(✰) message posté Dim 22 Juin 2014 - 15:33 par Invité
C’est samedi et je n’ai rien de prévu ; aucune sortie, pas de concert, pas de séance au cinéma, aucune envie de me rendre dans un bar et voir trop de monde, du coup, c’est avec la détermination d’un escargot qui rentre dans sa coquille que j’attrape mon portable et envoie un message à Oliver pour savoir s’il a envie qu’on passe la soirée ensemble. Entre nous, c’est toujours simple. On perd pas le nord à cause du succès et compagnie ; on se fait encore des soirées entre potes, on bouffe de la nourriture commandée, on joue de la musique, on mate des films, des concerts, tout ce qu’on veut, on fait les cons, on reste naturel. Alors du coup, une fois la réponse positive reçue, je lui en envoi un autre pour lui dire que je m’occupe de la bouffe et du reste ; même temps, il sait que je ne suis pas un grand as en cuisine - je me débrouille, mais je ne suis pas un fin cordon bleu -, donc il sait que je vais prendre des plats au mexicain qui est un peu en dehors du coin où je vis.
J’enfile une paire de chaussures, attrape ma veste dans laquelle se trouve quelques billets, j’y glisse mon portable et sort de chez moi en quatrième vitesse. Olivier ne devrait pas être long et je n’ai pas envie qu’il se retrouve devant une porte fermée. Je presse le pas une fois dans les rues et en traverse plusieurs avant d’être devant mon restaurant préféré ; j’y vais presque tout le temps, je dois être le client le plus fidèle. Je passe ma commande en discutant avec quelques personnes parce que je suis quand même sociable dans mes bons jours et je ne perds jamais une occasion de parler musique ou sport. La commande est prête plusieurs minutes plus tard, je paye et m’éclipse en précisant que je vais être en retard parce que je ne suis quand même pas impoli au point de disparaître sans dire au revoir. Au passage, je passe aussi prendre de la tequila et de la bière, c’est selon les goûts et les envies.
Une fois de retour à l’appartement, je laisse la nourriture au chaud, je balance le reste au frais et balance ma veste sur le canapé. En attendant que mon pote arrive, je me lance à fond dans un jeu vidéo - faire la guerre, c’est mal, mais en jeu, c’est bien !- et me prends presque pour un soldat d’élite (c’est limite pathétique la façon dont les mecs s’y croient vraiment alors qu’ils sont nazes en vrai). Bref, j’en étais là dans ma partie lorsqu’on frappe à la porte. Je vais ouvrir et c’est sans surprise que je me retrouve devant Olivier. Je le salue rapidement d’une accolade et ferme la porte derrière lui. Il a pas besoin que je lui précise de faire comme chez lui ; il sait qu’il peut faire tout ce qu’il veut, ça ne me dérange absolument pas.
« T’sais qu’tu sauve ma putain de soirée ? J’étais en train d’me dire que j’allais me finir seul à la tequila. »
Je souris un petit peu alors qu’en fait, je suis complètement sérieux. Combien de fois me suis-je mis minable le plus tranquillement du monde ? Je ne les compte plus. Je commence toujours en début de soirée et à la fin, je me retrouve complètement bourré et quasiment incapable de rejoindre mon lit - j’ai déjà dormi sur le canapé, une chaise, au sol, bref, là où je le pouvais -.
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(✰) message posté Dim 22 Juin 2014 - 22:26 par Invité
Je suis chez moi tranquille en train de jouer sur ma xbox pour changer. J’adore ça les journées où je fais que manger et jouer aux jeux vidéos. Même si je passe toute la journée tout seul, ça me dérange pas. Du coup je reste en pyjama toute la journée, je commande de la bonne bouffe sur internet si j’ai rien dans le frigo et la vie est belle. En plus ça me permet de reposer ma jambe un maximum parce que mine de rien la prothèse c’est bien (même vraiment super bien) mais faut que j’en prenne soin de cette prothèse. Alors ok j’ai pas fait que jouer aux jeux vidéos, j’ai nettoyé ma belle petite prothèse, je l’ai bichonné.
Je passe de niveau dans mon jeux et je m’applaudis parce que j’ai littéralement passé toute la journée à essayer de passer ce niveau. Au même moment mon téléphone sonne et je vois un message de Jesùs qui me propose de passer la soirée avec lui. Il est vrai que ça ne me ferait pas de mal de sortir un peu aujourd’hui. Je lui réponds rapidement par l’affirmative et je me lève, prenant mes béquilles pour aller jusqu’à la salle de bain. Je me prends une bonne douche rapidement et je me prépare, prenant soin de bien remettre ma prothèse pour ne pas avoir besoin des béquilles et être « comme tout le monde » une fois habillé. Personne ne pourrait dire que j’ai une jambe en moins quand je suis habillé normal (oui faut que je sois en pantalon, parce qu’en short, tout le monde pourrait deviner en un clin d’oeil).
Aussitôt dans la rue je fais signe au premier taxi que je vois passer et je lui file l’adresse de Jesùs (direction les étoiles haha). Je regarde ma montre, je demande au taxi de m’arrêter un peu avant, je compte bien acheter quelques bières au passage pour ne pas arriver les mains vides. Je sors du taxi après avoir payé la course et j’entre dans le premier supermarché qui est sur mon chemin. Je connais assez bien le coin, je viens souvent squatter chez Jesùs. Je dors même régulièrement chez lui (parce que je suis mort ivre sur son sofa la plupart du temps). Je prends un pack de bière ainsi que des Nachos. Je suis presque complètement sûr qu’il aura de la guacamole chez lui ce mexicano. Une fois mes courses faites, je file dans chinatown juste à côté et je sonne à son immeuble. Je monte à son étage une fois la porte ouverte. Je frappe à la porte et il m’ouvre je lui fais un grand sourire. Ce qu’il me dit me fait rire.
« Mon petit Jesùs ! On se sauve mutuellement. Tu m’as appelé au bon moment. J’étais en train de moisir sur mon canapé depuis 10h ce matin. »
Je lui passe mon sac Tesco avec les bières et les nachos.
« C’est cadeau. »
J’entre, je fais comme chez moi, j’enlève ma veste.
« T’as fait quoi hier soir ? »
On s’est vu l’avant veille, donc il n’y a pas si longtemps. Je me demande s’il a des trucs croustillants à me raconter. Des fois il fait des trucs de fou ce Jesùs, comme marcher sur l’eau. Ah non ça c’est Moïse. Non ? J’en sais rien, je sais plus. C’est pas bien grave en même temps.
« Tu nous as prévu de la bonne bouffe ? »
Maintenant que j’y pense j’ai pas mangé depuis 15h et il commence à se faire un peu tard, mon estomac se réveille doucement.
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(✰) message posté Mer 25 Juin 2014 - 14:52 par Invité
Je savais bien qu’il n’allait pas être long à débarquer à l’appartement, mais cela ne m’a pas empêché de faire une petite partie de jeux vidéos en attendant. Je fous le jeu en pause lorsqu’on frappe à la porte et je laisse Oliver prendre place dans mon appartement comme si il était chez lui parce que dans le fond, c’est un peu le cas. Je laisse toujours porte ouverte à mes potes et généralement, ils se sentent de suite comme chez eux, ce qui ne me dérange absolument pas ; cela veut au moins dire que je suis accueillant comme mec. Je me retrouve quand même avec un sac dans les mains parce qu’il est venu avec quelque chose alors que j’avais bien dis que j’allais m’en occuper, mais c’est chose courante ; on a beau dire, on se ramène toujours chez l’autre avec des trucs dans les mains.
Je vais mettre les bières au frais et sort deux autres que j’avais mis dedans quelques temps plus tôt après mes courses. Et évidemment, je sors du guacamole du frigo, c’est comme si le mec il savait qu’obligatoirement j’en aurai chez moi. J’ai l’impression qu’il me connaît trop bien ce Oliver.
« En plus de moisir sur ton canapé, t’es sûr que tu as pas mis une caméra dans ma cuisine ? Tu sais toujours ce que j’ai chez moi alors que là, ça vient de ma mère la guacamole. »
J’esquisse un mince sourire et ramène le tout dans le salon. Je balance les nachos sur la table basse et m’échoue comme une baleine sur le canapé. Et quand on parle de bouffe, il y a toujours mes chiens qui débarquent (alors qu’ils dormaient tranquillement ces crevards). Ils en ont rien à foutre quand des gens entrent dans l’appartement, mais ils ont un radar dès que de la nourriture fait son apparition.
J’ouvre ma canette de bière et en boit une longue gorgée avant de la reposer sur la table.
« Hier ? J’étais chez mes parents. D’où la bonne bouffe qui traîne dans mon frigo. Mais pour ce soir, j’ai été chez mon mexicain préféré et j’ai pris que des bonnes choses, ne t’en fais pas. »
Il sait que je déconne pas avec la nourriture ; c’est trop sacré pour moi et encore plus la nourriture mexicaine. Je mange quasiment que ça depuis que je suis né alors je ne vais pas changer mes habitudes maintenant, même si je prends parfois des plats chinois histoire qu’ils arrêtent de me regarder bizarrement quand je passe avec mes plats épicés dans des sacs... Non mais c’est vrai, c’est parfois flippant !
« Et toi ? T’es sorti ? T’as vu du monde ? T’as pécho des gonzesses ? »
Je risque de m’intéresser surtout à la réponse à la dernière question, en fait. Pas de ma faute, avec le job que je fais, les potins sont choses courantes et parfois ils sont amusants et parfois beaucoup moins... Mais c’est le revers de la médaille comme on dit.
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(✰) message posté Lun 30 Juin 2014 - 2:17 par Invité
« De ta mère ? Oh putain trop bon ! »
Ca va être de la bombe cette guacamole et je m’applaudis intérieurement d’avoir apporté des Nachos. De la vraie guacamole faite par une mexicaine pour son fils prodige, je pense qu’il ne peut pas y avoir meilleur dans le monde entier (ou peut être chez un autre fils mexicain qui a une mère qui fait de la bonne cuisine).
J’enlève ma veste et je la mets sur une chaise de la table du salon. Je me suis installé tranquille dans le canapé, faisant attention à ma jambe artificielle. Il revient avec une bière et de la bouffe, je sens que la soirée va être bien. De toute façon y’a rien de mieux qu’une soirée entre nous, et je vois en plus qu’il était en train de jouer à la console. Si on part sur la console on peut même se faire une nuit blanche si on veut. On est des fous quand il s’agit de jeux vidéos. C’est pas raisonnable du tout des fois. Même souvent.
Les chiens de Jesùs nous rejoignent pour la bouffe, ça me fera toujours autant rire ça. Je caresse tendrement un des deux alors que je me penche vers la table pour prendre ma canette de bière. Mon pote me dit qu’il nous a pris de la bouffe mexicaine. Mon sourire s’élargit encore plus.
« On va se faire une orgie de bouffe ce soir. Je risque de squatter ton canapé si j’ai plus la capacité de marcher. »
Et la flemme surtout, ça arrive souvent. A quoi bon retourner chez moi alors que y’a tout chez lui. Console, guitare, bouffe, ipad. C’est tout ce que je squatte chez moi aussi.
« J’ai pécho presque ouais. Nan mais tu sais ce que j’ai fait ? J’ai fait une connerie. »
Oui maintenant que j’y repense c’était une connerie.
« Tu te souviens Hannah, ça fait un moment qu’on l’a pas vu. »
Hannah, une de nos fans les plus fidèle. Elle nous suit depuis le début. Elle se trouvait toujours partout où on était, pour les promo, les télé, les émissions de radio. Je suis sûr qu’elle sait même où ma famille habite. Elle est un peu folle de moi. Un peu beaucoup. Un jour elle est entré par effraction chez moi et elle était nue sur mon lit. Je crois que je m’en remettrai jamais. En soit c’était sympa de sa part, mais ça me fait trop flipper de savoir qu’elle a réussi à rentrer chez moi comme ça. Là elle a l'air d'avoir repris la raison car ça fait de nombreux mois qu'on ne l'a pas vu. Elle m'a dit qu'elle s'était concentré sur les études, ça m'a fait plaisir de voir qu'elle est un peu plus saine d'esprit par rapport au groupe. Plus raisonnable. Peut être ça aussi qui me fait baisser ma garde.
« Et ben je l’ai revu hier soir et on s’est embrassé. Enfin, elle m’a embrassé, mais je l’ai laissé faire. Et le pire c’est que j’ai kiffé… »
Elle est plus jeune que moi mais elle est juste trop magnifique aussi et je ne suis qu’un homme.
« J’avais trop bu bien sûr… Mais j’ai kiffé… »
Je me mords la lèvre en regardant Jesùs comme pour lui montrer à quel point j’ai kiffé. Je continue mon petit monologue avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit.
« Je crois que j’ai kiffé autant parce que je sais qu’il faut pas que je déconne avec elle… Du coup c’est la tentation incarné tu vois. Esprit de contradiction. Mais si je fais le con, elle risque de croire que je veux l’épouser tu vois le genre… Tu sais comment elle est, super jalouse tout ça… »
J’ai déjà eu droit à des crises par le passé. Ca fait un moment que ça n’est pas arrivé, je touche du bois pour que ça continue comme ça d’ailleurs.
« Mais elle était trop sympa, tu vois… Comme avant au début, quand on squattait après des concerts tranquille. »
Le bon vieux temps quoi, les débuts du groupes avec dix fans à tout cassé qui venaient nous voir jusqu’à Liverpool à tous nos concerts. J'ai bien conscience que je parle trop, mais je donnerai à Jesùs son moment de gloire plus tard. Pour l'instant j'ai mon petit sac à vider. J'en ai parlé à personne et ça me fait du bien d'en parler là.
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(✰) message posté Dim 6 Juil 2014 - 16:48 par Invité
« Pas de problème, tu sais bien qu’t’es ici chez toi. »
Tous mes potes sont chez eux lorsqu’ils viennent chez moi. Je ne fixe jamais de limites, du moment qu’ils ne foutent pas du bordel partout et qu’ils ne dégueulassent pas tout, ils peuvent même traîner chez moi pendant des semaines que cela ne me dérange pas le moins du monde. De toute façon, je ne suis pas toujours chez moi puisqu’on bouge pas mal avec le groupe, puis je traîne aussi chez Cassia et quand je ne suis pas chez elle, je suis forcément chez Oliver. En fait, nous avons notre chez nous un peu partout - tout est normal, nous fonctionnons de cette manière, pas de quoi en faire toute une montagne.
Enfin, pour le moment je me concentre sur ce qu’il me raconte parce que oui, ça m’intéresse de savoir s’il a pécho des gonzesses. On est entre mecs, il n’y a aucun mal à ce qu’on parle de ces choses là, puis les demoiselles viendront pas s’insurger sous prétexte qu’on parle mal d’elles ou qu’on balance des trucs comme si elles étaient de la marchandise. Je suis désolé, mais certaines se comportent comme telles, donc on va pas mâcher nos mots non plus. Enfin, il faudrait pas que ma mère m’entende parce qu’elle me tuerait. Mais je suis un ange devant ma famille.
Je sors de mes conneries parce qu’Oliver me parle d’Hannah. Évidemment que je me souviens d’elle. Elle me semblait pas toujours très claire dans sa tête vu tout ce qu’elle faisait et ce qu’elle disait à mon pote, mais cela faisait un bon moment qu’on avait pas eu de nouvelles d’elle. Personnellement, je n’ai rien contre les dingues, mais il y a quand même des limites... Certaines dépassent les bornes. Bref, il me raconte sa petite histoire, il l’a revu la veille et ils se sont embrassés... OK !
Parfois, tu fais des listes de bonnes et mauvaises idées ; et bien celle-ci se situerait à la première place des mauvaises idées ! Il avait trop bu, mais il a kiffé au point de bien s’en souvenir et d’être encore dans le truc au moment où il m’en parle. Non mais ça va pas bien. Si cette fille repart dans ses délires, ça va être la catastrophe et je sais qu’il en a parfaitement conscience vu ce qu’il me dit juste après.
« C’est quand même un gros risque que tu prends... Je me souviens bien qu’elle était fort sympathique avant, mais vu ce qu’il y a eu après... Ça craint ! »
Si elle se fait des plans, elle risque de pas en démordre et Oliver serait encore dans une sale position face à cette Hannah. Après, je sais qu’il est grand et qu’il sait ce qu’il fait, mais voilà, c’est comme mon frère donc je me sens quand même dans l’obligation de le mettre en garde et le protéger quand cela s’avère nécessaire.
« Bon au moins, tu t’en es arrêté à un baiser... »
Je marque une pause, fronce les sourcils et suspend mon geste alors que j’allais boire une gorgée de bière.
« Vous avez prévu de vous revoir ou pas ? »
On ne sait jamais. Si elle est vraiment comme avant, cela pourrait être agréable parce qu’elle était vachement cool, mais si c’est juste une facette ou que sais-je encore, ça risque de prendre des proportions énormes cette affaire.
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(✰) message posté Sam 12 Juil 2014 - 12:52 par Invité
Jesùs me dit qu’il n’y a pas de problème pour que je squatte son canapé. Je suis comme chez moi chez lui. On est proche à ce point là oui. Je le considère vraiment comme un frère, même si j’en ai déjà trois, un de plus ça ne fait pas de mal. Les amis, c’est la famille qu’on choisit. Je n’ai pas à me plaindre de ma famille non. Loin de là même, ma famille est génial, mais plus on est de fou plus on rit, ou mieux on est. Je sais plus si y’a une alternative à cette expression, mais bref, l’important c’est d’avoir des gens sur qui compter dans la vie. Et je sais que Jesùs est une de ces personnes là.
Il me demande quoi de neuf, et je lui dis à propos de ce qui s’est passé avec Hannah. Je n’en suis pas fier, mais j’ai clairement aimé le moment, ce qui me fait me sentir encore plus coupable. Comme si j’avais profité d’elle. Je sais que cette fille est clairement attaché à moi, je pourrais même dire qu’elle est amoureuse de moi. Il dit que ça craint et je le sais déjà mais le fait de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre rend tout ça encore plus réel. Je fronce le nez comme si j’étais un enfant pris en faute après avoir fait une bêtise. Il est soulagé que je me sois arrêté qu’à un baiser, oui c’est sûr, moi aussi je me raccroche à ça. Je sais très bien que je n’aurai pas eu grand chose à faire pour la ramener chez moi pour la mettre dans mon lit.
« Ouais, même si j’avais envie de plus… »
Je lui avoue sans problème, je pense que je n’avais même pas besoin de le dire, il a dû le remarquer de lui même à ma façon de parler. Comme j’ai dit, il suffit qu’un truc te soit interdit pour ne plus penser qu’à ça. C’est fou comment le cerveau humain fonctionne. Je donnerai tout pour avoir le tableau de contrôle de mon cerveau. Je pourrais choisir mon état d’esprit « Emotions : OFF » « Conneries : OFF » « Productivité : ON ». Mais non bien sûr, ce n’est pas aussi simple. Jesùs me demande si on a prévu de se revoir.
« Eh ben tu sais quoi. Je lui avais dit qu’on serait à BBC Radio One samedi matin, même si je suis sûr qu’elle le savait déjà. Et ben je sais pas si t’as remarqué, mais elle était pas là. »
Je fais une petite moue. Je suis con, mais ouais, j’ai pris l’habitude que cette fille soit folle de moi et qu’elle me suive à la trace. Maintenant qu’on fait de nouveau quelques apparitions pour un peu de promo, ça me fait bizarre de ne pas la voir dans le coin quand on se déplace. On dirait qu’elle m’aime moins qu’avant, ou tout simplement qu’elle est devenue une jeune fille raisonnable. Car oui c’était un samedi matin à 7h, il faut beaucoup de motivation pour se lever à l’aube pour aller attendre devant une radio notre chanteur favoris (peut être que je ne le suis plus en fait).
« Elle doit vouloir me rendre jaloux. »
Je divague, elle doit vouloir rien du tout, je pense même qu’elle n’espère rien venant de moi car je ne lui ai jamais rien promis. Mais quand même, après ce baiser, elle aurait peut être voulu me revoir non? Et bien visiblement non. Oh gosh je pense trop à tout ça. Je secoue la tête comme pour me sortir ces pensées de l’esprit.
« Changeons de sujet, j’y pense trop et je ne pense pas que ce soit saint. Plus j’y pense plus j’ai envie de… »
De la mettre dans mon lit oui, mais je n’ai pas envie de dire ces mots à voix haute, même s’ils sont sur le bout de ma langue.
« Sinon toi ? T’as chopé dernièrement ? Des filles ? Des mecs ? Cassia ? »
Je souris en coin en le regardant. J’aime bien le taquiner à propos de Cassia. C’est clairement ambigüe entre ces deux là. J’ai touché le bon sujet parce qu’en effet, ça me fait oublier Hannah. J’espère qu’il va avoir de quoi me raconter pour accrocher encore plus attention sur ce sujet.
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(✰) message posté Mar 15 Juil 2014 - 14:49 par Invité
C’est bizarre, mais plus j’écoute Oliver, plus je me dis qu’il est clairement dans la merde. Je n’ai absolument rien contre cette Hannah – si ce n’est qu’elle me paraissait vraiment trop barge, comme dans les films où les gonzesses font une obsession sur un mec célèbre et le traquent -, mais j’ai l’impression que mon pote devient aussi dingue qu’elle (bon, je ne sais pas trop si c’est possible en fait). Non pas que je pense qu’il va se mettre à la suivre à la trace et être devant chez elle à sept heures du matin, mais quelque chose ne tourne pas rond et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus pour le moment. Je reste quand même soulagé qu’il n’ait pas couché avec elle parce que là, il aurait été encore plus dans la merde. Je suis pas en confiance lorsqu’elle est dans le coin parce qu’on sait tous de quoi elle est capable, mais elle est peut-être différente à présent, je ne sais pas…
Je ne peux que croire mon pote lorsqu’il me dit qu’elle n’était pas là lorsqu’on se trouvait à la radio. Personnellement, je n’ai pas franchement fais attention, mais s’il le dit, c’est que c’est vrai. Ouais, c’est étrange… Je fronce les sourcils parce que j’ai l’impression que la situation s’est inversée. Je penche la tête sur le côté parce que je me refais le film de tout ce qu’il vient de me dire et je vois bien que ça l’obsède comme un malade.
« Oh putain… »
Je me tape le front avant qu’un sourire n’apparaisse sur mes lèvres. Je me tourne de nouveau vers Oliver et pose ma main sur son épaule.
« Tu sais quoi ? J’ai juste l’impression qu’à présent, c’est elle qui t’obsède alors qu’avant c’était le sens contraire. Tu étais son obsession et elle devient la tienne. C’est un retournement de situation à laquelle on ne s’attendait pas du tout. »
À mon avis, cela ne peut être que cela… Je suppose qu’elle le fait exprès. Je crois que c’est possible. Les femmes sont fourbes et malignes.
« Avant, elle te voulait et tu ne voulais pas parce que je pense que c’était juste trop facile, elle t’était limite offerte. Et maintenant, elle fait la fille complètement détachée et je pense que cette distance nouvelle te pousse à être encore plus attirée par elle. »
Je suis quand même vachement bon en psychologie ! Ouais bon, j’en sais trop rien, mais c’est la seule théorie qui me soit venue à l’esprit et je ne pense pas être complètement dans le faux. Quand je vois les réactions de mon frangin, je me dis qu’elle a parfaitement réussi son coup. Il y pense sans cesse et rien qu’à voir les expressions qui passent sur son visage je sais que j’ai raison. Il se pose trop de questions. C’est pas bon.
Enfin, après c’est à moi qu’il en pose parce qu’il veut se changer les idées. Non mais parfois, c’est bien quand on parle juste de lui… Je suis autant dans la merde alors on ne peut pas dire que je sois un très bon modèle.
« Des mecs ? Non mais vraiment ! Heureusement que tu avance pas cette connerie devant ma mère parce qu’elle te conduirait direct jusqu’à l’Église. »
Ah ah ! Elle en est tellement capable ma petite maman. Je la connais trop bien. Elle n’est pas fermée et intolérante, mais vu mon éducation, je pense qu’elle ferait un malaise si je venais à lui dire que je suis homosexuel – ce que je ne suis pas, hein -. La preuve en est ma relation tordue avec Cassia… Grah ! Il fallait qu’il me parle d’elle, évidemment.
« Cassia, Cassia, Cassia… Que veux-tu que je te dise ? »
J’esquisse un sourire mais je fais rapidement la moue. Je passe une main dans mes cheveux que je ramène en arrière et lâche un long soupir qui veut tout dire.
« Je sais pas où j’en suis avec elle… On a couché ensemble, une fois… Et c’était bien. Vraiment bien. Je me sens bien avec elle. Mais je sais pas, putain, je sais pas… Je suis pas le genre à me mettre dans tous mes états pour une gonzesse, mais elle est différente. »
Et c’est ce qui fait toute la différence… Avec les autres femmes ce n’est clairement pas la même chose et je le ressens à chaque fois.
« Je sais pas si je suis amoureux, je sais pas si c’est juste physique ou si c’est juste parce qu’on se ressemble et qu’on connaît tout de l’autre… C’est trop le bordel, Oli, c’est trop le bordel. »
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(✰) message posté Jeu 24 Juil 2014 - 1:01 par Invité
Il est surpris quand j’annonce que Hannah n’est pas à la radio. Lui aussi il voit bien que y’a un truc qui a changé avec cette fille du coup. Jamais au grand jamais elle n’aurait loupé ça auparavant. Elle était même bien trop présente. Beaucoup trop présente. Elle nous suivait partout, elle venait même chez nous. Enfin, chez moi. Une fois elle était même chez moi à poil. Je crois que je radote, vous êtes déjà au courant de ça. J’en parle souvent parce que ça m’a traumatisé. Inutile de vous dire que j’ai changé les serrures très vite et que j’ai rajouté un sérieux système d’alarme chez moi après ça. Ce que mon pote me dit à propos de Hannah me fait froncer le nez. Pourquoi ? Parce qu’il a raison. J’ai aussi cette impression d’être obsédé par elle maintenant. Je fais la moue.
Je ne réponds pas parce que je pense que mon air veut tout dire, et puis j’ai envie de changer de sujet. Je pense assez à elle comme ça. Je ne prends pas les choses par quatre chemins, je lui dis direct qu’il faut parler d’autre chose. Quoi de mieux que de parler de Jesùs pour un nouveau sujet ? Ses histoires de fesses ça m’intéresse. Je lui pose quelques questions très stupides pour meubler, tout simplement. Je ris quand il me parle de sa mère.
« Nan je parlerai de bouffe si y’a ta mère pas loin. Pour qu’elle nous fasse des bons petits plats. »
Oui comme si ça coulait de source que Maman Da Silva faisait de la bouffe à son fils dès que c’était possible. Moi je ne m’en plains pas. J’aime trop ça la bouffe. J’évoque Cassia et je vois que c’est lui maintenant qui a l’air de se creuser les méninges. Un sourire satisfait s’affiche sur mes lèvres. Il s’en va bien vite quand je réalise que lui au moins il se l’est tapé sa Cassia.
« Bienvenue dans le monde où c’est le bordel ! »
Je vais lui mettre une petite tape dans le dos de manière amical. On est tous les deux comme des cons ce soir à bouffer et penser à des filles avec qui c’est compliqué.
« Mais c’est bien que tu l’admettes déjà, c’est un petit pas pour toi, un grand pas pour l’humanité. »
Je dis clairement n’importe quoi. J’ai juste pas envie de laisser un silence s’installer. Il va se mettre à penser à elle trop longtemps et je n’ai pas envie qu’il parte en bad trip ou quoi. D’ailleurs je prends une gorgée, même deux, de ma bière.
« Il nous faut plus d’alcool pour ce soir je crois. La bière ça va pas suffire. Faut de la tequila un truc du genre. T’as ça en stock ? »
Et je n’attends même pas qu’il me réponde que je suis déjà debout sur mes deux jambes (joke, une seule jambe) et je vais dans la cuisine pour fouiller ses placards. Je sais à peu près où se trouve ses bouteilles. Non pas que à peu près, il est vrai que je sais exactement où elles se trouvent. Je prends une bouteille d’alcool bien forte et une autre bouteille qui n’a pas d’étiquette. Je regarde d’un peu plus prêt, j’ouvre pour sentir si je reconnais. Je ne reconnais pas. Je n’ose pas goûter. Je retourne dans le salon avec mes deux bouteilles.
« Dis c’est quoi ça ? »
Je lui montre la bouteille non identifié. Je crois que je vais me sentir con s’il me sort que c’est de l’huile d’olive ou une connerie du genre. Je prends le risque, même pas peur.
« Tant que c’est alcoolisé je prends. »
Je retourne m’asseoir à côté de lui. Je réalise une fois que je suis assis que je n’ai pas pris de verres. J’ai la flemme de me relever. Ce sera à la bouteille si on se met à se torcher la gueule.
« Rien de spécial prévu demain ? On peut se déchirer la gueule en choeur ? »
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(✰) message posté Ven 8 Aoû 2014 - 13:57 par Invité
Quand on évoque Cassia, c’est forcément un peu le bordel dans ma tête parce que je ne sais pas du tout où j’en suis avec elle. J’ai l’impression qu’on marche tous les deux sur une corde raide et qu’on ne sait pas exactement à quel moment on va perdre l’équilibre tout en sachant que ça va se produire. C’est juste une question de temps. Mais j’en ai marre de me prendre la tête, j’en ai marre de me dire que je suis pas fichu de prendre la moindre décision et ça me soule encore plus parce que je ne supporte même pas lorsqu’elle se trouve avec d’autres gars alors qu’on est même pas ensemble. J’en ai marre d’être jaloux alors qu’elle n’est même pas ma petite amie, même si tout le monde semble croire le contraire. Je ne sais pas mettre des mots sur notre relation et probablement que j’en ai pas du tout envie alors je ferme ma gueule, je ferme la boite « Cassia » et je pense à autre chose. Je suis avec mon frangin, on va se mettre la tête à l’envers, c’est tout ce qui importe.
« Tu me demande vraiment si j’ai de l’alcool en stock ? Genre comme si tu savais pas que j’en ai tout le temps. »
J’arque un sourcil parce que c’est limite désespérant. J’ai trop d’alcool chez moi, c’est pas croyable, je passerai aisément pour un fichu alcoolique mais je m’en tape. J’aime trop boire et j’aime trop me foutre la tête à l’envers. Cela me détend et quand mon cerveau se noie dans l’alcool, je ne pense plus à grand-chose et cela me convient très bien. Ce n’est pas l’idée du siècle, j’en conviens très bien, mais peu importe.
Je vois Oliver qui disparaît dans la cuisine et je le laisse faire. Il est ici chez lui après tout, c’est pas comme il n’était jamais venu dans mon appartement et qu’on était deux inconnus. Il fait ce qu’il veut, quand il veut. Il peut même débarquer si je suis pas là vu que j’ai laissé une clé chez lui au cas où je perdrais les miennes – ouais, ça m’est déjà arrivé et ça arrive à tout le monde -. Enfin, il revient avec deux bouteilles dont une qui ne possède aucune étiquette et me demande ce que c’est. Je plisse les paupières parce que j’en ai pas la moindre idée sur le moment.
« Euh… Fais voir ça. »
J’attrape la bouteille, l’ouvre et sent un peu mais non, je ne reconnais pas encore. Le meilleur moyen de savoir est de goûté donc je ne perds pas de temps, je porte la bouteille à mes lèvres et en boit une longue gorgée et… c’est le pire idée du siècle. Je sens cette brûlure dans ma gorge et je tousse un petit peu en reposant la bouteille sur la table basse.
« Bordel de merde ! J’avais oublié ! C’est du Bacanora, une liqueur mexicaine qui te déchire la gueule. C’est ma mère qui m’a ramené ça d’un voyage. »
La bonne idée de ma mère. Elle sait que j’aime ça, mais elle ignore que je picole beaucoup parfois et heureusement qu’elle ne le sait pas parce que la connaissant, elle serait capable de prendre ses aises dans mon appartement dans le seul et unique but de me surveiller et être sûre que je vais bien. Malgré que je sois adulte, c’est encore trop une mère poule mais je ne lui en veux jamais, je l’aime comme elle est. Et je la respecte de trop pour en dire du mal.
Je m’affale dans le canapé en attrapent ma bière dont je bois quelques gorgées, ça atténue un peu la sensation de brûlure de la liqueur – c’est quand même vachement fort ce truc -.
« Évidemment qu’on peut ! Et même si j’avais quelque chose de prévu, on le ferait quand même. »
On ne renonce jamais à l’occasion de se mettre minable et pathétique. Je me redresse quand même et attrape les manettes et relance un jeu de guerre – ouais c’est marrant – et retourne poser mes fesses sur le canapé en donnant une manette à Oliver.
« Et on va botter des culs comme les boss que nous sommes. »
Invité
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(✰) message posté Jeu 14 Aoû 2014 - 1:24 par Invité
Je sens que je lui mange le cerveau un peu quand je parle de sa Cassia, alors je change assez vite de sujet. Maintenant on ne parle plus de Hannah, ni de Cassia, mais d’alcool. Y’a pas meilleur sujet pour oublier ces meufs qui nous font tourner la tête. Je me lève pour aller prendre de l’alcool, je fais comme chez moi. Jesùs s’indigne que j’ai pu imaginer qu’il n’ait pas d’alcool chez lui. Je ris doucement en l’entendant, je le taquine bien sûr. Si on veut se rendre ivre, passer une soirée chez lui c’est la perfection. Chez moi j’ai de quoi, mais pas autant que lui. Juste une ou deux bouteilles qui traine d’une précédente soirée à chaque fois. Je préfère prendre tout frais chez l’épicier du coin quand y’a une soirée chez moi.
Je fouille dans sa cuisine et je tombe sur une bouteille qui a pas d’étiquette. Je lui apporte et il goutte pour vérifier ce que c’est. Il a pas peur, moi j’aurai pas osé goûter comme ça au hasard. Bon ok c’est chez lui, il doit savoir qu’il ne s’agit pas de poison ou quoi. Mais on sait jamais, des fans qui s’infiltre chez vous pour faire des trucs creepy il y en a plein ! Jesùs me sort que c’est une liqueur mexicaine après s’être arraché la gueule avec ce qu’il a bu. Je ris un peu en le regardant souffrir.
« Oh putain on va se défoncer avec ça ! »
Oui parce qu’il est hors de question que j’aille ranger la bouteille dans son placard. On va se faire plaisir ce soir moi je vous le dis ! Je lui demande pour la forme s’il a un truc prévu demain matin. Je sais que niveau groupe y’a rien de spécial en ce moment, on est toujours en train de bosser sur le prochain album, l’écriture du moins. Oui c’est plutôt Kel qui bosse là dessus, je ne suis pas très inspiré de mon côté en ce moment. Je n’écris jamais beaucoup de chanson sur les albums, une, deux maximum.
Je ris à sa connerie, je mets ça sur le compte de l’alcool. Je lui prends la bouteille des mains, j’ai envie de m’aventurer à goûter ce petit bijou. Il est vrai que j’ai un avantage, je sais que ça déchire la gueule, donc je vais y aller molo sur la gorgée, pas comme lui. J’en ris encore rien que d’y repenser. C’est pas bien de rire de ses amis je sais, mais je peux pas m’empêcher.
« T’as les yeux tout rouge, t’es trop beau. »
Je ris encore un peu, je vois même quelques débuts de larmes aux coins de ses yeux. Le pauvre, il a bu une gorgée de fou, il est en souffrance et moi je me fou de sa gueule. En même temps, c’est fait pour ça les amis. Pour se foutre de votre gueule sans crainte. Je me calme et je commence à boire à la bouteille, avec précaution. Ma gorge me brûle comme pas possible alors que j’ai presque rien avalé.
« Putain ! On risque de crever avec ça ! »
Et je ne le dis même pas pour rire. Il faut qu’on fasse gaffe quand même. Ce serait trop con de mourir à cause d’une cuite à la liqueur du mexique.
« Notre corps est pas fait pour supporter ce truc. Enfin, le mien, toi peut être vu que t’es hispano. »
Je dis ça normal, sans pression et j’éclate de rire de nouveau. C’est le début d’une belle soirée bien arrosé, moi je vous le dis !