L'entourage de Victoria Eden Valley

Je m'appelle Victoria Eden Valley et je vais vous raconter mon histoire...

Je suis née il y a 34 ans dans la célèbre ville de New-York. Mes parents étaient tous les deux de brillants avocats reconnus de la ville et connus même dans tout le pays. Lorsqu'ils étaient au travail j'étais gardée par mes grands-parents maternels qui eux étaient à la retraite. Je n'ai jamais manqué de rien, enfin matériellement parlant puisque je vivais au sein d'une famille riche. Quant à l'amour je n'avais pas à me plaindre non plus puisque j'avais celui de mes parents mais également de toute la famille. J'aurais aimé avoir une petite soeur mais la vie en a décidé autrement...

Alors que je n'étais qu'une enfant et que c'était la nuit, j'ai entendu du bruit au rez-de-chaussée. Je me suis dirigée vers le haut de l'escalier pour voir ce qu'il se passait et là j'ai vu plusieurs hommes entièrement vêtus de noir et portant une cagoule pour cacher leurs visages qui s'en prenaient à mes parents. Ils avaient de grands sacs près d'eux et réclamaient à mes parents leur carte bancaire ainsi que le code. Mon père leur a tenu tête, ne voulant pas leur donner ces données confidentiels. L'un des malfrats n'a pas hésité une seule seconde et l'a abattu de sang froid avec son pistolet. Un autre demanda la même chose à ma mère qui refusa également de leur donner. Du coup il la frappa et menaça de la violer. Elle pleura puis céda finalement. Après ça celui qui avait tué mon père se dirigea vers elle et lui demanda le code du coffre-fort qui se trouvait dans le bureau de mon père. Elle pleura de nouveau et lui avoua ne pas le connaître. Après plusieurs minutes de cris, voyant qu'elle ne savait rien de plus, celui qui semblait être le chef de la bande lui réserva le même sort qu'à mon père. J'avais assisté à tout ça de l'étage de la maison. J'étais choquée mais il fallait que j'aille me cacher au cas où ils voudraient monter à l'étage pour trouver d'autres choses à voler. Je suis partie sans faire de bruit jusque dans ma chambre et me suis cachée sous mon lit, respirant le moins fortement possiblement pour ne pas qu'ils puissent m'entendre. Finalement après plusieurs minutes, n'entendant plus aucun bruit dans la maison je suis sortie de ma cachette et suis retournée à mon poste d'observation pour voir s'ils étaient encore là mais non... personne.

Je suis descendue pour trouver le téléphone fixe qui se trouvait au rez-de-chaussée dans le salon, je suis passée près des corps de mes parents. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer en les voyant allongés inertes sur le sol, baignant tous les deux dans une mare de sang. Je soufflais un bon coup puis partie en courant vers le téléphone. Mes parents m'avaient appris à me servir du téléphone et m'avaient fait mémoriser par coeur le numéro de la police en cas de problème mais également celui des pompiers. J'ai donc composé l'un après l'autre les numéros. Les secours et la police sont arrivés. Bien évidemment ils m'ont annoncé la mort de mes parents et m'ont demandé si j'avais quelque part où aller. Je leur ai avoué que oui je pourrais aller vivre chez mes grands-parents maternels qui vivent à New-York eux aussi. Ils les ont appelés et les ont prévenus de ce qu'il venait de se passer.

C'est ainsi que je suis partie vivre chez eux et que j'ai continué ma vie, brisée par tout ce que j'avais pu voir le soir de la mort de mes parents. Mes grands-parents ont tout fait pour me rendre la vie plus douce et belle mais rien n'a changé, je suis restée traumatisée par leur meurtre. Malgré tout j'ai essayé de passer au-dessus du mieux que je le pouvais...

J'ai passé mes diplômes que j'ai obtenus haut la main. J'ai toujours effectué un bac littéraire puis suis ensuite allée dans une université pour étudier les lettres. J'ai suivi ces études tout d'abord afin de pouvoir devenir écrivain dans l'avenir mais ça me permettait également de devenir journaliste ce qui était plutôt pas mal car si d'un côté je n'arrivais pas à percer et débouchais sur un échec cuisant je pourrai toujours me tourner vers l'autre voie qui me plait tout autant.

Une fois que j'ai été fraîchement diplômée j'ai voulu changer de pays pour essayer "d'oublier" ce qui était arrivé à mes parents à New-York. En effet je n'ai jamais réussi à m'en remettre et je ressentais le besoin de changer d'air et puis l'Angleterre m'avait toujours plu d'après ce que j'en avais vu dans les médias. Mes grands-parents ont compris mon choix et m'ont même payé le billet d'avion. Etant majeure j'ai reçu l'héritage de mes défunts parents, un bon petit pactole, de quoi pouvoir continuer ma vie tranquillement en attendant de trouver un travail.

Je suis donc partie vivre à Londres, la capitale Anglaise. Fort heureusement j'ai vite pu me trouver un logement qui me plaisait beaucoup. En revanche pour le travail c'était un peu plus compliqué mais je ne m'inquiétais pas trop puisque j'avais de l'argent de côté. Du coup j'en profitais un peu pour sortir afin de me divertir. C'est comme ça qu'en sortant en boîte j'ai rencontré un beau jeune homme de mon âge. Nous nous sommes plus de suite, un véritable coup de foudre. Très vite nous avons échangé notre premier baiser puis nous sommes passés à une étape supérieure. Nous étions tellement en osmose que nous avons vite parlé mariage. D'ailleurs six mois après notre rencontre nous nous sommes unis pour le meilleur mais surtout pour le pire...

En effet il me prenait pour sa propriété et ne voulait plus que je sorte de la maison sauf pour ramener de l'argent. En effet entre temps j'avais trouvé un job d'assistante de direction au sein d'une maison d'édition. Ce n'était pas le boulot de mes rêves mais en attendant de trouver mieux j'avais accepté ce travail. Mon mari très jaloux ne supportait pas de me voir sortir, parler avec des amis, côtoyer d'autres hommes. Pourtant je ne l'avais jamais trompé... Je n'ai pas compris son soudain changement de comportement au lendemain de notre mariage. En effet chaque soir il me frappait lorsque je rentrais à la maison. Je ne savais plus du tout quoi faire pour m'en sortir. Je l'aimais mais tous les jours il me frappait plus fort et plus longtemps et ce sans raison valable.

En parallèle je continuais à aller travailler et je portais des cols roulés, des foulards pour cacher les bleus que me faisait mon époux. Plus le temps passait et plus j'avais un jeu de séduction avec James, l'homme que j'avais rencontré dans un café et qui m'avait offert ce poste d'assistante de direction. Seulement voilà je ne voulais pas aller trop loin par peur que si mon mari apprenait quoi que ce soit, s'en prenne à lui. J'ai donc freiné les avances de James en lui avouant que j'étais mariée. J'étais consciente que j'aurais du lui dire dès le départ et ne pas laisser ce jeu de séduction entre nous démarrer mais avec lui je me sentais mieux, j'oubliais pendant le calvaire que je vivais quotidiennement à la maison.

Seulement voilà un soir James était devenu complètement fou et m'avait une fois de plus tabassée. Ce soir-là il avait été largement plus violent que les autres. Sûrement du au fait qu'il avait picolé et pas qu'un peu ! J'ai donc subi une fois de plus ses foudres, sans rien dire. De toute façon je ne pouvais rien faire, il était bien plus fort que moi et si je me débattais ou protestais il continuait encore plus longtemps et plus fort alors autant ne rien dire... Une fois qu'il fut endormi, je me suis sauvée de la maison et suis allée frapper à la porte de James. J'étais en larmes, trempée à cause de la pluie. Contrairement aux autres fois, mon époux avait commis une énorme erreur puisqu'il m'avait frappée au visage. J'avais d'énormes hématomes, les lèvres en sang et abîmées à cause des coups qu'il m'avait infligé. James m'a laissée entrer chez lui, je lui ai tout raconté, j'ai déballé mon sac pour une fois et ça m'avait fait plus ou moins de bien, ça m'avait enlevé comme un poids. James m'a hébergée le temps que j'aille "mieux" et que je suis retournée travailler au bureau. Il m'a chouchoutée et a été adorable avec moi. Jamais un homme n'avait pris soin de moi de la sorte et je ne l'en remercierai jamais assez pour tout ce qu'il a fait pour moi.  Durant mon séjour chez James, celui-ci a voulu que j'aille porter plainte contre mon bourreau mais je n'en avais pas la force et j'ai refusé. Du coup, il est allé trouver mon mari à la maison. Je ne sais pas ce qu'il lui a dit ou fait mais il a quitté le domicile et pour le moment ne m'a plus jamais importunée. Suite à cela j'ai entamé les démarches pour divorcer de lui, car je ne voulais plus entendre parler de lui, il était allé trop loin. A ma plus grande surprise il n'a pas rechigné et a signé les papiers. J'étais enfin libérée de lui pour mon plus grand soulagement.