"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici NORY ❝ whatever you do to me ❞ 2979874845 NORY ❝ whatever you do to me ❞ 1973890357
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NORY ❝ whatever you do to me ❞

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() message posté Lun 30 Juin 2014 - 18:39 par Invité

Under a spell you're hypnotized. Darling how could you be so blind?
rory hepburn & noah hemingway
♔ ♔ ♔ ♔ ♔


Le fait d'être professeur de sport est un choix qui s'est pratiquement imposé à moi. Non pas question de moyen mais parce que j'aime ça et qu'il fut un temps, il s'agissait mon unique source de revenus. J'ai beau avoir la fortune Hemingway derrière moi, j'a toujours refusé de vivre aux crochets des parents qui ont déjà fait bien assez pour moi, à commencer par me sortir de ma misère à l'âge de six ans. J'ai eut la mauvaise idée de leur tourner le dos et ce durant deux longues années, inconscient et immature, en pensant que je pourrais vivre de ma passion. C'était le cas, ou presque, mais j'ai fini par comprendre que cela n'avait aucun sens sans leurs présences, ce qui m'a placé dans un vol pour Londres dés le moment ou je l'ai réalisé. Par chance, ils m'ont accueillit comme la première fois et soutenus, mon père à jouer de ses contacts pour que je me crée les miens et petit à petit, j'ai réussis à me faire une place dans la musique electro. Toujours est-il qu'avant d'y parvenir, j'ai donné quelques cours de boxe et même de cardio et qu'au final, j'ai choisi de ne jamais abandonné cette partie. En plus de me maintenir en forme, ça me donne une bonne raison de ne pas traîner au lit toute la journée, ayant tendance à ne vivre que la nuit.  Au fond, c'est une séance de boxe comme une autre pour moi, si ce n'est que celle-ci me rapporte de l'argent et me donne l'impression d'apprendre quelque chose aux autres. Voir des gamins se passionner ou canaliser leur énergie grâce au sport - comme j'ai souvent du le faire - a du bon, je perds l'impression d'être inutile l'espace du cours.

Le cours terminé, je laisse les gamins se rendre aux vestiaires et m'accorde quinze minute de plus pour me défouler une bonne fois. J'ai besoin de faire le vide complet, de me sentir à bout de force, vider de toute énergie, pour ensuite me sentir complètement libre. Les médicaments ont bien souvent été conseillés pour aider à canaliser mes  "colères" mais j'ai toujours réussi à m'en sortir grâce au sport. Une chance que mes parents aient fait le choix de me faire confiance et non de me droguer à ces conneries. A bout de souffle, je m'arrête et abandonne mes gants lorsque les élèves du cours suivant arrive, signal d'alarme pour me rappeler que la sale ne m'appartient pas. Je prends le temps de m'essuyer le visage et pose la serviette sur mes épaules, traversant la salle de fitness pour me rendre aux vestiaires.

Sa silhouette me coupe de tout élan et me décroche un large sourire, non sans un long moment de flottement avant d'y parvenir. Je la sais à Londres - merci les double decker! - mais je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur elle, par hasard? « Mademoiselle Hepburn ! Je me demandais quand tu allais te décider à venir me voir, vu que moi je n'ai pas d'adresse ou te trouver... » Non pas que j'ai essayé de le faire, pour être franc. Je m'attendais à ce qu'elle débarque devant ma porte et non à la sale ceci dit. Je me départis de mon large sourire  face à l'absence du sien, mes lèvres formant une petite moue. On ne peut pas dire que nous nous sommes quittés en excellent terme mais ce n'était pas la guerre froide non plus, pas de quoi se retrouver sur le champs de bataille. Du moins je ne pense pas. A moins qu'il s'agisse de "sa photo" postée sur mon instagram, accompagnée d'un petit " elle est pas belle ma chérie ? " en commentaire. Non, elle ne peut définitivement pas m'en vouloir pour ça, j'ai aperçu des centaines de commentaires identiques venant de mecs qui bavent devant son corps en ignorant tout d'elle. Elle n'a pas le droit de m'en vouloir à moi et non à eux. Cette conclusion me redonne le sourire même si j'y suis parvenu seul et qu'elle porte toujours un regard incendiaire sur moi. « Je te serrerais bien dans mes bras, ce n'est pas l'envie qui manque, mais je suis dégoûtant, il va falloir attendre la douche avant ça! » Lançais-je d'un air amusé. Ou la serrer dans mes bras sous la douche, ça m'allait aussi.
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Margot Bernstein-Woolf
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() message posté Mer 2 Juil 2014 - 14:29 par Margot Bernstein-Woolf

Under a spell you're hypnotized darling,
how could you be so blind?
noah hemingway & rory hepburn
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Londres s’est imposé à moi, je ne vois pas ça d’une autre façon. Soren en décédé à l’automne dernier. Je compte les jours depuis l’accident, depuis son décès. C’est le fait qu’il nous ait quitté qui m’a fait venir dans la capitale, je ne vois pas d’autres explications. Et s’il n’avait pas quitté ce monde, j’aurais sûrement fait une année sabbatique de plus, à faire des petits boulots par-ci par-là, histoire que mes parents ne puissent pas dire que j’étais la pire des feignasses. J’avais vocation à devenir une Tanguy : toujours célibataire, nourrie, blanchie, logée par papa-maman. Ca ne me dérangeait pas d’imaginer la vie comme ça. Même si j’étais du genre à croire aux grandes histoires d’amour, au mariage, aux enfants, je me voyais bien menée encore un petit bout de temps cette petite vie. Au fond, c’était tranquille, j’avais ma famille, et je ne me heurtais pas réellement au coût de la vie. Mais le décès de Soren m’a fait un déclic. S’il ne pouvait plus profiter de la vie parce que je la lui avais arrachée –dans le sens où j’étais la conductrice de la voiture dans laquelle il se trouvait avant de mourir dans l’accident- je devais faire ce qu’il aurait voulu faire et ne ferait donc jamais. Soit des études. Mais nous n’avons jamais eu de grands moyens. Et si mes parents gardaient de l’argent, c’était pour les études de Madeleine, ma petite sœur : elle au moins, avait bossé –et bossait toujours- admirablement bien au lycée et elle méritait que mes parents gardent tout ce qu’ils pouvaient pour lui offrir des études admirables. Ils ne m’avaient pas dis non. Ils m’avaient donné un peu d’argent, mais ça ne couvrirait jamais les frais. Alors j’avais fais une campagne de publicité pour une lingerie ; et Londres s’avérait être l’endroit pour la faire, et peut-être en refaire.
Ce n’était pas une de mes premières fois dans la capitale. Non. J’y avais passé un été, et puis des week-ends, si j’économisais assez pour me payer un billet d’avion. Pour un garçon. Numéro deux. J’ai eu trois grandes histoires dans ma vie –et même si en comparaison avec ma mère, qui avait trouvé le prince du charmant du premier coup, on pouvait trouver ça énorme, j’en voulais d’autre-, le garçon pour lequel j’ai fais tous ces allers-retours, qui m’a rendu totalement dingue –dans le bon comme dans le mauvais sens- était le deuxième sur la liste. Noah ; deuxième histoire d’amour. D’une certaine façon, j’ai envie de dire que c’est le deuxième qui m’a détruite, mais ce n’est pas le cas. Parce que oui, certaines personnes ont une vision pessimiste des histoires d’amour. Les histoires d’amour finissent toujours mal. C’était juste passionnel entre nous, ou du moins c’est la version que j’ai voulu garder de cette histoire. En réalité, on ne se comprenait pas.
Alors oui, je savais qu’en venant à Londres, Noah aussi serait là. Mais qu’elle était les chances que je le revois un jour ? Infimes. Minimes, quasiment inexistantes. Je vivais dans une grande ville. Une capitale. Des gens, j’en croisais tous les jours, que je ne reverrais jamais. Mais comme on ne s’est pas quitté en se crachant à la gueule non plus, on est amis sur facebook, on se suit sur twitter, instagram et tout le patatra : sans pour autant se parler. Je n’aurais jamais pensé que quelque chose nous amènerait à nous reparler. Jusqu’au jour où il est tombé sur ma campagne publicitaire, qu’il la prise en photo et affichée sur instagram.
Et là, la traque a commencé. Pourquoi se permettait-il de faire ça, alors que la dernière fois qu’on avait parlé remontait à trop longtemps pour que je m’en souvienne ?
Et je ne sais pas réellement si c’était par curiosité de le revoir, encore une fois, ou pour lui hurler dessus que j’avais cherché à le trouver.

C’était ainsi que je m’étais retrouvée dans la salle de sport dans laquelle il travaillait. En même temps ça me permettrait de faire un peu de sport. Par la même occasion : autant en profiter.
Alors je l’avais attendu à la fin de son cours. Et il en était sorti grand sourire. Il n’avait pas changé. Il semblait toujours aussi niais. Mais à l’époque ça ne m’avait pas dérangée. Faut croire.
« Mademoiselle Hepburn ! Je me demandais quand tu allais te décider à venir me voir, vu que moi je n'ai pas d'adresse ou te trouver... »
Je m’appuie contre le mur, blasée. Je n’ai pas envie d’avouer ou qu’il puisse deviner le fait que je viens de me rendre compte que sa voix, son visage, son sourire et ses manières, m’ont un peu manqué. Dieu que c’est bizarre de se retrouver dans une telle situation.
« Monsieur Hemingway… » Je souffle. « Tu vois, je suis encore assez débile pour venir te trouver. » Comme j’avais été aussi assez débile pour croire qu’une relation à distance voulait dire la même chose pour lui que pour moi. Idiote. Naïve. Rien que de le regarder et de penser qu’il me manque au vu de mon cœur qui s’affole et des souvenirs qui mitraillent mon esprit, je m’oblige, avec le peu de raison qu’il me reste, à le menacer du regard. Souviens toi Rory. C’est un con Oui, mais un con mignon.
« Je te serrerais bien dans mes bras, ce n'est pas l'envie qui manque, mais je suis dégoûtant, il va falloir attendre la douche avant ça! » Je le fusille du regard. Ce n’est pas l’envie de le tuer qui me manque. Ô non ! Il est vraiment sans gêne. Et ça m’avait plus ça ? Faut croire.
« Non merci, je ne suis pas ta « chérie » comme tu l’écris si bien, donc je m’en passerais. Reste dégoulinant de sueur, ça change rien du moment que tu restes à un mètre de moi. » Pas que ça me dégoute, je vais aussi faire du sport –bien que c’était une excuse pour venir ici.
« Sérieux, ça va pas dans ta tête de poster des trucs comme ça ? Tu t’es pris pour qui ? »
TOUT CA POUR UNE PHOTO Ou bien un peu plus. Sûrement.
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() message posté Jeu 3 Juil 2014 - 12:26 par Invité

Under a spell you're hypnotized. Darling how could you be so blind?
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Je n'étais pas un fan des enfants. Disons plutôt que je les supportais qu'à faible dose. J'adorais les bébés et leurs petites bouilles, j'aimais beaucoup les enfants dans la famille ou ceux des amis mais j'appréciais aussi l'idée que s'ils m’ennuyaient, je pouvais les renvoyer vite fait bien fait chez eux. Autrement dit, je ne me voyais clairement pas père pour l'instant ni dans les quelques années à venir, puisque le vôtre vous deviez malheureusement le garder 7j/7. J'avais donc longuement hésité lorsqu'on m'avait proposé de coacher les 8-12 ans, de peur de perdre rapidement patience en leur compagnie. Au final, j'adorais ça. C'était de vraies éponges, ils buvaient mes paroles et mes conseils comme s'il s’agissait de la volonté de dieu. J'en avais bien sur parfois un qui râlait mais dans l'ensemble, "mes gosses" étaient volontaires et motivés, ce qui rendait mon travail presque trop facile. Chose dont je ne risquais pas de me plaindre. Si je n'avais pas de nombreuses soirées ou mixer, je m'arrangerais sans aucun doute pour prendre le groupe des 4-8 ans également. Mais non. Il fallait que je me garde un peu de temps, pour vivre et surtout dormir. Mon activité favorite. Résultat j'avais refusé le contrat avant le début de mon cours et n'était donc pas motivé à passer par la salle aujourd'hui, mon patron ayant des yeux assassins rivés sur moi. Excusez-moi d'avoir une vie monsieur.

Je pense m'échapper de suite après la boxe mais mon chemin vers les vestiaire est stoppé, de la meilleure des façon. Je ne m'attendais pas à voir Rory de si tôt, même si indirectement, la photo postée était peut-être une mini provocation pour l'encourager à venir m’étriper. Et donc, me rencontrer. Je n'avais aucune idée d'ou la trouver et honnêtement pas la foi de passer en mode détective. Ça faisait plus psychopathe qu'autre chose. Je me demande si nous nous serions revu un jour si je n'avais pas postée ce commentaire débile : sans doute que non. Un sourire étire mes lèvres et je me félicite de l'avoir fait. Son air blasé m'amuse plus qu'autre chose, je tente tant bien que mal de ne pas trop le montrer. « Tu vois, je suis encore assez débile pour venir te trouver. » Tu ne peux pas te passer de moi. Je rêve de lui répondre mais me contente de me mordre la joue. Autant évitez de me prendre une baffe tout de suite.

Je grimace lorsqu'elle refuse mon câlin, elle n'a pas d'humour. « Non merci, je ne suis pas ta « chérie » comme tu l’écris si bien, donc je m’en passerais. Reste dégoulinant de sueur, ça change rien du moment que tu restes à un mètre de moi. » Je lève les sourcils et ne peut m'empêcher de sourire à nouveau. J'ai donc raison, il s'agit bien de cette stupide photo et de mon commentaire. Que je trouve adorable pour ma part, soit dit en passant. « Sérieux, ça va pas dans ta tête de poster des trucs comme ça ? Tu t’es pris pour qui ? » Je l'observe et roule des yeux. Tant pis si ça l'énerve un peu plus, elle est sexy quand je m'attaque à ses nerfs. Je me rends compte qu'elle m'a terriblement manqué, raison de plus pour ne pas regretter une seule seconde mon acte. « J'ai bien fait de le poster ou tu ne serais pas là. » Je précise dans un petit sourire en coin. J'ai toujours raison ou du moins le dernier mot. J'essaye en tout cas. « Tu vas sérieusement me faire une crise pour avoir posté ça alors que des centaines d'inconnus font pareil? T'es allée les trouver un par un eux aussi? Parce que je peux t'aider à les traquer, ça peut être drôle de les rendre jaloux... » Si ce n'est que j'ai autre chose à faire que m'occuper d'eux. Je suis du genre jaloux - parfois - mais de parfaits inconnus, pas vraiment. Elle en fait trop, ce n'est qu'un commentaire.  « Ça te déplaît tant que ça que je t’appelle ma chérie? » Je prends cet air déçu et pitoyable pour lui montrer à quel point ça me blesse. Ce n'est pas vraiment le cas, mais tout de même, à une époque elle aimait ça.  « Je supprimerai la photo si ça peut te rendre heureuse. Tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour toi. » Je conclu dans un soupire en lui adressant un sourire timide. Je suis lancé dans mes belles déclarations, qu'elle a l'habitude d'entendre. Avait. J'aime tellement jouer avec les nerfs des gens parfois... mais je le pense sincèrement. J'ai tendance à dire ce qui me passer par la tête sans filtrer mes paroles et Rory me connait suffisamment pour le savoir, même si je peux également devenir le pire menteur sur Terre. Pour le coup, ce n'est pas le cas. J'ai beau adorer la voir s'énerver inutilement, je ne vais pas tourner cette première conversation en une dispute sanglante pour quelque chose d'aussi futile.
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Margot Bernstein-Woolf
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() message posté Dim 6 Juil 2014 - 18:55 par Margot Bernstein-Woolf

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Le sport était un moyen comme un autre pour moi de m’évader. Je faisais ça depuis que j’étais gamine. C’était grâce à mon père que je m’étais mise à faire du sport. Grand sportif, il avait voulu emmener sa fille avec lui faire un peu de sport, quand je n’avais pas plus de quatre/cinq ans. En même temps, Soren était bien trop petit pour se mettre à faire du sport. J’avais longtemps un garçon manqué de toute façon –au plus grand plaisir de mon père et au plus grand désarroi de ma mère. J’avais gardé la bonne habitude de faire du sport, même en grandissant, même en étant partie vivre seule dans la capitale. Ca avait le don d’impressionner mon père qui avait franchement cru qu’une fois seule j’abandonnerai tout. Mais bon, j’étais une de ces filles que l’ont jalousait, à cause de son métabolisme qui, malgré tout ce qu’elle avalait, ne prenait pas un gramme. Hérité de ma grand-mère apparemment ; mais d’après celle-ci, ça se retournerait sur moi vers la quarantaine. Et pour l’instant, d’après celle-ci, j’avais bien raison d’afficher mon corps.
Mais ce n’était pas une raison pour abandonner toute idée de garder mon corps en forme. J’étais clairement feignante sur les bords, mais aller courir quelques kilomètres était une sorte de délivrance, on se sentait toujours mieux avec quelques kilomètres dans les jambes. Et personne ne pourrait m’enlever ça. C’était gratuit qui plus est.
Contrairement à la salle de sport. Mais j’étais là pour une séance, et pour une raison précise. Pour Noah. Cet idiot. Cet idiot qui avait fait quelque chose de propre à Noah. Quatre années avaient beau nous séparer, mon ex était parfois plus immature qu’un pré-adolescent. C’était comme s’il avait cessé de grandir sur le plan moral depuis ses quatorze ans. Puisqu’apparemment, il n’avait pas changé depuis le temps que je l’avais connu.
Mais quelle idée, déjà, de venir le trouver, juste pour une stupide histoire de photo. Une personne sensée aurait juste posté un commentaire enflammé. Une personne intelligente aurait ignoré cette photo. Noah n’était pas le premier type a fantasmer sur la campagne de pub pour laquelle j’avais posé, si fantasmer pouvait être le mot adéquate. Je n’avais pas pu m’en empêcher apparemment. J’avais voulu le voir : c’était comme si cette photo avait déclenché chez moi une folle envie de le retrouver. Alors que bon : nous n’étions pas forcément en bon terme depuis notre rupture. Pas vraiment. En même temps, on ne s’était jamais compris, on allait pas commencer maintenant.

J’ai l’impression que je l’agace, en même temps, je crois que c’est ce que je sais faire de mieux. J’ai tellement de haine qui monte en moi. Une haine qui n’est jamais sortie depuis notre rupture. C’est tout ce que j’ai emmagasiné depuis qu’on s’est quitté, tout ce que je n’ai pas eu l’occasion de lui balancer à la figure qui remonte.
« J'ai bien fait de le poster ou tu ne serais pas là. » Je lève les yeux au ciel. Oui, d’une certaine façon, je lui montre qu’il m’atteint toujours. Je lui montre qu’il a toujours une emprise sur moi. Et ça doit lui faire horriblement plaisir. Et je me déteste de lui faire ce plaisir. Sérieusement, ce type m’a fait souffrir, m’a quasiment humilié et je lui donnais encore une occasion de le faire.
« Tu vas sérieusement me faire une crise pour avoir posté ça alors que des centaines d'inconnus font pareil? T'es allée les trouver un par un eux aussi? Parce que je peux t'aider à les traquer, ça peut être drôle de les rendre jaloux... » Il a raison. Il a raison. Mais il n’est pas n’importe qui. Il est numéro deux. Il est le second pour qui je suis tombée follement et aveuglement amoureuse. Il n’est pas « personne » pour moi. Il n’est pas un individu quelconque qui prend une photo de moi.
« Ce sont des gamins eux. Quoi que. T’as pas vraiment grandis donc je pourrais presque d’excuser. Mais je ne suis pas « ta chérie ». Ou du moins je ne le suis plus. La faute a qui… Oh tiens je me le demande. » Sourire colgate, comme pour le provoquer.
On dirait que je ne me suis toujours pas remise d’une histoire qui date d’il y a plus de deux ans. En même temps, je mets toujours trop de temps avant de me remettre des chagrins que la vie m’apporte.
« T’as vraiment pas grandis… » Et ça m’avait plus chez lui. Qu’il soit toujours aussi immature à son âge. Ca me faisait rire. Ca m’amusait. Il paraissait sincère par moment. Et je m’étais sentie bien avec lui. Je m’étais sentie aimée. Et ça me manquait.
Je suis presque nostalgique. Mais je m’en veux immédiatement d’avoir ressasser des vieux souvenirs heureux. Je m’en veux. Il a été le pire des cons, souviens toi.
« Sérieusement Noah, tu m’as pas déjà fais assez chié ? »
Un de mes désirs les plus profonds réclame qu’il dise non, s’excuse, me colle contre un mur et m’embrasse. Vraiment un désir très enfui. Mais c’est malsain, très malsain.
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() message posté Sam 19 Juil 2014 - 19:34 par Invité

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Ça l’agace. Le fait que je lui prouve par A + B que ce commentaire n'était qu'un moyen de la provoquer et que ça a marché, puisqu'elle est devant moi à présent. J'ai réussi à la faire venir et maintenant elle se demande ce qu'elle fait là. Je ne suis ni devin ni médium, je ne prétends pas lire en elle comme dans un livre ouvert, mais je la connais suffisamment pour en arriver à cette conclusion. Elle roule de yeux alors que mon sourire s'agrandit. Arrête de jouer à la fille faussement fâchée. « Ce sont des gamins eux. Quoi que. T’as pas vraiment grandis donc je pourrais presque d’excuser. Mais je ne suis pas « ta chérie ». Ou du moins je ne le suis plus. La faute a qui… Oh tiens je me le demande. » Un rire incontrôlé s’échappe malgré moi et je me racle la gorge pour tenter de le masquer. C'est hôpital qui se fout de la charité aujourd'hui. Je n'ai jamais prétendu être mature, ce n'est pas une qualité que je convoite, ce côté immature fait partie de moi et j'espère sincèrement resté insouciant aussi longtemps que possible. Si ce défaut la gêne, ça m'est égal, il fait partie de moi, c'est à prendre ou à laissé. « T’as vraiment pas grandis… » « C'est pas nouveau que je suis un gamin, ça ne devrait même pas te surprendre. » Un gamin qui répliquera toujours jusqu'à obtenir le dernier mot, cela va de soit.  « La faute à qui? J'sais pas à la distance peut-être?! A toi, à moi. Sérieusement Rory, y'a assez de films romantiques à la con pour te prouver par A + B que les relations longues distances ça ne fonctionne pas. » Devoir me justifier à nouveau sur cette histoire qui date me soûle au plus au point. Seulement, nous n'avons jamais eut l'occasion de tirer tout cela au clair. Une photo a été publiée, elle a pété son câble, fin. Plus jamais de nouvelles et beaucoup de non-dits qui sont restés entre nous. « Je t'ai promis d'essayer, je t'ai jamais dit que y'aurait personne d'autres. On a jamais été sur la même longueur d'onde, on a jamais parlé d'exclusivité. Tu veux que je me sente responsable? C'est pas le cas, au moment ou t'es montée dans ce train, c'était évident qu'on ne tiendrait pas. » Je mérite sans doute des baffes à lui balancer ma façon de penser de manière aussi crue mais je n'ai jamais aimé tourné autour du pot pour caresser les gens dans le sens du poil.

« Sérieusement Noah, tu m’as pas déjà fais assez chié ? » Je pousse un long soupire et pose une main sur sa joue. Je ne sais pas à quoi m'attendre, ayant l'impression qu'elle peut me démonter à tout moment, fondre en larmes ou partir dans une crise de rires. « J'ai jamais voulu te faire de mal Rory. Je te le jure. Si j'avais su que tu ne voyais pas les choses comme moi, on en aurait parlé... Mais si c'était logique pour toi dans un sens, le contraire était logique pour moi dans l'autre. » Je suis sincère. Pas un moment je n'ai envisagé qu'elle puisse voir notre relation comme quelque chose de sérieux et d'exclusif. La fidélité est une notion hors de mon répertoire. Avec une petite amie inexistante, à des centaines de kilomètres de moi, c'était évident que je n'allais pas intégrer cette option. « Si ça peut te consoler, j'ai jamais rien ressentit pour elles. » Je lui adresse un maigre sourire, sans savoir si ce détail va l'apaiser ou on contraire la pousser à bout pour oser lui rappeler qu'elle n'était pas seule. Immature et maladroit. « Je suis désolé si je t'ai blessé. » Et désolé qu'elle soit montée dans ce fameux train. Quoi que. Notre relation était tellement bien partie qu'au fond l'imaginer sur une longue durée me fait presque peur, j'ignore ou j'en serais aujourd'hui si elle était restée à Londres. Peut-être en couple depuis une éternité. C'est ignoble mais rien que l'idée me déprime, j'ai profité de ma jeunesse et en aucun cas je ne le regrette. En dehors du mal que jai pu lui faire. « Est-ce qu'on peut passer à autre chose maintenant? Y'a prescription là. » Le Noah mielleux , ça va bien deux minutes mais il ne faut pas exagéré, même si ma main n'a toujours pas quitter sa joue, que je caresse de mon pouce. C'est systématique quand elle est là, je ne devient pas l'homme parfait - loin de là - mais je deviens mielleux. Ça ne veut pas dire que je ne rêve pas de lui faire découvrir les douches de la salle de sport.
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Margot Bernstein-Woolf
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() message posté Mer 3 Sep 2014 - 18:46 par Margot Bernstein-Woolf

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Noah Noah Noah. Noah était le genre de type dont on regrette d'être tombée amoureuse. Mais on regrette seulement après. Il était le genre de garçon, un peu rebelle sur les bords, un peu bad boy, ouais. Mais c'était ça qui était attirant et presque attachant. Parce qu'au fond, on espérait le faire changer, le faire partir sur le bon chemin, avec nous. Oui, j'avais eu cet espoir sorti de nul part avec Noah. J'avais espéré qu'il changerait, pour moi, avec moi, et qu'on continuerait sur le long et sinueux chemin qu'est la vie, ensemble. Mais c'est bien la vision d'une adolescente tout ça. Malheureusement, j'ai presque envie de dire.
Noah était le numéro deux si je devais numéroter mes histoires d'amour. Et après le premier, il avait été une bouffée d'air. Il avait été attentif, doux, aimant avec moi. Quand il était avec moi, du moins. Je le voyais comme le petit ami parfait sous tous les angles. Et même si on le décrivait comme le pire des connards, à mes yeux il ne l'était pas. Naïve. J'avais beau avoir passé en compagnie un des meilleures étés de ma vie, les moments passés à attendre des nouvelles de sa part ou encore pour le voir était horrible ; comme le moment où on s'est quitté d'ailleurs. Parce que moi j'y avais cru. Dur comme fer. Et lui ? Lui... Ah... A croire qu'il n'avait que réussi à aller voir ailleurs. Pas que je lui en veuille -en fait si- puisque c'était passé. On ne pouvait de toute façon pas revenir en arrière. Et je doutais cruellement d'en avoir envie.
Même si il avait était un amour quand nous étions ensemble.
Même si il était absolument pire que mignon.
Non Rory. Non.
Merde, pourquoi j'étais là.
« C'est pas nouveau que je suis un gamin, ça ne devrait même pas te surprendre. La faute à qui? J'sais pas à la distance peut-être?! A toi, à moi. Sérieusement Rory, y'a assez de films romantiques à la con pour te prouver par A + B que les relations longues distances ça ne fonctionne pas. Je t'ai promis d'essayer, je t'ai jamais dit que y'aurait personne d'autres. On a jamais été sur la même longueur d'onde, on a jamais parlé d'exclusivité. Tu veux que je me sente responsable? C'est pas le cas, au moment ou t'es montée dans ce train, c'était évident qu'on ne tiendrait pas. »
Je lève les yeux au ciel et pousse un soupir d'agacement. Agacent ? Non, en fait il est pire que ça. C'est horrible, parce que d'une certaine façon, il a raison. Il a raison. J'étais juste idiote de croire que ça pouvait marcher et lui n'a fait qu'être réaliste après tout. Finalement, je ferais peut-être mieux de le remercier. Après tout, s'il n'avait pas mis fin à tout ça, j'aurais peut-être finie mariée à un infidèle de compétition. Fallais tout voir après tout. Et grâce à lui j'avais appris à me méfier un peu plus des gens. Enfin, des gens : des hommes en particulier. Des gens comme lui. Mégalomane, narcissique, gamins, imbu de leur personne. C'était ainsi que je le voyais maintenant.
Il ne m'en avait pas donner le choix après tout.
Je n'ai pas envie de lui donner raison, mais je n'ai pour autant pas envie de me taire et de lui laisser le dernier mot. Même si j'ai tord.
« J'pensais que t'aurais grandi tu vois. Mais booooooon. Bref. Quand on sait que ça marchera pas, on la ferme, on fait pas de promesses du genre on va tenter et on arrête tout, ça fait moins mal. Parce que moi je t'ai attendu comme une conne. Faut dire ce qui est. Alors que toi, toi... ô toi, tu choisissais une nana différente de ton harem toutes les semaines. »
Et c'est blessant. Horriblement blessant. Parce que je suis plutôt du genre à culpabiliser qu'à jeter la faute sur l'autre. Je suis cette fille chiante qui va encore trouver que c'est de sa faute à elle s'il est parti voir ailleurs.

Il pose une main sur ma joue. C'est horriblement gênant. Comment peut-il être sans gêne à ce point ? Pas qu'il y ait une loi qui interdise deux exs de se toucher, mais bon, quand même. Si on est pas les meilleurs amis du monde, tu évites merci au revoir.
« J'ai jamais voulu te faire de mal Rory. Je te le jure. Si j'avais su que tu ne voyais pas les choses comme moi, on en aurait parlé... Mais si c'était logique pour toi dans un sens, le contraire était logique pour moi dans l'autre. » Mais c'était logique non de dieu. Je prie pour qu'il retire sa main de mon visage, mais pourtant je ne fais rien pour qu'il l'enlève. Ca fait quoi, quatre, trois ans, un peu moins, qu'on s'est séparé, qu'on a vécu ce bel été ? Ca parait loin. Ce ne sont plus que des souvenirs maintenant. Mais j'en ai pleins la tête à ce moment la.
« Je suis une fille du genre princesse/prince charmant, fleure bleue sur les bords, et tu croyais que je ne voulais pas d'une relation exclusive avec toi ? Réfléchis Noah, pour une fois. Même si maintenant ça sert plus a grand chose. » Et je continue de regarder le plafond. Parce que je ne veux pas le regarder lui, pas dans les yeux, non. Pourtant, nous deux c'est fini, n'est-ce pas ? Il n'y a plus rien, il m'a fait du mal et je le déteste. Alors pourquoi je me sens gênée ? Pourquoi je me suis sentie obligée d'aller le voir pour cette stupide histoire de photo ?
« Si ça peut te consoler, j'ai jamais rien ressentit pour elles. Je suis désolé si je t'ai blessé. » Il semble presque sincère en disant ça.
« Vraiment ? » Je finis par le regarder dans les yeux. Parce que ça compte un peu au final, de savoir ça. « Et pour moi, t'as ressenti quelque chose ? » Et je réalise à quel point je peux être ridicule sur le coup. Pourquoi lui demander ça alors que nous deux, c'est fini depuis longtemps. Très longtemps. Trop longtemps ? « Va pas penser que ça m'intéresse de le savoir en fait. » Je ne peux tout simplement pas me permettre d'être mielleuse et nostalgique avec lui. Non. C'est paaas bien.
C'est pas bien, mais j'y pense, je me pose la question. Sa main est toujours sur ma joue. Et je suis en train de repenser à ce qu'on a vécu. Alors que je ne devrais absolument pas.
« Est-ce qu'on peut passer à autre chose maintenant? Y'a prescription là. » Et là, il brise tout. L'instant mielleux et doux, et heureusement.
« A quoi ? Un café ? Parce que c'est clair et net que je ne prendrais pas une douche avec toi, si c'est bel et bien l'activité que tu comptes me proposer. »
Amen, reprends tes esprits, c'est bien Rory.
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