don't be afraid of the dark

« Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serais grand. J'ai répondu heureux. Ils m'ont dis que je n'avais pas compris la question. J'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie. - John Lennon »
   Petit, le rêve vient s'intensifier dans vos esprits comme des petites lumières. Gamins, vous rêvez d'être astronaute, guerrière, une sorcière bénéfique, une grande couturière, une voleuse de bonbons. Que fait-on de nos rêves d'enfants lorsqu'on grandit ? Cette puissance qui emmenait tant de notre cervelle de gosse ? Est-elle réellement perdue ou doit-on s'inventer de nouveaux rêves ? Cela n'a jamais été le cas de Charlie-Sloane. Même en grandissant, elle a toujours voulu faire la même chose. Devenir comédienne au risque d'être ruinée et faire l'impossible pour réaliser son rêve. Ses tantes ont toujours fait en sorte de lui en dissuadé. "Ne soit pas ridicule Charlie, nous vivons dans un monde d'ingrats, seuls les plus grands parviennent à être...comédiens. Tu es stupide, tu n'y arriveras jamais." ou "jeune fille, tu vas te faire du mal à vouloir atteindre les étoiles. Tu as plus de chances de marcher sur la lune que de devenir comédienne." Le même refrain pour chaque repas de famille. Cela aurait pu décourager plus d'un. Encore une fois, pas notre Charlie, qui a toujours su rêver et pour rien au monde, elle aurait délaissé ce rêve. Son père l'a toujours encouragé à suivre son coeur. Elle n'écoutait pas les propos désobligeants de ses sataniques tantes. Et aujourd'hui, elle se trouvait dans le bureau de la conseillère d'orientation. Une énième tentative de la mettre sur le bon chemin. « Vos résultats ne sont pas convaincants. Il faut être réaliste et trouver un bon projet qui vous motivera et vous permettra d'avoir un bon diplôme pour accéder à de bonnes écoles. » La jeune femme confortablement installé sur sa chaise, un peu penchée sur le bureau, les mains croisées, scruter l'adolescente depuis un moment. Depuis son arrivée, elle n'avait pas sorti un traitre mot. Elle maintenait le silence, malgré le fait que la conseillère tentait de meubler le vide. Charlie regardait par la fenêtre, les arbres et les feuilles d'automnes tomber. Elle était nouvelle dans ce lycée, qu'elle attirait déjà les ennuis. Manque de sérieux et d’intérêt, vulgaire à l'égard de ses camarades, sèche les cours pour x raison. Tout porte à croire qu'elle déteste cette institution de malheur. Le simple fait d'être interne l'agace au plus haut point. On l'a prive de sa liberté et en plus, on l'oblige à choisir un parcours qui ne lui plaira pas de toute manière. Elle aime son père mais, parfois il n'a pas toujours sa tête. Il l'a toujours encouragé dans ses choix mais, malheureusement après s'être fait virer de son ancienne école, il a dû prendre des mesures un peu plus sévères. Elle ne lui en veut pas. C'est normal pour un parent de s'inquiéter quand son enfant fait un total désastre avec son parcours scolaire. C'est la faute de Charlie. Elle ne peut que s'en vouloir à elle-même. La jeune fille continue de contempler les belles feuilles, préférant maintenir la gêne qu'elle occasionne à son interlocutrice en manquant cruellement de politesse. L'éducatrice, ne peut s'empêcher de tousser et d'être agacée par son comportement. Elle aimerait lui dire de s'installer correctement sur le siège au lieu d'être assise comme un singe en liberté conditionnelle. Tout de même, elle tente de nouveau de l'a faire sortir de son silence. « Imaginez la réaction de votre mère si elle était encore là. » Une phrase qui allait faire sortir Charlie de ses gonds. Les nerfs bouillonnent dans son esprit comme une tempête qui approche. Son regard devient aussi noir que les plumes d'un corbeau et elle serre les poings prête à lui bondir dessus. Elle fixe la femme d'un mépris à s'enfuir les jambes au cou. « De quel droit osez-vous parler de ma mère ? Je ne serais pas dans cette putain d'école si elle était encore parmi-nous comme vous me l'avez si bien précisé. Merde, il consiste à quoi votre job ? À décourager les élèves de poursuivre leur rêve et de faire preuve d'irrespect à l'égard de leur famille ? Chiez un peu, ça vous fera du bien. » Furieuse, elle ramassa ses affaires et partit en trombes. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle s'enferma dans les toilettes. Personne n'avait le droit de faire allusion à sa mère, ni même d'essayer de lui en parler. Elle avait trop mal pour se dire que depuis petite, elle n'avait jamais connu ça. Avoir une maman pour s'occuper d'elle. Celle-ci est morte alors qu'elle avait à peine deux ans d'un foutu cancer des poumons. Pendant des heures, à l'abri des regards, elle resta dans une cabine à verser toutes les larmes de son corps. Elle a beau se montrer insouciante et rebelle, Charlie reste une personne sensible.
Depuis, plusieurs années se sont écoulées. La fin mot de l'histoire, c'est qu'elle s'est de nouveau fait renvoyer de l'école pour "irrespect envers les enseignants" et autres petits motifs de trou d'culs. La réaction de son père n'était pas aussi agréable que son renvoie. Enfin, elle a fini par se trouver une autre passion pour les animaux et elle a décidé de poursuivre des études dans le domaine pour devenir soigneuse animalière. Son rêve de comédienne continue de valser dans son esprit. Elle ne préfère plus en parler pour éviter les sujets sensibles. La meilleure pour couronner sa vie, c'est qu'elle a trouvé un homme. Une rencontre qui s'est faite dans un magasin de glaces. Ils se sont appréciés dès le premier instant. Et après quelque temps, ils sont sortis ensemble. Charlie et Harry, filant le parfait amour jusqu'à ce qu'elle le trouve sous les jupons d'une autre femme. Infidèle ? Non pas du tout, il s'assurait que tout fonctionner sous cette femme. Il ne faudrait pas laisser en vrac la plomberie. Ils étaient fiancés. La jeune femme, le coeur brisé à décider de tout quitter pour rejoindre Londres après avoir trouvé un boulot. Elle parlait couramment l'anglais avec sa grand-mère, la langue ne lui posera pas de soucis. Peut-être son accent italien lui portera préjudice de temps à autre. Enfin, elle a décidé de poursuivre son rêve depuis toujours. Atteindre les étoiles.