Dure retour à la vie feat Maya M. Scott

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into constellations.
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Maya ne semblait pas tellement réagir à mon amnésie, comme si pour le moment ce qu’elle souhaitait c’est que je sois bel et bien éveillé. Et je l’étais, même un peu trop. J’étais stimulé de tous les côtés : auditifs, visuellement et j’en passe. Tant d’informations à analyser c’était un peu trop, puis ce médecin qui voulait me bousculer, ça me gonflais ! Mais je disais trop rien, n’étant qu’un pantin dans les bras de tout le monde. Maya souhaitait que je fasse attention, que je ne me fatigue pas trop, mais je ne souhaitais qu’une chose : qu’on me fiche la paix, et qu’on me laisse être avec elle. Mais non, le médecin souhaitait me revoir, m’arrachant à mon seul lien sur cette Terre. Alors je soupirais, comme un gosse refusant de s’exécuter à faire une tâche ménagère, puis la vit partir. Durant tout l’examen, je n’avais que surveiller la porte, pour voir si elle allait revenir, je faisais ce qu’on me demandait, mais… Je veillais à ce qu’elle rentre de nouveau. Et quand la porte s’ouvrit après vingt-cinq minutes de pures tortures, mon sourire réapparaissait soudainement, et je ne la lâchais plus du regard. Elle était le centre de mon univers bien creux et bien vide. Mais à elle seule, elle comblait l’espace vide de mon esprit, et ça me satisfait pleinement. Elle reprit sa place à mes côtés, sa main dans la mienne, et moi je ne parvenais pas à me concentrer complètement sur les dires du médecin. A vrai dire, je m’en contrefichais, seul Maya m’intéressais, et je ne portais mon attention que sur elle. Elle qui était si concentré sur ce qu’il disait, ne distinguait même pas mon sourire de niais amoureux que j’étais. Le médecin se congédiait enfin – alléluia – et je fis un sourire à la divine Maya qui repris sa place à mes côtés. Nous allions enfin être seul pour un long moment je l’espérais. Elle m’écoutait alors sur mon histoire de flash, et je ne pus m’empêcher de rire de ses propos quand elle me disait ne pas avoir écouté les propos du Doc, bon d’accord j’avais écouté légèrement, mais je ne voulais que souligner la cohérence de ses propos. Je me mordais alors la lèvre, lui souriant quand je la vis s’installer à mes côtés, je lui fis alors un peu plus de place, puis soulevais même la couverture, pour la glisser dessous avec moi. Je la serrais alors dans mes bras, redécouvrant ce que c’était que d’avoir une femme près de soi… Et c’était tellement plaisant… Je déposais un baiser sur le sommet de son crâne, avant de lui faire un sourire ravageur à sa question. « - ça avait l’air. Je te donne le topo, lumière tamisée, toi qui me plaque contre un mur, moi qui t’attrape par les cheveux délicatement, et de longs baisers torrides… ça te parle ? ». Puis elle me posait d’autres questions sur les limites de ma mémoire, et je fronçais les sourcils… J’avais tant de recoins obscurs dans ma mémoire, que moi-même je n’arrivais plus à distinguer le vrai du faux… Je me mis à frissonner à ses caresses sur mon bras et je lui fis un sourire tendre. « - Pour le moment, je ne me souviens que de ça. Ce qui a déclenché ce souvenir, c’est quand tu as posé ta main sur mon torse avec force, ça m’est revenu tout d’un coup… C’est étrange je sais… ». Je baissais alors mes yeux sur l’affreux dessus de lit jaune, n’osant pas trop la regarder de peur qu’elle ne s’enfuit… j’étais un gars étrange, je le sentais. Quelque chose n’avait pas du tourner rond chez moi à un moment. Je me ressaisissais, puis posais ma main sur sa taille, rapprochant mon visage du sien, quelque peu chaleureux et tendre… « - Tu sais qu’avec tes caresses, tu donnes des envies peu catholiques ? ». Je riais de phrase puis déposais un petit baiser tout doux sur son nez, savourant enfin un moment en tête à tête.

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La situation devenait étrange, comme si j’étais déconnecté d’une réalité que j’ignorais. Maya me cachait quelque chose, je le savais, du moins je le ressentais, et ça devenait comme une certitude. La description de mon souvenir, lui était claire comme de l’eau de roche. Mais quelques minutes plus tard, elle fut dans ses pensées, comme si elle tentait d’élucider un mystère dont elle voulait me faire part. Elle était hésitante, et pensive… Puis enfin elle osait demander. Elle voulait essayer autre chose ? Mais quoi… ça semblait malsain, son expression changeait pour quelque chose de plus effrayant… Que voulait-elle essayer avec moi ? Elle ne voulait quand même pas me cogner pour que je récupère mes souvenirs, si ? Je fronçais les sourcils, puis caressait sa joue, avec un peu de crainte dans le cœur. « - Hum… Que veux-tu tenter Maya ? Tu vas quand même pas me pousser hors du lit ou pire… Me cogner quand même ? J’ignore totalement quel élément peut déclencher un souvenir, mais fait le si tu penses que ça va marcher… Je te fais confiance ! ». Je lui fis un petit sourire, mais ne j’étais quand même pas très rassuré de sa demande. Que voulait-elle que je me rappelle pour prendre un air aussi sérieux … J’ignorais tout de mon passé, de mon présent, mais je croyais au futur et c’était le principal. Elle acceptait alors mon rapprochement et je fis un sourire en coin à son air innocent. Elle n’avait rien d’innocente et était même affreusement tentante. Sa phrase, d’un sexy incomparable, me fis un drôle d’effet, et je mourrais d’envie de voir ce qui se cachait sous ses vêtements, voulant me rappeler de chaque forme de son corps… Je me mordais la lèvre quand elle m’avouait vouloir résister à la tentation, et quand elle se retournait, je ne pouvais m’empêcher d’aller picorer son cou de baiser, lui murmurant…« - Je te ferais céder à la tentation, tu verras… »Elle ne restait pas longtemps ainsi, se retournant maladroitement vers moi, manquant de se payer la table de chevet. Je la rattrapais in extrémiste, riant légèrement à sa maladresse, la collant à moi pour la protéger. Je lui fis un sourire divin, puis fronçais les sourcils à son air si sérieux, si … Étrange. Elle voulait me parler de quelque chose. Mais quoi ? Je voulais le savoir maintenant, je ne voulais plus rien remettre au lendemain, je voulais tout… Maintenant. Je déposais alors un baiser sur son front, ma main se posant sur sa nuque, mes yeux dans les siens.
« - Tu sais que tu peux tout me dire Maya. Dis le moi maintenant, je ne veux plus rien remettre au lendemain désormais. Je t’écoute, de quoi veux-tu me parler ? »

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Maya se ravisait, comme si elle avait pensé à quelque chose de pas du tout recommandable. J’avais légèrement peur qu’elle intente à ma vie, mais soit elle semblait songé que c’était une mauvaise idée. Si bien que je commençais à douter de moi. Etais-je un de ses hommes à cogner sa femme ? Etais-je un homme violent et insultant ? Etais-je un être ignoble ? Tant de questions sans réponse, mais que j’allais vite découvrir à cause de ses souvenirs qui s’abattait sur moi sans prévenir. Elle parlait de bizarrerie, et il était vrai que j’étais totalement dérouté par ses dires, et par tout ça… Je perdais d’allure, et plus le temps passait plus des questions envahissaient mon esprit… « - C’est bizarre en effet. Mais le plus dur dans tout ça, c’est d’ignorer qui je suis et d’où je viens, ce que j’ai vécu ou non. J’ai peur de découvrir qui j’ai été. »Je fronçais alors les sourcils, déviant mon regard du sien pour ne pas quelle s’aperçoive de ma peine. Je ne me ressentais pas l’âme d’un être bon… Comme si quelque chose me rongeais de l’intérieur. Plus le temps passait et plus un malaise s’insinuait en moi… Comme un poison. J’avais la sensation d’avoir vécu des choses horribles… Mais quoi ? Je l’ignorais. Elle détournait mon attention, et je déposais de nombreux baisers dans son cou dans l’unique but de la distraire, mais rien n’y faisait. C’était une femme forte, elle ne se laissait pas facilement faire… Je riais donc de son comportement, de ses maladresses, et déposait un baiser protecteur sur son front, savourant l’instant présent. Oubliant cette douleur au creux du ventre. Puis enfin elle se confiait à moi. M’avouant avoir changé, avoir comblé le vide de mon absence… Par des choses qu’elle ne désirait pas me dire pour l’instant, ne voulant pas gâcher cet instant… J’avais peur qu’elle m’avoue m’avoir oublié l’espace d’une soirée. Mais quelque chose me choquais bien plus : deux ans d’absence. J’ignorais tout de combien de temps j’avais été dans un état végétatif jusqu’à présent. Et là, elle venait de me mettre en pleine figure que j’avais désertée sa vie durant 730 jours. J’étais choqué. Je fronçais les sourcils, restant silencieux quelques minutes, m’imaginant sa douleur durant tout ce temps. Une larme roulait sur ma joue alors qu’elle se blottissait contre moi comme un enfant en peine. Je ne pus m’empêcher de caresser son dos pour la consoler. « - Pardonne mon absence Maya. Je suis terriblement désolé… Deux ans… C’est … Inimaginable. Je n’ai pas cette impression-là pourtant… Deux ans. J’aurais pu très bien ne jamais me réveiller… Mais qu’est ce qui m’est arrivé pour que j’en arrive à ce stade-là ? »Je n’avais pas posé cette question, pourtant c’était celle qui coule de source… Maya savait peut être ce qui m’étais arrivé…

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Ses yeux dans les miens, elle me comptait l’histoire du côté sombre qui sommeille en chacun de nous. Elle semblait si sérieuse que ça en devenait déroutant. Puis elle me parlait du fait que certains d’entre nous sont encore plus malveillants et malsains que d’autres, et je compris dans sa voix que je faisais – ou avais- fait partie d’eux… Chose qui me perturbais grandement, mais dont je n’osais trop rien dire, de peur de découvrir une sombre vérité. Je me contentais de lui sourire, avant de déposer un baiser sur son front, souriant à l’idée qu’elle n’aime que les Bad Boys. Elle qui semblait si prude, ça frôlait l’incongruence. Je me mordais la lèvre en lui répondant « - Les méchants n’ont jamais de bonnes fins tu le sais ça ? ». Je lui fis un petit baiser sur le nez en guise de tendresse. Puis vint le moment du mea culpa dont je faisais preuve. Je m’en voulais de l’avoir laissé tout ce temps, de l’avoir abandonné, et je le lui disais, ne comprenant pas tout à fait ce qu’il m’était arrivé, l’interrogeant à ce sujet. Son regard s’obscurcissait et je me rappelais alors d’une phrase « si les regards pouvaient tués. ». Elle m’assassinait du regard, m’infligeant de paroles dures, mais dans le fond je le méritais. La vie avait statué de me laisser indemne alors je devais le savouré… Je fis les yeux doux, m’excusant du regard puis elle se radoucissait s’excusant à son tour. Elle m’expliquait – de manière maladroite- les circonstances de mon accident. Un accident de voiture ? Je roulais trop vite apparemment … Mais comment expliqué les coups à la tête ? Les os entièrement broyés ? C’était étrange… Et à vrai dire je n’y croyais qu’à moitié. Elle aussi ne semblait pas sûre de ce qu’elle disait et je m’apprêtais à lui poser une question quand j’entendis une musique. Maya se levait alors subitement pour décrocher son téléphone, tandis que moi je me réinstallais sous ma couette, trouvant l’endroit bien trop froid sans elle. Je n’écoutais qu’à moitié sa conversation, ne voulant pas m’en mêler, mais je compris vite qu’elle parlait à ma « belle-mère », avais-je de bonnes relations avec elle ? Savait-elle que j’étais ici ? C’était des questions anodines que je me posais et qui était inutiles à ce moment précis. Mais le temps de réflexion avait permis à Maya de terminé sa conversation. Je sortais de ma rêverie pour la regarder à nouveau s’installer près de moi. Elle me demandait où on en était, mais volontairement je mettais ma question aux oubliettes. « - On parlais de mon accident. Mais qu’importe-t-on s’en fout désormais. Dis-moi, qu’est-ce que j’ai loupé en deux ans d’absence ? ». Je lui fis un sourire, brûlant d’interrogation. J’étais qu’une coquille vide qui avait besoin de redécouvrir son monde, et elle était la mieux placée pour ça.