"
Nohlàn" "
Oui ?" "
Tu crois au contes de fée ?" "
Non j'y crois pas, je crois juste au roi lion" "
Ouais moi aussi" "
Je pense qu'un jour on sera heureux tous les deux avec des familles qui nous aimera comme leur propre enfant" "
Tes parents sont morts nohlàn, personne pour les remplacer et les miens m'ont abandonné alors non on sera pas heureux" "
Shhhhttt ne dis pas ça, on sera heureux je te le promets". Au foyer, on a seulement des prénoms, cette fille c'est Sarah et moi c'est Nohlàn, les gens m'appellent noh', c'est plus court et plus rapide. Je suis né ici à Londres et j'ai été placé dans un foyer d'accueil. J'avais 1 an quand la maison de mes parents a brûlé alors qu'ils étaient dedans, j'étais chez ma nounou et ce jour-là j'ai perdu mes parents. Depuis je suis ici, dans ce foyer, je commence à connaitre les gens ici. On se fait des amis et puis on les voit partir au fur à mesure, ça me brise le coeur à chaque fois. La vie ne me fait pas de cadeau dès le début de ma vie. Je sais pas d'où je viens mais je sais pas non plus où j'irais, j'ai seulement 4 ans. Je sais qu'un jour, quelqu'un viendra me chercher mais ce jour-là je serais pas heureux, je pourrais pas m'attacher à quelqu'un parce qu'ici quand on s'attache on est déçu alors je m'attache plus. "
Tu t'appelles Nala ?" "
Oui pourquoi ?" "
Ça ressemble à dans le roi lion, c'est mon dessin-animé préféré" Son rire, il est doux et adorable. Elle venait d'arriver ici. Le courant est vite passé entre nous. On se ressemble beaucoup et au fond ici on est tous pareils, un lourd bagage a traîné alors qu'on a que 8 ans. "
Tu es là pourquoi toi ?" "
Mes parents sont morts 1 an après ma naissance, je suis le seul qui a survécu" "
Oh je suis désolé" "
Et toi pourquoi tu viens d'arriver ici ?" "
J'ai été placé en foyer à mes 3 ans, mes parents sont portés disparu depuis ce moment là" "
Oh c'est triste, tu sais je suis sur que tes parents vont bien" "
Si tu le dis, Tu as quel âge ?"
"J'ai 8 ans et toi ?" "
J'ai 7 ans". C'est devenu ma meilleure amie, enfin jusqu'à mes 9 ans. Un jour une famille est venue pour moi. "
Tu me jures de pas faire comme moi, d'être heureux hein ?" "
Promet moi qu'un jour on se retrouvera" "
Je te le promet Nohlàn". J'ai dû quitter ses bras et partir avec cette nouvelle famille. J'ai peur mais je dois le faire, pour être heureux.
"
Nohlàn je te présente ta maison" "
Elle est jolie" Que-dire de plus ? C'est un maison de gens suffisamment aisés pour se payer une maison dans ce genre-là, une voiture hors de prix et des fringues de marques. Moi je ne veux pas de ça. "
Et je te présente ta petite soeur Alila" "
Salut, enchanté, j'espère que tu te plairas ici" Je lui fais un signe de tête pour dire oui, je n'ai aucune envie de parler pour le moment. Je connais pas ces gens et j'ai pas envie d'apprendre à les connaitre. Pourtant j'ai tellement rêvé d'une famille d'accueil mais je peux pas, pas maintenant.
"
LACCCCCCCCHE CE TELEPHONE ALIIIIIIIII" "
CHUUUUUUUUUUUUUT" "
MAIS ARRÊTER TOUS LES DEUX" On s'est arrêté j'ai posé mon téléphone et j'ai regardé ma soeur adoptive puis on a arrêté de se chamailler, notre mère est partie et on s'est mis à rire. "
Elle gueule souvent en ce moment tu trouves pas ?" "
Si c'est ce que je pensais" "
Elle a ses règles ?" "
Peut-être" "
Bon bref tu viens ?" "
Ouais j'arrive". On s'est allongé dans son lit et on a discuté comme un frère et une soeur. En grandissant, on s'est beaucoup rapproché, cette famille était la mienne et je vivais mieux. J'ai fais beaucoup de sports j'aime bien le basket. "
Ça te manque la danse ?" "
Ouais énormément." "
Peut-être qu'un jour tu pourras re danser" "
C'est pas que j'ai pas envie tu vois mais j'ai peur" "
Je comprend, papa m'embête avec le basket mais j'ai plus envie" "
Papa pousse toujours le bouchon trop loin" "
Ouais". On s'est fait un calin et on a rigolé toute la journée. En fait, Ali et moi, on s'est beaucoup rapproché,elle aussi elle a été adoptée étant tout petite, nos parents adoptifs ne pouvaient pas avoir d'enfants alors ils ont adoptés Alila puis moi. Au fond, on se comprend et on a seulement 2 ans d'écart alors on est assez proche.
Je suis pas du genre à tomber amoureux mais c'est arrivé une fois puis elle m'a brisé le coeur avec mon meilleur ami donc du coup je ne veux plus m'attacher maintenant. Je suis totalement dégoûté de l'amour et je pratique seulement le sex sans attachement.
"
JE T'AIME VIIIIIIIIIIIIENS ON FAIT CALIN" "
NOON T'ES MALADE JE VEUX PAS L'ATTRAPER" Trop tard. Elle m'avait déjà sautée dessus en me faisant des bisous. Ali et moi c'est une relation extraordinaire, c'est ma soeur adoptive mais pourtant on dirait ma soeur jumelle. Elle est pareille que moi, aussi chiante que moi, et aussi chiante en fait. Je tiens énormément à elle. Finalement on est tombé tous les deux malades, on se refile tout, elle porte mes fringues, je porte ses chaussures genre baskets, je n'ai pas encore mis de talons, on se refile les microbes, les poux, etc. On est des vrais frères et soeurs. "
Comment c'était avant pour toi ?" "
Euh j'ai pas envie d'en parler" "
Ok pas de problème". On se comprend en un regard. J'ai pas envie d'en parler elle comprend, en même tant on en parle pas non plus.
Ma famille adoptive habite à Londres, une magnifique ville. J'ai rencontré vers mes 14 ans, cette fille Saphyr. C'était ma meilleure amie. En fait, à vrai dire depuis que j'ai couché avec elle et que c'était sa première fois je suis tombé amoureux d'elle, j'ai rien dis pour ne pas briser notre amitié et surtout parce qu'on est très proche. Elle me connait par coeur et je l'aimerais toujours pour ça.
Quand on tient à une personne qu'on aime, on la laisse pas partir mais quand on a pas le choix, on finit par le faire sans le vouloir. Tout a commencé, je venais d'avoir 19 ans, c'était mon anniversaire et c'est à ce moment que tout à basculer.
DEUX JOURS AVANT "
Ça te plait de faire un cursus sports et arts ?" "
Bah ouais pourquoi le basket te va plus à toi ?" "
J'aime pas faire des choses pour faire plaisir à papa" "
Fais le pour toi alors, si tu en as marre, lâche tout" "
tu crois ?" "
Je crois qu'il faut lâcher prise parfois, ne pas brusquer les choses, tu as toute la vie devant toi, dit toi que tu sais pas d'où tu viens mais que tu sais où tu vas". On se regardait tout les deux, on se comprenait, c'était pas difficile de voir que je pensais ça et qu'elle aussi. J'avais rejoins les gars pour déjeuner. "
Alors après demain, tu fais une fête pour ton anniversaire, 19 ans c'est pas rien" "
Plus tard peut-être mais le jour de mon anniversaire on mange en famille". C'était encore bizarre même après autant de temps avec ma famille adoptive de dire "
famille". Au fond je me sentais bien là où j'étais. Mais il y a toujours un mais, un barrage devant mon bateau. Ya rien de bien finalement.
RETOUR A LA REALITE"
BONNNNNNNNNNNNNN ANNIVERSAIIIIIIIIIIIRE" "
ALI DEGAGE TU M'ECRASES" "
Bon anniversaire mon chéri" "
Vous êtes adorables" "
C'est ta journée tu as tous ce que tu veux". Tous ce que je veux bien sur. Un nouveau téléphone, une nouvelle planche de skate, un nouvel ordinateur ? Ah non, le nouveau téléphone posé sur mon lit et la planche de skate au pied de mon lit. Je les aimes. "
Tiens chéri c'est pour toi" "
C'est quoi ?" "
C'est un pendentif avec une photo de nous dedans, comme ça tu l'auras toujours avec toi" "
Oh merci il est magnifique" "
Tu l'accrocheras à tes affaires".
La journée est vite passée, j'ai séché avec Ali les cours, on s'est amusé comme des fous tous les deux et papa et maman rentrerait tôt pour qu'on aille manger au resto. Quand il est enfin l'heure qu'on se prépare, j'avais enfilé un jean propre, pris mon nouveau téléphone dans ma poche de veste, un tee shirt neutre, un peu de gel et voilà tout été parfait. On partait pour aller manger en famille pour mon anniversaire. Tout s'est passé très vite, la voiture d'en face à percuté celle de mes parents, mon père a tourné le volant et on a attérit dans l'eau. Ouais dans l'eau.
"
NOHLAN VOUS M'ENTENDEZ ?" "
Je suis où ?" "
Vous êtes à l’hôpital, vous et vos parents avaient eu un accident, vous venez de vous réveillez d'un coma de deux mois." Pardon. Mais où sont mes parents ? J'ai beau réfléchir, je me souviens de rien. Un trou noir. "
Il faut lui dire" "
Me dire quoi ? Vous êtes qui et vous voulez quoi ?" "
Monsieur Strokes, vos parents sont décédés" "
Quoi ? Mes parents sont quoi.." Un flash, de l'eau, un homme m'a sauvé moi mais pas mes parents. "
Ma soeur ? Elle est où ?" "
Elle est morte elle aussi dans la voiture". Mon monde s'est écroulé en quelques secondes.
Quelques jours après, je suis sortis de l'hôpital, j'étais tellement mal, je souffrais tellement à l'intérieur. "
Je suis ton oncle et moi ta tante" "
C'est bien mais je veux mes parents" "
Ecoute nohlàn je sais que tu veux pas qu'on t'aide mais on te donne de l'argent et l'appartement prévu pour toi, le vrai cadeau de tes parents est la voiture garée en bas, elle est à toi, seulement à toi" "
Je veux pas de tout ça, je veux mes parents, laissez moi, foutez moi la paix". Je me renferme petit à petit sur moi-même.
"
Vous êtes bien sur la messagerie d'Alila, laissez un message après le BIP, je vous rappellerais"
BIIIP "
Ali, c'est moi, je crois que tout part en couille Ali, je sais pas pourquoi je te dis ça, tu me rappelleras jamais, tu écouteras jamais ce message, mais j'ai besoin de toi, je suis dans la merde Ali..je vais faire une connerie..Ali..aide moi"
"
Nohlàn" "
Quoi ?" "
Tu ne vas rien dire ?" "
Je n'ai rien a dire" "
Essaye de te rappeler" "
Je fais des cauchemars de l'accident, en permanence, je fais des crises de panique partout où je vais, j'ai peur de l'eau même parfois de prendre un bain, je suis un dingue, un malade qui cri pour rien alors franchement est-ce que j'ai envie de me rappeler l'accident ?" "
Tu n'es rien, tu n'as pas envie d'avancer, tu ressembleras à tous ces gens qui ne parlent pas, qui meurt petit à petit dans leurs mensonges, tu finiras comme tes parents biologiques et adoptifs, morts, enterrés six pied sous terre" Mon regard était devenu méchant, j'ai pété un plomb, j'ai tout explosé dans son bureau. "
Tu ne parles pas de mes parents, tu fermes ta gueule tu as compris, ferme-là" "
Bah tu vois, tu ressens quelque chose là, de la colère". Je prends mes affaires et je me tire de son bureau. "
Ecoute, je vais plus venir te voir, tu ne m'aides pas, tu m'enfonces et j'ai pas besoin de tes conneries pour vivre".
Entre mon psy et moi, c'est une histoire assez compliquée, il me connait depuis tout petit, il m'a toujours suivi et c'est mon oncle, le frère de mon père biologique. Alors, j'arrête de le voir jusqu'à la prochaine crise et puis je reviens dans son bureau. Il me provoque pour que je ressente quelque chose mais toujours rien. J'ai beau tous essayé mais rien, je ressens rien.
Après la mort de mes parents adoptifs, c'était des riches alors j'ai hérité de tous leurs argents mais je ne veux pas d'argents je veux ressentir quelque chose à nouveau. J'ai emménagé dans cet appartement en me disant que tout irait bien mais je fais des cauchemars, des crises de panique, je casse tout sans raisons. Je vais mal mais je le cache à tous le monde. J'avais seulement 19 ans. J'ai encore tout perdu, est-ce que toute ma vie je vais aimé des gens et les perdent les uns après les autres ? Alors je prends de la drogue, je fais des soirées, je baise jour après jour mais je ne ressens rien. Vraiment rien.
TWO YEARS LATERJe suis toujours aussi, touché par la mort de mes parents et de ma petite soeur. J'ai découvert récemment que mes parents biologiques avaient été tué que c'était un incendie volontaire, je me suis dis que je devrais chercher qui les a tué mais j'ai peur de partir en live si je sais qui les a tué. Je suis barman dans une boite de nuit à Londres, je suis passionné de musique et de skate, ça me détends. J'ai repris mes études en double cursus, je fais des études de littérature et musique. Je suis devenu ce badboy sans coeur, coureur de jupon mais au fond je ne suis pas comme ça, je suis juste un mec qui a tout perdu et qui n'est pas heureux. Je continue de voir mon psy. Ouais je sais c'est con mais je ressens un truc avec lui, la colère alors au moins je ressens quelque chose. Et puis, j'ai revu ma meilleure amie. Elle m'a beaucoup aidé à surmonter tout ça. Elle s'est fiancée il y a très peu de temps, je ne lui ai jamais dis que je l'aimais et pourtant j'ai tellement mal à chaque fois que je la vois avec lui, quand elle me parle de lui, mais je ne dis rien, je souffre encore en silence, je suis son épaule quand elle est pas bien et au fond c'est pas plus mal.