» Schizophrénie : solal (m. mcmillan) & bodevan (g. hedlund)
(✰) message posté Lun 30 Juil 2018 - 18:57 par Maxime S. Monroe
IF YOU AIN'T LIVING YOUR LIFE THEN YOU'RE DEAD
La vie continuait. Les cicatrices commencaient déjà disparaitre. Elles s'étaient refermées tout de suite, avec un peu hargne et de rancoeur. Les coups m'avaient rendu plus forte. Sur certaines choses. Il y avait d'autres souvenirs que je voulais oublier. D'autres choses auxquelles je ne pensais plus. Comme Tancredi, reparti en Sicile. Basile, toujours absente. Zola dans le coma. Je lui rendais visite tous les deux jours, et m'assurais de rester à ses côtés au moins une heure. Pour lui donner des raisons d'avoir envie de revenir. Je restais forte, parce que c'était nécessaire. Je ne pouvais pas baisser les bras, et regarder en arrière. Je l'avais déjà fait, et j'avais reproduit exactement les mêmes erreurs. Ma vie avec Tancredi, elle était terminée. Mon prénom, je l'avais délaissé pour faire un pas en avant. Pour changer considérablement quelque chose dans ma vie. Pour me rappeler ce que j'ai laissé derrière moi, par amour. La vie continuait, et quand bien même mon ancienne sortie en festival s'est mal déroulée, j'y retournais aujourd'hui. J'étais passée chercher Lola avec Jack et Larry - que je ne quittais plus désormais, parce qu'eux craignaient qu'ils ne m'arrive encore quelque chose en leur absence. Nous avions roulé jusque dans l'est de la ville où se trouvait le Skylight. Excitée, je ne cessais de parler des différentes activités que je voulais faire. Je ne savais plus où donner de la tête car j'avais l'impression que ça faisait trop longtemps qu'on ne s'était pas amusé, ensembles. Ces derniers mois, nous les avions passé à remuer cette histoire dans tous les sens. C'était fini. Aujourd'hui, on oubliait tout, et on recommençait depuis le début. Alors que Larry se garait, je dis soudainement : « Au fait ça y est c'est officiel, maintenant je m'appelle Maxime. » Jack se mit à applaudir et Larry me félicita en me regardant dans le rétro. Levant le bras alors que Lola et moi sortions de la voiture j'ajoutais : « Shiraz au placard ! » Et ça faisait du bien. Puis, les saluant, le claquais la portière et m'avançais vers Lola qui devait sans doute chercher l'entrée des yeux. Avec un sourire, j'attrapais son poignet et l'entraînais avec moi. « Bon, déjà, première étape : les stand de bouffe. J'ai la dalle !! » Je me mis à sautiller et à courir. Puis me tournant vers Lola, je me mis à danser en l'attendant, sur la musique provenant de l'intérieur du festival. Lola sourit. Lola souriait toujours à mes conneries. Puis soudainement inquiète, je me stoppais et vérifais bien tout avoir dans mon sac : bombe lacrymo, couteau suisse et tout le barda. Désormais, c'était moi qui cassais des gueules en cas de force majeur. Soulagée, je regardais Lola qui traînait les pieds et arrivait enfin près de moi. Passant mon bras autour du sien, je lançais en accélérant la cadence : « Hey on risque pas de faire grand chose à traîner comme ça. » Je gloussais et déposais un baiser furtif sur la joue de ma meilleure amie. Ca faisait bien de se retrouver après tout ça.
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Lola Barnett
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Si vous ne le saviez pas, Lola n’était pas le genre de personnes qui aimait aller s’entourer de trop de gens. Alors, la plupart du temps, elle préférait éviter les fêtes organisées et les événements comme celui-ci n’étaient pas deux choses où elle se serait rendue par elle-même. Elle le faisait pour passer du temps avec Maxime, après son agression. Pour qu’elle puisse se changer les idées et qu’elles passent un bon moment. Une chose était sûre : Lola allait jouer le rôle de mère tout le long de la soirée bien que Maxime fût en mesure de se protéger par elle-même. Avec Jack et Larry à ses côtés en tout temps. Comme maintenant. Assise sur la banquette d’arrière, regardant à travers la fenêtre les gens qui marchaient ou les voitures qui passaient près d’eux. Lola n’aimait pas être sur la route, elle avait toujours préféré être dans le métro. Ça lui semblait mieux et moins dangereux. « Au fait ça y est c’est officiel, maintenant je m’appelle Maxime. » Les deux inconnus avaient des réactions surprenantes. L’un claquait des mains et l’autre félicitait en la regardant à travers le rétroviseur. Lola, elle, avait besoin d’une minute d’ajustement. Après avoir appelé sa meilleure Shiraz pendant une bonne décennie, il lui semblait judicieux de s’y faire d’abord et avant tout. « Shiraz au placard ! » C’était certain que dans les prochains jours, Lola allait s’échapper en l’appelant par son prénom de scène. Elle aurait aimé lui demander les raisons qui la poussait à faire ce changement, mais pas ce soir. Un autre jour. Sortie de la voiture, elle regardait l’immeuble en se demandant où se trouvait la porte. Est-ce qu’elle était bien dissimulée comme Narnia ou quoi ? Fallait-il avoir un mot de passe magique ? Qu’était-il arrivé aux portes ordinaires ? Tout pour compliquer la tâche de Lola. Heureusement, Maxime savait où cette fameuse se trouvait. « Bon, déjà, première étape : les stand de bouffe. J’ai la dalle !! » À cause des sautillements de Maxime, Lola s’était mise à sourire. « Comme toujours. Tu as toujours faim. » Répondit-elle en marchant lentement jusqu’à elle. Lola traînait des pieds sans avoir la moindre raison de le faire. « Hey on risque pas de faire grand-chose à traîner comme ça. » Lola fût surprise du baiser furtif sur sa joue, mais elle l’accueillait avec plaisir. « Je traîne pas des pieds… Je suis vieille, mes hanches ne suivent plus mes pieds. Je pense avoir besoin d’une marchette. » Elle exagérait, c’était évident, mais elle n’aimait pas le reproche. Alors, Lola commença à marcher à une vitesse plus vite que régulière. Lola commença à ralentir lorsqu’elle arriva au premier stand de bouffe. « Mademoiselle Monroe ici présente prendra ce que vous avez de mieux sur le menu. Et moi, je prendrais une pointe de pizza. Sans anchois parce que c’est un crime d’en mettre. » Lola avait envie de pizza et elle ressentait le besoin de dire que les anchois s’était dégueulasse sur une pizza même si elle ne se trouvait pas en compagnie d’Alexander.
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(✰) message posté Mar 31 Juil 2018 - 12:31 par Maxime S. Monroe
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Face à tant de soucis, j'avais eu du mal à faire la part des choses. A decider ce qui devait changer, et ce qui devait rester. Finalement, j'avais trouvé un bon compromis en reprenant de zéro. J'avais pris la décision de changer de prénom car un soir, seule, dans l'obscurité, je m'étais mise à penser à ma mère. A ce qu'elle aurait voulu pour moi, ce pour quoi elle se serait battu. Le prénom qu'elle m'avait choisi, on l'avait sali. Trop sali. L'enfant à qui elle avait donné la vie avait bien changé depuis le temps. La petite fille que j'étais autrefois avait disparu. Je m'étais dit, finalement, que continuer de porter ce prénom serait un affront. Pour la petite fille aimée par sa maman, pour ma mère, pour la personne que je voulais devenir. L'innocence m'avait rendu fragile, elle avait brisé Shiraz, mais avait rendu Max plus forte. Ainsi, j'étais fière de recevoir de telles réactions de mes gardes du corps. Je sentais Lola légèrement sceptique, mais je n'y faisais pas attention, car au fond Lola était toujours la première personne à me soutenir. Dans la joie, je quittais donc la voiture, Lola sur mes talons. Avec un sourire, je l'observais. Elle n'était pas habituée aux belles voitures avec chauffeur, pourtant elle avait eu l'occasion jusque là de se familarisier. Lola, un sourire aux lèvres, se moquait de mon envie continuelle de manger. Un grand sourire aux lèvres, je hochais la tête avant d'ajouter : « C'est vrai. C'est pas de ma faute, le ventre vide je suis bonne à rien! » D'un air dramatique, j'avais levé les bras pour accompagner mes mots. Je faisais toujours tout pour arracher un sourire à ma meilleure amie, et ça fonctionnait, à chaque fois. Lola traînait des pieds, comme toujours lorsque je l'entraînais dans ce genre d'évènements, au moins une chose qu'elle partageait avec Tancredi : la lenteur. Revenant vers elle pour la tirer, j'éclatais de rire à ses mots. « Qu'est-ce que ce sera dans vingt ans! Bon, on va y aller progressivement. » Je me calais sur son rythme de marche, bien décidée à l'accélérer à la première occasion. Lorsqu'on arriva enfin devant les stands de bouffe, je lâchais le bras de Lola pour me précipiter vers les cartes de menu. Avec de grands yeux, je lisais chaque repas proposé. J'aurai voulu tout prendre. Mais je n'avais qu'un seul sac en bandoulière pour porter tout ça. Je l'entendis alors passer commande et posant une main devant ma bouche, je gloussais comme une enfant avant d'ajouter d'une petite voix à l'adresse du serveur : « Ce qu'il y a de meilleur soit : un buritto, une part de pizza et une barquette de frites avec saucisses s'il vous plaît !! Et mettez moi trois canettes de redbull avec s'il vous plaît ! » J'avais sans doute l'air d'une enfant à sautiller d'impatience en me tenant au comptoir, mais je m'en foutais. Ce n'était pas humain de manger autant, ainsi l'homme fut surpris de ma commande. Jetant un regard à Lola je riais de nouveau. J'étais de bonne humeur. De très bonne humeur. Puis fronçant les sourcils je me tournais vers le serveur : « J'espère que je vais tomber malade à manger vos trucs, parce qu'au Underbelly, c'était n'importe quoi hein! » Parfois je regrettais que les symptomes n'aient pas été plus grave. Tancredi aurait pu être blessé, et tout cela ne serait jamais arrivé. Mon sourire disparut alors, et agacée, impatiente, je me mis à taper du pied, bras croisés, en toisant le serveur pour faire pression sur sa lenteur. Après un long moment, il nous donna nos commandes et je payais. Retournant auprès de mon amie, je tâchais de ne pas repenser à Tancredi. Mais ce n'était pas facile. Frustrée, je commençais à engloutir mon burrito en marchant.
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Lola Barnett
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Après avoir connu Maxime pendant Shiraz pendant bien des années, ça lui était étrange de devoir appeler sa meilleure amie par son premier prénom. Et aussi de savoir que celle-ci avait mis sa carrière d’actrice en pause afin de se concentrer à des causes humanitaires. Le plus étrange dans tous ses changements, était le célibat de Maxime. Le fait que Tancredi ne soit plus dans sa vie était une douce musique aux oreilles de Lola. Ça allait lui faire du bien de ne plus avoir à prétendre lorsqu’elle se trouvait en sa présence. Certes, elle allait toujours devoir faire attention à comment elle parlait de lui ce qui, après bien des années, était devenu facile pour Lola. En tout cas, Lola aimait bien ce nouvel aspect de sa meilleure amie. Elle était plus calme, sans trop l’être parce que dans toutes les amitiés du monde, il y en avait une un peu plus folle que l’autre et dans leur amitié, la folie était Maxime tandis que Lola était le calme en personne. « C’est vrai. C’est pas de ma faute, le ventre vide je suis bonne à rien! » Bien que sa carrière d’actrice soit en hiatus pour un temps indéterminé, celle-ci semblait bien aimer le fait d’ajouter du drame à toutes les situations. Lola savait que c’était pour la faire sourire. « Tu n’apprends pas Maxime. Bientôt, je vais devoir traîner des barres de granola avec moi pour te nourrir. » Répondit-elle, hilare et souriante. « Qu’est-ce que ce sera dans vingt ans! Bon, on va y aller progressivement. » Une bonne minute, elle fait mine de réfléchir. Elle rigolait bien sûr en disant que ses hanches ne suivaient pas le mouvement, désormais parce que même si Lola empruntait souvent les transports en commun, elle marchait beaucoup. Que ce soit à l’université ou ailleurs. Il y avait beaucoup de marches à l’université. À son appartement également. « Dans 20 ans, tu vas me voir dans une chaise électrique à pousser tout le monde de mon chemin. » Elle haussait les épaules, exagérant le tout. Puis, Lola commença à marcher plus rapidement afin de se rendre jusqu’au comptoir où la nourriture se trouvait pour y commander quelque chose. Elle agissait comme une mère avec Maxime en commandant à sa place alors qu’elle sautillait sur sa place, comme un enfant. « Ce qu’il y a de meilleur soit : un buritto, une part de pizza et une barquette de frites avec saucisses s’il vous plaît !! Et mettez moi trois canettes de redbull s’il vous plaît ! » Désormais, Lola regardait Maxime, les sourcils froncés surprise de l’entendre commander toute cette nourriture. Elle était toute petite et pourtant, sa meilleure amie était en mesure de manger pour deux. Lola savait. Pour l’avoir vu faire à plusieurs reprises. « Tu vas faire une crise cardiaque avec tes trois redbull. Donnez-lui une canette et le reste, ce sera de l’eau. » Ajoutait-elle en s’adressant à l’homme derrière le comptoir qui venait de lu jeter un regard, surpris de la commande de sa meilleure amie. « J’espère que je vais tomber malade à manger vos trucs, parce qu’au Underbelly, c’était n’importe quoi hein! » Maxime tapait du pied, impatience. Comme un enfant. Mais c’était autre chose parce qu’elle ne souriait plus. Son sourire s’était perdu après avoir parlé de l’Underbelly. « Si tu es malade, je te tiens les cheveux tant que tu ne vomis pas sur moi. » Lâchait Lola en s’asseyant sur la chaise. « Alors, c’est quoi le plan aujourd’hui ? Mise à part tout manger sur ton chemin. » Questionna-t-elle en riant.
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(✰) message posté Jeu 13 Sep 2018 - 21:51 par Maxime S. Monroe
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Contrairement à ce que les gens pouvaient penser, je n'avais pas voulu changer d'identité. Pas entièrement. J'avais seulement désiré marquer le coup entre la personne que j'avais été avant et celle que je comptais devenir. Mais en aucun cas il n'était question d'oublier. Je ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs. Je ne voulais pas donner mon coeur à une autre personne qui me le piétinerait. J'avais assez donné. En me faisant appeler Maxime, on me rappelait chaque jour que Shiraz s'était laissée avoir par le bel accent italien de Tancredi. C'était probablement stupide, mais pour moi c'était devenu comme un point de repère. Une époque à ne pas retrouver, des erreurs à ne pas reproduire. Ce soir, comme souvent, je retrouvais Lola pour tenter d'oublier toutes ces mauvaises choses. Parce qu'ensembles, on était plus fortes que tout le reste. « Oh ce serait bien ça, je vais te coûter cher tu le sais ça? Pour tes économies, n'y pensons plus. » Je chassais l'air de ma main en riant et entourais mon bras autour de celui de ma meilleure amie avant de sautiller. Mon enthousiasme était communicatif, et c'était toujours un plaisir de voir Lola prendre les choses à la rigolade, elle qui consacrait le tier de son temps à être sérieuse et responsable. Contrairement à moi. Je riais aux paroles de Lola et ajoutais : « Et moi je serai devant à tester la vitesse de l'engin. On les achètera ensembles nos chaises électriques. » Ca c'était certain. Contrairement à cette récente relation d'amour avortée, mon amitié avec Lola était faite pour durer toujours. Nous avions grandit ensembles, évolué ensembles, et je savais qu'à quatre-vingt ans, on trouverait encore la foi pour se retrouver et passer d'autres moments tels que celui-ci. Je souriais et avançais avec plus d'énergie. Mon estomac n'attendait pas et je décidais de lui obéir en me plantant devant le premier stand de bouffe qui me paraissait intéressant. Je passais ma commande, ce fut sans compter la surprise du serveur. Je gloussais à la remarque de Lola et en balayant une nouvelle fois l'air de main, je répondais : « Mais nooon! J'peux encaisser. Détrompez vous, mon record, c'est 7. J'ai pas encore tenté de le battre. » Le serveur, hésitant, tourna la tête vers Lola sans savoir qui écouter. Finalement, celui que lui lança Lola suffit pour qu'il me tende une seule canette de coca. Amusée, je haussais les épaules et attrapais la canette et les bouteilles d'eaux avant de les déposer dans mon sac. J'en oubliais presque le Underbelly, que, malgré moi, je venais d'aborder. Je soupirais et payais lorsque notre commande nous fut servie. Lentement, on se dirigea vers une table et je souriais aux paroles de Lola. « Je compte pas vomir, t'inquiètes. » J'avais répondu sans réfléchir, histoire de donner une réponse. Car à vrai dire, je ne voulais pas repenser à cette affreuse journée. Ni à la personne avec qui je l'avais partagé. Réprimant un frisson, j'ouvrais ma canette et commençais à engloutir le soda. Puis, claquant de la langue, satisfaite, je tournais la tête vers Lola et levais les yeux au ciel en faisant mine de réfléchir, index posé sur mes lèvres boudeuses. « Bah pour une fois, il n'y a pas de plan. C'est toi qui me guide aujourd'hui... » Ce genre de privilèges étaient rares en ma présence. Mais c'était ma manière de la remercier. Pour être constemment à mes côtés, pour avoir vu les choses et être resté tout de même là, au cas où. Pour m'avoir ouvert sa porte ce jour là. Pour avoir jeté mes compresses ensanglantées alors qu'elle ne pouvait supporter la vue du sang. C'était stupide comme cadeau de remerciement, mais nous n'en n'étions plus à ça. Lola savait ce que ça signifiait pour moi de faire des choses contre mon gré ou plutôt qui ne soit pas de ma volonté. Je souriais et regardais autour de moi, curieuse. Je commençais à manger. Silencieuse. Songeuse.
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Lola Barnett
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(✰) message posté Sam 24 Nov 2018 - 17:35 par Lola Barnett
C’était une nouvelle journée pour sa meilleure amie avec sa nouvelle ‘’identité’’ et Lola voulait s’assurer que tout se passe bien. Évidemment, les gens pourraient toujours la reconnaître grâce à son visage, mais si les gens avaient un tant soit peu de respect, ils ne viendraient pas l’harceler pour une photo ou un autographe. Au pire des cas, Lola jouerait la maman protectrice comme elle avait la terrible habitude de le faire avec Maxime. Comme lorsqu’elle lui disait qu’un jour, elle allait devoir traîner des barres sur soi, en cas de famine extrême de la part de Maxime. « Oh ce serait bien ça, je vais te coûter cher tu le sais ça? Pour tes économies, n'y pensons plus. » C'était mignon que Maxime pense aux économies de Lola qui, soyons honnêtes, pratiquement invisible. « Tu sais que c'est en étant pratiquement pauvre que les gens trouvent les meilleurs rabais dans tout. » Lola n'était pas du genre à magasiner du caviar ou des aliments dispendieux. En fait, la plupart du temps, elle dépensait son argent surtout dans la pizza. Ça semblait être une tradition à l'appartement, commander plus d'une fois de la pizza. Avec ou sans anchois. Sans, la majorité du temps. « Mais j'apprécie ta gentillesse de penser à mes économies. » Ajoutait-elle en lui souriant et lui serrant la main. Maxime connaissait à quel point Lola ne roulait sur l’or et qu’elle ne possédait pas des biens qui valaient une fortune. La seule chose qui valait une fortune dans son garde-robe était le foulard en cachemire offert par son ex-petit copain. « Et moi je serai devant à tester la vitesse de l’engin. On les achètera ensembles nos chaises électriques. » Lola avait l’intention d’être une vieille personne détestable. Elle offrait trop de sa gentillesse déjà alors lorsqu’elle serait vieille, Lola allait s’assurer d’être détestable. Donc, si Maxime se joignait à elle, l’amusement serait présent. « Soyons détestables, ensemble. » Toutes les deux, c’était inévitable. Leur amitié durait depuis trop d’années pour qu’elles ne vieillissent pas ensemble. « Mais nooon! J’peux encaisser. Détrompez vous, mon record c’est 7. J’ai pas encore tenté de le battre. » Tout de suite, Lola lui jetait un regard de maman. « Et elle ne compte pas le battre aujourd’hui. Pas sous ma surveillance, non monsieur. » Le serveur semblait avoir compris que Lola était la voix de la raison. Un simple regard avait suffit et c’était ce que Lola aimait chez elle parce que parfois, elle pouvait terrifier les gens avec qu’un regard. Cela n’arrivait pas souvent, mais ça arrivait. Comme aujourd’hui. Aujourd’hui, c’était une journée d’amusement, pas de battre des records personnels. Une autre fois. « Je compte pas vomir, t’inquiètes. » Heureuse d’entendre ces mots sortir de la bouche de Maxime, Lola hocha la tête avec un sourire. Elle n’avait pas réellement envie de s’occuper d’une personne qui vomissait. Ce n’était pas comparable à sa phobie de sang, mais c’était toujours désagréable d’assister une personne qui était sur le point de vomir. « Bah pour une fois, il n’y a pas de plan. C’est toi qui me guide aujourd’hui... » Une moue apparut sur le visage de Lola. Les plans, ce n’était pas son fort et ce, même si elle aimait prévoir d’avance. Mais là, Maxime lui demandait de guider dans la même journée alors Lola n’avait rien planifié d’avance. À son tour, Lola portait la nourriture à sa bouche afin de manger avant que son estomac crie famine. « J’aimerais voir un spectacle de cabaret. Les gens en parlaient avant qu’on rentre, ça semble être génial. » Et il y avait première fois à tout. « Ne t’inquiète pas, Maxou, tu es dans de bonnes mains avec moi. Amusement est mon second prénom. » Alexander aurait ricaner sarcastiquement à ces mots, n’y croyant pas. Lola aussi, n’y croyait pas.
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(✰) message posté Mer 2 Jan 2019 - 22:53 par Maxime S. Monroe
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Ces derniers temps, j'avais eu du mal à retrouver ma joie de vivre. Mon éternelle innocence m'avait quitté pour laisser place à la paranoïa et la tristesse. Mon agression et cette rupture inattendue avec Tancredi m'avait fait grandir, d'un seul coup. Je m'étais rendue compte qu'il me serait impossible de me voiler la face continuellement. Le jour J était arrivé. Le jour où il avait fallu que j'accepte la vérité du temps qui passait. Je ne grandissais plus, je veillissais. Et avec les années, je me retrouvais confrontée aux choses difficiles de la vie. Le décès de ma mère avait été la première dure épreuve de mon existence. Elle avait été suivie de l'horrible évènement de Capte Town, mais tout cela, j'avais décidé de le prendre à la légère. Ou du moins de le vivre avec l'innocence d'une enfant. Je n'avais jamais accepté. J'avais simplement cessé d'en parler. D'y penser. Mais aujourd'hui j'avais le coeur brisé, et avec, toutes mes illusions s'étaient envolées. J'avais grandi, évolué, si bien que désormais, il m'était devenu compliqué d'appréhender chaque nouvelle journée avec le coeur léger. Mais cette après-midi changeait tout. Retrouver Lola changeait tout. J'avais besoin d'un peu d'insoucience et il me semblait qu'aujourd'hui, les rôles étaient inversés. Sa présence me donnait du baume au coeur, et enfin, je parvenais de nouveau à rire, à sautiller, à m'enchanter d'un tout et d'un rien car ma meilleure amie se trouvait à mes côtés. « C'est vrai. Faudrait que je redevienne pauvre, ça m'apprendrait la vie. » Je fis la moue. Être une enfant star m'avait rendu irresponsable. Je n'avais jamais su gérer mon argent tout simplement car je n'avais jamais eu besoin de m'en soucier. Peu importe mes dépenses, mon compte en banque restait toujours aussi plein. La majorité du temps ça ne me dérangait pas. Mais parfois, aux côtés de Lola notemment, je me rendais compte du fossé qui nous séparait. J'étais toujours prête aux plus grandes folies alors qu'elle passait son temps à se limiter pour pouvoir payer son loyer à la fin du mois. Et je culpabilisais, alors qu'en soit, ce n'était ni de ma faute, ni de la sienne. Ce qui me réconfortait dans l'histoire, c'était de pouvoir partager ce trop plein d'argent avec elle, lorsqu'elle m'en laissait l'occasion. Ce qui, en vérité, se faisait rare. Car Lola n'aimait pas qu'on dépense pour elle. Lola, elle n'aimait pas les excès. Lola, elle aimait la simplicité, et pourtant, quelque part dans le shmilblik, ça avait merdé, et elle m'avait rencontré moi. Donnant tort à tous ses principes et toutes ses habitudes. Je souris et lui lançais un regard en répondant : « T'es bien la seule personne pour qui je me force à penser que l'argent ne tombe pas du ciel. Et je t'en remercie. Quelle personne odieuse j'aurai été sans toi... » Dramatiquement, je levais les mains au ciel, puis gloussais. Au fond, je mentais. Car même si je ne connaissais pas la valeur des choses, je ne cessais jamais de penser à ceux qui n'avaient rien. Et plus le temps passait, plus je le consacrais à des causes humanitaires, plus je donnais, plus j'y faisais attention. L'argent m'avait permis de voyager, mais il m'avait aussi permis de voir des choses insoupçonnables. Et les images des enfants affamés et misérables ne m'avaient jamais quitté. Soupirant, je chassais ces pensées de mon esprit. Aujourd'hui, pas de prise de tête, pas de pensées négatives. J'étais là pour oublier. J'étais là pour profiter. Je ricanais à la remarque de Lola et hochais frénétiquement la tête. « Oh oui, on sera les pires de toutes les mamies de la planète. » Rien que l'idée me rendait hystérique. Je nous voyais déjà, séniles sur le balcon, à insulter tous les jeunes et à critiquer tous les passants. Je ne voulais pas viellir, mais cette idée, me laissait penser que le meilleur était à venir. Et alors que le serveur me tendit ma commande, je me frottais les mains en gloussant, en élaborant une liste de choses à faire le troisième âge venu. Je tendais quelques billets aux gars, accompagné d'un généreux pourboire, et attrapais ma commande alors que Lola assura qu'il n'y aurait pas de record battu aujourd'hui. Vaincue, je haussais les épaules et adressais un signe de la main au garçon avant de repartir en compagnie de ma meilleure amie. Je commençais à boulotter mes frites tout en regardant autour de moi. Puis, je tournais la tête vers Lola, en l'attente d'une réponse quant au programme. Lorsqu'elle cita le cabaret, je roulais des yeux à son insu, mais me forçais à afficher une mine enjouée. Plus rasoir que ça, il n'y avait pas. Mais pour lui faire plaisir, j'étais prête à me taper une journée entière de Chicago s'il le fallait. Malgré tout, je ne parvins pas à m'empêcher d'éclater de rire lorsqu'elle tenta de me rassurer, recrachant au passage une frite qui vint s'échouer un mètre plus loin. Je fis une grimace et m'essuyais la bouche avec ma serviette, l'air de rien, avant de répliquer : « Pardon. » De m'être moquée, mais aussi de manger comme un cochon, cela va de soit. Puis, levant ma main libre, je lançais : « Allez, j'te suis. C'est ta journée! » Mon dieu, ça n'était jamais arrivé que je laisse quelqu'un d'autre aux commandes. Mais pour une fois, j'étais certaine de passer un bon moment, même guidée. Alors, nouant mon bras au sien, je commençais à nous guider vers le spectacle de cabaret (car j'avais tout de même appris le plan par coeur avant de venir), en continuant d'engloutir mes frites de ma main libre. Décidément, l'amitié nous embarquait parfois dans de drôles d'aventures.
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