vraiment besoin d'argent alors... je n'ai pu que dire oui à Nate. Actuellement je suis assise dans mon siège et à mes côtés j'y trouve Nate, j'ai les poings serrés sur les accoudoirs du siège et bien évidemment j'ai laissé le côté fenêtre à Nate parce que si je vois les rails et tout je vais devenir folle. J'ai eu du mal a asseoir mon cul sur le siège et encore pire j'ai du bien mettre cinq minutes avant de monter dans ce train. Je ne sais pas si Nate connait ma phobie et j'avoue que je ne veux pas qu'il me prenne pour une petite chose fragile alors... Je suis là et je sens des gouttes de sueurs perler sur mon visage, j'ai le coeur qui s'accélère quand le train démarre et je ferme les yeux. Dans mon sac il y a des médicaments pour les maux de transports, mais après trois gélules enfournées dans ma bouche je ne ressens pas d'effet qui pourrait me soulager.

Le train s'arrête un instant en pleine voie et je dois avouer que là c'est le coup de massue derrière la tête de trop. Je suis malade et terrifié j'imagine un autre train qui a eu un accident ou encore un autre train qui a un problème et qui va percuter le nôtre. Je commence a psychoter et ce n'est peut-être pas la meilleure des solutions. Je souffle un instant en inspirant et expirant par la bouche fortement et dans un rythme régulier. Je suis mal à l'aise et je dois fermer les yeux et serrer mes doigts dans le siège fortement pour ne pas devenir hystérique et demander à ce que l'on me sorte de là. Quand je rouvre les yeux je tourne la tête dans la direction de Nate histoire de me rassurer de part sa présence, mais il n'est plus là. Je suis prise de panique, j'ai des sueurs froides et mon coeur s'accélèrent tellement que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Avec difficulté je me lève et je suis un peu vacillante, je m'agrippe au siège pour avancer et j'appelle Nate d'abord dans un murmure puis ma voie sort de mes poumons à une vitesse folle et le prénom de Nate sort comme un supplice du fond de mes entrailles. Faites qu'il me retrouve avant que je meurs.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 20:01 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 26.10.2014 • All around the world • Autres Régions • Wembley Stadium
Est-ce que je me suis rendu compte de son malaise ? Non pas immédiatement. J'aurais dû voir ses poings serrés, j'aurais dû réaliser le temps qu'elle a mis à monter, mais j'ignore sa phobie à l'origine, et je suis surtout un peu trop rapidement submergé par la mienne.

A la base pourtant, ça partait bien. Elle m'a laissé la place côté fenêtre et voir l'espace au dehors me calme un peu. Je me focalise sur la musique dans mes oreilles, le roulis du train et le paysage qui défile et ça va relativement bien... Jusqu'à ce que le roulis cesse et que le paysage ne défile plus. Bloqués en pleine voie. Et là, instantanément ou presque, je sens que ça dérape dans ma tête. Mon rythme cardiaque s'accélère aussitôt et si je tente de garder un minimum de contrôle et un masque neutre, intérieurement c'est déjà un beau bordel. Alors je me suis levé, et je suis parti marcher un peu plus loin. Un peu pour ne pas terrifier Pia, un peu par orgueil mal placé, aussi, il faut avouer.

J'aurais dû rester.

J'ai pas entendu la première fois qu'elle a prononcé mon nom, murmuré, plus exactement, trop loin pour ça. Mais lorsque ce cri paniqué s'échappe de sa gorge, j'ai beau déjà avoir les mains qui tremblent et les jambes assez peu assurées, je traverse le wagon en sens inverse et la rejoint.

Et je connais cet état. Je sais ce que c'est, je vois la terreur dans son regard, je reconnais la panique qui l'envahit.

« Je suis là Blondinette... »

Je me suis pas vraiment posé de question sur le pourquoi du comment, ni sur la façon dont mes gestes pourraient être interprétés. Pas cette fois. Malgré le passif de drague foireuse entre non, je suis venu la prendre dans mes bras, regagnant doucement nos places - histoire qu'on se vautre pas tous les deux parce qu'au demeurant je suis pas super vaillant non plus.

Et pendant un bon moment, je bouge pas, la serre contre moi, les bras autour de ses épaules. Elle doit bien entendre mon coeur qu'est parti dans une course effreiné aussi, sentir ma respiration un peu trop saccadée mais tant pis.

« Je suis là, ça va aller... »

C'est pas vrai, je sens bien que si on sort par rapidement d'ici, si on se remet pas en route pour arriver à destination, je vais hyperventiler et finir par tomber dans les pommes. Mais je peux pas lui dire ça, je peux pas lui expliquer alors qu'elle est elle-même à deux doigts de la crise d'hystérie - ou peut-être même que c'est trop tard d'ailleurs...

Quand le train a repris sa route, je nous ai pas sentis plus calmes pour autant. J'ai toujours cette putain d'impression que l'air va nous manquer qui me rend fou, et elle est toujours dans mes bras. A vrai dire, j'ose pas la lâcher une seconde, de peur qu'on craque l'un comme l'autre. Qu'on arrive, vite. Très vite. Je sais pas s'il donnera quelque chose cet article, mais qu'on sorte de ce foutu train, déjà, ça sera un putain de soulagement. Le reste, on avisera plus tard...
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() message posté Lun 27 Oct 2014 - 15:37 par Invité
Je pense que je vais mourir sur place, mes jambes commencent a trembler et j'ai l'impression que le sol du train va se dérober sous mes pieds. Mon coeur s'accélèrent encore et encore et j'ai l'impression qu'il va bondir hors de ma poitrine et tout simplement que je vais mourir sur place. Je ne me rends même pas compte que le vaillant Nate est là et qu'il a entendu comme la plupart des autres passagers mes cris et donc mes peurs. D'un seul coup je sens des bras m'enserrer et j'enfonce mon visage dans le creux du coup de mon sauveur. Je serre mes mains sur ses épaules et j'essaie de me calmer. Pendant un bon moment on reste là comme deux piquets au beau milieu du passage, mais à ce moment-là je me fiche de ce que les autres passagers peuvent bien penser. J'essaie tant bien que mal de me calmer. Je suis tellement collée à Nate que j'entends son coeur battre contre ma poitrine. Je ne sais pas s'il a eu peur pour moi, ou encore si c'est notre proximité ou même s'il a lui-même peur du train, mais son coeur bat aussi rapidement que le mien et même s'il essaie de me rassurer en me disant que tout va bien aller, je n'arrive pas à me calmer. Nous sommes maintenant à notre place sur nos sièges et franchement je n'ai pas l'intention de le lâcher non pas du tout. Et quand le train redémarre, je souffle un peu ceci-dit je ne lâche pas Nate et lui murmure un simple merci. J'ai des larmes qui coulent et mouillent le tee-shirt de mon ami. Mon coeur s'est un peu calmé ceci-dit je ne suis pas encore prête à me défaire de l'étreinte de Nate.

Quand le train entre en gare et qu'il s'immobilise je vois les passagers sortir les uns après les autres. Je sais que je vais devoir à mon tour sortir et je devrais être contente de pouvoir enfin être a l'air libre, mais dans ma tête il n'y a qu'une seule pensée : Je vais devoir faire le chemin inverse. Le retour me terrorise déjà. Je soupire un moment puis me défait avec beaucoup de douceur des bras de Nate. Je remarque sur son visage qu'il a l'air terrorisé lui aussi. « Désolé » c'est le seul mot que j'arrive à lui dire. Je me lève de mon fauteuil et je sens mes jambes fébriles et j'ai peur de m'écrouler sous le poids de mon propre corps. Quand je sens que j'ai assez de force j'enlève mes mains du siège sur lequel je prends appuis. Nate est lui déjà debout et il semble vouloir lui aussi sortir au plus vite et franchement j'en viens réellement à me demander s'il est phobique ou non. Quand je pose le pied sur le sol je suis soulagée et franchement d'un seul coup mon coeur ralentit et reviens à sa vitesse normale. « On peut aller jusqu'au stade à pied ? » Je pense avoir repris des couleurs et je dois dire que marcher me ferait plus que du bien et en route je pense prendre quelque chose à manger sur la route.
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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 11:25 par Nathanael E. Keynes
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Je suis terrifié, mais je suis pas le seul. Faut croire que c'est le seul truc qui me fait tenir. Vaguement. Mon coeur bat la chamade, je sais que je tremble, mais je me cramponne à elle autant qu'elle s'accroche à moi, la tête enfouie dans mon cou. Dans d'autres circonstances, ça aurait été un geste particulièrement excitant pour moi. Là, c'est juste le seul truc qui fait qu'on essaie tant bien que mal de pas complètement péter les plombs, l'un comme l'autre. Je ferme les yeux, incapable de croiser le regard de qui que ce soit, je sais pas ce que les autres passagers font ou pensent de notre magnifique scène de panique mais... rien à foutre. De toute façon, on n'y peut absolument rien, l'un comme l'autre, alors si ça leur plaît pas, ça sera pareil.

On a regagné nos places, tant bien que mal, et pas un instant je ne me détache d'elle, ni d'elle de moi. A vrai dire, je crois que j'ai presque autant besoin de son contact qu'elle du mien. Et si je craque pas encore complètement, c'est sans doute par instinct machiste à la con. Ou peut-être aussi pour pas qu'elle panique complètement tout de suite.

Le train a poursuivi sa route mais je sais que je serai plus calme que quand on sera sorti et sincèrement, je compte les minutes. Et quand on arrive en gare, j'ai qu'une envie, sortir d'ici. Pia m'a remercié tout à l'heure, et s'excuse, mais elle a vraiment rien à se faire pardonner et je secoue la tête négativement.

« Sortons d'ici... »

Ma voix est rauque, à peine audible, et on vacille clairement tous les deux pour sortir de là. Et une fois sur le quai, la pression retombe et si Blondinette arrive à peu près à retrouver son calme, c'est pas du tout mon cas. Je m'appuie au premier poteau qui passe, les yeux à nouveau clos, la tête baissée. Ca va pas, ça va vraiment pas du tout et je sens bien que je tremble comme une feuille et que les larmes commencent à se pointer dans mes yeux. Bordel ! Tiens le coup, merde... y a encore un peu de route jusqu'au stade et t'as un boulot à faire là...

« On peut aller jusqu'au stade à pied ? »

Sa voix me parvient de loin, et je passe une main sur mon visage comme si ça pouvait vraiment effacer la panique - peine perdue, donc.

« Tu m'ôtes les mots de la bouche Blondinette... »

Je force un sourire absolument pas convainquant en me tournant vers elle. Si elle a retrouvé des couleurs, j'ai l'air d'un fantôme, et c'est pas près de s'arranger. Dans combien d'heures ça passera ? Aucune idée. Ca va que ça a pas duré une éternité, mais ça signifie pas pour autant que je serais serein au moment du match. La merde, totale.

« Je vais juste essayer de pas m'écrouler avant... »

Et c'est pas gagné, parce que mes jambes me portent plus vraiment.

On a atteint le stade comme on a pu, c'était une bonne idée de prendre de la marge niveau timing pour la peine. Le repérage a été un peu écourté, mais c'est un moindre mal, et même si on a pas vraiment mis beaucoup de mots sur ce qui s'est passé, je crois qu'on a compris l'un comme l'autre que ce genre de situation amenait à peu près la même réaction chez l'un ou l'autre. Elle a pas vraiment précisé la nature de sa phobie, je me suis pas étendu sur la mienne, et on a embrayé assez rapidement sur le boulot qu'on venait faire ici. Autour d'un verre, d'abord, et le gin à trois heures de l'après-midi, c'est rarement conseillé, mais là, j'ai clairement besoin d'un remontant, et je crois que je suis pas le seul. Une pause dans un bar, donc, sur le chemin, pour tenter de nous remettre un peu de nos émotions désagréables, et on est repartis comme si tout ça n'avait jamais eu lieu. Comme si on allait pas flipper au retour, non plus. Parler article, photos, et pour ce qui me concerne, me foutre un peu de la gueule des mecs qui vont courir après le ballon, là, c'était tout ce qui nous permettait de tenir le coup, en fait : nous raccrocher à ce qu'on avait à faire, pour ne pas penser au reste.

Je crois qu'on a tous les deux senti la tension monter au moment de repartir du stade. Et si le retour se passe de la même manière ? Pas moyen, je supporterai pas deux fois dans la même journée, et elle non plus, clairement. Alors tant pis, le taxi coûtera une blinde, mais ça vaut mieux pour notre santé mentale à tous les deux. Elle s'est un peu insurgé contre l'idée de me laisser payer ce genre de frais, mais guère longtemps, et on est donc rentrés à Londres de cette façon. Je sais qu'elle a pas les moyens, et je lui demande rien. Et même si je le ferai sans doute pas vraiment, on dira que ça comptera en notes de frais pour le Times. C'est Julian qui va être content, tiens...
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