"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Duty of youth ft Austin M. Jenkins 2979874845 Duty of youth ft Austin M. Jenkins 1973890357
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Duty of youth ft Austin M. Jenkins

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() message posté Mar 21 Oct 2014 - 16:53 par Invité
  “The duty of youth is to challenge corruption. Money and corruption are ruining the land, crooked politicians betray the working man, pocketing the profits and treating us like sheep, and we're tired of hearing promises that we know they'll never keep.”


FROM : Fitzgerald@Timescrew.uk
TO :  Jenkins@brevardcounty.uk

SUBJECT : Queen Corruption, long may she reign


L’abus de pouvoir aux fins d'un profit personnel n’épargne personne.  Même si les situations varient fortement entre les différents pays de l’UE, la corruption reste un fléau ravageur. L'Organisation de coopération et de développement économiques, les Nations unies (qui s'appuient sur une convention multilatérale anticorruption) et le groupe compétent du Conseil de l'Europe (Groupe d'Etats contre la corruption) saluent pourtant un progrès utopique accompli depuis 2008. Une sorte de réforme législative importante, un miracle  de répressions,  dont une loi anticorruption et un nouveau répertoire d’infractions. Longue vie au système et aux braves citoyens de la capitale de l’empire colonial !

Le gouvernement se cache derrière des situations sociales, jugées plus critiques. Tandis que nous sommes suspendus aux lèvres des membres les plus influents du pays. Il faut des pas supplémentaires, des débâcles philosophiques et de longs débats soporifiques dans la chambre du parlement pour sauver le monde. C’est bien connu. On n’évoque jamais l'extension des pouvoirs ou les délits de trafic d'influence à des responsables étrangers. Comme par hasard.

Selon 77 % des personnes interrogées dans le cadre d'un sondage, – l'Eurobaromètre spécial 2013 –, réalisé en février et mars 2013, l'opinion publique s’accorde à affirmer que la corruption est très répandue. Le peuple est conscient mais reste inerte. C’est effarant d’arriver à ce genre de conclusion quand il y ‘a le feu sur les planches.  Londres est devenue l’antre du démon, la promesse d’un nouveau départ pour les fils à papas qui ont péché par le passé. Tout le monde mérite une seconde chance, mais la justice, l’indolence et la sécurité sont des valeurs tout aussi précieuses. Le crime reste impuni tant qu'il n'est pas découvert. Les yeux restent fermés tant que le pourboire est bon ...

Julian Fitzgearld, News Editor. Times UK Entreprises Holdings.



Je me retournai vers mon jeune interlocuteur, le visage blême.

« T’arrive-t-il parfois de penser à la personne que tu as – accidentellement tué ? » M’enquis-je en sirotant mon whisky préféré. Une marque traditionnellement confectionnée en Irlande du Nord. « Je sais que c’est une question inappropriée … » Finis-je par remarquer. Je l’avais tutoyé de manière automatique. Après tout il était plus jeune que moi, et le cadre de la dépravation se prêtait plutôt bien à ce genre d’intimité.

Je jetai mon regard sur l’étendue de la pièce sombre. La décoration était froide et hostile, il n’y avait personne autour de nous. Je suppose que l’influence du jeune héritier était aussi impressionnante qu’il le clamait. Réserver un bar pour la soirée, ce n’était pas rien. Je déglutis en crispant mes doigts autour de mon verre. Je n’aimais pas cette proximité qui s’installait entre nous. Je n’aimais pas cette animosité qui battait à l’unisson avec mon cœur meurtri. Austin ne le savait pas encore, mais j’étais hanté par une colère lancinante et le désir immuable de venger tous les affronts qu’il m’avait fait subir. Je me redressai afin de me donner plus de contenance. Il s’était passé quelques deux semaines, depuis notre dernière entrevue dans son bureau luxueux. Et pourtant son insolence raisonnait en boucle dans mes oreilles. Je me mordis la lèvre inférieure, sans le quitter des yeux.

« Je compte me laisser aller aux plaisirs de la boisson ce soir. » Claquai-je en commandant un shot de Tequila. « J’espère que cela ne te dérange pas, Austin. » Le provoquai-je avec subtilité. Après tout le gosse était un ancien alcoolique.

Un sourire malsain se traça sur mon visage.
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() message posté Mar 21 Oct 2014 - 20:55 par Invité
Duty of youth ft Austin M. Jenkins Tumblr_nd3ekeuNEo1rnvmxco1_25020h30, sortie du boulot. Et pourtant je devais rester éveillé car j’avais rendez-vous avec Julian, l’enfoiré qui me faisait chanter en échange d’informations sur les relations de mon père. Il était vraiment naïf s’il pensait qu’il allait pouvoir me tirer les vers du nez, même après quelques verres je serai toujours ce type insupportable et imbu de lui-même qu’il aimait détester. Alors que j’allais partir du bâtiment, je reçu un mail sur mon téléphone. En l’ouvrant je compris bien vite qu’il s’agissait très certainement d’une ébauche de l’article de ce cher Fitzgerald. Je le parcourais des yeux, reconnaissant un certain talent pour faire avaler des choses complètement folles grâce à des expressions que seule une petite partie des lecteurs pouvaient comprendre. Je riais pour moi-même avant de ranger mon appareil dans ma poche. Levant le bras pour prendre un taxi, j’avais toujours le goût amer de la défaite en bouche. Il avait finalement réussi à écrire son papier sans même que je ne lui donne le moindre petit tuyau, au moins il n’écrivait qu’en théorie pour la plupart des gens et même si on pouvait facilement se douter qu’il s’agissait de moi lorsqu’on me connaissait, je doutais que mon père ou quiconque ne lise le financial times. Ouf.

21h45, Me tournant vers mon interlocuteur, je fis un léger sourire lorsqu’il me posa la fameuse question qui devait lui brûler les lèvres depuis un bon moment. Bien sûr que j’y pense, j’y pense tous les jours du moment où je me réveille au moment où je ferme les yeux. Je ne suis pas aussi froid que tu peux le penser. Je pris mon verre de scotch que je portais à mes lèvres, attendant quelques secondes avant d’en boire le contenu, respirant les vapeurs d’alcool qui venaient chatouiller mon nez. Une question inappropriée venant de ta part serait de t’enquérir de ma santé dis-je avec toute l’ironie dont je pouvais faire preuve. C’est vrai que je savais qu’il ne me portait pas dans son cœur alors jouer les hypocrites l’aurait rendu seulement plus ridicule à mes yeux. Je le vis jeter un œil autour de nous, comme s’il était impressionné que j’ai pu réserver ce bar simplement pour que nous discutions. Ce n’était pas difficile de graisser la patte d’un patron pour qu’il ouvre quelques heures plus tard, il ne perdait pas au change bien au contraire. Lorsqu’il me confessa qu’il comptait se laisser aller ce soir, un grand sourire s’afficha sur mon visage, s’il pensait qu’il allait m’avoir comme ça, ce n’est pas parce que je ne peux pas boire comme un trou que je ne peux pas boire du tout. Et puis d’ailleurs j’avais déjà pris quelques cuites depuis ma désintox le tout était de ne jamais boire dans la journée pour ne plus redevenir le déchet alcoolique et drogué que j’avais pu être. Je t’en prie, fais toi plaisir de toute façon il me faudra au moins encore un ou deux verres bien chargés pour oublier la médiocrité de ce torchon que j’ai lu avant de quitter le bureau, si tu avais vu cette horreur, tu en aurais les poils hérissés. Je marquais une pause indiquant au barman de nous resservir la même chose avant de reprendre. Ah excuse-moi comme je suis bête c’était toi qui m’a envoyé ce mail. Dis-je simplement sur le ton de la conversation. Tu as au moins eu la décence de ne pas me citer, j’aurais été froissé d’être associé à cette mascarade. je pris une profonde inspiration, arquant un sourcil avant de défier le journaliste du regard. Il savait que j’adorais le piquer là où ça fait mal simplement pour le voir s’énerver ou au contraire réprimer sa rage. J’attendais de voir jusqu’où je pouvais aller pour le faire craquer. Il en avait tellement envie que c’était impossible de ne pas ressentir un profond sentiment de satisfaction. Game is on.
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() message posté Mer 22 Oct 2014 - 14:16 par Invité
  “The duty of youth is to challenge corruption. Money and corruption are ruining the land, crooked politicians betray the working man, pocketing the profits and treating us like sheep, and we're tired of hearing promises that we know they'll never keep.” La pénombre voilait lentement mon regard. Il fallait se rendre à l’évidence, je n’étais pas complètement désintéressé par toute cette situation. Je n’étais pas un enfant de cœur non plus – mon esprit sombrait complètement dans la folie. Le soleil apparaissait, disparaissait, mais tout ce que je voyais n’était que ruine et désolation. J’avais juré de me hisser au niveau du diable afin de contrôler mon destin. J’en avais assez du passé, de la malchance et de la violence. Le cœur nostalgique est malade. Le mien était encore pire. La colère ruisselait dans mes veines comme un poison incurable. Je me mordis la lèvre inférieure en sentant la chaleur monter en moi. Seuls mes démons intérieurs avaient le pouvoir de me soigner. Je fronçai les sourcils, captivé par la couleur ambrée de ma boisson. L’alcool me plongeait dans une léthargie momentané, mais je restais éternellement, et entièrement, emprisonné par ce désir tourmenté de réussir. Coûte que coûte. Advienne que pourra.

Austin ne manquait pas une occasion de me provoquer. Je le contemplais, si étranger, si arrogant et si jeune. Je voulais l’annihiler par la seule force de mon poing et le réduire en cendres. Hélas, j’avais encore besoin de lui.  Mon petit excès de rage allait devoir attendre encore un peu. Je lui lançai un regard froid. Je ne l’aimais pas spécialement, même si je ne le détestais forcément. Néanmoins mon interrogation au sujet de ses états de conscience, était quelque peu – sincère. J’osais prétendre que cela partait d’un bon sentiment. Après tout, je connaissais les tourments, et le trouble de l’âme. Je soupirai sans commenter. Un léger frisson parcourra mon bras. Ce sentiment de fureur cuisante, n’était pas facile à vaincre – surtout lorsque l’expression de son visage me défiait. Je bu mon shot de tequila d’une traite. Il se pencha sur son verre à son tour. J’étais étonné de le voir se désaltérer avec autant de calme. Je croyais que les anciens alcooliques devaient éviter à tout prix de boire, au risque de succomber à nouveau dans leurs vices. Soit.

« La médiocrité de ce torchon ? » Répétai-je d’un air absent. Il m’attaquait sur mon aptitude à rédiger un article. Je déglutis en serrant la mâchoire. Quel idiot !  « Et ça se dit expert en relations publiques ! » Sifflai-je en levant les yeux au ciel. Ce gosse avait le don de m’irriter à tel point ! Quelle obscure puissance le poussait-elle à se mesurer à moi ? Je grinçai des dents.

Le serveur vint nous resservir.

« Je ne cite jamais mes sources – aussi désagréables et indisciplinées soient-elles. » Répliquai-je avec dédain.

Je bu une lampée de whisky. Le liquide brûlant circulait le long de mon œsophage, m’insufflant courage et patience. Mais combien de temps encore allais-je tenir face à cette énergumène. Austin n’était pas un pourri, pourtant il s’obstinait tellement à se salir … Je plissai les yeux.

« Tu es associé à cette ‘’mascarade’’ que tu le veuilles ou non. C’est implicite – mais au fond de toi, tu connais tes erreurs, gamin. » Je souris d’un air narquois. « Tu n’es qu’un enfant Austin. Arrête de jouer au grand. »

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() message posté Mer 22 Oct 2014 - 21:34 par Invité
Duty of youth ft Austin M. Jenkins Tumblr_mpksbygrfu1snswkho1_500Tandis que Julian semblait atterré par mon attitude, je continuais d’afficher un sourire satisfait. Il devait sans doute croire que je le prenais pour un con ce qui n’était pas totalement faux, mais en vérité je l’appréciais vraiment. Il n’était pas le genre de personne avec qui je trainais d’habitude, il n’avait pas ces manières de personne riche qui sont visibles à 10 000 kilomètres. Même s’il avait une certaine prestance due à son métier actuel, il ne trompait personne et surtout pas moi. Je pris mon shot de téquila sans broncher, j’avais bien envie de me bourrer la gueule ce soir mais je ne voulais pas non plus tomber raide mort et m’afficher devant lui qui avait déjà une bien piètre opinion de moi. Oui j’avais tué quelqu’un et oui je m’en étais sorti sans payer pour mon crime, ce n’était pas la peine de ressortir cette histoire à tout bout de champs. Ne prends donc pas tes grands airs avec moi, je sais très bien jusqu’où tu peux aller pour avoir une pauvre histoire, j’en suis le premier témoin. Je lui donnais une petite tape sur l’épaule, avant de faire signe au serveur de nous apporter des cacahuètes et quelques olives, après tout boire le ventre vide n’était pas la meilleure des idées. Mon rôle à moi est justement d’éviter que l’on soit diffamé dans un quelconque journal qu’il soit sérieux ou non d’ailleurs. Trinquons donc à mon indiscipline, je sais dans le fond que tu aimes ça. Dis-je innocemment avec un clin d’œil suggestif. Après tout, si je voulais au moins le pousser dans ses retranchements il fallait que je sois inventif, si la critique ne marchait pas pourquoi pas la drague ? Bien que non intéressé j’étais tellement amusé chaque fois que je le voyais que la moindre occasion de l’énerver, de le mettre mal à l’aise ou autre était du pain béni pour moi.

Il se prenait certainement pour un grand sage parce qu’il avait quelques années de plus, mais il ne comprenait pas que le monde appartenait aux jeunes, justement c’est la jeunesse qui fait la mode, qui dicte ce qui est digne d’intérêt ou non. On peut parfois écrire ou faire des choses incroyables qui passeront au-dessus de la tête des moins érudits simplement parce qu’ils n’y trouvent pas leur intérêt. Et clairement c’était ce que son article valait. Un article parmi tant d’autres. Il ne ferait pas la une du Times, il serait sans doute apprécié par son rédacteur qu’il avait dû déjà prendre sur son bureau pour ne serait-ce que passer l’entretien mais passons. C’est pour cela que je prenais tout cela à la légère, je savais que je ne risquais que très peu de choses, et même si cette histoire me hantait toujours dès que j’avais le malheur de fermer les yeux, c’était mon cauchemar et celui de personne d’autre. Je vois bien que tu penses être mieux que moi, mais ne joue pas trop de la carte « je suis un pauvre gosse qui s’en est sorti à la sueur de son front » c’est presque indécent. Assume le fait qu’aujourd’hui toi et moi jouons dans la même cour et peut être que je te prendrai plus au sérieux. lui fis-je remarquer en avalant une nouvelle gorgée. Je restais fixé sur le bol de cacahuète sentant une bouffée de chaleur me monter à la tête, je fis mine que tout allait bien avant de me lever annonçant que j’allais aux toilettes. Une fois dans la petite pièce exigüe, je me dirigeais directement vers le lavabo pour me passer un peu d’eau sur le visage, encore un de ces fichus symptômes. Je pris une pilule que mon cher infirmier Alfie m’avait prescrite respirant profondément. Fixant mon reflet encore un moment, j’avais l’impression d’être impuissant. Quelques verres et voilà que j’allais défaillir. Quelle tristesse.
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 16:46 par Invité
“The duty of youth is to challenge corruption. Money and corruption are ruining the land, crooked politicians betray the working man, pocketing the profits and treating us like sheep, and we're tired of hearing promises that we know they'll never keep.” Le monde du journalisme était impitoyable. Je le concédais parfaitement – et abstraction faite de mon implication personnelle dans mes articles, je connaissais mes limites et mes attentes. Je voulais démasquer le monde de la corruption, et créer un sujet public à partir de l’histoire simple et déroutante d’un gosse de riche perdu. Austin arborait le visage de l’indolence et de l’arrogance, mais au fond de son regard chocolat, je pouvais sentir son humanité chahuter comme une petite furie. C’était ce qui m’avait tout de suite interpellé, lors de notre première rencontre, et aujourd’hui encore, dans la lueur faible et fragile du bar désert, je pouvais le sentir. Je baissai les yeux sur mon verre, amusé par ses piques volontaires et ses grands airs de martyre. Je souris d’un air narquois. Ses venins étaient intarissables. Quel petit con ! Je me tournai lentement vers lui en serrant la mâchoire.

« Je suis capable de tout, en effet. » J’assumais parfaitement mes actes, et même si parfois, il m’arrivait de me montrer intransigeant et futile – je n’en demeurais pas moins professionnel. La colère qui m’habitait depuis peu, était la seule ombre sur le tableau. Je peinais à contrôler mes pulsions de violence et à rester humble face à la provocation. J’avais la flamme ardente et l’agressivité au bout des poings. J’arquai un sourcil. « Trinquons à ton indiscipline, et à mon acharnement. Il me semble que tu aimes ça, aussi. » Raillai-je, sans tomber dans le panneau. Je savais qu’il essayait de flatter mon égo afin de mieux me détruire. Nous étions si similaires, deux âmes esseulées et brisées, et pourtant je le considérais comme un ennemi fatal. Je portais mon verre jusqu’à mes lèvres sans le quitter du regard. Je le surveillais, comme s’il risquait de me trahir à n’importe quel instant. S’il y ‘avait quelque chose que j’avais apprise en côtoyant les hautes sphères, c’est que ce genre de personnes était indigne et insubordonné.

Le monde appartenait à celui qui avait l’audace de le réclamer. Je faisais partie de ces gens – qui dans un élan de folie, s’étaient réveillés avec l’envie irrémédiable de se venger. J’avais mon ambition et mon talent pour faire valoir mes droits, mais j’étais aussi assez rusé pour savoir que dans une ère aussi superficielle, ce n’était pas assez. Il fallait se battre bec et ongles contre l’injustice, et pour cela il fallait plonger dans l’obscur. Quelle ironie ! Je souris face à sa remarque. Il avait raison. Je m’inclinais en baissant la tête d’un geste las.

« Je suis l’enfant pauvre qui a charmé les riches. Je sais à qui je dois mon poste au TIMES. » Lançai-je avec sérieux.« Il ne suffit pas d’être beau, intelligent ou talentueux. J’en suis conscient, Austin. » Je marquai un silence. « Toi, ne me sort pas la carte du gosse désabusé qui n’a fait qu’utiliser le pouvoir à portée de main. Entre le délit de fuite et tirer les ficelles, la différence est assez marquée. »

Il resta figé face au bol de cacahuètes. Austin était ailleurs – il se leva afin de se diriger vers les toilettes. Je le suivais du regard, peu convaincu par sa prestation. Peut-être que l’alcool n’était pas une idée de génie. Je me laissai tomber sur mon siège tout en sirotant mon fond de verre. L’ivresse se refusait encore à moi – pourtant j’avais envie de me perdre dans les notions du temps et de l’espace. Je voulais sourire et me sentir libre dans mon inconscience. Je soupirai en interpellant le serveur à nouveau.

Il se passa quelques minutes et il n’était toujours revenu. Je me redressai prêt à le rejoindre, mais son ombre trancha l’air en direction du comptoir. Il y’ avait quelque chose de bizarre dans sa façon de se tenir. Je plissai les yeux, songeur. Que pouvait-il bien me cacher de plus ?


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() message posté Sam 1 Nov 2014 - 18:05 par Invité
Duty of youth ft Austin M. Jenkins Tumblr_mpksbygrfu1snswkho1_500Tandis que Julian me bassinait gentiment avec ses interminables discours, je sentis que quelque chose n’allais pas. Comme si le peu d’alcool que j’avais ingurgité pour le moment était littéralement rejeté par mon propre corps, une sensation que je ne souhaitais à personne. C’est pourquoi me dirigeant vers les toilettes j’avais pris l’initiative de jouer les mecs cool qui devait simplement aller se soulager alors qu’en fait je ne savais même pas si je serais capable d’en revenir. Sur place mon teint semblait livide, j’avais l’air malade, comme si j’avais mangé des huitres pas fraîches. Je me passais un peu d’eau sur le visage, refusant d’admettre que j’avais un problème et que je ne pouvais plus vivre comme je l’avais toujours fait, sans me soucier des conséquences. J’envoyais un sms à Alfie pour le prévenir de mes symptômes et pris quelques pilules histoire de tenir le choc, mais le mélange alcool médicament ne ferait sans doute que plus de mal que de bien. Je n’étais même plus en état de réfléchir convenablement, et cet idiot qui m’attendait encore au bar allait pouvoir s’en donner à cœur joie car je ne pouvais tout simplement pas rétorquer quoi que ce soit. Je pris une profonde inspiration avant d’enfin revenir vers lui, je voulais récupérer un peu de couleurs et heureusement la pénombre du bar me faisait passer pour un mec qui simplement était en train de s’enivrer et non pas pour une pauvre petite chose chétive en train de crever. Désolé d’être parti comme ça mais quand la nature appelle on n’y peut rien. Dis-je avec un petit sourire aux lèvres. Oui donc tu me rappelais à quel point c’était facile pour moi et que toi tu avais tellement de mal à gravir les échelons que je devrais avoir pitié il me semble. Je pris une gorgée de mon verre l’air de rien sentant la chaleur me monter au cerveau de plus en plus. J’avais presque du mal à distinguer les images que j’avais devant moi, le visage de Julian devenait flou et il me fallut un moment pour à nouveau ajuster ma vue convenablement. Je jetais un œil à ma montre pour me rendre compte qu’il était encore bien trop tôt pour soumettre l’idée à Julian d’aller se faire voir et qu’on pourrait toujours se revoir plus tard pour finaliser les derniers détails mais de toute façon je trouvais qu’il avançait cet article très bien sans moi. Au fait pour en revenir à l’article, je sais que je t’ai dit que je t’aiderais à détruire mon père, mais… enfin voila il reste mon père même s’il n’est qu’au final mon père adoptif et qu’il a brisé toute la confiance que j’avais en moi, je ne veux pas qu’il lui arrive du mal j’imagine que tu comprends. Il devait certainement se dire que c’était une blague, je devenais soudain altruiste et m’intéressait au sort de quelqu’un d’autre que moi ? Non mais cette maladie devait me rendre complètement dingue pour qu’une chose pareille arrive, je soupirais levant les yeux au ciel avant d’avaler la fin de mon verre. Je commandais alors un grand verre d’eau avec une tonne de glaçon, il fallait que j’apaise le feu qui commençait à brûler en moi. Je vois bien que tu me regardes comme si j’étais un alien, je vais bien ne t’inquiète donc pas je fais juste une pause, avec ce visage concerné je vais finir par avoir l’impression que tu te soucis de mon sort, tu imagines l’ironie. Un petit rictus s’échappa d’entre mes lèvres jusqu’à ses oreilles. J’avais toujours envie de le provoquer mais le cœur n’y était plus vraiment, j’étais plutôt dans la situation où je lui demandais un énorme service, celui d’arrêter, d’arrêter ses recherches et de mettre ce papier à la corbeille. Je savais bien que c’était sans doute l’histoire de sa vie car un truc pareil ne se dégotte pas tous les jours, mais au moins j’aurais essayé.
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 12:57 par Invité
“The duty of youth is to challenge corruption. Money and corruption are ruining the land, crooked politicians betray the working man, pocketing the profits and treating us like sheep, and we're tired of hearing promises that we know they'll never keep.” Austin s’était levé brusquement, et même si chacun de ses gestes était empreint d’une certaine assurance – je pouvais sentir une pointe de détresse ternir son visage placide. Il me semblait tout à coup plus pâle. Je courbai la bouche dans un effort de réflexion. Je n’aimais pas me précipiter, ou me montrer indiscret dans ce genre de situations. Je souris à moitié, réalisant toute l’ironie de mes pensées. Je m’apprêtais à plonger dans les affaires sombres et personnelles de sa famille – et demander après lui me paraissait inapproprié. C’était ridicule. Il s’approcha en vacillant jusqu’au comptoir. Je le fixais du regard, sans une once d’humanité ou de compassion. Aussitôt installé, il me lança une nouvelle réplique vaseuse. Il ne perdait pas de temps ! Son arrogance n’avait donc aucune limite. Je sentis mon sang bouillonner à l’intérieur de mon système. Je dû me faire violence pour ne pas lui sauter à la gorge. Nous étions dans un terrain neutre. Je pouvais le frapper sans risquer ma carrière.. Toutes mes inhibitions habituelles succombaient pour laisser place à ma rage grondante. Je me mordis la lèvre inférieure en me focalisant sur mon verre à moitié vide. Je n’avais aucun contrôle sur mes humeurs mais parfois il me semblait que la saveur brûlante de l’alcool apaisait mes démons. Je bus cul sec mon fond de whisky. J’étais un fusil chargé- prêt à lâcher la pression à n’importe quel instant.

« Tu devrais avoir pitié de toi-même, petit. » Rétorquai-je en arquant les sourcils. « Tu as une mine affreuse. »Fis-je remarquer sans trop m’attarder sur les détails. Cela m’importait peu au fond.

Il bu une gorgée avant de loucher en ma direction. Je me détournai afin de faire signe au barmaid de m’abreuver à nouveau. Il n’y avait jamais assez d’alcool dans mon verre. Mes doigts se baladèrent sur le rebord du comptoir avant de tomber ballants sur mes genoux. Quelque part, je me sentais apaisé dans l’ambiance sombre et morose du bar. Et même si Austin était loin d’être ma personne préférée au monde, il faisait bon de boire en silence. La tête me tournait légèrement. Je sentais les premières secousses de l’ivresse titiller mon esprit engourdi. J’eus un sourire narquois.

« Je comprends. » Avouai-je de mon air le plus sérieux.« Je suis le mieux placé pour comprendre. » Je marquai un silence. « La famille, d’abord. » Assurai-je en levant mon verre.

J’étais le gosse désabusé et battu – et malgré mes crises de colère et toute mon indignation, je n’avais jamais su trouver la force de faire face à mon père. Ce n’était pas faible ou lâche ; Je n’avais tout simplement pas le cœur à le détruire. Je soupirai.

Il commanda un grand verre d’eau et des glaçons. Je suppose que son état était aussi chaotique que je le pressentais. Je ne comprenais pas comment il pouvait se permettre de boire aussi aisément, malgré son passé d’alcoolique. Soit ! J’haussai les épaules en grinçant des dents.

« Je ne m’inquiète pas pour toi. Tu es assez grand pour faire tes propres choix. » Lançai-je en piochant dans le bol d’amuses-gueules. Le gout des cacahuètes se mariait moyennement avec l’aigreur maltée du whisky. Je déglutis en grimaçant.

Austin avait un élan de lassitude. Je voyais tous ses réflexes s’adoucir avant de disparaître dans la pénombre du bar. Je plissai les yeux – bizarrement je n’arrivais pas apprécier cet instant de supériorité. Je me sentais à mon tour assaillit par une fatigue étrange. Je me courbai avant de m’accouder au comptoir.

« A quoi tu joues ? » Demandai-je d’un coup. Je le connaissais assez pour savoir que ce n’était pas son genre de se faire aussi petit. Mon regard devint intense. Je le contemplais comme un vieux mystère jamais élucidé. Quelque part, je ressentais quelque chose pour lui. Une putain de sympathie. Et cette sensation était très désagréable !

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