(✰) message posté Ven 19 Déc 2014 - 15:58 par Theodore A. Rottenford
Bloomsbury, Great Ormond Street Hospital “I think : if it is true that there are as many minds as there are heads, then there are as many kinds of love as there are vaginas. Just sayin’. “ ✻ Je ne la pensais pas aussi fragile. Maya se cachait toujours derrière des airs de grandeurs et d’impudences. Pour moi, c’était une jeune femme tenace et charmeuse. Elle avait l’éclat bestial d’une séductrice, et la délicatesse d’une enfant, mais c’était la première fois que je la découvrais aussi brisée. Je tentais une approche avant de me rétracter, je n’osais plus la toucher ou la soutenir, de quelques manières qui soient. Ses longs cheveux bruns balayèrent le couloir avant de disparaitre dans un bureau. Elle avait poliment refusé ma proposition d’aller au parc – je ne lui en tenais pas rigueur, mais j’étais convaincu qu’un peu d’air frais ne pouvait que lui faire du bien. Elle resta silencieuse quelques instants, tandis que me perdais dans la contemplation de son expression terne. La fatigue mélangée à une certaine douleur, semblait creuser de longs sillons sur ses joues, ou n’était-ce que mon imagination ? Je ne doutais pas que ses histoires de cœur étaient personnelles – mais il y’ avait dans son aura rebelle et majestueuse, une intrigue qui titillait mon esprit. Je déglutis, incapable de relancer la conversation. Il fallait dire les choses comme elles étaient ; mon penchant pour la réserve était une vraie plaie en société. Elle me regarda avec douceur.
« C’est bon. On peut s'en aller. » J’esquissai d’un signe de la tête, en la suivant d’un pas claudiquant. J’étais plongé dans mes pensées, analysant chaque mouvement de panique que j’avais pu déceler chez ma jeune amie, lorsqu’elle se retourna tout à coup vers moi : « Qu'est ce que disent les rumeurs précisément ? » J’arquai un sourcil en faisant la moue. Pourquoi aborder un sujet, qui de toute évidence ne faisait que la tourmenter encore plus ? Je tendis la main afin de frôler son épaule.
« Ce n’est pas très important. » Soufflai-je en souriant. « Tu l’as dit plutôt, je ne peux pas comprendre … » Ma voix semblait dure et imposante, mais ce n’était pas du tout l’intention. Je me mordis la lèvre inférieure ; « Tu es sûre que tu ne veux pas te balader ? » Me permis-je d’insister.
Je soupirai en glissant le long de son bras. Sa démarche était encore instable, et je soupçonnais un mal encore plus grand que les supplices physiques qu’elle avait subi. Mon cœur battait dans le vide, suspendu au fil de mon raisonnement.
« C'est...pathétique, je suis désolé de t'imposer ça. Je dois avoir une sacré mauvais karma...Ou bonne étoile qui à grillée... »
Je souris.
« Je suis content d’être venu aujourd’hui. Je préfère être ton vaillant chevalier, plutôt que de laisser la chance à un autre de tes admirateurs. Je suppose qu’il y’en a un certain nombre, et je veux me sentir privilégié. »
J’essayais de garder mon sérieux dans une pareille situation, mais la séduction faisait partie intégrante de mon caractère. Je levai les yeux en ciel, amusé par ma propre bêtise, avant de lâcher sa prise. Maya fit quelques pas, avant de trébucher encore une fois.
« Et voilà que maintenant j'ai la tête qui tourne...Parfait. Faut qu'on s'en aille d'ici avant que je fasse un vrai malaise et qu'on décide de me garder pour de bon. » Je la regardai d’un air perplexe. Etait-ce une blague de mauvais gout ? Ce serait certainement mal perçu que je rigole à gorge déployée et pourtant j’en avais envie. Je serrais la mâchoire d’un air impérieux afin de me donner une certaine contenance. « Si tu préfères me laisser là, je peux comprendre. J'ai pas besoin qu'on me porte assistance tu sais. »
« Non non. » Répondis-je en secouant frénétiquement la tête. « Je te ramène. Ma voiture est juste là. » J’appuyai sur le bouton afin d’allumer les fars de mon audi R8, coupée cabriolet noire des jais. L’auto sportive du célibataire snob par excellence.« De toute façon je ne demande pas ton avis. Je considère que c’est une victoire d’être venu jusqu’à l’hôpital et de pouvoir rentrer avec toi ... » Je ris avec légèreté. « Certes, pas dans le même esprit que j’imaginais, mais c’est un bon début. » Me moquai-je en lui ouvrant la portière. « Par contre, il y ‘a de fortes chances que je fasse un détour. »
Je lui lançai un regard audacieux avant de me pencher, l’invitant à monter.
Hazel J. Chase
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(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 18:31 par Hazel J. Chase
Maya ∞ Alistair
I have some trouble with the engine machine down there.
« C e n’est pas très important. » Souffla-t-il en souriant. « Tu l’as dit plutôt, je ne peux pas comprendre … ». La jeune femme ne pu que froncer les sourcils à cette réflexion. "Mais je ne te demande pas de comprendre cette fois ci..." dit-elle en levant les yeux vers lui. "Simplement de m'aider à me faire une idée plus précise de ce qui ce dit dans mon dos...". Elle soupira, ayant déjà conscience que cela risquait d'être désagréable à entendre. La demoiselle n'insista pas et continua de marcher tant bien que mal en direction de la sortie. Maya pencha vaguement la tête de coté. "Je suis à peu près sur oui...". Son envie de se rouler en boule dans son canapé grandissait d'ailleurs de minutes en minutes. « C'est...pathétique, je suis désolé de t'imposer ça. Je dois avoir une sacré mauvais karma...Ou bonne étoile qui à grillée... » finit-elle par annoncer. La demoiselle n'aimait pas qu'on pu l'a voir dans ce genre d'état.« Je suis content d’être venu aujourd’hui. Je préfère être ton vaillant chevalier, plutôt que de laisser la chance à un autre de tes admirateurs. Je suppose qu’il y’en a un certain nombre, et je veux me sentir privilégié. » Elle sourit à son tour très brièvement. "N'importe quoi...Tu ne sais pas à quoi tu t'engage. Je suis loin..."Tu t'apprête vraiment à dire ça ? "...Je suis loin d'être un cadeau..." Quoi ? J'ai vraiment dis ça ?! Oh ! Elle se mordit la lèvre. Oui, un peu de repos s'imposait. "Bref...On ferait mieux de s'en aller." L'infirmière commença à voir le décor tourner autour d'elle et trébucha, manquant de peu de s'étaler. « Et voilà que maintenant j'ai la tête qui tourne...Parfait. Faut qu'on s'en aille d'ici avant que je fasse un vrai malaise et qu'on décide de me garder pour de bon. » annonça-t-elle. Il l'a regardé d'un air tel, qu'elle se demanda s'il l'avait prise au sérieux. « Si tu préfères me laisser là, je peux comprendre. J'ai pas besoin qu'on me porte assistance tu sais. » continua-t-elle. Oui, tu es une grande fille et tu peux te débrouiller...En théorie au moins....« Non non. » Répondit-il en secouant frénétiquement la tête alors qu'ils sortaient. « Je te ramène. Ma voiture est juste là. » Il appuya sur le bouton afin d’allumer les phares de sa sympathique voiture noire. La jolie brune haussa les épaules, si elle aimait qu'un véhicule fut beau...de loin, elle n'y connaissait fondamentalement rien du tout. C'était un truc d'homme que de se préoccupait de la marque et des capacités de ce genre d'engins. ."De toute façon je ne demande pas ton avis. Je considère que c’est une victoire d’être venu jusqu’à l’hôpital et de pouvoir rentrer avec toi ... " Il rit et elle ne pu s'empêcher de sourire à son tour. "Certes, pas dans le même esprit que j’imaginais, mais c’est un bon début." Le jeune homme ouvrit la porte et elle s'engouffra rapidement dedans. « Par contre, il y ‘a de fortes chances que je fasse un détour. » Elle fronça les sourcils tout en s'attachant. Quoi encore ?! Elle patienta ensuite le temps qu'il s'installa également à l'intérieur. "Tu ne sais, je ne suis pas comme le pompom d'une fête forraine avec une tête de Mickey. Tu gagnera pas de tour gratuit". Elle battit brièvement des cils. " Ou veux tu dont m'emmener ?". Elle baissa les yeux sur ses mains et feignit d'admirer le bout de ses ongles. "C'est gentil de me ramener, vraiment. Je ne dis pas le contraire, mais j'aimerai autant rentrer directement chez moi." Elle soupira avant d'ajouter. "J'ai peut-être omis de le préciser mais je ne suis pas très fan des...balade en voiture ou...des transports en communs...". Elle ne s'angoissait pas inutilement parce que ce cercueil ambulant demeurait encore à l'arrêt et aussi parce que le fait de parler, l'ecourageait à se focaliser sur autre chose. Néanmoins, avec tous les évènements catastrophiques passés...Et lier à ces foutues automobiles..."Aller finissons en avant que je n'ai plus le courage." déclara-t-elle.
(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 20:24 par Theodore A. Rottenford
Bloomsbury, Great Ormond Street Hospital “I think : if it is true that there are as many minds as there are heads, then there are as many kinds of love as there are vaginas. Just sayin’. “ ✻ Elle se défilait sans que je ne puisse trouver la force de la retenir. A vrai dire, je ne voulais pas la forcer à suivre mes directives, ni lui mettre la pression. La jeune brune semblait déjà bien fragilisée par ses maux intérieurs. Les souvenirs de son passé semblaient la bouffer tout entière ; et même si je refusais de prendre part au jeu de commère, une part de moi voulait dénoncer les grossièretés que l’on racontait derrière son dos. Je pris une grande inspiration en marchant à ses côtés. Ma démarche impérieuse imposait le respect, et pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi las. Je déglutis avec difficulté en longeant le long couloir de l’hôpital. Je lui répondis à peine, préférant esquisser un sourire ou hocher la tête à chacune de ses remarques. Les mots étaient tout à coup de trop. Elle ne me demandait pas de comprendre, mais je le voulais pourtant. On m’avait inculqué les règles de bienséances, et imposé la curiosité – mais malgré mes efforts acharnés je demeurais stoïque face à la société en effervescence. Le vent froid fouettait mon visage placide avec violence. Je me penchais lentement vers mon amie, l’invitant à monter dans ma voiture de sport. Elle s’y engouffra sans protester, ce qui pour une fois m’étonna. Maya avait toujours réponse à tout. C’était une petite peste certes, mais elle avait la taquinerie et le sarcasme faciles.
« Tu ne sais, je ne suis pas comme le pompom d'une fête forraine avec une tête de Mickey. Tu gagnera pas de tour gratuit » Lança-t-elle en battant des cils. Je retins un rire avant de me tourner vers elle. Je tirai sur la ceinture de sécurité afin de la maintenir en place. Mon visage s’approchait dangereusement de son visage, mais je ne faisais que le croiser sans le rencontrer. Je m’éloignai avec une désinvolture feinte. Je n’allais pas me mentir, malgré mes bonnes intentions – mon attirance pour cette infirmière sauvage et téméraire n’avait pas disparu. Elle était encore là, animant les battements effrénés de mon cœur. « Comme ça je suis sûr que tu ne t’enfouiras pas. » Soufflai-je en reprenant ma place derrière le volant.
Elle se tortilla avant de grincer ; « Ou veux tu dont m'emmener ? C'est gentil de me ramener, vraiment. Je ne dis pas le contraire, mais j'aimerai autant rentrer directement chez moi. » Je levai les yeux au ciel. Il fallait avouer que je n’avais pas d’idée précise de la destination. Je rechignais à la laisser seule dans son état, c’était un principe. Je souris face à son entêtement avant de céder à sa requête. « Je t’emmène chez toi alors. »
Maya marqua un silence avant de signifier son aversion pour les moyens de transport. Je soupçonnais un traumatisme, mais je ne dis rien, me contentant d’allumer la radio comme si les rythmes de la musique pouvaient panser ses blessures. J’établis le contact d’un geste robotique.
« Aller finissons en avant que je n'ai plus le courage. » Déclara-t-il, comme si je venais de lui proposer d’aller au bucher. Décidément, cette jeune femme n’était que mystères et désolations. Je fronçais les sourcils en appuyant sur l’embrayage. Les vrombissements du moteur ponctuaient le fil de mes pensées alors que je quittais le parking. Je m’arrêtais en face de l’entrée avant de me perdre dans les rues de Londres. D’un simple clic j’ouvris la fenêtre du côté passager, pensant qu’un peu d’air frais pourrait lui faire du bien.
« Tu habites où ? » M’enquis-je . « Je sais que c’est quelque part à Shoredich, mais je ne saurais pas trouver la rue exacte. » Je souris, en lui lançant un regard en biais.« D’ailleurs tu ne m’as jamais invité, une seule fois depuis le temps. Je t’invite tout le temps chez moi – mais tu ne viens jamais ! » M’offusquai-je avant de changer de vitesse. Je détournais l’allée principale après quelques mètres avant de m’arrêter au feu-rouge. « Tu es sûre que tu peux rester seule ? » Sifflai-je après une longue hésitation.
Hazel J. Chase
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(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 22:44 par Hazel J. Chase
Maya ∞ Alistair
I have some trouble with the engine machine down there.
« J e t’emmène chez toi alors. » Oui, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Elle ne se sentait le courage de rien d'autre que de se rouler en boule dans un coin du canapé. Un détour inutile ne l'enchantait donc pas. La demoiselle expliqua platement son aversion pour les transports en communs. Oui, cela lui rappelait de bien mauvais souvenirs. Les accidents c'étaient fait trop nombreux dans sa vie et elle ne souhaitait plus prendre de risques. « Aller finissons en avant que je n'ai plus le courage. » déclara-t-elle comme si son compagnon l'emmenait droit à l'abatoire. Cela dit, les véhicules en général ne figurait rien d'autre pour elle qu'une espèce de mourroire ambulant. La demoiselle essaya de son concentrer sur la route. Néanmoins, les vombrissements du moteur ne semblaient en rien rassusant. Elle s'accrocha alors d'autant plus à la poignée prévu à cette usage sur la porte et prit l'air le moins crispé possible. Maya ne pu s'empêcher de sursauter lorsque la fenêtre s'ouvrit. L'air frais eu un effet profitable cependant, et elle respira mieux. « Tu habites où ? » s'enquit-il . « Je sais que c’est quelque part à Shoredich, mais je ne saurais pas trouver la rue exacte. » Le jeune homme sourit avant de lui jeter un regard de biais. «D’ailleurs tu ne m’as jamais invité, une seule fois depuis le temps. Je t’invite tout le temps chez moi – mais tu ne viens jamais ! ».L'infrimière se retint de lever les yeux au ciel et donna son adresse exacte à Theodore. Elle resta ensuite silencieuse plusieurs secondes. " Il n'y pas beaucoup de gens qui viennent chez moi je crois...Je ne vis pas en recluse, il y en a bien sur. Mais...Ba je ne sais pas. C'est peut-être parce que je préfère m'incruster chez les autres." annonça-t-elle en souriant faiblement. "Et je ne me souviens pas d'une vrai invitation officielle. Tes suggestion paraissait quand même très orientées..." Elle trouvait dans état assez vaseux. Les moments de paniques ou crises d'angoisses, laissées régulièrement place à la fatigue. « Tu es sûre que tu peux rester seule ? » demanda-t-il, tandis qu'ils attendaient au feu rouge. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment. L'américaine haussa les épaules. "J'imagine que je pourrais survivre toute seule." Avait-elle réellement le choix ? "Mais si tu veux tu peux venir et rester un peu. Puisque tu te plains de ne pas être encore venu, se sera l'occasion de visiter mon immense et magnifique demeure. Non ?". Elle recommença à s'intéresser maladroitement à ses doigts. "Je ne veux pas que tu te sente obligé. Je vais bien...Enfin presque. Je ne suis pas mourante. Juste un peu fatiguée disons." La jolie brune regarda l'extérieur se laissant absorber par le décor. "Il ne faudra pas trop faire attention à tout le désordre, si jamais... Je n'ai pas vraiment eu le temps de ranger." Ce fut tout ce qu'elle trouva à dire, avant de permettre à nouveau à son esprit de s'absenter.
(✰) message posté Mar 6 Jan 2015 - 15:01 par Theodore A. Rottenford
Bloomsbury, Great Ormond Street Hospital “I think : if it is true that there are as many minds as there are heads, then there are as many kinds of love as there are vaginas. Just sayin’. “ ✻ Mes pensées continuaient de cheminer autour de ma tête au fur et à mesure que je longeais les rues sombres de Londres. Shoredich était quelques pâtés de maison, mais le silence et le doute – me créaient l’illusion d’une distance interminable. Je serrais ma brise autour du volant avant d’appuyer sur l’embrayage. Je n’étais pas particulièrement friand de vitesse et d’extravagances, mais l’ennui et l’attente ne faisaient pas partie de mes vertus préférées. Je déglutis en me ravisant tout à coup : Maya n’aimait pas les engins à roues. Je suppose, qu’elle ne devait pas être en adoration devant les excès et ses dangers. Je clignai des yeux en jetant un coup d’œil au rétroviseur, puis je m’accoudai à la porte d’un air grave. La voiture avançait presque toute seule. L’automatisme était en parfait accord avec ma volonté. J’observais discrètement le visage blême de la jeune américaine, et sa main agrippé au siège. Sa pose était loin d’être décontracté. Je soupirai ; il y’ avait bien des mystères et bien des complexes qui entouraient son personnage. Je fis la moue.« Il n'y pas beaucoup de gens qui viennent chez moi je crois...Je ne vis pas en recluse, il y en a bien sur. Mais...Ba je ne sais pas. C'est peut-être parce que je préfère m'incruster chez les autres. » Lança-t-elle avec une douceur retenue. Je l’avais connu plus passionnée, plus sauvage aussi. J’haussai les épaules avec désinvolture avant d’étirer les lèvres d’un air aguicheur. « Je ne suis pas beaucoup de gens... » Soufflai-je avec une once d’arrogance.
Elle marqua une pause avant de répliquer ; « Et je ne me souviens pas d'une vrai invitation officielle. Tes suggestion paraissait quand même très orientées... » Je levai les yeux au ciel, amusé. Elle avait toujours du répondant. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir, ou me sentir insulté par ses petites allusions et ses piques aiguisés. « Il faut appeler un chat un chat. Je n’ai jamais caché ma vraie nature. Tu m’as toujours plu Maya. » Répondis-je sans gêne. J’étais un homme direct. Entre vouloir une chose, et l’avoir – la différence était bien marquée. Et je comptais définitivement avoir Maya. Je me décalai du volant afin de me situer par rapport à son adresse exacte. Nous étions bientôt arrivé – ce n’était qu’une question de minutes.
« J'imagine que je pourrais survivre toute seule. Mais si tu veux tu peux venir et rester un peu. Puisque tu te plains de ne pas être encore venu, se sera l'occasion de visiter mon immense et magnifique demeure. Non ? Je ne veux pas que tu te sente obligé. Je vais bien...Enfin presque. Je ne suis pas mourante. Juste un peu fatiguée disons. » Je me mordis la lèvre inférieure en remarquant qu’elle se triturait les doigts nerveusement. Je ne voulais pas m’imposer dans sa bulle, mes gestes étaient complètement désintéressés pour une fois. « Il ne faudra pas trop faire attention à tout le désordre, si jamais... Je n'ai pas vraiment eu le temps de ranger. » Mon cœur rata un battement. Je détestais le désordre, c’était viscéral. La jeune brune ignorait tout de mon penchant démesuré pour la propreté, et le rangement. Je n’étais pas maniaque, pas complètement – Enfin si je l’étais ! Il fallait se rendre à l’évidence. Je déglutis avant de stationner devant le bâtiment qu’elle m’avait indiqué.
« Ecoute, je ne me défile pas. Tu vas rire, mais je risque de vraiment de casser le mythe si je monte et que c’est bordélique … Je deviens presque névrosé. » Je fis la moue. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelles-moi. Je reste dans les parages. » Proposai-je en descendant. Je contournai la voiture afin de l’aider à sortir. La silhouette fine de la jeune femme disparue derrière l’immense porte en acier et je serrais ma prise sur mon téléphone en lui faisant un signe de la main.