"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Loneliness is a killer Ft Lizzie 2979874845 Loneliness is a killer Ft Lizzie 1973890357
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() message posté Ven 22 Aoû 2014 - 1:19 par Invité
I'm so tired of being here suppresed by all my childish fears. And if you have to leave, I wish that you just leave. But I need your presence. My pain is just too real. C’était une journée d’été banale. Le soleil, astre majestueux et impétueux, brillait de mille feux au-dessus du jardin municipal où je me réfugiais parfois après une dure journée de travail. C’était une journée d’été banale, et je me sentais incroyablement seul. J’étais revenu à Londres dans l’espoir vain de recoller les morceaux de mon passé, mais je n’avais fait que tomber dans les engrenages complexes et tumultueux de mon destin. Je n’avais fait qu’embrasser ma solitude d’un peu plus près. J’étais un paria, un enfant battu, sans famille et sans attache réelle au monde. Un soupir m’échappa tandis que je scrutais les horizons. Les londoniens se pressaient dans les rues, occupés et accompagnés. Ils s’afféraient à leurs tâches, certains de retrouver la chaleur d’un doux foyer une fois la nuit tombée. Alors que j’étais planté là, sur le banc froid, serrant ma cigarette comme s’il s’agissait de mon dernier salut. J’avais scellé mon cœur pour avancer dans le milieu cruel de la communication et du journalisme. J’avais fermé les yeux sur mon identité, mes valeurs et tous les codes d’éthiques pour mieux gravir les échelons, persuadé qu’au fond, le talent seul ne suffisait jamais. Mais le sommet n’était qu’un nouveau perchoir, plus haut et plus distingué, duquel je pouvais mieux voir les autres, simples et heureux. Occupés et accompagnés.  Mes yeux cernés se plissèrent tandis que je tirais sur ma tige de nicotine. Mon corps, pervers et addict, se laissait aller à l’enivrement fugace d’un poison trop peu mortel. Je saisis mon téléphone et je fis défiler mon répertoire. Les noms passaient mais seul celui de ma cousine accrocha mon attention. Lizzie. Je ne l’avais pas revu depuis des années. Et je me permettais de douter qu’elle soit ravie de me rencontrer à nouveau. Je l’aimais profondément, du mieux que je le pouvais en tout cas. Mais chacune de nos rencontres n’étaient que confrontations et paroles déplacées. J’étais incapable de la rejeter et elle se refusait de comprendre mes douleurs. Mes mains se crispèrent sur le tissu rugueux de mon pantalon. Mon cœur se serra au souvenir de son visage angélique et de son sourire complice. Nous n’avions plus rien partagé de bon depuis l’adolescence. Le reste du temps nous ne faisions que nous croiser sans vraiment nous retrouver. La peur et la fierté me tordaient le ventre. Je me mordis la lèvre inférieure avant de me lever d’un bond.

Mes pas effrénés avaient longé la ville d’un bout à l’autre. J’étais pressé, avide, moi aussi, de la chaleur de mon seul foyer. Ma course abusive contre la montre n’était que le moyen que j’avais trouvé de vaincre mon appréhension. Je ne voulais pas rebrousser chemin. Je me refusais la solitude et le silence. Je gravis les marches du métro avant de me perdre dans le coté sud de la ville. Brixton était le quartier de la capital où je ne me rendais presque jamais, de peur de croiser le regard froid de ma cousine. Je bifurquai à droite avant de me rendre à sa maison. Je retins ma respiration en frappant énergiquement à la porte. Mon torse malmené par l’effort se soulevait au fur et à mesure de mon rythme. Je gémis lorsqu’elle ouvrit la porte.

« Salut. » Murmurai-je. « J’ai pensé que tu me poserais un lapin si je t’invitais quelque part, alors je suis venu sur un coup de tête. » Me justifiais-je la voix entrecoupée par la fatigue. « Tu m’as manqué. »

Ma voix s’essouffla en crachant mon aveu. Ça c’était de la chute. J'haussai les épaules avec un sourire idiot. Au moins comme ça, elle me prendrait en pitié.



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Alycia Hemsworth
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() message posté Jeu 28 Aoû 2014 - 19:37 par Alycia Hemsworth
julian + Lizzie
Loneliness is a killer
Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure que je m'étais lancée dans le ménage et pourtant j'avais l'impression que cela faisait des heures que je m'étais lancé là-dedans. Ce n'était vraiment pas ce que je préférais faire au monde, seulement c'était nécessaire. Et j'étais malheureusement la seule à la maison, à pouvoir le faire. J'avais déjà envisagé de laisser le travail à Noah pour le punir, mais c'était assez rare qu'il mérite d'être puni et puis je n'étais pas si méchante que cela pour laisser mon fils, faire mes tâches ménagères. Si je pouvais me le permettre, je n'aurais pas hésité à faire appel à une femme de ménage, mais étant la seule qui rapportait un salaire à la maison, je devais le faire moi-même. Ce n'était pas que c'était horrible comme corvée, mais il y avait quand même beaucoup plus amusant. Et surtout, j'aurais pu passer mon après-midi à faire autre chose. Mais heureusement avec de la musique, cela passait déjà beaucoup mieux, même si cela mettait beaucoup plus de temps, puisque je chantais et dansais plus que je ne nettoyais. Mais cela faisait des jours et des jours que je repoussais la corvée de ménage, alors sur un coup de tête, j'avais décidé que cela allait être aujourd'hui. Noah, était à l'école, ce qui rendait le moment parfait. Avant de me lancer, j'avais enfilé des vêtements qui ne craignaient pas grand-chose et qui ne tenait pas chaud, à savoir un short en jean et un vieux débardeur. Certes il ne faisait pas une chaleur torride, mais il valait mieux prévenir que guérir.
Le bas était en train de sécher, tandis que je commençais à passer l'aspirateur dans la chambre de Noah. J'essayais de me concentrer sur la musique et ma tâche à accomplir, sinon j'étais bonne pour commencer à regarder son album photo et autre souvenirs, qui me ferait totalement oublier mon ménage et me rendrait nostalgique. Pourtant, je n'étais pas une grande nostalgique dans l'âme, je ne pouvais pas me le permettre, pas avec ce qui était arrivé, sinon jamais je ne pourrais aller de l'avant et c'était ce dont j'avais besoin. Je ne pouvais pas me permettre de penser sans cesse au passé, à ma vie aux États-Unis, à Adam. Si je commençais par là, je n'en finirais jamais. Je ne m'interdisais pas non plus de penser à lui, mais ce n'était pas le moment, absolument pas. Non, je devais me concentrer sur mon ménage et ne penser à rien d'autre. Seulement, quand il s'agissait de mon fils, il était difficile de ne pas être tenté de regarder ses vieilles photos. Pour ne pas craquer, je montais le volume de mon iPod, afin de me concentrer sur la musique. Je l'admets, le ménage fut plus vite bouclé dans sa chambre, au moins c'était fait. Vient ensuite, mon bureau, la salle de bain et enfin ma chambre avant de nettoyer le couloir et de redescendre.

Je déteste encore plus nettoyer ma chambre, parce qu'il y a trop de souvenirs dedans. Pourtant, dans la maison il n'y a toujours eu que Noah, Thor et moi pour y vivre, mais entre les photos et mon alliance sur la table de chevet, il est difficile de ne pas penser au passé. J'ai pourtant essayé de nombreuses fois, de mettre mon alliance ailleurs, où d'enlever certaines photos, mais impossible, je ne le supporte pas. On m'a répété à de nombreuses reprises, qu'il fallait du temps pour faire son deuil et je crois que je n'ai pas encore terminé le mien, même après toutes ses années. Il m'arrive parfois de me demander ce que serait ma vie, nos vies, si Adam était encore parmi nous. Forcément, tout aurait été différent, il est même fort possible que jamais nous ne serions venu à Londres. Peut-être que nous serions toujours ensemble, où peut-être pas... Je n'ai aucun moyen de le savoir de toute façon, je peux seulement imaginer les choses et c'est cela qui fait le plus mal. Le plus souvent, c'est pour Noah que cela me fait le plus de mal, parce qu'il n'a jamais connu son père, alors que moi j'ai eu de très belles années avec lui. Maintenant il n'y a plus que nous deux et il y a des jours où je ne peux m'empêcher de trouver cela totalement injuste de priver un enfant de son père, ainsi qu'une femme de son mari. Je pousse un soupir, tout en reposant la photo de notre mariage sur ma commode. Il y a des jours où il me manque vraiment.
C'est à ce moment-là que quelqu'un frappe à la porte. En plein après-midi, c'est curieux, je n'attends personne. Mais il arrive à Emma de passer sans prévenir parfois, tout comme Maya et si généralement j'aime avoir de la visite, j'aurais bien aimé pouvoir finir ce que j'ai commencé. Tant pis, je ne suis pas du genre à faire semblant de ne pas avoir écouté. Je laisse tout en plan, avant de descendre rapidement les escaliers, en faisant quand même attention de ne pas tomber, je parle en connaissance de causes. Un coup d’œil au miroir de l'entrée, m'indique je ne suis pas la plus présentable du monde, mais tant pis, la personne n'avait qu'a pas venir me déranger. J'ouvre la porte, sans vérifier qui est là, comme toujours et là se tient Julian. Pour une surprise, ça en est une. Ce n'est pas que je n'aime pas mon cousin, mais disons que notre relation est assez tendue. Il n'a pas l'air au meilleur de sa forme et l'entendre parler me rappelle que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. « Tu aurais au moins pu essayer. » Je n'aime pas tellement me retrouver au pied du mur de la sorte, seulement, maintenant qu'il est là, c'est un peu difficile de l'ignorer. « Tu veux rentrer ? » J'ai toujours été une trop bonne hôte, je déteste laisser les gens devant la porte et encore plus quand c'est de ma famille. Pourtant, il ne faut pas croire, que cela change quoique ce soit à nos rapports. « Tu sais que tu as une sale tête ? » Je ne peux m'empêcher de lui faire la remarque, alors que je le laisse entrer dans la maison. Je crois que c'est définitivement foutu pour mon ménage maintenant.
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() message posté Mer 10 Sep 2014 - 19:21 par Invité
I'm so tired of being here suppresed by all my childish fears. And if you have to leave, I wish that you just leave. But I need your presence. My pain is just too real. Lizzie n’avait mis quelques minutes avant d’ouvrir la porte, mais ce temps d’attente dans le froid m’avait semblé une éternité. J’avais tout à coup des doutes sur cette visite fortuite. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée de chercher du réconfort auprès de la personne de la famille qui me détestait le plus. Je ne sais pas d’où venait ce malaise qui s’était immiscé entre nous, mais pour une raison qui me dépassait, ma cousine m’intimidait. Tous mes grands airs de courroux, ma suffisance et mon arrogance se dissipaient lorsqu’elle posait ses grands yeux vers elle. J’étais devant elle, et j’avais l’impression de retomber en enfance à nouveau, à l’époque où je n’étais encore qu’un enfant brisé et peu assuré. Je déglutis face à sa froideur. Elle ne devait pas être très enchantée de me voir. Si ? Peut-être que je dérangeais. Je plissai les yeux en tentant un sourire.

« Tu aurais au moins pu essayer. » Lâcha-t-elle d’un ton neutre, mais je ne pouvais m’empêchais de percevoir une once d’agressivité dans tout ce qu’elle me disait. Mon cœur se serra. Je me sentais en position de faiblesse, c’était terrible. Je me mordis l’intérieur des joues pour ne pas me lancer dans une tirade ennuyeuse, qui de toute évidence, ne plaiderait pas ma cause. Rien de ce que je pouvais dire, ne plaidait jamais ma cause de toute façon avec elle. En tout cas c’est l’impression que j’avais.

« Je suis désolé. Je suis passé dans un élan de courage. » Finis-je par avouer. « Je n’ose pas trop t’appeler pour prendre rendez-vous, étant donné notre dernière rencontre. »

La dernière fois que nous nous étions vu, le ton était rapidement monté. Je devais l’avoir un peu trop bousculé avec mes propos déplacés. Mais c’était ça le truc avec elle, je ne savais jamais ce que j’avais le droit de dire ou pas. J’hésitais à formuler mes réponses, ou à exprimer mes avis. Je baissai les yeux, gêné. J’aurais aimé que son visage s’illumine en me voyait, comme lorsqu’elle avait 14 ans et qu’elle venait passer quelques jours de vacances à la capitale anglaise. Mes bras tombèrent ballants de par et d’autre mon corps essoufflé. C’était stupide de ma part d’attendre une étreinte ou un quelconque débordement d’affection ! Vraiment stupide !
« Tu veux rentrer ? »

J’esquissai de la tête en m’exécutant. Le silence était pesant et je n’osais pas lui la défier du regard. Je scrutai les lieux. Elle semblait être seule à la maison. Je me sentais comme pris au piège. Elle n’avait pas bronché lorsque j’avais exprimé mon affection pour elle. Je ne devais pas lui avoir manqué plus que ça. Cette révélation me glaça les sangs. Alors qu’est-ce que je foutais là ? Je crois, que quelque part, je voulais la retrouver pour recoller les morceaux. Je voulais qu’elle me voit tel que j’étais réellement ; une famille.

« Tu sais que tu as une sale tête ? »

Sa voix mélodieuse me tira de ma torpeur. Je fis la moue en réalisant que mon visage était un chao à lui tout seul. Je tentai de rajuster mes cheveux en bataille, et de mettre de l’ordre dans mes vêtements. Mais je ne pouvais rien à mon expression effarée. Je soupirai.

« J’ai couru pour ne pas changer d’avis.» Raillai-je, avant de me reprendre. Mauvaise idée. Mauvaise blague. Elle va me lyncher. Je déglutis avec lenteur.

« Noah n’est pas là ? » Soufflai-je à mi-voix.

Elle était bien la seule à avoir cet effet sur moi. Si les blaireaux qui me servaient de collègues me voyaient dans tous mes états à cause de ma cousine, ils tomberaient sûrement des nues. J’étais tellement froid et odieux au journal. Je passai une main moite sur ma joue afin de dresser les poils de ma barbe naissante.




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() message posté Jeu 27 Nov 2014 - 17:50 par Alycia Hemsworth
julian + Lizzie
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De toutes les personnes qui pouvaient passer à l'improviste à la maison, Julian n'en faisait pas vraiment partie. Si lorsque nous étions petits, nous avions pu être proche, ce n'était plus le cas depuis longtemps. Beaucoup à cause du temps et de la vie de chacun et pas mal à cause de lui. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que nous nous voyons, j'ai cette impression qu'il en sait plus que moi. À cause de nos histoires respectives, il n'est pas des plus évidents de trouver un terrain d'entent, puisque chacun de nous a été d'un côté différent de ce que nous avons en commun. Et si je sais qu'il ne pense pas à mal et qu'il s'est inquiété pour Noah, j'ai en général la sensation d'être jugé et ce n'est pas quelque chose que j'apprécie réellement. Je n'ai besoin de personne, pour me sentir coupable de tous ces moments perdu avec Noah de toute façon. C'est quelque-chose que je fais déjà très bien toute seule. Voilà pourquoi je ne suis pas vraiment heureuse de me retrouver de la sorte au pied du mur. J'aurais préféré qu'il me prévienne, que de passer à l'improviste. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de le voir, mais j'aurais aimé être préparée. Sans compter, son interruption dans mon ménage, même si ce n'est pas le plus important. « Effectivement. » Vu comment la situation avait dégénéré la dernière fois, je pouvais effectivement comprendre qu'il n'ai pas osé téléphoner ou envoyer un message. Et pourtant, cela aurait été préférable.
J'avoue cependant, que je ne sais pas si je lui aurai répondu. Je n'ai pas envie que cela recommence comme la dernière fois. J'ai toujours l'impression de ne pas être assez bien avec Noah, quand Julian se trouve avec nous. Comme si je devais lui montrer que je pouvais être une mère responsable et non une mère alcoolique. Même si cette histoire remonte à onze ans maintenant, je ne peux pas cesse d'y penser. Tous les jours, je regrette ce qui s'est passé et comment les choses se sont passés. Mais je ne peux rien y changer, seulement faire en sorte que plus jamais cela ne se reproduise. Aujourd'hui tout va pour le mieux, je sais m'occuper parfaitement de mon fils et je n'ai pas besoin que mon cousin ne cesse de me rappeler que cela n'a pas toujours été le cas. Ce n'est parce que pour lui la situation a été horrible, que j'ai fait la même chose avec mon enfant. Jamais de la vie. Pourtant, j'ai ce sentiment à chaque fois. Ce qui explique pourquoi, je préfère passer le moins de temps possible avec lui. Pourtant, je l'invite à entrer. J'ai beau être en colère contre lui, il reste mon cousin, ma famille. Et vu sa tête, il semble aussi mal à l'aise que moi. Il n'a pas l'air vraiment en forme et moi qui avais peur de ne pas être présentable à cause de mon ménage, au final je suis celle qui s'en sort le mieux.

Je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de lui faire remarquer. Ce n'est pas méchant, c'est un simple constat et malgré tout je n'aime pas la tête qu'il a. En revanche, sa réponse est nettement moins amusante. J'ai l'impression d'avoir le rôle de la méchante dans l'histoire, alors que j'ai plutôt l'impression que tout ceci est de sa faute. Deux versions de l'histoire sans aucun doute. Je me contente donc de ne pas relever, je n'ai pas envie que l'on commence à s'engueuler alors qu'il vient tout juste d'arriver. Je ne sais pourtant pas combien de temps, nous allons pouvoir tenir à être seul de la sorte. Cela fait bien longtemps que ce n'est pas arrivé et je dois avouer que je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Nous ne nous sommes pas parlés depuis un moment et je suis un peu exclue de sa vie, comme lui de la mienne. Pourtant, nous étions assez proches dans le temps. « Non, il est encore à l'école. » Et malheureusement, il n'allait pas encore rentrer à la maison. Autrement dit, nous étions bien partis pour rester seul un moment. Peut-être que cela sera bénéfique. Ou peut-être pas. Une chance sur deux.
Je l'invite à entrer dans la cuisine, qui doit être sèche depuis le temps. J'ai l'impression de recevoir une personne que je ne connais pas, tellement je ne sais pas quoi lui dire ou faire. Je n'ai pas envie que nous recommencions à nous disputer, mais je n'ai pas oublié ce qu'il m'a dit la dernière fois non plus. « Tu veux boire quelque-chose ? » Aussitôt prononcé, je me sens stupide et dans l'obligation de préciser, « un café ? Un thé ? » Je n'ai pas envie qu'il interprète mal mes paroles, il en serait bien capable. Le problème c'est que je ne sais même pas pourquoi il est venu. J'ai dû mal à croire à une simple visite de courtoisie pour rattraper le temps perdu. « Qu'est-ce qui t'emmène par ici ? » Je ne sais pas pourquoi je vois tout en noir avec lui, mais je préfère me méfier. Je crois que les souvenirs de la dernière fois sont encore trop présents dans mon esprit. Alors, oui, peut-être que je suis un peu froide avec lui, mais je n'ai pas encore envie de recevoir de remarques de sa part. Cette fois, il n'y a pas Noah pour m'empêcher de lui crier dessus, si l'on en arrive jusque là.
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() message posté Ven 28 Nov 2014 - 15:11 par Invité
I'm so tired of being here suppresed by all my childish fears. And if you have to leave, I wish that you just leave. But I need your presence. My pain is just too real. Je restais planté là, incapable de grands gestes ou de longues tirades poétiques, un peu comme un idiot fini. Le vent froid m’intimait le silence et pourtant mes pensées ne cessaient de cheminer autour de ma tête. J’en avais presque le tournis. Cette situation était gênante, j’avais l’impression d’assister à ma propre mort à chaque fois qu’elle courbait la bouche ou qu’elle roulait des yeux. Lizzie n’était pas une mauvaise personne, encore moins une mauvaise mère. Elle avait fait des erreurs que je m’étais permis de juger dans un excès de zèle, mais tout cela faisait partie du passé. J’étais sans doute trop jeune, et trop imbu de ma personne pour rester digne et correcte. Mes relations avec la famille avaient toujours été très compliquées. J’avais perdu tout contact avec le cercle proche des Fitzgerald, au moment où ils avaient reniés mon vieux fou de père. Et même si je me plaisais dans ma forteresse de solitude, la chaleur d’un être proche me manquait. Je repensais souvent à nos longues enjambées dans le parc, ou les rares fois où Lizzie voulait bien m’intégrer à ses jeux de "grands". Je ne la voyais que rarement, pendant quelques vacances, et pourtant elle dégageait une telle force de caractère – je m’étais toujours senti soumis à sa grandeur. Elle me dominait par sa prestance et son caractère trempé. Au fur et à mesure que je grandissais, je voulais me détacher et lui tenir tête. C’était ma façon de lui prouver que j’existais, et que je tenais à elle.

C’était inévitable : les senteurs de l'automne me rappelaient nos échanges contrariés. Lizzie était cet astre brûlant et lointain que je n’arrivais jamais à saisir, et ceci malgré mes efforts acharnés. Parfois, j’avais l’impression qu’elle ne faisait aucun geste en ma faveur. Elle se contemplait d’être là quand je lui imposais une conversation et de répondre lorsque je lui adressais une question. Mon cœur se serra – c’était injuste.

« Effectivement. » Lâcha-t-elle avec une désinvolture effrayante. Comment faisait-elle pour se détacher de la situation avec autant de facilité ? Je lui enviais son courage, sa force et son entêtement. J’étais aussi borné et vil – mais toutes mes défenses s’effondraient ; et je reprenais le temps d’être tout simplement humain. Je souris d’un air contenu. Effectivement, on dépassait souvent les limites.

Je la suivis comme un automate jusqu’à la cuisine. Il sentait bon le produit de nettoyage à la lavande. Mon regard se perdait entre les meubles et les ustensiles. Je me sentais perdu dans cette ambiance étrangère. Je réalisais avec effarement que nous avions évolué séparément afin de devenir deux inconnus. Je déglutis. Noah n’était là, et je n’avais même pas commenté, sans doute trop perturbé par cette révélation. Nous étions seuls, livrés à nos démons. La tension se faisait gémissante dans mon esprit. Ma poitrine était lourde de sentiments mal contenus.

« Tu veux boire quelque-chose ? » Demanda-t-elle calmement. Sa voix tranchait l’air afin de m’éveiller doucement de ma torpeur. « un café ? Un thé ? »

J’esquissai de la tête avant de réaliser que j’étais sensé répondre. Je passai une main tremblante dans ma chevelure dorée avant de lâcher la bombe :« Tu as du whisky ?» Misère ! Je me sentais incroyablement con ! Mon visage se décomposait sous le faible éclairage de la pièce. Je déglutis en sentant le feu me monter aux joues. « Je suis désolé. Je ... Je ne l’ai pas fait exprès… » Balbutiai-je maladroitement. « Je ne veux rien boire.»

Mon cœur palpitait dans un rythme effréné. Il me semblait que sa course acharnée ne prendrait jamais fin – et que je succomberais bientôt à mes blessures. Je me mordis la lèvre inférieure d’un air dépité.

« Qu'est-ce qui t'emmène par ici ? »

Je baissai les yeux. Pourquoi avais-je traversé la ville à pied pour la retrouver ? Parce que j’avais vu quelques passants s’entrelacer dans une une allée et que je m’étais senti incroyablement envieux ? C’était trop pathétique comme aveu. Et il y’ avait fort à parier qu’elle ne me croirait jamais. Je soupirai.

« Je ne sais pas. Je suis juste venu.» Soufflai-je avec lassitude. « C’est aussi terrible que ça de me recevoir ? Je me suis déjà excusé. Et je m’excuse encore … »

Je relevai lentement mon regard embué sur elle. Les cernes redessinaient le contour de mes yeux afin de marquer ma fatigue et mon manque de sommeil. J’avais beaucoup de travail, et personne envers qui me tourner. Personne qui soit de mon sang.
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() message posté Jeu 8 Jan 2015 - 20:06 par Alycia Hemsworth
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Si dans le temps nous étions proches, désormais ce n'était plus le cas du tout. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas parlés, que j'ignorais absolument tout de sa vie et inversement. Si au début cela m'avait fait bizarre et m'avait attristé, avec le temps j'avais fini par me faire à l'idée. D'accord c'était nul de me dire que je ne connaissais rien de la vie de Julian et de l'accepter, mais jusqu'ici cela m'avait parfaitement convenu. Un message de temps en temps pour les anniversaires, le nouvel an et c'était déjà largement suffisant. J'avais des nouvelles parfois par notre famille commune et j'avoue que jusqu'ici je n'avais pas cherché à changer les choses, peut-être par habitude. Pourquoi est-ce que j'aurais dû être celle qui faisait le premier pas, dans la mesure où tout ceci était de sa faute. Oui, parfois j'avais la rancune tenace et dans ce cas précis, je n'étais pas prête de lui pardonner. Pourtant, je l'avais laissé rentrer quand il s'était montré devant la maison et maintenant je cherchais toujours à comprendre pourquoi est-ce que je l'avais fait rentrer. Je doutais fort que nous ayons encore des choses à nous dire et nous retrouver seuls à l'intérieur n'était sans doute pas la meilleure idée de l'année. Mais ce qui était fait était fait et je me voyais mal le mettre dehors maintenant, alors qu'il venait tout juste de mettre le pied à l'intérieur.
En parfaite hôtesse ou plutôt en trop gentille cousine, je l'avais invité à me suivre dans la cuisine qui devait désormais être propre et sèche. Je n'avais aucune idée de quoi nous allions bien pouvoir nous parler et je ne raffole pas des silences longs et gênants. Je lui avais proposé à boire, par automatisme et si je pensais faire une bonne action, j'ai vite réaliser que non. J'aurais mieux de me taire et de le laisser dehors en faite. Il venait bien de prononcer le mot whisky là ? J'eus l'impression que mon sang ce glacer. Est-ce que c'était un test ? Il s'attendait à quoi ? Que je sorte une bouteille de mon placard et que je lui propose de trinquer ? Venant de lui je m'étais attendu à après tout, mais pas à cela. « T'es sérieux-là ? C'est une façon détournée de me faire une critique ? » Je ne voyais que cela comme option. Je doutais fort qu'il ne l'ai pas fait exprès, pas après l'engueulade que nous avions eu la dernière fois. Il ne pouvait pas avoir oublié. Personne dans mon entourage n'avait oublié cette période, moi la première. Je m'en voulais chaque jour d'avoir pu être stupide de tomber aussi bas et je crois que jamais je ne pourrais me le pardonner. « Je sais même pas si t'es sérieux où si tu moques de moi... » Venir me voir, semblait être un signe de paix, mais me demander de l'alcool, semblait être une provocation.

J'étais lasse tout d'un coup. Est-ce que nous pourrions un jour nous parler sans nous engueuler ? Est-ce qu'il était possible que nous puissions redevenir proches ? J'avais des doutes, de gros doutes et cela ne venait pas de s'arranger. Je laissais tomber le plan gentille cousine/hôtesse et allais m'asseoir autour de la table. Il était peut-être temps d'avoir une vraie conversation et tant pis, si l'un de nous devait se mettre à crier. Nous étions seuls dans la maison, ce qui pourrait être pratique si j'en venais à perdre mon calme et à lui sauter dessus pour le tuer. La porte qui menait au jardin, n'était pas très loin non plus. Ma première question fut de lui demander pourquoi est-ce qu'il était venu. Pas de coup de téléphone, pas de messages rien, silence radio depuis des mois et le voilà qui se pointait comme une fleur devant le pas de ma porte. J'étais convaincue que cela cachait quelque-chose. Mais quoi ? « Oui. Oui c'est horrible de te recevoir, parce que je ne sais pas ce que tu veux. Je ne sais pas ce que tu attends de moi, ni si tu viens encore pour me faire la morale. » Je n'avais pas oublié et lui non plus. Je crois que cet incident resterait à jamais une gêne dans notre relation. Je ne pouvais pas lui pardonner et ceux même s'il disait être désolé. Peut-être que j'étais trop méchante, mais je m'en voulais suffisamment toute seule, pour lui permettre de le faire aussi.
Pourtant, il paraissait sincère et sans aucun doute sa mauvaise mine, me faisait quelque peu culpabiliser. « Je sais que t'es désolé, vu le nombre de fois où tu me l'a dit, mais j'arrive pas à oublier ce que tu m'a sortit la dernière fois. » Je voulais être franche et tant pis si cela me faisait passer pour une garce. Ce n'est pourtant pas dans ma nature, mais je refuse que l'on puisse se permettre de me critiquer de la sorte. « Et tu sais ce qui me fait le plus mal là-dedans ? C'est que jamais j'aurais pu penser que t'aurais pu me sortir ça... » Parce qu'il était mon cousin, parce que nous étions assez proches. Et depuis je ne cessais de me demander si d'autres personnes voyaient les choses comme lui. C'était peut-être cela qui au final me dérangeait le plus, mais comme c'était lui qui avait parlé, il prenait un peu pour tout le monde. « Je sais que ne je suis pas parfaite et que je n'ai pas été la meilleure mère du monde, crois-moi je m'en veux tous les jours pour ça. Mais je peux pas supporter le fait que tu es pu comparer cela à ton passé. » Je n'avais rien à voir avec son père et jamais de la vie je n'aurais pu faire à Noah ce que son père, mon oncle, lui avait.
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 20:35 par Invité
I'm so tired of being here suppresed by all my childish fears. And if you have to leave, I wish that you just leave. But I need your presence. My pain is just too real. Je roulais des yeux dans la pièce. Le froid s’immisçait en moi comme un mal incurable, et je tremblais comme un enfant. Je n’avais pas peur des mots, mais de l’impact qu’ils pouvaient avoir. Les choses avaient toujours été compliquées avec Lizzie, je reconnaissais ma part de responsabilité mais je peinais à racheter mes fautes. Ses grands yeux terriblement bleus se posèrent sur moi, et je déglutis à plusieurs reprises. L’amertume refusait de quitter ma salive. Je me noyais dans mon propre venin avant de me redresser avec une désinvolture feinte. Elle m’invita à boire, et comme un idiot je suivis mes réflexes primaires. J’avais su à la minute ou ma voix s’était élevée dans l’atmosphère pompeuse de la cuisine que je venais de signer mon arrêt de mort. Un filet de sueur roula le long de mon dos, et je fis un mouvement de recul : question de survie. « T'es sérieux-là ? C'est une façon détournée de me faire une critique ? » S’offusqua-t-elle en me fusillant du regard. « Je sais même pas si t'es sérieux où si tu moques de moi... » Je réalisais avec effarement que je venais de sauter pieds joints dans mon propre tombeau. Je secouais la tête afin de réfuter toutes ses hypothèses, mais au fond de moi je savais que c’était peine perdue. J’avais des antécédents d’insubordination et d’arrogance avec la jeune femme. Mon cœur s’éteignait comme une ombre soupirante. Je doutais qu’il puisse un jouer battre normalement après toutes les crasses qui me tombaient dessus. Je me murais dans le silence, incapable de défendre ma cause ou de lui prouver qu’elle avait tort ; Je ne me moquai pas d’elle. Je ne la provoquais pas. Ce n’était qu’une omission de ma part. Une stupide omission.

Le fossé qui nous séparait n’avait jamais été aussi profond. Je me sentais projeté à mille lieux de sa maison ou de son monde si parfait. J’étais étranger dans son univers, et je doutais qu’elle puisse un jour m’intégrer réellement dans son existence. Je connaissais tous les obstacles qu’elle avait dû surmonter, sa cure, et sa lutte acharnée contre l’addiction. Lizzie n’était en rien comme mon père, elle s’était dressé contre les fourberies du destin afin de renaitre à nouveau. J’admirais son courage, mais je m’abstenais de la complimenter. Ses piques acérés me prouvaient que j’avais raison de taire mes pensées ; elle ne voyait que du sarcasme dans chacune de mes tentatives. « Oui. Oui c'est horrible de te recevoir, parce que je ne sais pas ce que tu veux. Je ne sais pas ce que tu attends de moi, ni si tu viens encore pour me faire la morale. » Je clignai des yeux. « Je ne sais pas. » Grinçai-je en haussant les épaules. « Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à penser à toi. Je connais mes tords, oui je me suis permis de te juger. J’ai souffert de la mort d’un parent, et de l’alcoolisme de l’autre. Je me suis embrouillé dans mon propre vécu. Je n’étais pas objectif, mais tu continues de me tenir rigueur pour ça. On dirait que je n’ai plus le droit la moindre erreur parce que tu es aux aguets, tu m’attends au tournant. » Je ne lui faisais aucun reproche. Je ne faisais qu’exploser la situation de mon point de vue. « Je sais que t'es désolé, vu le nombre de fois où tu me l'a dit, mais j'arrive pas à oublier ce que tu m'a sortit la dernière fois. Et tu sais ce qui me fait le plus mal là-dedans ? C'est que jamais j'aurais pu penser que t'aurais pu me sortir ça... » Je baissai les yeux d’au air coupable. C’était certainement la première fois que nous avions une conversation franche sur le sujet. Je courbai la bouche afin de retenir une grimace d’effroi. « Je pensais bien faire, j’ai changé depuis. Pourquoi tu refuses de croire en moi ? » Je soupirai en passant une main tremblante dans ma chevelure de bronze. J’étais mal à l’aise. Pire encore, je retenais mes pulsions mesquines pour ne pas envenimer la situation. « Je sais que ne je suis pas parfaite et que je n'ai pas été la meilleure mère du monde, crois-moi je m'en veux tous les jours pour ça. Mais je peux pas supporter le fait que tu es pu comparer cela à ton passé. » Je me mordis l’intérieur des joues jusqu’au sang. Mon passé était ce qu’il était, je refusais de m’étaler là-dessus. « C’est aussi insultant que ça d’être comme moi? » Murmurai-je blessé par ses sous-entendu. « Être battu ne fait pas de moi une personne pathétique à vie tu sais. » Je gardais mes complexes comme un secret inavouable. Je ne parvenais pas à dépasser mon identité d’enfant blasé. Je ne parvenais pas à sortir du cocon, et d’apprécier la personne que j’étais devenu après des années de lutte. Je continuais de payer les factures de mon père, et d’alimenter son compte en banque. Parce que malgré ses fautes, malgré ses coups, je savais qu’il était endeuillé à vie par la perte de ma mère. Et ça c’était la pire des punitions.

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() message posté Ven 27 Mar 2015 - 19:30 par Alycia Hemsworth
julian + Lizzie
Loneliness is a killer
Maintenant que j'avais fait entrer mon cousin, je ne cessais de le regretter. Nous n'avions rien à nous dire et cela depuis longtemps. Et pourtant, je l'avais laissé entrer, espérant peut-être quelque part que nous puissions arriver à parler. De tous les membres de ma famille, c'était bien de lui que j'étais la moins proche. Ça n'avait pas toujours été le cas et je savais que c'était pour cette raison que je continuais de lui parler et d'espérer que les choses redeviennent comme avant. Seulement, c'était mal parti, très mal. J'étais toujours en colère contre lui, malgré ses excuses, je n'arrivais pas à oublier notre dernière conversation. Et aujourd'hui, les choses étaient en bonne voie pour se passer aussi mal. Forcément se voir demander un verre d'alcool, alors que j'étais sobre depuis une dizaine d'année, cela me donnait l'impression d'être testée. Je doutais que cela puisse un être un accident, pas avec lui, pas après les reproches de la dernière fois. J'avais hésité entre le tuer sur place, le foutre dehors ou tenter de comprendre. Finalement, j'avais opté pour essayer de comprendre. Une discutions sérieuse était vraiment nécessaire, même si je n'avais pas si j'en aurai le courage. Pourtant, je m'étais installée autour de la table, pour tenter de savoir ce qu'il me voulait.
« C'est marrant, parce que j'ai plutôt l'impression que c'est l'inverse. » Si lui avait l'impression de ne pas avoir le droit à l'erreur, qu'est-ce que j'étais censé ressentir ? J'avais cette impression incessante que quoique que je fasse, Julian serait là pour me juger et me montrer que ce que je faisais n'allais pas. Et malheureusement, c'était une chose que je ressentais sans son aide. J'avais toujours peur de ne pas être assez forte et de recommencer à boire. De craquer de nouveau et de foutre en l'air toutes ses années de travail. Et ses reproches, la dernière fois, n'avait fait que de me rappeler tout cela. Je savais très bien, que rien au monde ne pourrait changer mon passé et que je ne pourrais jamais changer cette année gâchée à cause de l'alcool et pourtant, j'aurais aimé pouvoir le faire. Il semblait pourtant peiné, mais cela ne changeait rien. J'avais du mal à pardonner et à oublier aussi facilement. J'aurais aimé pouvoir lui dire que c'était oublié et passer à autre chose, mais non, c'était au-dessus de mes forces. « Parce que qui me dit, que tu ne vas pas recommencer ? Un jour en colère, que tu me ressortes la même chose ? Ou même pire ? » Il aurait certainement fallu que je lui fasse confiance. Mais cela marchait dans les deux sens et je n'avais pas réellement l'impression que c'était son cas. Nous foncions droit d'un mur et c'était peut-être principalement de ma faute.

Le pire dans tout cela, c'est que cette conversation me donnait envie de prendre un verre. Malheureusement, cela m'arrivait encore, même aujourd'hui. J'aurais été fumeuse, il n'y aurait probablement presque plus de cigarettes dans mon paquet. Malheureusement, ce n'était pas le cas et il me fallait quelque-chose pour calmer mes nerfs. Tout en continuant de l'écouter, je m'étais levée pour me faire un thé. Il fallait que je m'occupe les mains et l'esprit. Seulement, je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne ma phrase dans ce sens-là. Je venais de renverser de l'eau à côté, mais qu'importe, ce n'était pas le plus important. Après avoir posé la théière, je m'étais retournée pour lui faire face. « Non ! » Ce n'était absolument pas ce que j'avais voulu dire. « Je n'ai jamais dit ça, n'y même pensé de la sorte. » Bien sûr que non, il n'était pas pathétique à cause de son passé. « Je voulais dire, que jamais je n'aurais pu faire ce que ton père t'as fait à Noah. » Rien que de penser à cela, je me sentais mal. Comment pouvait-on battre ses propres enfants ? Jamais cela ne m'avait traversé l'esprit, même lorsque j'avais du mal à penser. Nous n'étions pas sur la même longueur d'onde du tout. « Malgré tout ce qu'on s'est dit, comment peut tu croire que je te pense pathétique à cause de ça ? » Tout d'un coup, Julian me rendait triste.
Me faire un thé était d'un coup, le dernier de mes soucis. Je n'en revenais pas qu'il puisse penser cela. Jamais je n'avais pensé qu'il était pathétique ou quoique ce soit dans ce genre, à cause de son père. J'avais oublié que je n'étais pas la seule à traîner des casseroles derrière moi. « Je n'ai jamais pensé que c'était insultant d'être comme toi. J'ai toujours cru que tu pensais que j'aurais pu faire la même chose à Noah, vu les situations similaires... » Ma voix s'était légèrement brisée. J'avais toujours cru, qu'il me comparait à son père et c'était cela qui m'avait le plus blessé. Qu'il puisse me voir de la sorte. Je n'avais pas été parfaite, ni même une vraie mère durant la première année de Noah, je le savais très bien. « Tu vois, c'est ça qui m'a dérangé. » Ça, plus le fait que ces remarques n'avaient fait que refléter ce que je pensais déjà moi-même. Est-ce que tout cela partait d'un malentendu ?
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() message posté Dim 26 Avr 2015 - 20:07 par Invité
I'm so tired of being here suppresed by all my childish fears. And if you have to leave, I wish that you just leave. But I need your presence. My pain is just too real. Ma relation avec Lizzie était étrange. Nous étions proches pendant notre enfance, puis soudain, le temps et l’univers avaient fini par nous séparer. Elle avait épousé un homme que je ne connaissais que de vue. Il était mort et elle avait sombré dans la pire forme de deuil qui soit ; l’alcoolisme. Je ne voulais pas critiquer ses choix, mais une part de moi avait vécu ses échecs à travers les souvenirs de l’orphelin battu. Je savais que les choses n’avaient rien à voir, mais je n’avais jamais été objectif concernant les affaires de famille. Je m’étais toujours senti comme le mouton noir. Je me crispai sous son regard froid, incapable d’ouvrir la bouche. « C'est marrant, parce que j'ai plutôt l'impression que c'est l'inverse. » J’hochai la tête en silence. Je comprenais ce sentiment, je savais que malgré sa bonne volonté, il était parfois difficile de dépasser certaines rancœurs mais elle me donnait l’impression d’être mieux sans ma présence dans sa vie. J’étais un parasite qui pompait sa bonne humeur par le simple fait d’exister. « Parce que qui me dit, que tu ne vas pas recommencer ? Un jour en colère, que tu me ressortes la même chose ? Ou même pire ? » Je restai stoïque devant la table, supportant ses accusations la tête baissée parce que je savais que malgré toute la ferveur de mes déclarations, je resterais toujours coupable à ses yeux. Je croisai mes bras sur mon torse avant de lancer une long soupir. « Tu devrais prendre le risque, parce que c’est que c’est le devoir de la famille de rester unie. » Je pensais chaque mot que je prononçais. J’avais beaucoup de défaut, mais je ne l’aurais pas rejeté aussi cruellement si la situation avait été inversée. J’avais supporté les coups de mon père pendant des années sans jamais me défendre parce que mon concept des liens du sang dépassait tout le reste.

Elle se leva brusquement afin de se diriger vers la théière. J’esquissai un mouvement de recul par réflexe, songeant qu’elle pouvait facilement me pousser jusqu’à la porte d’entrée. Après tout j’avais peut-être mérité qu’elle soit aussi intransigeante avec moi. « Non ! » Sa voix s’éleva d’un coup, mais je restais campé sur mes positions. Si elle pouvait s’obstiner à refuser mes excuses je pouvais m’enfoncer encore plus dans ce malentendu. « Je n'ai jamais dit ça, n'y même pensé de la sorte. Je voulais dire, que jamais je n'aurais pu faire ce que ton père t'as fait à Noah. » Je secouais frénétiquement la tête. Je pouvais parier que mon père aussi, pendant ses moments de gloires pensait qu’il ne pourrait jamais lever la main sur moi. Il devait probablement croire qu’il était au-dessus de tout, que l’alcool qui coulait dans ses veines était un élixir de vie surpuissant qui faisait de lui un surhomme. Je déglutis avec difficulté. Je le méprisais tellement. Je méprisais son addiction et ses failles, et pourtant je gardais toujours contact parce que c’était mon seul et unique parent. « Malgré tout ce qu'on s'est dit, comment peut tu croire que je te pense pathétique à cause de ça ? » Un frisson parcouru mon échine avant de se verser sur mes flancs. Je la regardais avec une extrême tristesse. « Parce je suis pathétique... » Déclarai-je avec lenteur. Ma voix se cassa au fond de ma gorge. Je connaissais ma cousine depuis des années, j’avais appris à gérer son caractère de feu, et malgré son bon fond, j’avais parfois des doutes sur ses sentiments. On m’avait toujours jugé à cause des escarres qui marquaient mon corps, pourquoi serait-elle différente des autres ? « Je n'ai jamais pensé que c'était insultant d'être comme toi. J'ai toujours cru que tu pensais que j'aurais pu faire la même chose à Noah, vu les situations similaires... Tu vois, c'est ça qui m'a dérangé. » Elle s’était tourné vers moi avec une grâce émouvante. J’écarquillai les yeux, à la fois surpris et timide. Je pouvais percevoir une lueur d’espoir choir au bout du tunnel, mais avais-je la force nécessaire pour m’en saisir ? Je pressai mes mains sur mes genoux afin de me donner une contenance. « J’avais peur… » Marmonnai-je. « J’ai toujours eu peur de l’effet de l’alcool sur les parents. Ce n’est pas toi Lizzie, c’est moi. Je suis un champ de bataille à moi tout seul. Je comprends que tu sois indignée, mais j’espérais te réveiller en comparant maladroitement deux situations qui n’avaient rien à voir. Je croyais que mon père était un héros mais il n’a fait que me décevoir parce qu’il n’avait aucune volonté. Tu es différente. Regardes-toi, il est à mille lieux de t’égaler.» Je soupirai avant d’hausser les épaules. C’était à la fois pesant et libérateur de lui avouer ce genre de choses. J’avais parfois l’impression de chercher désespérément sa reconnaissance, comme si son avis pouvait faire la différence. Je fis la moue avant de désigner son paquet de thé.

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