I'm the master of my own fate

William soupira. Il était actuellement assis dans l’avion des forces spéciales qui allait bientôt atterrir à Londres. Cela faisait onze ans qu’il était parti à l’armée. A part ses congés pour les fêtes de fin d’année et les divers mariages nobles, il n’était pas réellement revenu sur le sol Anglais. Et il avait une bonne raison : il ne voulait pas savoir avec qui il allait se marier. William avait été promis à un mariage arrangé dès ses seize ans : c’était inévitable. C’est l’une des raisons pour laquelle il était parti : il souhaitait éviter le sujet de son mariage le plus possible. Et aujourd’hui, à 29 ans, il ne savait toujours pas qui il allait épouser. Mais cela n’allait pas tarder, sa famille entière était venu l’accueillir à l’aéroport. Quand l’avion arriva à bon port, il se leva et alla prendre son sac avant de descendre de l’avion. Ils étaient tous là. Sa mère, son père, et son frère. Il alla prendre sa mère dans ses bras, après tout elle lui avait tellement manqué. Il alla tout de même saluer son frère et son père avant de monter dans le 4x4 qui les attendait. Il serra la main de sa mère pendant tout le trajet de retour.

Son repos fut de courte durée : à peine rentré chez lui qu’ils avaient déjà un dîner de prévu le soir même avec des amis proches, la famille Hadleigh, celle de la meilleure amie de son petit frère Henry. Ils avaient quasiment grandit ensembles, son frère et leur filles étaient inséparables depuis la maternelle. On ne voyait jamais l’un sans l’autre. William avait personnellement passé son adolescence à embêter les deux jeunes, après tout ils n’avaient que trois ans de moins que lui. Mais lorsqu’il était dans l’armée, il avait rarement vu les Hadleigh : William ne rentrait que pour les fêtes de fin d’année et les mariages importants comme celui du prince William en 2011. Cela faisait donc sept ans qu’il ne les avaient pas vu. L’heure du diner venu, il alla à leur rencontre, parlant aux parents avant de se tourner vers Charlotte qui était déjà en train de rire avec Henry. « Bah alors on ne vient pas dire bonjour ? » Ils se sourient et William prit Charlotte dans ses bras. Après tout, ils avaient grandi ensembles, elle était tout comme sa petite soeur. « Tu as grandie et changée depuis la dernière fois… Tu portes des vêtements aujourd’hui! » William faisait référence à la dernière fois qu’ils s’étaient tous réunis : Henry avait organisé une soirée, bien arrosée pour fêter le départ de son frère, et Charlotte avait finit par sauter dans la piscine après s’être déshabillée sur la table. Il se prit un coup dans l’épaule pour avoir taquiné la jeune femme et rit tout en invitant tout le monde à s’installer à table.

Le dîner se passa sans encombres : les parents parlaient entre eux, et Charlotte et Henry avaient insisté pour que William leur raconte ce qu’il avait vécu à l’armée. Il fit tout de même attention de ne pas raconter les horreurs qu’il avait vécu lorsqu’il y était et quinze gardaient toujours éveillé la nuit aujourd’hui. Mais ce fut lors du diner que son père lui lâcha la bombe : « William, nous avons enfin choisi la personne qui te conviendra le mieux pour ton mariage. » Il se raidit légèrement mais garda la tête haute tout en prenant une bouchée de gâteau, ne laissant rien paraître. Henry lui lança un petit regard inquiet. Etant le dernier de la famille, Henry n’avait pas à s’inquiéter d’un mariage arrangé, il avait carte blanche dans ce domaine là. « Les Hadleigh et nous même avons conclu que la meilleure chose à faire, est de vous marier. Charlotte et toi. » La fourchette qu’il entendu tomber sur le plat n’était pas la sienne mais celle de Charlotte qui les regardait d’un air totalement perdu. C’était complètement inattendu, jamais il n’aurait imaginé devoir épouser Charlotte. Elle était une petite soeur à ses yeux! Jetant un regard aux parents, il se rendit rapidement compte que c’était cause perdue. Charlotte avait également déduit la même chose et se contenta de reprendre sa fourchette pour manger. William prit une grande inspiration et posa une main sur la cuisse de son frère pour le rassurer. « Bien. Mais à une condition : Je souhaite reprendre mes études, je ne me marierai qu’une fois mon diplôme de droit en main. » Son père n’était pas très content de sa réponse, mais le père de Charlotte semblait approuver alors ils scella l’affaire d’un hochement de tête accompagné d’un simple « Parfait. »

Six ans plus tard, William avait enfin son diplôme en main depuis quelques mois. Il avait réussi à négocier le fait d’habiter à Londres loin de ses parents suite au mariage. Chose que Henry approuva puisqu’il ne tarda pas à les suivre. Cela faisait quatre mois qu’il venait de fêter ses 35 ans et le mariage approchait à grands pas. Il ne lui manquait plus que de devoir se faire à l’idée d’épouser la meilleure amie de son frère.