Innocente, inconsciente et naïve.

Je suis née à Londres, le 21 juillet, un beau jour d'été. Je suis la quatrième d'une fratrie de cinq enfants. Mes parents ont toujours voulu une grande famille, mais ils se sont arrêtés à cinq peu de temps après le cancer de ma mère. Quatre c'est déjà pas mal, vous pouvez me croire. Deux garçons et trois filles. Autant dire qu'il y a toujours eu de l'ambiance à la maison. Ma sœur aînée à toujours dit que dès qu'elle aurait sa majorité, elle quitterait le foyer pour échapper à ces mouvements quotidiens, ce qu'elle a fait. Elle est pour finir revenue au bout de deux ans, préférant les petits déjeuners au lit et le grand jardin de la demeure aux plats préparés et aux balcons mal entretenus du centre ville. J'habite en périphérie de la capitale, loin du bruit et de la folie londonienne. Mon quartier se situe non loin d'une grande forêt où des randonneurs s'arrêtent souvent pour admirer un arbre centenaire qui se trouve là. Chaque maison est cachée derrière un grand portail ou de grandes grilles de fer forgé ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'admirer les façades de mes voisins, excepté quand ils nous invitent, ce qui n'arrive pas souvent. Ce que je préfère chez moi, c'est mon jardin. Il est immense à cause des chevaux de ma mère qu'elle place dans le champ un peu plus loin. Férue d'équitation, elle a passé le virus à ma sœur qui en pratique tous les jours. En fait, je suis la seule qui ne me soit pas investie dans un sport particulier. Je préfère le dessin et la lecture. Mes frères et sœurs me critiquent souvent à cause de ça. Ils trouvent que je ne sors pas assez, et que je ne rencontre pas suffisamment de gens. C'est vrai en un sens, mais ma vie me convient comme ça. Je fais en sorte que rien ne vienne la troublée, parce que j'estime avoir assez donné de ce côté là. C'est vrai qu'il y a quelques années, j'étais beaucoup plus active, mais ce caractère a disparu le jour où j'ai causé l'accident. Je roulais trop vite, je ne faisais pas attention et j'ai heurté une fille. Je ne l'aimais pas déjà avant, mais encore moins aujourd'hui. Heureusement,  elle n'a eu qu'une fracture à la jambe et je m'en suis bien sortie. Je lui ai fais mes excuses, j'ai cherché à me faire pardonner, mais elle a toujours refusé le moindre dialogue, comme si je l'avais volontairement basculée, ce qu'elle avait immédiatement recraché à tout le lycée qui a évidemment toujours été en faveur des victimes. Je me suis retrouvée à l'écart, insultée de tous les côté, traitée de criminelle par certains. J'ai baissé les bras et ait à décidé de reprendre les cours à la maison. À partir de ce jour tout à été beaucoup plus clair. Je le sentais sereine plus reposée. Après mon diplôme, j'ai décidé de faire médecine, comme ma mère. Je me sus inscrite la fac et me suis replongée dans la vie tumultueuse des étudiants. J'évite au maximum le contact avec les autres, mais je  suis bien consciente que je ne pourrais pas continuer comme ça éternellement.