"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici En amour comme en cuisine, ce qui est vite fait est mal fait... 2979874845 En amour comme en cuisine, ce qui est vite fait est mal fait... 1973890357
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En amour comme en cuisine, ce qui est vite fait est mal fait...

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() message posté Mar 15 Juil 2014 - 19:09 par Invité

En amour comme en cuisine,
ce qui est vite fait est mal fait...

Valentine & Baptist

Journée chargée, de nombreuses opérations de prévues, et pas des moindres. Sale journée, où Baptist rentre chez lui la tête en vrac. Une patiente morte sur la table d’opération, un qui est entre la vie et la mort. Ca craint parfois d’être médecin. Il y a des jours où le chirurgien a l’impression d’être plus un artisan boucher. Quand les journées sont mauvaises, il aime rentrer chez lui, et jouer avec sa fille, sa petite princesse. Mais c’est les vacances scolaires, et c’est sa mère qui la garde. En général, il aurait pu passer les voir pour se changer les idées, mais elles sont parties aux Etats Unis, le pays d’origine de son ex femme chez les grands parents de sa fille. Alors ce sera une séance de sport, un jogging en fin de journée. Un short, un tee shirt, une bonne paire de basket, et il accroche son téléphone à son bras au cas où l’hôpital. Quand il branche les écouteurs, il ne fait pas attention la façon dont il tient son téléphone, et il appelle la dernière personne à qui le médecin a envoyé un message. Le téléphone de Valentina vibre, et on entend sa voix du célèbre « Allo ? »

Baptist sursaute en entendant la voix de la jeune femme dans ses oreilles, il bafouille, bégaie quelques secondes avant de comprendre qu’il l’a accidentellement appelé. Il met sur le compte du hasard et des coïncidences cet appel inattendu et propose à la jeune femme de venir le rejoindre pour partager un repas. Monsieur, bon prince, invite. Proposition acceptée, il s’enquiert de se préparer et surtout de réserver dans un restaurant assez chic. Alors que beaucoup d’homme se serait casser les dents à réserver à la dernière minute, Baptist n’a aucun problème. Il faut savoir qu’il y a six mois, le cuisinier était sur sa table d’opération avec un pronostic vital bien engagé et que grâce au chirurgien il peut de nouveau hurler sur ses officiers.

Quand le taxi arrive prendre Baptist, il est prêt. Monsieur ne conduit pas. Il n’a jamais voulu passer le permis, et s’est juré de ne jamais le passer. Une peur des responsabilités que cela entraine surement. Etrange paradoxe quand on sait qu’il tient littéralement entre ses mains la vie de plusieurs hommes et femmes en une semaine. L’homme est de bonne famille et a été bien éduqué. Il est arrivé le premier au lieu de rendez vous, pour avoir le temps d’échanger avec le cuisinier et ne pas déranger son repas. Puis, il a prit place à la table qu’il avait réservé. Quand son invitée est arrivée, monsieur Wellington s’est immédiatement mis debout et est allé dans sa direction. Large sourire le visage, il s’est rasé de prêt et s’approche de la jeune femme pour lui faire la bise. Rapidement, il commence la conversation. Baptist est connu pour être un homme assez agréable et de bonne compagnie, même s’il est parfois maladroit dans ses démarches.

« Promis, Valentine, je ne vous inviterai plus à l’improviste, même si j’avoue que ça me fait plaisir de manger avec vous, j’ai eu une journée de folie ! Et je suis certain qu’avec vous, je vais pouvoir penser à autre chose. »


Il lui adresse un sourire et comprend qu’il a fait une erreur, non pas dans son comportement mais dans les mots choisis. Il pince ses lèvres tout en continuant à avancer vers la table tout en lui offrant son bras. Il fait de son mieux pour rattraper cette bourde. « Oh désolé, je t’ai encore vouvoyé. Promis, je vais essayer de me rattraper. Dis moi ce que tu veux, je t’offre un souhait ! »
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() message posté Jeu 17 Juil 2014 - 18:35 par Invité
Jusqu’à présent, Valentine n’était encore jamais sortie avec un homme plus âgé qu’elle. C’était ainsi pour elle une toute nouvelle expérience, qui s’accompagnait de son lot de nouveautés. Tous les hommes avec lesquels elle était auparavant sortie passaient leur temps en soirée, et lui donnaient l’impression de n’être encore qu’une adolescente. Mais avec Baptist, c’était différent : elle se sentait adulte. C’était étrange à dire, mais c’était comme si être avec lui avait suffi à la faire murir de façon remarquable. C’était peut-être d’ailleurs pour cela que d’après près de deux mois de relation elle n’envisageait toujours pas de rompre, alors qu’avant elle était incapable de rester un mois en couple avec le même homme. Et puis, avec Baptist elle se sentait bien, ce qui ne lui était pas arrivé depuis… Depuis très longtemps en fait. A chaque fois qu’ils prévoyaient de se voir, elle était emplie d’une impatience enfantine. Tout ce qui lui importait dès lors était de voir cet homme qui la faisait se sentir si légère… Ainsi, lorsqu’il y a quelques heures Baptist l’avait appelée pour l’inviter au restaurant, Valentine s’était sentie véritablement ravie : à l’annonce de cette proposition, son cœur avait fait un bond dans sa poitrine. Néanmoins, fidèle à elle-même, elle n’en avait rien laissé paraître au téléphone, et s’était contentée d’accepter l’offre d’une voix calme et mesurée.

Mais bien entendu, étant donné l’effet que Baptist lui faisait, ce calme n’était qu’apparence. En effet, cela faisait désormais une heure qu’elle hésitait sur la tenue qu’elle allait porter. Elle ne cessait de se changer, convaincue que cette robe ne mettait pas en valeur son teint, que celle-ci la faisait ressembler à un sac, que celle-là était trop provocante, et qu’une autre encore était au contraire trop sage. De plus, désireuse de lui faire le meilleur effet possible, Valentine ne voulait en aucun cas porter une robe qu’il avait déjà vue sur elle. En plus de cela, il y avait un autre problème : elle ne connaissait pas le restaurant où Baptist l’avait invitée. Elle ne savait donc pas comment il convenait d’être habillé pour y aller. Elle aurait l’air aussi bête si elle était trop habillée que si au contraire sa tenue était trop décontractée. Enfin, connaissant Baptist, il était probable qu’il ait choisi un restaurant chic. Histoire de ne pas faire d’erreur, la jeune femme se décida finalement à chercher sur Internet pour voir de quel genre de restaurant il s’agissait. Elle ne s’était pas trompée : c’était bien un de ces restaurants à « tenue correcte exigée ». Elle sortit ses plus belle robes afin de les comparer et ainsi de pouvoir faire son choix. Finalement, elle opta pour une longue robe bleu nuit, qui cascadait en s’évasant jusqu’à ses chevilles. Elle choisit également des sandales noires à talons très élégantes. Une fois vêtue, elle se maquilla avec soin. Une fois prête, Valentine s’examina dans la glace. Satisfaite de son apparence, elle quitta son loft.

Sa limousine s’arrêta devant le restaurant pile à l’heure que Baptist lui avait indiquée. Une fois entrée, elle l’aperçut rapidement, et le rejoignit. Le fait qu’il persiste à lui faire la bise ne manqua pas de la surprendre, comme d’habitude. Il avait cette galanterie qu’ont si peu d’hommes, agréable et en même temps un peu excessive. Cependant, son attitude ne dérangeait nullement Valentine : avec lui, elle se sentait respectée, et trop peur d’hommes lui avaient donné ce sentiment. Heureusement pour elle, elle aussi savait user des bonnes manières, et ainsi elle n’avait pas l’air bête à côté de cet homme si bien éduqué. Une fois de plus, il la vouvoya. Cette habitude qu’il avait tant de mal à perdre ne manqua pas de la faire sourire, mais pas un sourire moqueur : un sourire gentil, heureux et tendre. Décidément, elle était tombée sur un prince. Peu après, alors qu’ils allaient vers leur table, il s’excusa de l’avoir vouvoyée de nouveau.

« Ne t’inquiète pas, l'excès de politesse n'a jamais été un tort, au contraire c'est quelque chose que l'on voit trop peu selon moi. Ainsi, mon vœu est tout ce qu’il y a de plus simple : ne te tracasse pas, et profite simplement de cette soirée. »

Après avoir fini de parler, elle lui sourit de nouveau, croisant son regard qui à chaque fois faisait naître des sortes de fourmillements au creux de son ventre. Une fois assis à leur table, Valentine reprit la parole.

« Alors, comment vas-tu ? »

Baptist était le premier homme avec lequel Valentine éprouvait une peur intense de déplaire. Avec les autres personnes, elle était toujours pleine de confiance en elle, mais avec lui elle redoutait à chaque seconde de faire une erreur. A quoi cette crainte était-elle due ? Au fond d’elle-même, Valentine le savait, mais elle refusait de se l’avouer… Car la raison était au moins aussi effrayante, sinon plus.
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() message posté Ven 18 Juil 2014 - 18:33 par Invité

En amour comme en cuisine,
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Valentine & Baptist

Les femmes, contrairement aux hommes, ont toujours réussi à cerner les différents aspects de la personnalité de Baptist. Cela même bien avant qu’il se comprenne lui-même.  C’est peut être pour cela qu’il apprécie plus leur compagnie. Même si le repas avec Valentine était prévu à la dernière minute, il était ravi de passer quelques heures à ses côtés. Leur rencontre était un peu le fruit du hasard, et pourtant ils s’étaient revus à plusieurs reprises. A chaque fois, Baptist avait le cœur léger quand il voyait la jeune femme. Quand il était avec elle, elle lui apportait de la fraicheur, de la légèreté à chacune de leur conversation. Ne pas se poser de question est un leitmotiv dans la vie de Baptist, cela évite bien des migraines et permet de savourer chaque moment de sa vie. Quand la jeune femme arrive, le premier mot qui vient à l’esprit du cardiologue aurait pu être magnifique, fabuleuse, élégante, parfaite, mais ce fut rayonnante. Ce descriptif n’avait rien à voir avec sa robe de soirée, ou son maquillage fin, ni même à son parfum de créateur, c’était autre chose.

Monsieur Wellington était un homme qui avait reçu une éducation stricte. Après l’accident de sa mère, il avait vécu en tête à tête avec son père. Leurs soirées étaient longues, peu animées, sans amour et surtout pleine de reproches. Le point positif dans tous ces reproches, c’est qu’il a appris les règles de bienséances en présence d’une femme. Surement trop, puisqu’en la présence de Valentine, il se sentait tellement vieux jeu. Il voyait bien dans le regard de la jeune femme que le vouvoiement était de trop. Pire, elle aussi était bien élevée et ne le relevait pas. Pendant qu’ils s’avancent vers la table réservée, Baptist emboite le pas pour aller retirer la chaise de la jeune femme, il attend qu’elle s’installe pour à son tour pouvoir reprendre place face à elle. Il s’installe calmement, l’espace de quelques minutes, il perd ses mots, incapable de lancer la conversation. Et c’est avec naturel et simplicité que Valentine s’en charge. Le cardiologue lui sourit.

« Oh tu sais, … » Il marque une pause, son sourire s’est élargi. Il a enfin réussi à la tutoyer sans buter sur ce tout petit mot de deux lettres. Fier, tout en souriant, il continue à lui répondre. «  Les journées où je travaille sont intenses. Alors aujourd’hui, ou plutôt ce soir, je n’avais pas envie de refaire cinquante fois ma journée. En tout cas, je suis agréablement surpris que tu ais pu te libérer un soir en semaine en un coup de fil. »

La conversation s’arrêta quelques minutes. Le temps pour un des serveurs de venir saluer le couple. Il se présenta, expliqua que c’était lui qui s’occuperait de leur table durant cette soirée, et surtout que s’ils avaient le moindre besoin, que le couple n’hésite pas à lui faire signe. Le serveur se fondait parfaitement dans le décor noir et blanc du restaurant à la décoration épurée. Tout était suggéré. Sans s’y connaitre on savait que le peu de décoration qui était dans la pièce valait une petite fortune. Par exemple, les chaises, parfaitement confortables, étaient similaires à celles que l’on peut trouver dans un magasin d’ameublement classique à la différence du prix et du confort.  Une fois le menu distribué, le serveur disparu aussi légèrement que lorsqu’il était arrivé. Baptist n’ouvre pas de suite le menu, préférant terminer sa conversation avec la pétillante Valentine.

« Commande ce que tu désires. Valentine. Quand j’invite, j’invite jusqu’au bout ! »
 Il marque une petite pause, sourit du coin de la lèvre et continue sa conversation. « Et toi, comment vas-tu ? Qu’as-tu fait aujourd’hui ? J’espère que tu n’as rien annulé pour venir me rejoindre ce soir, je m’en voudrais terriblement ! »

Baptist est à l’aise avec les femmes en général et avec Valentine en particulier. Il se montre toujours assez bavard pour alimenter une conversation, mais le problème, c’est qu’il ne voit pas les signes qui lui permettraient de clarifier leur relation. Par exemple, il ne remarque pas que Valentine a les joues qui rosissent quand il lui fait un compliment, il ne voit pas non  sa poitrine qui se lève un peu plus à chaque fois qu’elle prend la parole. Pour le cardiologue, tout cela n’est du qu’à des réactions physiologiques. Ne mettons pas cela sous le compte d’une quelconque déformation professionnelle. Le fait est que monsieur Wellington est aveugle lorsqu’il s’agit des relations humaines. Valentine pourrait se mettre à papillonner devant de lui, de faire la roue, le tout en chantant une chanson romantique qu’il ne comprendrait toujours pas que du point de vue de la sublime femme, leur relation était beaucoup plus que ce qu’il ne le pensait.

Le cardiologue prend le menu, et rapidement choisi. C’est le soir, il travaille le lendemain, et il souhaite un repas léger. Il retire ses yeux de la carte quand la jeune femme lui répond.

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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 11:45 par Invité
Valentine n’avait jamais été, à vrai dire, le genre de fille à chercher désespérément l’amour, ni celui à y accorder énormément d’importance. Pour elle, les relations homme/femme étaient vouées à l’échec : elle n’avait encore jamais vu un couple d’adultes de plusieurs années heureux. C’était sûrement pour cela qu’elle avait aussi peu foi en ce sentiment que l’on disait être le plus beau. Mais voilà, il y a un début à tout, et bizarrement Baptist lui donnait envie d’y croire. Trop bornée pour se rendre à l’évidence, la jeune femme n’avait pas encore compris qu’elle commençait à avoir des sentiments pour lui. Ou peut-être que cela n’avait rien à voir avec l’entêtement : comment reconnaître un sentiment lorsqu’on ne l’a encore jamais éprouvé auparavant ? Ce qu’elle ressentait lorsqu’elle se trouvait en sa présence, c’était un bien-être qu’elle n’éprouvait avec nulle autre personne. Chaque moment avec lui était comme une pause dans le cours de la vie, une pause des plus agréables qui donnait envie d’attaquer le lendemain et toutes les journées à venir. Du moins pendant qu’ils étaient ensemble…

Valentine était ravie de le sentir se détendre peu à peu. Mais le montrer, hors de question ! Elle était sur la réserve, et pour cause : à qui peut-on faire vraiment confiance ? Jusqu’à présent, garder ses émotions pour elle ne lui avait jamais causé de tort : au contraire, elle était sûre que ça lui évitait bien des problèmes… Son cœur se réchauffa en voyant le visage de Baptist s’éclairer d’un grand sourire alors qu’il réussissait enfin à la tutoyer sans avoir l’air de se forcer. Résultat, elle ne put s’empêcher de sourire également, bien que son sourire à elle ne soit pas aussi large. Elle hésita sur la réponse qu’elle allait lui donner. Lui dire la vérité serait le faire réellement entrer dans son intimité, et elle n’était vraiment pas sûre d’en avoir envie… La jeune femme détourna le regard un instant, histoire que sa décision ne soit pas influencée par le visage si plaisant de Baptist. Elle décida de ne pas mentir, mais de ne pas dire toute la vérité non plus. Il y avait certaines choses qu’elle n’était pas encore prête à lui dire…

« Disons qu’en ce moment c’est assez calme, je n’ai pas beaucoup de défilés ou de shooting photos prévus. »

Lui dire que cela résultait de sa propre volonté ? Hors de question ! Effectivement, Valentine accumulait les excuses absurdes pour se désister de tout ce à quoi son agence pouvait avoir envie de la faire participer. Elle entendait bien s’éclipser peu à peu du paysage, mais le plus discrètement possible pour ne pas qu’on la harcèle afin qu’elle revienne sur sa décision…

« Alors on peut dire que tu as eu de la chance… »

Il s’agissait juste d’une phrase rajoutée dans l’espoir qu’il ne se douterait pas qu’elle ne lui disait pas tout. La jeune femme lui adressa un sourire malicieux. Valentine posa sa main sur le bras de Baptist, son sourire devenant dès lors très doux.

« Sache en tout cas que je suis contente d’être ici ce soir avec toi… »

Ce que dit Baptist sitôt le serveur parti ravit Valentine. Décidément, il était galant jusqu’au bout ! Comment ne pas être séduite par cet homme ?

« On dirait que Monsieur est un prince… »

Elle avait prononcé ces mots avec une certaine malice, mais il était également clairement perceptible dans son ton qu’elle appréciait beaucoup la conduite du cardiologue.

« Je vais bien depuis que je suis avec toi. Et ne t’en fais pas, comme je te l’ai dit mon emploi du temps n’est pas trop chargé en ce moment. »

Elle appréciait beaucoup son absence totale d’égocentrisme : il ne manquait jamais de se soucier d’elle… Elle ne se souvenait à vrai dire pas d’avoir rencontré un autre homme qui l’égalait en termes d’abnégation. Elle se rendit compte qu’elle laissait de plus en plus tomber sa garde, qu’elle lui ouvrait de plus en plus son cœur… Mais étrangement, cela ne déclencha aucune panique en elle : au contraire, elle découvrait que c’était étonnamment agréable de se laisser aller avec quelqu’un… Après lui avoir adressé un nouveau sourire, qui exprimait son bien-être, elle se plongea dans l’étude de la carte. N’étant encore jamais venue ici, elle ne savait pas ce qui était proposé. Néanmoins, elle n’aimait pas prendre trop de temps à choisir au restaurant (cela la gênait), et elle avait ainsi pris l’habitude d’analyser à vitesse éclair les cartes. Comme entrée, elle opta pour des noix de Saint-Jacques. Le choix n’avait pas été bien compliqué, il s’agissait d’une de ses entrées préférées ! Elle releva les yeux, et les posa sur Baptist. A chaque fois qu’elle le regardait, son cœur faisait un bond dans sa poitrine, c’était tellement déstabilisant…

« Tu as choisi ? »
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() message posté Mar 22 Juil 2014 - 10:56 par Invité

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Valentine & Baptist

Contrairement à beaucoup d’hommes, Baptist s’était toujours mieux entendu avec les femmes qu’avec les personnes du même genre que lui. Quand il y réfléchissait, Baptist mettait cela sur le compte de son manque de femme dans sa vie. Elevé par son père qui le détestait, il cherchait la présence féminine partout sans pour autant trouver une présence assez stable à laquelle s’agripper. En grandissant, il s’était dit qu’il n’était peut être pas fait pour rester avec des femmes trop longtemps dans leur vie sans les faire souffrir. Après tout, il était en bonne santé, il avait une magnifique fille qui était en aussi bonne santé, un métier qui le passionnait, de l’argent, et des passe temps intéressant, on ne peut pas tout avoir dans la vie c’est un fait. Un fait auquel il s’était résigné bien des années auparavant. Ce qui expliquait surement ses nombreuses œillères dans toutes ses relations avec la gente féminine.

Dans ce restaurant chic,  Baptist veut se montrer sous son meilleur jour. Cela a toujours été une règle d’or de son père : peu importe à quel point ta vie va mal, montre toujours le meilleur de toi-même. C’est ce que son père avait fait quand sa mère était branchée à des machines, il avait eu le meilleur exemple dans ce domaine. Il fait attention au moindre geste, à la moindre mimique de Valentine pour savoir si le sujet de conversation lui convient, et si elle prend autant de plaisir que lui à être autour d’une table avec elle. A chaque fois qu’elle sourit, le cardiologue a le réflexe de lui rendre son sourire. Ses mains sont posées sur la table, et il écoute attentivement la jeune femme. Quand elle pose ses mains sur lui, son cœur accélère, il ouvre la bouche mais aucun mot ne sort. Il se trouve bête, mais il sait que ça va passer, ça passe toujours cette sensation. Il suffit de quelques inspirations profondes, et Baptist reprend de la contenance. Il est ravi que la conversation commence.

« J’adorerai venir te voir à un défilé, je ne suis jamais allé à ce type d’événement. Enfin, si un défilé caritatif, mais je n’ai pas pu m’y rendre. » Il lui adresse un sourire, le genre d’événement en grande pompe n’est pas l’endroit où il se sent le plus à l’aise, mais il aime bien se lancer de nouveau défi. Et si ce défi pouvait lui permettre de voir Valentine un peu plus, ce n’était que la cerise sur le gâteau.

« J’avoue. Effectivement, j’ai toujours eu de la chance, je plaide coupable. Quelle est ma sentence, soyez clémente Madame, j’ai terriblement envie de finir ce repas avec cette charmante femme … »


Baptist rit, montrant ses dents blanches sans aucun complexe. Il rit de bon cœur, creusant ses joues. La conversation est agréable, et les allers retours du serveur ne perturbent en rien le fil de la conversation des deux complices de la soirée. Le serveur vient prendre les commandes, il leur demande s’ils voudront boire quelque chose. Naturellement, Baptist demande de l’eau gazeuse et se tourne vers Valentine pour savoir ce qu’elle pense. En général, les femmes s’attendent à ce qu’il prenne de l’alcool et il doit toujours s’expliquer. C’est pour cela qu’il anticipe cette question. « Je ne bois que très rarement de l’alcool. Et jamais la veille d’une opération. Mais bois ce que tu veux, ça ne me pose aucun problème. »

Baptist s’éclaircit la gorge lorsqu’elle parle de prince. Ses yeux s’écarquillent. Son comportement peut être comparé à beaucoup de chose, mais de là à être un prince … Mal à l’aise, il passe sa main sur ses joues et se gratte le cou. Mieux vaut que Baptist mette les cartes sur tables directement, avant qu’elle ne s’imagine qu’elle dine avec un homme trop parfait pour être vrai. Il avale sa salive, se sert un peu d’eau gazeuse et reprend la conversation.

« Tu sais, j’ai beaucoup trop de défaut pour être un prince. J’ai bien peur que tu tombes de haut quand tu les découvres. »


Baptist soupire, non pas de lassitude, mais pour passer à autre chose. Il prend son verre et se désaltère pendant qu’il observe la jeune femme. Parraitre trop parfait aux eux de Valentine le rend nerveux. Sans s’en rendre compte, son genou est en train de sautiller sous la table. Alors qu’il se veut maitre de ses émotions, il se rend compte qu’il l’est beaucoup moins que ce qu’il ne le voudrait. Il pince ses lèvres pour se donner plus de constance et reprend la conversation du mieux qu’il le peut.

« Mhm, après je sais que les princesses ne trainent qu’avec les princes. Je peux faire des efforts, à toi de me dire ce que princesse Valentine aime chez les hommes, et je peux voir si j’ai ça en moi ! »


Humour plus retournement de situation. A voir si ça fonctionne avec Valentine, sait on jamais.


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() message posté Dim 27 Juil 2014 - 21:51 par Invité
Quelque chose de tendre, de rassurant, émanait de lui. Quelque chose qui réchauffait profondément le coeur de Valentine, cette fille qui s'était il y a bien longtemps déjà juré de ne jamais se laisser aller avec un homme. Mais avec Baptist, c'était inévitable : elle avait beau chercher à freiner ses sentiments, ils s'imposaient de plus en plus, et la forçaient à s'abandonner à lui. En fait, il lui donnait l'envie de croire qu'elle-aussi pouvait connaître l'amour, ce sentiment dont tout le monde ne cesse de parler. Elle aimait l'univers dans lequel ils évoluaient à deux : Baptist la traitait comme une princesse, et faisait en sorte que chaque moment passé à deux soit à la hauteur de ses attentes. Comme c'était agréable d'avoir dans sa vie quelqu'un qui se consacrait vraiment à son bien-être! Ce n'était que le début de leur bout de chemin à deux, et Valentine ne doutait pas qu'ils allaient continuer à vivre des moments qui la marqueraient durablement. De plus, à moins qu'il ne soit un excellent comédien, la jeune femme était sûre de lui plaire au moins au temps. D'ailleurs, son trouble lorsqu'elle posa sa main sur la sienne était bel et bien un signe dans ce sens, n'est-ce pas?

Lorsqu'il exprima son envie de venir voir un de ses défilés, c'est la modestie qui l'emporta, comme toujours lorsqu'elle parlait de son métier. Enfin, cela passait pour de la modestie, mais en fait si elle ne laissait pas paraître un grand enthousiasme lorsque le sujet était abordé c'était tout simplement à cause de son désintérêt grandissant envers le mannequinat.

« Oh tu sais, ça n'a rien d'exceptionnel... »

Cependant, Valentine eut peur qu'il pense qu'elle ne souhaitait pas qu'il assiste à un de ses défilés, et c'était totalement faux. Pour elle, chaque occasion de le voir était à saisir absolument. Avait-elle aussi peur au fond qu'il ne la voie plus exactement de la même façon après l'avoir vue défiler? Peut-être. Depuis quelques temps, elle avait remarqué combien dans ce milieu les gens pouvaient être superficiels, et elle refusait que Baptist ait cette vision d'elle. Valentine lui saisit de nouveau la main, et le regarda dans les yeux en souriant.

« Mais si tu en as réellement envie, je serais ravie que tu viennes! »

Dans tous les cas, cette demande de Baptist ne pouvait être qu'un bon signe : s'il voulait en apprendre plus sur son milieu professionnel, la « voir en action », c'était qu'il s'intéressait véritablement à elle. Et cela faisait énormément de bien à Valentine...

Cet homme avait vraiment un charme incroyable. Sans le savoir, il faisait sans cesse augmenter le rythme des battements de son coeur tant sa présence lui était agréable. Une sentence? Valentine en avait bien une en tête, tout ce qu'il y avait à espérer c'était qu'il ne voie pas sa proposition comme étant véritablement une punition! La jeune femme prit un air grave.

« D'accord, alors je vous annonce que je vous condamne à rester ce soir en ma compagnie jusqu'à ce que je me lasse de vous. »

Autant dire qu'ils n'étaient pas près de se dire au revoir! Cette perspective lui faisait-elle aussi plaisir qu'à elle? Peut-être qu'il n'appréciait pas autant qu'ils passent du temps ensemble qu'elle...

Le malaise perceptible de Baptist lui fit penser qu'elle avait fait une erreur, et son coeur se serra. Elle avait tellement envie de faire un sans-faute avec lui! Malgré elle, son regard se fit soucieux. La pression retomba lorsqu'il prit la parole. Visiblement, il avait en fait juste peur de ne pas lui plaire, ce qui était également bon signe.

« Je suis prête à prendre le risque de découvrir ce qui se cache sous cette apparence si séduisante... »

Et c'était vrai : Valentine avait envie de le connaître, de découvrir ses bons comme ses mauvais côtés. Ce qu'elle commençait à ressentir était-il donc bel et bien sérieux? Par ailleurs, il finirait également par voir quels étaient ses défauts. Mais hors de question qu'elle aborde ce sujet elle-aussi : elle préférait lui sembler être la femme idéale le plus longtemps possible... La jeune femme but une gorgée d'eau, réfléchissant à la réponse qu'elle allait lui donner. Malgré qu'elle ait perçu l'humour de ses paroles, il lui semblait important de lui donner une vraie réponse. Elle ne voulait pas lui sembler trop exigeante, mais elle ne voulait pas non plus paraître trop conciliante : comme tout le monde, elle avait des attentes, mais elle n'était pas de ceux qui les laissent passer au second plan.

« Mmh... Ce que j'attends particulièrement d'un homme, c'est qu'il soit attentionné, à l'écoute, respectueux... Mais par-dessus tout, qu'il me surprenne et fasse de chaque jour avec lui une aventure passionnante... »

Ou un conte de fée, mais elle ne tenait pas à avoir l'air trop fleur bleue : elle s'abstint donc de le dire.

« Et toi, qu'attends-tu d'une femme? »

Le serveur s'approcha alors, et tout sourire lui demanda : « Avez-vous choisi, Madame? ». Valentine lui sourit en retour.

« Comme boisson, je vais prendre un verre de rosé pamplemousse. En entrée, j'aimerais des noix de Saint-Jacques, et pour ce qui est du plat le filet de boeuf au vin rouge s'il vous plaît. »

Le serveur hocha la tête après avoir fini de noter sa commande, puis se tourna vers Baptist : « Et vous, Monsieur? ».

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