(✰) message posté Mer 15 Oct 2014 - 0:41 par Invité
Je tremble chaque fois un peu plus lorsque je rentre à l'appartement. Non pas de peur ou d’appréhension. Mais...j'ai encore un peu de mal à me faire à l'idée qu'il y a Bonnie derrière la porte en bois. Que je n'ai plus besoin d'imaginer son visage à travers un écran...et ça m'avait terriblement manqué je crois. Ça me fait tout drôle de me dire qu'il est là, pour moi (à moi), je redeviens un petit garçon avec ses papillons dans l'estomac. J'inspire doucement et me décide enfin à appuyer sur la poignée. La soirée a été incroyablement longue. Il est tard et je suis pas certain de le trouver encore éveillé. Il y a une odeur infâme de pizza accroché à mes vêtements, un mélange de tomates, d'olives et de romarin. J'me sens comme un morceau de chez "diego" vivant, mais je préfère ça, je préfère cent fois ça qu'une saveur mentholé sous la langue. C'est quelque chose qui n'appartient qu'à moi. Quand je rentre, j'essaye de faire le moins de bruit possible, malgré la lumière allumé et le chien de Bonnie qui se ramène déjà. Je plisse le nez. Il est...sympa ce chien. Vraiment sympa mais à ce truc tout blanc aussi, je m'y suis pas encore habitué. Va me falloir des mois je crois, peut être même des années pour me rendre compte que je suis bel et bien rentrer quelque part. Que je n'ai plus besoin de rallonger mon exil pour me rattraper...Je passe mes doigts contre ma nuque et fronce un peu les sourcils lorsque je débouche dans le salon. Je cherche une silhouette, des cheveux brun, cet espèce bloc à dessins ambulant. J'observe le chien qui se balade tranquillement et mime du bout des lèvres un "il est où" qu'il ne comprend pas. En même temps...c'est bien que je disais, il est sympa, mais il ne sert pas à grand chose. Si ce n'est remplacer tout l'amour que je n'ai pas pu donner à Bonnie pendant nos années de séparation. — T'es là ? Ah. Le voilà. Dans la chambre et allongé. Ses paupières closes m'empêchent de croiser son regard d'acir et...je fais une petite pause pour le regarder. Je sais qu'il ne dort pas. C'est bête mais même après tout ça, je suis encore capable de reconnaître ce genre détails à la con. Il a l'air incroyablement paisible lorsqu'il dort Bonnie. Là il est sur ses gardes, ça se voit. Un geste de travers et il serait déjà debout, prêt à en découvre avec le monde entier. Alors je m'avance doucement et je m'assoie tout au bout, juste à côté de ses chevilles que je pousse un peu. C'est dingue comme le fait de m'asseoir me donne l'impression d'avoir deux cent kilos dans les pieds...je ne sais pas si c'est à cause de cette longue soirée ou de sa présente à mes côté. — Tu ne dors pas, je le sais. je caresse ses jambes du bout des doigts quand je dis ça. A défaut d'avoir le cran de l'embrasser, j'ai encore assez de courage pour le toucher. Ce n'est pas l'envie qui manque pourtant, je n'ai que mon imagination pour me souvenir du feu qu'il avait le don d'allumer en moi. Mais j'ai peur je crois, de faire ce pas là. Je remonte un peu mes doigts et esquisse un léger sourire. Non définitivement, Bonnie ne dort pas.
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(✰) message posté Mer 15 Oct 2014 - 18:30 par Invité
crazy little thing called love
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
La journée avait été longue, mais elles l'étaient toutes davantage depuis le fameux retour de Clyde en réalité. L'attente n'était plus la même, il ne s'agissait plus de patienter à la réception d'une lettre ou d'un appel téléphonique sans jamais voir son visage angélique. Il était juste possible de se rattacher à sa voix ou à sa plume, le seul réconfort était la douceur de ses mots, qu'ils soient écrit ou oraux, cela n'avait que très peu d'importance. Mais à présent le Wilde était de retour en ville, après un exil douloureux et sauvage ayant était une épreuve. Maintenant il fallait un jour entier pour apercevoir de nouveau sa grande silhouette passer le pas de la porte chaque soir. En soit cela pouvait paraître dérisoire comparé à ces quatre années d'éloignement, pourtant le sentiment n'était pas le même. Durant cette période à vide, je n'avais pas réellement l'espoir qu'en rentrant un jour, le Clyde soit sagement assit sur le perron de la porte à m'attendre. Je me contentai simplement de lire sans m'en écœuré ses lettres. Seulement depuis sa réapparition, je n'avais qu'un hâte, retourner dans notre nid pour admirer discrètement sa présence. J'avais cette impression de n'avoir que dix ans, être un enfant le matin de Noël qui ne voulait que retrouver son cadeau. Mais chacun avait des obligations, le salon ne pouvait pas tourner sans un tatoueur, bien que je n'étais qu'un simple employé j'étais indispensable à cette petite entreprise. Puis c'est cela ma vie, depuis le départ de Wilde à maintenant, ma routine quotidienne. Mais même là-bas il était dans mes pensées, où que j'aille, quoi que je fasse il me suivait. Les retrouvailles le plus souvent tard le soir à cause de son métier de livreur étaient assez réservées, il fallait à nouveau s'apprivoiser. Comme à chaque fois j'étais de retour en fin d'après-midi, entrant dans une maison tristement silencieuse et surtout vide. Clyde se plaignait doucement de la présence de Blanche, comme si elle était la fautive à cette situation. C'était un substitue à plusieurs années d'abandon dont il était le seul responsable. Peut-être en était-il jaloux car elle, avait la possibilité de passer l'intégralité de la journée en ma compagnie, si bien qu'elle avait rapidement fait parti du décors au salon. Quoi qu'il en soit, j'étais devenu aussi dépendant de Blanche que de Clyde à une certaine époque, ce virement de situation devait lui créé une certaine amertume en bouche, mentholée par exemple. « T'es là ? » Cette voix, la voix, celle qui m'a toujours fait frémir et qui le fera jusqu'à la fin. Il était déjà tard, mais c'était comme ça, le Wilde il travaillait jusque dans la nuit dans sa boîte à pizza et en rentrant il ramenait ce parfum de garniture. J'entendais sa démarche s'éloignant vers le salon, Blanche l'accueillant fidèlement. Non je ne comprends pas ce qu'il peut lui reprocher à cet animal, c'est bien la seule à oser l'approcher d'aussi près. Je m'efforce de garder les yeux fermés et un visage serein, pourtant le désir de me lever pour le recevoir est bel et bien présent. Le parquet craque sous ses pas, accompagnés des cliquetis des griffes de Blanche. Le matelas s'affaissa sous un nouveau poids en pied de lit. Un« Tu ne dors pas, je le sais. » résonne dans la pièce avec en compensation une timide caresse. Le Clyde il savait toujours tout, il avait la science infuse. Mais sur ce coup là, il n'avait pas tort. Compte rendu de nos horaires, le temps commun était précieux et rare, les seuls véritables moments passés ensemble ne pouvait être qu'à son retour le soir. Il était rare quand je m'endormais avant son retour, j'avais ce besoin nécessaire de savoir qu'il était bel et bien rentré. Je daignais ouvrir un œil, ne refusant pas ce contact prolongé sur ma jambe. Je me relevai, prenant appuis avec mes mains sur ce matelas si injustement vide durant les années passées. Le sourire à la Wilde, celui un peu réservé, qui ne sait pas si il a lieu d'être. « Je voulais être sûr que tu sois rentré pour cette nuit, comme pour les autres d'ailleurs. » Veiller sur lui était quelque chose d'important, depuis l'accident de Victor j'avais cette peur qui me troué l'estomac de voir le même sort arriver à mon Wilde.
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(✰) message posté Jeu 16 Oct 2014 - 17:46 par Invité
Avec le temps, je crois que j'ai perdu toutes les habitudes que que nous avions Bonnie et moi. J'ai probablement dû les noyer en même temps que tout le reste. Je me contente alors d'en crée d'autres, des choses qui ne seront pas teintés de rancœurs ou de mauvais souvenirs. Même si c'est là. Éternellement là et qu'on ne pourra sans doute jamais oubliés. Mais on a toujours été plus fort non ? Bonnie, Bonnie a toujours été le plus fort. Je ne sais pas si quelqu'un d'autre aurait accepté de me revoir après autant d'années. Mais en même temps, je ne crois que j'aurais voulu continuer quoi que ce soit si ça n'avait pas été pour lui. Il est unique Bonnie et même là, tendit que je le regarde, je sens encore mon coeur battre furieusement. Je m'appuis un peu plus contre le matelas et détourne un instant le regard afin d'observer la chambre. Son appartement fait office de cocon. Tout est paisible ici, rien n'est sombre, pas même le chien. Lorsque je me contente d'observer les murs, les meubles et les quelques affaires qui traînent dans les coins, il n'y a rien: pas d'incidents, pas d'exil, pas de Victor et de regard qui ne voit plus rien. C'est à l'image même du propriétaire: un écrin au centre d'une tempête. Je pose à nouveau les yeux sur le visage "endormis" et croise enfin un regard d'acier qui m'arrache un léger sourire. J'ai souvent tort, je le sais, je pense et dit la plupart du temps d'énorme conneries, mais je suis au moins heureux d'avoir encore raisons pour ces choses-là. Je glisse mon regard le long de son visage, redessine dans mon crâne les fresques qui couvrent sa peau et souffle doucement. Qu'est-ce que je dois faire maintenant ? saluer Bonnie ? lui raconter sa journée ? me vanter de l'accueille que blanche me réserve déjà ? Un peu comme si, un peu si j'avais toujours été là. Est-ce que je peux le câliner encore un peu, remonter mes doigts de sa cheville jusqu'à ses bras, m’étendre, me coller un peu. Puis l'embrasser, comme pour la première fois (après des années) ? Je crois que j'ai vraiment besoin de savoir ce qu'on est à présent. Si on vit une histoire qui s'éteint ou tout le contraire, si le droit de penser solennellement que Bonnie m'appartient. Je ne pourrais pas sinon, aller de l'avant. il le faut pourtant, e ne peux pas m'arrêter d'avancer. Parce qu'il y a Victor et tout ce que je vais devoir affronter. Même le regard de la mère tient, pour qui je dois être mort à présent. Sauf que je refuse d'aller plus loin sans lui C'est mon tout Bonnie, je ne le lui ai jamais dis mais...ça m'a toujours semblait si évident qu'il n'avait pas besoin de le savoir. Alors quand il me dit qu'il attendait que je sois rentré, c'est moi tout entier qui s'emballe. Je ne suis plus un adolescent mais il me fait toujours le même effet. Je détourne un peu et observe vaguement le pelage de blanche. mes doigts se serrent un peu plus contre sa cheville. Je me demande ce qu'il a dans la tête Bonnie lorsqu'il dit ça. Parce que moi, j'ai tout un tas de choses qui défilent, des plus belles au plus sombres. — T'en fais pas...t'es là, je ferais toujours en sorte de rentrer. En entier et sans menthe dans la bouche. Plus jamais. Ma main libre, celle qui ne fait rien, elle serre un peu les draps sous ses doigts. J'hésite un petit moment quant à la marche à suivre. Et finalement, je me décide rapidement à quitter sa peau pour me déchauffer, me relever et poser mon manteau dans un coin avant de m'allonger. Juste à côté de lui et légèrement tétanisé. J'ai beaucoup trop de choses à dire... — Tu sais, j'ai gagné beaucoup de pourboire, je dois être le livreur le mieux payé de Londres tout entier...puis...j'ai livré un truc aussi, dans mon ancien quartier. J'ai même pas réussi à reconnaître la baraque du premier coup en passant à moto. Je sais pas ce que ça va être lorsque je vais devoir la chercher vraiment puis...Je me tourne un peu, je glisse un doigt contre sa gorge. Parce que je découvre encore et toujours ses tatouages et qu'il est vraiment beau de près Bonnie. — C'est peut être un peu niais...mais bon sang, tu m'as incroyablement manqué. Quand je dis ça, je parle d'aujourd'hui mais d'avant aussi.
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(✰) message posté Jeu 16 Oct 2014 - 22:45 par Invité
crazy little thing called love
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Et si le Wilde n'était jamais revenu ? J'avais toujours refusé cette possibilité, étant intimement convaincu que quoi qu'il puisse se passer, il serait de retour un jour ou l'autre. Ce jour je l'avais patiemment attendu durant plus de quatre années, me demandant à chaque levé de soleil quand les rayons éclaireraient son visage encore endormis entre les draps. Je rêvais de ces matins à voir son regard cyan s'ouvrir sur le monde, le notre. Décidément ce n'était pas possible, c'était tout bonnement inimaginable. Clyde il était un peu félin sur les bords, il virevoltait à ses occupations, allant au gré du vent durant quelques temps, puis la maison lui manquait alors il revenait comme par magie. Sauf que cette fois-ci, la douce chaleur du logis ne semblait pas lui être si indispensable que cela puisqu'il l'avait déserté soudainement, se souciant peu de l'impact sur le reste du monde. Mais après tout, qui se préoccupait de Clyde Wilde ? Certainement pas ses parents, ni même ses professeurs et oublions l'épicier du coin. Mais moi je m’intéressais à lui, je l'avais toujours fait d'ailleurs, depuis notre rencontre malgré notre histoire peu triviale aux yeux de tous. Non, Bonnie sans Clyde c'était inconcevable, osé l'imaginer revenait à m'administrer un rappel de la fadeur de la vie. Clyde c'était ce petit arôme en plus qui ajoutait du piment, qui donnait du renouveau à une existence jusque là placide. Une étreinte plus marquée se fait ressentir sur ma cheville, un peu comme le geste maladroit d'un adolescent lors de son premier rendez-vous. J'aimai ce côté un peu intimidé chez Clyde, il l'avait toujours plus ou moins eu, mais depuis qu'il était revenu à Londres cela c'était accentué. Je replongeai presque sept ans en arrière, au début de cette idylle de jeunes personnes apprenant les rituels de l'amour. La gêne, les tentatives, la retenue, tout cela faisait à nouveau parti de notre quotidien. « T'en fais pas ... T'es là, je ferais toujours en sorte de rentrer. » Rentrer, il finissait toujours par revenir oui, même après des années de fuite. Le Clyde ce n'était pas un couard, il était juste un peu moins apte que d'autres à gérer les problèmes se dressant devant lui. Je ne sais si en réalité ce fut l'annonce de la défaillance de Victor ou bien ma seule personne qui avait bien pu le ramener en réalité. Quoi qu'il en soit j'avais la preuve qu'à présent il rentrerait toujours pour moi. Mes lèvres s'étirent pour former un léger sourire, presque figé, mais bel et bien présent. L'entendre dire cela alors que dans le passé je ne pouvais que le lire, ça fait du bien. Le contact chaud de sa main disparait, laissant place à un vide froid et perturbant, semblable à un second abandon. Le Wilde se décide enfin à prendre possession de l'espace, jetant son manteau au fond de la pièce et rejoignant le matelas. Il n'est plus aussi serein, il ressemble à un petit garçon ayant rejoint le lit conjugal. « Tu sais, j'ai gagné beaucoup de pourboire, je dois être le livreur le mieux payé de Londres tout entier ... Puis ... J'ai livré un truc aussi, dans mon ancien quartier. J'ai même pas réussi à reconnaître la baraque du premier coup en passant à moto. Je sais pas ce que ça va être lorsque je vais devoir la chercher vraiment puis ... » Cela faisait beaucoup d'interruptions dans la même phrase, comme s'il cherchait à se justifier de quelque chose dont il avait le devoir de l'avouer. Je peux sentir son souffle chaud le long de mon visage. « Ce n'est pas tous les jours que les gens voient débarquer à leur porte un mec qui pourrait presque défiler avec leur pizza en main, cette gueule d'ange y est bien pour quelque chose. Pourquoi la chercher, cette vieille antre ? On est jamais aussi bien que chez soi. » Cela peut paraître insignifiant, pourtant mon coeur s'emballe, ma peau brûle au contact de son doigt le long de ma gorge. Non jamais quelqu'un n'avait égaler l'effet que produit Clyde sur moi. « C'est peut être un peu niais ... Mais bon sang, tu m'as incroyablement manqué. » Les déclarations de Wilde, elles sont simples, mais d'une puissance extraordinaire. Mon regard se perd dans le vide, ses mots résonnant dans mon esprit. Blanche n'a pu remplacer ce Wilde, meubler le vide tout au plus, mais il était tout simplement inégalable. « L'amour n'est jamais niais tant qu'il est sincère. » Si je pensais Clyde franc ? Bien sûr qu'il l'était, il l'avait toujours était et le serait toujours. Son exil avait laissé des traces indélébiles, justifiant ce rapprochement sage et étudié. Bien que nous ayons toujours été correct à ce niveau là, l'envie de le tenir était présente. Mais quatre années ça ne s'efface pas d'un simple claquement de doigts, il fallait de nouveau s'apprivoiser. « Tu n'es pas le seul à éprouver cette niaiserie, tu ne l'a jamais été. »