(✰) message posté Dim 17 Aoû 2014 - 16:29 par Invité
❝Destiny x Wyatt
♔ The sun will stay for us
« Eh Parker, qu’est ce que vous avez fait du dossier client ? » Me demande débarquant de nul part le manager en chef, tandis que j’enfilais ma longue veste en daim noir par-dessus ma chemise blanche. Il a l’air angoissé. Je me tourne alors vers lui en levant un sourcil. C’est embêtant puisque j’étais justement sur le point de filer pour prendre ma pause déjeuner. « Je l’ai déposé sur votre bureau ! S'il n’y est pas bah…Pensez à le verrouiller à l'avenir! » Dis-je amicalement en tapotant sur son épaule avant de lui tourner le dos et de sortir par la porte principale de l’Hôtel. Il a beau être mon supérieur, l’entente entre nous est à son comble. Je trouve tellement plus sympa de bosser dans un environnement comme celui là plutôt que de se retrouver en galère chaque jour parce qu’on ne parvient pas à communiquer.
Tout le monde a sortit les vestes ce matin suite à la petite brise légèrement froide qui ne fait déjà plus effet lorsque les rayons du soleil percent les nuages. C’est un temps plutôt idéal pour boire un coup sur la terrasse du Starbucks tant adoré. Les mains dans les poches depuis la sortie de l’Hôtel, je marche le ventre vide dans les rues de Londres, jusqu’à ce qu’une bonne odeur de nourriture ne m’interpelle. Un stand présent presque chaque midi propose des pains-frites à emporter. Etant donné que j’ai la grosse dalle, je décide ne pas m’embêter plus que ça et d’en embarquer un avec moi, que je mange en chemin jusqu’au Starbucks. Je m’arrête comme prévue devant le Starbucks dont la terrasse est illuminée par le soleil du midi. Je rentre prendre commande avant de ressortir avec un bon cappuccino, puis je m’installe sur l’une des tables rondes extérieures. Rien qu’en étant exposé aux rayons du soleil j’ai l’impression folle que l’atmosphère s’est réchauffée en moins de 10 secondes. J’enlève alors ma veste avant de m’asseoir, laissant simplement ressortir ma chemise dont les manches sont remontés jusqu’aux coudes. A peine assied sur la chaise, je trempe les lèvres dans mon café encore un peu trop chaud à mon goût. Lorsque je relève les yeux pour regarder ce qu’il se passe autour de moi, mon regard tombe sur une jolie blonde assise deux tables plus loin. Je l’a fixe avec un sourire en coin. Eh vous croyez quoi ?! Je suis pas entrain de lui faire dl’œil, je vous rassure, je l’a connais c’est tout !
Après plusieurs secondes je me décide enfin à bouger mes fesses de là, embarquant avec moi mon Starbucks Coffee, puis je me dirige vers la table de Destiny. Je me racle la gorge une fois être arrivée debout à côté d’elle. Elle lève alors la tête vers moi. « Euh Excusez moi jolie demoiselle! Un sacré beau gosse du nom de Wyatt m’a demandé de vous dire que...C’est pas très cool d’manger toute seule! » Dis-je avec amusement en passant une main dans mes cheveux. Je pense que c'est ce côté désinvolte de ma personnalité qui fait de moi quelqu’un de ridiculement drôle et provocateur. Après le jeu, je lui lâche enfin grand sourire. J'admet que je suis également seul ce midi, mais ça elle ne le sait pas, ou du moins pas encore! Et puis si ça se trouve elle attend bêtement quelqu'un, chose à laquelle je n'ai pas pensé avant ça. Puis j’enchaîne, en me rappelant que ma veste est resté sur le dos de ma chaise. « Non sérieux. J'peux ? » Dis-je en pointant de la main la chaise vide en face de la sienne avec un sourire en coin. Les gens ne refusent généralement jamais un peu de compagnie, alors j'ai toujours trouvé cette question un peu idiote. A part ceux qui souhaitent restés seuls ou bien moi qui serait entièrement capable de dire avec la plus grande honnêteté ce que je pense, et donc envoyer la personne bouler si je ne veux pas d'elle. Mais bon il s'agit de la jolie Destiny.
Lunch time. Probablement mon moment préférée de la journée. J’avais passé les quarante-huit dernières heures à bosser d’arrache pied. Je n’ai ni dormis, ni manger, ni pris une pause. La seule chose que je m’autorisais était de demander à mon assistante de me chercher un starbucks toutes les demi-heures et de fumer de temps en temps une petite cigarette. Etant le bras droit de Karen Millen, l’une des plus grande styliste d’Angleterre, je me devais d’être à la hauteur mais là c’était presque de l’abus. Je faisais là quasi totalité de son travail, alors que madame sous prétexte d’une dépression nerveuse, est allée se prélasser sur les plages californiennes. Et dans tout cela, moi, je me retrouvais à faire ses patrons, coudre les habilles, préparer la com’ pour la prochaine collection et bref, gérer toute une entreprise toute seule. Sachant que la sortie de la fameuse nouvelle collection était pour la semaine prochaine et que la moitié des créations n’étaient pas finis, on avait du pain sur la planche. Enfin bref, pour ce midi je m’étais accordée une petite pose de deux heures, avant d’avoir moi aussi une dépression nerveuse. J’étais donc passée vite fais à mon appartement pour prendre une douche, changer d’habille, me brosser les dents et me remaquiller. Une fois fin prête je me couchai dans mon lit prête à dormir. Sauf que mon café datant d’il y a à peine une petite heure faisait encore effet et impossible de trouver le sommeil. Je me maudissais intérieurement de boire au tant de café et décidai d’aller me faire à manger pour éliminer toute la caféine. Mais bien sûr avec la tête en l’air que j’étais, j’avais oublié de faire les courses et probablement la moitié des choses qui se trouvaient dans ce frigo n’étaient plus comestibles. Je fermai le frigo avec dégoût et prit la direction de la porte. Je n’avais plus qu’à manger dehors. Je pris un taxi au coin de la rue et lui donnai comme destination, le starbucks le plus proche, on ne change par les bonnes habitudes. Une fois arrivée à destination, je pris directement ma commande, un blueberry muffin et un bon grand café latte pour survivre les quarante prochaines heures. Après avoir été confinée dans mon bureau ces derniers jours, je décidai de m’asseoir dehors et profiter de ce magnifique soleil. Il était vrai que boire un café seul, n’était pas forcement quelque chose qui me plaisait mais je n’avais pas vraiment eu le temps de demander à qui que ce soit de me rejoindre. Puis soudain, comme ci le bon dieu avait entendu mes prières, quelqu’un m’interpelai : « Euh Excusez moi jolie demoiselle! Un sacré beau gosse du nom de Wyatt m’a demandé de vous dire que...C’est pas très cool d’manger toute seule! » Je lâchai un petit rire et était impressionnée par sa belle petite phrase de drague mais il m’avait quand même fallu deux bonnes secondes pour comprendre sa phrase et surtout comprendre qu’il s’agissait de Wyatt. J’avais rencontré le jeune homme il y avait de cela quelques semaines à une soirée. Il m’avait fait une très bonne impression. Il était extrêmement charmant, des yeux bleus à tomber, un corps de rêve et surtout il était plus riche que la moitié des gens que je connaissais et ça fallait déjà le faire. Après qu’il m’eu demandé si il pouvait s’asseoir à côté de moi, j’approuvai sa demande par un signe de la tête et un large sourire : « Mais voyons quand un beau gosse du nom de Wyatt demande de s’asseoir à votre table, on ne peut pas dire non ! » Dis-je sans relâcher mon sourire. Je le regardai prendre tranquillement place devant moi. C’était vrai qu’il avait un sacré charme et un sourire à tomber. Je détournai le regard qui devenait trop intense et bue une gorgée de mon café. Je ne savais pas trop quoi parler avec lui, je ne le connaissais que très peu. J’optai donc pour une question de routine : « Alors le travail, pas trop dur ? Enfin tu travail, hein ? Je suis plus sûre du coup … » J’étais réellement fatiguer, d’habitude j’avais une bonne mémoire mais là, le manque de sommeil ce faisait doucement ressentir et je pensais bien que cela devait aussi ce voir sur mon visage: "Je suis désolée, je suis super fatiguée, j'ai l'impression d'avoir même oublié mon prénom !" .
Après avoir longuement contemplé ses jolies yeux bleus, je me suis enfin assied avec en prime, un sacré compliment. « Mais voyons quand un beau gosse du nom de Wyatt demande de s’asseoir à votre table, on ne peut pas dire non ! » Bon d’accord, elle n’a fait que répéter le compliment que je me suis fait à moi-même il y’a quelques secondes. Après avoir bu une gorgé et posé mon café encore chaud sur la table, je dispose mes bras à plat et le tient de mes deux paumes de main, histoire de sentir la chaleur du plastique contre ma peau. Je sourie en regardant ses lèvres bougés tandis qu’elle me parle. Je sais pas pourquoi, mais je suis complètement fasciné par ses lèvres rosés légèrement bondés. En fait elles sont très jolies. Je connais beaucoup d’hommes qui rêveraient d’en embrasser des pareils. Je me suis tellement perdu dans ses pensés ridicules qui n’mènent nulle part que je n’ai entendu qu’à moitié ce qu’elle me disait. Il me semble qu’elle a parlé de mon boulot puis je n’ai entendu qu’une partie de sa dernière phrase «…super fatiguée, j'ai l'impression d'avoir même oublié mon prénom ! » Ça va, je devrais m’en sortir.
Je fixe son regard tandis que je me décide à lui répondre avec le plus de spontanéité possible. « Bon de 1. J’ignore qui est ce Wyatt mais si tu continue à parler de lui comme ça je m’en vais. De 2. Il me s’emble que tu t’appel Destiny…ou Ginette, j’sais plus. » Dis-je avec une voix des plus sérieuses tandis que je sourie en coin et explose de rire à l’intérieur de moi-même. « Et de 3… » Je lève les yeux de Destiny et les posent sur ma veste en daim un peu trop loin à on gout. Je laisse un tout petit blanc avant de continuer. « …j’ai oublié ma veste ! » Dis-je d’un ton amusé en pointant mon index au hasard d’un mouvement sec et léger. Je me lève alors rapidement et file vers mon ex table d’un pat précipité avant de revenir avec ma veste autour du bras que j’enfile au dos de ma chaise. Je me rassoie avant de souffler un bon coup, rassurer d’être enfin posé, même si je n’étais debout que quelques secondes tout au plus. Je n’sais pas du tout ce qu’il m’arrive, mais là je dis et je fais n’importe quoi. Enfin, je suis souvent comme ça, ça fait partie de ma personnalité, mais là je suis à l’extrême ! En réalité j’ai peut-être juste envie de l’impressionner, pour mon propre plaisir et rien d’autre. Et puis merde, j’ai bossé ce matin, alors j’ai le droit de décompresser non ? Me revoilà en face d’elle et je ne sais déjà plus quoi dire tellement j’ai fais l’con. Je réfléchis à ce dont on parlait 10 secondes plus tôt, puis j’enchaîne en tentant de garder le peu de sérieux que j’ai. « Bon, euh…Pour ce qui est du travail j’en sors justement là, et je reprends à 14 heure. Tu sais j’bosse comme assistant manager dans le ME London Hôtel au centre, on en avait parlé j'crois ? » Je fronce les sourcils; je ne me souviens même pas de si on avait réellement parlé ou pas. J’ai un doute parce qu’en y réfléchissant j’ai du mal à situé son activité à elle. Je sais qu’elle bosse dans la mode mais je ne saurais pas vous dire où, à quel poste, ni avec qui. « Et toi, c’est les traits de crayon ou la machine à coudre qui te fatiguent autant ? » Dis-je accompagné d’un sourire charmeur pour la taquiner avant de boire un coup de mon Starbucks Coffee. Eh ! On n’change pas les habitudes hein!
made by MISS AMAZING.
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 19 Aoû 2014 - 23:26 par Invité
J’étais littéralement morte de rire. Mais a un tel point que je tenais à peine sur ma chaise. Si j’avais eu le choix, je serais par terre, en boule entrain de lâcher le fou rire de l’année. Mais j’étais en lieu publique et je me contentais de tenir mon ventre douloureux dû au manque d’air. Wyatt, lui avait gardé son sérieux, comme si tout ce qu’il venait de dire était tout à fait normal et naturel. Au moins il avait réussit à me remonter le moral à bloc après ces derniers jours à travailler d’arrache pied. J’en avais presque même plus envi de retourner au boulot et de rester toute l’après midi ici, avec lui et rire comme jamais je n’avais ris. Les gens au tour de nous observait la scène avec des sourires aux lèvres, certain chuchotaient qu’on était trop brouillant, d’autre disait qu’on était un couple plutôt mignon. Un couple plutôt mignon ? Celui ci m’arrêtai nette dans mon fou rire. Je tournai la tête dans la direction d’un couple de retraité un peu trop curieux. Wyatt et moi on n’était pas un couple. L’amour ce n’était pas trop mon truc. Enfin, il était vrai que Wyatt me plaisait énormément et que je me verrais bien le revoir et peut être devenir un peu plus intime mais pas de là à sortir avec lui. Après c’est vrai que son argent m’intéressait quand même, peut-être j’y réfléchirais à deux fois mais d’un autre côté il était tellement gentil. Je me sentirais horrible de lui briser le cœur. D’un autre côté, cela ne m’avait jamais dérangé avant. On verra bien si je l’intéresserais ou pas. Une fois ce deal conclu avec moi même, je me reconcentrai sur les paroles de Wyatt qui venait de m’expliquer qu’il travaillait dans un hôtel de luxe sur Londres ou quelque chose comme ça : « Non je crois pas qu’on en est déjà parlé, du moins je m’en souviens pas. Après vu mon état dans lequel j’étais à cette soirée, je ne crois pas que j’aurais été capable de retenir quoi que ce soit. » J’eu un léger sourire au bout des lèvres. Je n’étais pas fière de moi. Je détestai me retrouver à chaque fête dans un tel état mais je n’arrivais pas à me gérer. C’était toujours tellement bon d’oublier pour une soirée. Enfin bref, j’étais encore assez jeune pour me reprendre en main. Je fis surprise quand je l’entendais me demander c’était quoi qui me fatiguais le plus : la machine à coudre ou les dessins. Ce qui voulait dire qu’il savait que je travaillais dans la monde et donc qu’on avait parlé de nos boulot respective et comme d’habitude, j’avais été trop bourrée pour m’en rappeler. J’avais envi de me cogner la tête contre la table, tellement je me sentais stupide : « Eh bien les deux à vrai dire. Ma patronne stimule une maladie grave, du coup je me tape tout son boulot plus le miens et cerise sur le gâteau dans quelques semaines on doit sortir la nouvelle collection sauf qu’elle est de loin pas prête. Enfin bref c’est la joie et la bonne humeur, quoi. » Je prononçai ces derniers mots sur le ton le plus sarcastique que possible avec un jolie sourire pour l’accompagner. Il était vrai que quand j’y repensais que je ne connaissais rien de Wyatt. Je me rappelai juste que je l’avais rencontré, il y avait de cela quelques semaines à une fête, que j’avais passé la soirée complète avec lui, qu’on avait parlé de tout et de rien et que j’étais trop faite pour me rappeler de quoi on avait parlé. C’était cool de rencontré les gens en soirées mais ne presque plus ce souvenir d’eux après, ça craint. J’eu un léger un soupir et me lançai : « Bon, j’te connais pas beaucoup mais j’accroche clairement avec toi et pour tout te dire, je me souviens de presque rien de cette soirée, vaguement de deux-trois détails mais ça s’arrête là. Du coup ben si tu veux bien et si cela te dit, on reprend tout depuis le début début ? Genre tu m’dis un peu qui t’es, ce que t’aime faire et tout et moi j’fais pareil ? Ca roule ? » .
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 23 Aoû 2014 - 16:14 par Invité
❝Destiny x Wyatt
♔ The sun will stay for us
Je me suis rarement trouvé aussi idiot. Elle, elle m’a trouvé super ! J’avais remarqué que je l’amusais. Une fois que je suis retourné à ma place elle avait le sourire jusqu’aux oreilles. En d’autres mots, Destiny était morte de rire. Ca me plaisait tellement de l’a voir comme ça, soudainement aussi épanouit ! Ce sourire là, il lui allait à merveille. Elle devrait le sortir plus souvent tiens !
Bon, apparemment on n’avait pas vraiment parlé de notre vie active. J’ai peut-être juste du m’intéressé à elle et à ce qu’elle fait, ce qui est possible. « …Après vu mon état dans lequel j’étais à cette soirée, je ne crois pas que j’aurais été capable de retenir quoi que ce soit. » Je sourie. Il est vrai qu’en fin de soirée, la jolie blonde à finit complètement déchiré et j’ai plusieurs fois du la retenir. Bizarrement je n’avais pas trop abusé ce soir là. Je parlais avec beaucoup de monde, j’ai fais beaucoup de merveilleuses rencontres comme celle d’Athénaïs par exemple. Du coup, j’avais la tête ailleurs qu’à boire ! Elle enchaine alors pour répondre à ma question taquine précédente. « Eh bien les deux à vrai dire. Ma patronne stimule une maladie grave, du coup je me tape tout son boulot plus le miens et cerise sur le gâteau dans quelques semaines on doit sortir la nouvelle collection sauf qu’elle est de loin pas prête. Enfin bref c’est la joie et la bonne humeur, quoi. » Je fais la moue, embêter de la voir à ce point emmerdé par son boulot. Je bois une gorgé de mon café en fixant son jolie visage du regard. Je reste immobile devant le mouvement délicat de ses lèvres tandis qu’elle me parle. J’ignore sérieusement pourquoi je suis aussi fasciné par ses lèvres, c’est complètement fou !
Je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit, qu’elle enchaine avec des propos plutôt intéressants ! En effet, elle aimerait repartir de zéro, apprendre à mieux me connaitre, étant donné la soirée passée dont elle ne se souvient plus. Autrement dit, elle ne souvient pas vraiment de moi. Eh ben voilà qui est rassurant. Non bien sure j’abuse, le début de soirée était le plus riche en émotion et je pense que c’est ce dont elle se souvient le plus. Toujours mes deux paumes de mains collées à mon café chaud, je lève les sourcils en souriant avant de finalement lui répondre. « D’accord jolie coeur, ça m’va! » J’adorerais lui raconter les pires conneries que je n’ai jamais dite, comme que le fait que mes parents sont noirs Africains et que je vie en France au sommet de la Tour Eiffel avec comme voisin du dessous Vaillant le pigeon héroïque. Je crois que raconter ça serait presque aussi cool que de dire la vérité.
Je sens mon portable vibrer dans la poche. Je m’empresse alors de le sortir et de le poser sur la table, attendant le parfait moment pour lire mon message. Je n’veux vraiment pas lui manquer de politesse. Je lève à nouveau les yeux vers elle qui attendait patiemment que je commence. « Eh il me semble vous avoir déjà vu quelque part, j’me trompe ? Dans tous les cas je suis enchanté! » Je lui sourie en coin, parfaitement amusé par ma connerie. Je rie de pleine dent avant de reprendre sérieusement d'une voix basse et réfléchis. « Tu sais comment j’m’appel…Tu sais où je bosse… » Puis je monte soudainement le tond après ma réflexion : « Ah ! Mon âge ! Ça tu dois pas t’en souvenir ! » Je lui sourie toujours autant, mon regard plongé dans le sien. Je suis très expressif comme gars, c’est comme ça. Je trouve ça bien mieux que d’être un gros légume vivant avec deux bras et deux jambes. « J’ai 25 ans au mois de Novembre, mon père est propriétaire d’une des plus grande entreprise d’Angleterre, je vie dans un loft près du centre et mon seul colocataire c'est un bébé chien qui comme moi adore les sushis ! » Dis-je d’un ton amusé. J’enchaîne avec détermination.« Si si sérieusement, j’adore les sushis ! Si tu veux je t’invite une fois, j'ai une bonne adresse! » Je lâche un rire léger. Oui, pour la centième fois depuis 20 minutes je sourie. Puis j’ai beau y penser, je n’ose pas lui parler de la chose qui à eu le plus d’importance dans ma vie. Qui pourrait glisser l’évènement le plus horrible dans sa vie dans une conversation aussi joyeuse et hors sujet ? Je sais pourtant que c’est une chose que les gens doivent savoir à mon sujet. Non pas pour penser que je suis socialement ou psychologiquement dérangé, non ! Mais plutôt pour comprendre que je ne dépends plus que de moi-même, qu’il y a des sujets et des mots à ne pas évoquer avec moi. Pour le moment, je préfère ne pas aller plus loin dans mes mots. Rien que ces pensés me font perdre petit à petit mon sourire que je tente rapidement de récupérer en fixant ses jolies yeux bleues. Maintenant j'attend seulement qu'elle se mette à parler d'elle.
Je fus surprise à quel point il avait prit mes mots au sérieux. J’étais un peu perdu au début quand il me dit : « Eh il me semble vous avoir déjà vu quelque part, j’me trompe ? Dans tous les cas je suis enchanté! ». Je n’avais pas très bien compris où il voulait en venir ou si il faisait une blague. Du coup j’ai du tiré une tronche plutôt atroce, parce qu’après avoir jeter un coup d’œil sur mon visage il suivit directement ses propos par un large sourire qui aurait pu tuer un ange. J’étais totalement charmée par ce beau jeune homme aux yeux bleu océan. En parlant de ses yeux, c’était probablement ce qui me plaisait le plus chez Wyatt. Il arrivait à faire passer n’importe quelle émotion par ceux-ci et on y voyait clairement la personne sincère qu’il était. A chaque fois que le je regardais j’avais l’impression de m’y perdre dedans et ne plus jamais pouvoir en ressortir. C’était presque intriguant, il était intriguant. Après avoir scruté chaque recoin de son visage, je posais mon regard sur ses lèvres. Il me racontait qu’il avait 25 ans, que son père était à la tête d’une entreprise (tout comme le mien d’ailleurs) et qu’il adorait les sushis. J’aspirais chacun de ses mots comme s’ils étaient de l’oxygène pour moi. Je devenais folle, totalement atteinte. J’étais entrain de le dévorer tout cru du regard alors que lui était entrain de me raconter sa vie, ce que je lui avais d’ailleurs demander et je n’y faisais même pas attention. Je me m’y une claque intérieure et me reconcentrai sur le jeune homme. Sauf que cet imbécile avait décider de lâcher son énième rire bien trop mignon pour pouvoir rester focalisé. Eh ben ! Je n’aurais jamais cru qu’un garçon comme Wyatt pouvait me plaire au tant. Je devais surement être en manque d’attention ces derniers temps. Enfin une connerie comme ça. Dans tous les cas je ne tomberais jamais, jamais, je dis bien jamais de lui, jamais. Je crois bien que je venais de faire la phrase avec le plus de jamais dedans. Bref, il était mignon la dessus j’étais d’accord mais cela n’allait pas plus loin. Je reposai mon attention sur Wyatt qui n’affichait plus le même sourire. On aurait plutôt dit un sourire remplit de tristesse et de remord. Je connaissais ce sourire que trop bien. J’avais exactement le même quand je pensai à ma regrettée mère. Lui non plus ne devait pas avoir une vie facile. A croire que j’attirais les gens brisés. Mais enfin, si il ne m’en avait pas parlé, c’était qu’il n’en avait pas envi et je n’allais pour rien au monde l’obliger à le faire. Bon je crois bien qu’après ça jolie présentation c’était à mon tour de me lancer : « Eh bien … que dire sur moi ? A part que je suis une maniaque du Starbucks et que j’ai 22 ans, 23 dans un mois ? » Je n’aimais pas parler de moi. Je détestais que les gens me connaissent. Car qui dit connaitre une personne, dit également connaître ses faiblesses. Me montrer vulnérable était la dernière des choses dont j’avais envi et besoin. Je reposais mon regard sur lui et il avait un sourire radieux aux bouts des lèvres. Je sentis doucement mes muscles se décontracter. Aucune idée pourquoi j’étais tellement braqué mais une chose était sur c’était que son sourire ravageur arrivait à me détendre et à repousser ma méfiance. Je me décontractai totalement et affichai un sourire très confiant : « Enfin je peux aussi ajouter que mon père lui aussi est à la tête d’une entreprise en France et que oui du coup je suis née là bas, à Paris. J’ai une grande sœur et … » J’hésitai à continuer. Je sentai mes lèvres qui commençait à trembler et mon sourire s’estomper. Je n’en avais parlé a presque personne et je comprenais pas pourquoi j’en parlerai à un total inconnu. Mais bizarrement les mots sortirent automatiquement de ma bouche, j’en avais aucun contrôle : « ma mère à disparue il y a cinq ans de cela maintenant, d’une terrible maladie … » Je sentai les larmes picotés mes yeux mais je ravalai la boule coincé dans ma gorge et tentai tant bien que mal à lui afficher un sourire cohérent.
Accueil 
« Eh Parker, qu’est ce que vous avez fait du dossier client ? » Me demande débarquant de nul part le manager en chef, tandis que j’enfilais ma longue veste en daim noir par-dessus ma chemise blanche. Il a l’air angoissé. Je me tourne alors vers lui en levant un sourcil. C’est embêtant puisque j’étais justement sur le point de filer pour prendre ma pause déjeuner. « Je l’ai déposé sur votre bureau ! S'il n’y est pas bah…Pensez à le verrouiller à l'avenir! » Dis-je amicalement en tapotant sur son épaule avant de lui tourner le dos et de sortir par la porte principale de l’Hôtel. Il a beau être mon supérieur, l’entente entre nous est à son comble. Je trouve tellement plus sympa de bosser dans un environnement comme celui là plutôt que de se retrouver en galère chaque jour parce qu’on ne parvient pas à communiquer. 
Après plusieurs secondes je me décide enfin à bouger mes fesses de là, embarquant avec moi mon Starbucks Coffee, puis je me dirige vers la table de Destiny. Je me racle la gorge une fois être arrivée debout à côté d’elle. Elle lève alors la tête vers moi. « Euh Excusez moi jolie demoiselle! Un sacré beau gosse du nom de Wyatt m’a demandé de vous dire que...C’est pas très cool d’manger toute seule! » Dis-je avec amusement en passant une main dans mes cheveux. Je pense que c'est ce côté désinvolte de ma personnalité qui fait de moi quelqu’un de ridiculement drôle et provocateur. Après le jeu, je lui lâche enfin grand sourire. J'admet que je suis également seul ce midi, mais ça elle ne le sait pas, ou du moins pas encore! Et puis si ça se trouve elle attend bêtement quelqu'un, chose à laquelle je n'ai pas pensé avant ça. Puis j’enchaîne, en me rappelant que ma veste est resté sur le dos de ma chaise. 
Je fixe son regard tandis que je me décide à lui répondre avec le plus de spontanéité possible. « Bon de 1. J’ignore qui est ce Wyatt mais si tu continue à parler de lui comme ça je m’en vais. De 2. Il me s’emble que tu t’appel Destiny…ou Ginette, j’sais plus. » Dis-je avec une voix des plus sérieuses tandis que je sourie en coin et explose de rire à l’intérieur de moi-même. « Et de 3… » Je lève les yeux de Destiny et les posent sur ma veste en daim un peu trop loin à on gout. Je laisse un tout petit blanc avant de continuer. « …j’ai oublié ma veste ! » Dis-je d’un ton amusé en pointant mon index au hasard d’un mouvement sec et léger. Je me lève alors rapidement et file vers mon ex table d’un pat précipité avant de revenir avec ma veste autour du bras que j’enfile au dos de ma chaise. Je me rassoie avant de souffler un bon coup, rassurer d’être enfin posé, même si je n’étais debout que quelques secondes tout au plus. Je n’sais pas du tout ce qu’il m’arrive, mais là je dis et je fais n’importe quoi. Enfin, je suis souvent comme ça, ça fait partie de ma personnalité, mais là je suis à l’extrême ! En réalité j’ai peut-être juste envie de l’impressionner, pour mon propre plaisir et rien d’autre. Et puis merde, j’ai bossé ce matin, alors j’ai le droit de décompresser non ? Me revoilà en face d’elle et je ne sais déjà plus quoi dire tellement j’ai fais l’con. Je réfléchis à ce dont on parlait 10 secondes plus tôt, puis j’enchaîne en tentant de garder le peu de sérieux que j’ai. « Bon, euh…Pour ce qui est du travail j’en sors justement là, et je reprends à 14 heure. Tu sais j’bosse comme assistant manager dans le ME London Hôtel au centre, on en avait parlé j'crois ? » Je fronce les sourcils; je ne me souviens même pas de si on avait réellement parlé ou pas. J’ai un doute parce qu’en y réfléchissant j’ai du mal à situé son activité à elle. Je sais qu’elle bosse dans la mode mais je ne saurais pas vous dire où, à quel poste, ni avec qui. « Et toi, c’est les traits de crayon ou la machine à coudre qui te fatiguent autant ? » Dis-je accompagné d’un sourire charmeur pour la taquiner avant de boire un coup de mon Starbucks Coffee. Eh ! On n’change pas les habitudes hein!
Je me suis rarement trouvé aussi idiot. Elle, elle m’a trouvé super ! J’avais remarqué que je l’amusais. Une fois que je suis retourné à ma place elle avait le sourire jusqu’aux oreilles. En d’autres mots, Destiny était morte de rire. Ca me plaisait tellement de l’a voir comme ça, soudainement aussi épanouit ! Ce sourire là, il lui allait à merveille. Elle devrait le sortir plus souvent tiens ! 
Je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit, qu’elle enchaine avec des propos plutôt intéressants ! En effet, elle aimerait repartir de zéro, apprendre à mieux me connaitre, étant donné la soirée passée dont elle ne se souvient plus. Autrement dit, elle ne souvient pas vraiment de moi. Eh ben voilà qui est rassurant. Non bien sure j’abuse, le début de soirée était le plus riche en émotion et je pense que c’est ce dont elle se souvient le plus. Toujours mes deux paumes de mains collées à mon café chaud, je lève les sourcils en souriant avant de finalement lui répondre. « D’accord jolie coeur, ça m’va! » J’adorerais lui raconter les pires conneries que je n’ai jamais dite, comme que le fait que mes parents sont noirs Africains et que je vie en France au sommet de la Tour Eiffel avec comme voisin du dessous Vaillant le pigeon héroïque. Je crois que raconter ça serait presque aussi cool que de dire la vérité.