Kinda Baby shower [Topaz]

J’en suis à ma troisième paire de chaussures que j’essaie et qui ne me va pas. Je pense que je vais finir en tong et cette idée est loin de me réjouir. En même temps le côté pratique des tongs c’est que je n’ai pas besoin d’arriver à toucher mes pieds pour les fermer contrairement à toutes les autres chaussures que je possède. Je ressemble à une baleine échouée j’en ai conscience et pourtant le médecin m’a félicité lors de ma dernière visite parce que pour des jumeaux j’étais loin d’avoir pris beaucoup de poids comme c’est souvent le cas. Je ne m’affame pas, mais il fait clairement trop chaud pour manger, et je dois avouer que la moitié du temps je suis sur des smoothies. Complètement accro au kiwi, ne me demandez pas pourquoi. Je finis par trouver une paire de spartiate qui n’a besoin que d’être enfilée. J’attends assise sur le banc de l’entrée que Topaz arrive. J’ai déjà demandé un taxi pour nous conduire jusqu’au centre commercial où nous allons. Je voulais lui montrer la petite boutique où j’ai acheté beaucoup de vêtements pour bébé, et dans le coin il n’y a presque que ça c’est assez pratique. Je voulais prendre aussi un cadeau pour elle mais je n’ai pas vraiment le courage de le faire toute seule. Je passe beaucoup de temps à nidifier. Du moins c’est comme ça que ça s’appelle, je m’occupe de la chambre des enfants, je me suis découvert une passion pour la déco, j’en profite pour obliger mon cher voisin à faire de même mais c’est déjà plus compliqué.

On fini part taper à la porte, et avec prudence je m’appuie sur l’accoudoir pour me relever. La baleine que je suis a enfiler une robe longue fluide à bretelle. J’en ai acheté une ribambelle de toutes les couleurs et je ne porte plus que ça. « Salut ! Désolée je me traine, tu vas bien ? » Je lui demande en même temps que je m’approche pour lui faire la bise. J’espère ne pas lui faire peur avec mon ventre elle qui n’est enceinte que de peu de temps. Quoi que la periode des vomissements ne soit pas la plus sympathique pour autant. « J’ai fait venir un taxi, j’ai pas le courage de conduire ! Il est là d’ailleurs. » Je pointe le doigt dans la direction de la rue et un Uber se gare devant chez moi.